Depuis le début du confinement, sept enfants sont morts sous les coups de leurs parents.
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00:00Des enfants meurent aujourd'hui, et il faut intervenir.
00:02Moi j'ai eu la chance d'avoir des voisins à Saint-Denis, au Franc-Mointain, qui sont intervenus.
00:07Nadir est descendu plusieurs fois.
00:08Aïda m'a sauvé en préparant des repas, des tartiflettes,
00:12et elle venait me dire, viens à la maison si tu as des soucis avec tes parents, viens.
00:14On peut réagir.
00:16L'ouverture d'une porte de la part d'un voisin, c'est un geste qui peut sauver un enfant.
00:20Pendant ce temps-là,
00:22en France, près d'un enfant meurt tous les 4 jours sous les coups d'un de ses parents.
00:27Les fessées, les raclées, ça n'en aura pas fait un homme, non.
00:34Même si une fessée, ça n'a jamais tué personne.
00:36Eh ben si, si.
00:38Si, si, une fessée, ça peut tuer.
00:41Une raclée, ça peut tuer.
00:43Une raclée, c'est ainsi ce qu'a reçu Daoudja, 6 ans, le 27 mars.
00:46Chez lui a tremblé en France,
00:483 gifles de son père pour avoir oublié un document à l'école.
00:51Daoudja est tombé, son crâne a heurté une table, il en est mort.
00:55Il y avait eu effectivement des alertes sur le père.
00:57Le petit Daoudja, lui, était arrivé récemment en France, sauf erreur.
01:00Il faut laisser aussi la procédure avoir cours
01:04et que l'on apprenne véritablement ce qui s'est passé.
01:07Mais je pense qu'il faut effectivement une grande vigilance sur les cas connus,
01:12pouvoir suivre les familles où on sait qu'il y a des difficultés
01:17et dès que l'enfant est en danger, pouvoir l'en retirer.
01:20Je pense qu'il faut avoir aussi une politique de prévention
01:25bien plus importante que ce que l'on a aujourd'hui.
01:27Il faut mieux déceler en amont les difficultés familiales
01:31que peuvent avoir un certain nombre de familles.
01:33Les signalements de violence contre des enfants ont explosé pendant le confinement.
01:37Le 119, le numéro d'appel d'urgence, gratuit et qui fonctionne 7 jours sur 7
01:41et 24 heures sur 24, a enregistré une augmentation de 89%
01:45du nombre d'appels par rapport à avril dernier.
01:47Depuis le début du confinement, vous avez, et c'est encore beaucoup trop,
01:52et c'est glaçant, six enfants qui ont été morts
01:56et j'ai envie de dire même un septième ce matin en Charente-Maritime.
02:01Donc sept enfants connus, décédés,
02:05deux dans le cadre d'un conflit conjugal depuis le début du confinement.
02:09Il faut attendre un petit peu pour pouvoir faire le bilan de cette période-là
02:13dans laquelle nous sommes encore un peu,
02:15puisque le déconfinement est encore très progressif.
02:18La violence ne répond pas qu'à un milieu social donné,
02:22ça peut arriver dans toutes les familles.
02:24C'est très important de garder ça en tête parce que si on n'a pas ça en tête,
02:27on passe parfois à côté de situations qui peuvent se révéler dramatiques.
02:31J'ai envie moi d'appeler à une société de vigilance.
02:35Je pense que la sécurité de nos enfants,
02:38elle repose sur effectivement l'action des pouvoirs publics,
02:41mais aussi sur la vigilance de tout le monde.
02:43Donc dans le moindre doute, il faut appeler le 119 ou le 17.
02:46C'est ce que les Français semblent avoir fait pendant cette période de confinement.
02:48C'est un réflexe qu'il faut garder une fois que nous en serons sortis.
02:51On peut se tromper et ce n'est pas grave de se tromper.
02:54Moi, je préfère qu'on se trompe,
02:56parce que si on ne se trompe pas, c'est la vie d'un enfant que l'on sauve.