Ils ont toujours été à part dans le cinéma français. Aujourd'hui, ils ont un message pour les jeunes qui veulent faire des films...
Brut a rencontré les réalisateurs de "La Cité des enfants perdus" Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet au Festival Lumière (officiel).
Brut a rencontré les réalisateurs de "La Cité des enfants perdus" Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet au Festival Lumière (officiel).
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Court métrageTranscription
00:00On a ces appareils là, les smartphones ou un appareil photo.
00:04Tu prends l'appareil et puis tu fais ton film.
00:08Et puis voilà.
00:09Le profit est la seule chose qui compte aujourd'hui.
00:11Donc le marketing a pris le pouvoir sur l'artistique.
00:13Il y avait un touch, personne n'en a parlé.
00:19Aujourd'hui, tout le monde me dit
00:21tu n'aurais aucune chance de faire Amélie Poulain aujourd'hui.
00:23C'est fini, c'est trop décalé.
00:31Il faut faire des comédies quotidiennes, réalistes, contemporaines.
00:36Et qui ne coûtent rien.
00:37Toutes les chaînes demandent ça, tout le monde demande ça.
00:39Ce n'était déjà pas très facile de faire des films
00:42avec une petite tendance fantastique ou science-fiction.
00:45Alors, je n'en parle même pas en France.
00:47Mais là, maintenant, c'est devenu carrément impossible.
00:49C'est devenu impossible.
00:50C'est devenu impossible.
00:51C'est devenu impossible.
00:52C'est devenu impossible.
00:53C'est devenu impossible.
00:54C'est devenu impossible.
00:55C'est devenu impossible.
00:56C'est devenu impossible.
00:57C'est devenu impossible.
00:58C'est devenu impossible.
00:59C'est devenu carrément impossible.
01:01Le profit est la seule chose qui compte aujourd'hui.
01:03Donc, le marketing a pris le pouvoir sur l'artistique.
01:05Il y a eu un touch.
01:06Personne n'en a parlé.
01:07Et c'est dans tous les domaines.
01:09Jean-Paul Gaultier me disait qu'il y a des gens sortis de l'école de commerce
01:12qui lui expliquent comment faire des costumes.
01:13Par contre, moi, ce qui me rend optimiste,
01:15c'est que les outils sont de plus en plus accessibles.
01:18C'est-à-dire que maintenant, avec un appareil photo,
01:21je le vois tout autour de moi là,
01:23on peut faire un film avec une qualité qui est quand même incroyable.
01:30Il faut qu'il commence par du court métrage
01:32parce que c'est le seul endroit où il n'y aura pas quelqu'un
01:35qui va dire ce qu'il faut faire.
01:37Maintenant, on a des outils.
01:39On a ces appareils, les smartphones ou un appareil photo.
01:43Tu prends l'appareil et puis tu fais ton film.
01:47Et puis voilà.
01:48Faire, faire, faire.
01:49Il n'y a que ça qui compte.
01:50Marc, n'oublie pas qu'on a eu la chance incroyable
01:52de faire six longs métrages,
01:54deux ensemble et avec une totale liberté.
01:57Ce qu'on ne pourrait plus faire aujourd'hui.
01:58Ce n'était pas que les courts métrages.
01:59Les longs aussi, on a eu cette chance-là.
02:01On n'en aurait plus aujourd'hui.
02:03Mais en tout cas, dans le court métrage,
02:05c'est le seul endroit.
02:07C'est un moment...
02:09Et puis surtout, vas-y, fais.
02:11Tu prends un téléphone, un ordinateur, aujourd'hui, tu peux.
02:13Parce que ça, c'est un truc que tu avais trouvé
02:15qui était vachement bien.
02:16C'est être ou faire.
02:17Parce que les gamins disent,
02:18qu'est-ce qu'il faut faire pour être metteur en scène ?
02:20Et moi, je leur dis toujours,
02:21mais tu veux être ou tu veux faire ?
02:23Tu veux être metteur en scène ou tu veux faire des films ?
02:25Ça, c'est une bonne question.
02:26Être ou faire.
02:28Ça, c'est une bonne question.