"On voit vraiment que les enfants progressent quand on est en collectivité."
À Noisy-le-Grand, Céline et son mari ont créé "Un pas en avant", une structure pour aider des enfants autistes comme Ariel à suivre une scolarité adaptée et qui maintient un fort degré de socialisation. Brut les a rencontrés.
À Noisy-le-Grand, Céline et son mari ont créé "Un pas en avant", une structure pour aider des enfants autistes comme Ariel à suivre une scolarité adaptée et qui maintient un fort degré de socialisation. Brut les a rencontrés.
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00:00Alors Ariel, je vais te dire les couleurs, il faut que tu montes avec les deux mains en même temps.
00:09Alors, noir, blanc, rouge.
00:24Là on est dans notre structure de noisille grand qui s'appelle un pas en avant,
00:27qu'on a créé avec mon mari et avec l'aide de l'association un pas vers la vie.
00:31Et là on est dans la classe de la structure et donc je suis directrice de cette structure
00:35et je suis maman aussi d'Ariel, qui est là.
00:40J'ai créé cette structure parce que je ne trouvais pas de solution pour mon fils.
00:43Je ne trouvais pas de structure adaptée ou alors il fallait qu'il reste à domicile.
00:47Et pour un enfant qui a des troubles de socialisation, de rester à domicile c'est vraiment pas adapté.
00:51Donc j'ai décidé de créer une structure qui est une alternative entre le domicile et l'hôpital.
00:57C'est-à-dire que c'est comme une école mais avec des gens formés et avec du matériel adapté
01:02et en petit comité, ce qui fait que les enfants, ils viennent, il y a une ambiance d'école,
01:07il y a les fêtes, il y a les Noëls, il y a des activités, du sport, il y a plein de choses.
01:12Et par contre, quand ils doivent travailler, comme les enfants autistes, ils ont tous des niveaux différents.
01:18Ils sont en 1 pour 1 et avec des gens formés surtout à l'autisme.
01:22Je fais douze fois par semaine la classe, lundi et mardi.
01:25Et mercredi, jeudi, vendredi, j'ai les séances individuelles.
01:29Ariel, c'est la langue russe avec Ariel, motricité fine.
01:35L'après-midi, mon collègue, c'est l'activité sportive.
01:38Déjà moi, j'essaie d'apprendre tout ce qu'elle aime, qu'elle adore faire.
01:45Comme je suis d'origine ukrainienne, j'ai proposé qu'elle apprenne le russe.
01:50En plus, il est intéressé par ça.
01:52Des fois, ça se passe très, très vite.
01:54Des fois, ça prend beaucoup plus de temps.
01:56Mais on voit vraiment que les enfants progressent, qu'on est en collectivité et qu'ils ne sont pas à la maison.
02:03Ils soulagent beaucoup les parents aussi.
02:05Ça, c'est très important.
02:06Nous, comme compétences, au début, on est juste des parents.
02:09On veut trouver une solution pour nos enfants, mais on n'est pas chef d'entreprise,
02:12on n'est pas directeur.
02:14Mais des entreprises comme Capgemini, ils peuvent nous aider déjà à monter des business plans,
02:18nous mettre en relation avec des fondations.
02:21Ils nous aident à mettre en place les tarifs, parce que nous, on était étrangers à tout ça au départ.
02:25C'est une association, mais on est obligé de demander des cotisations aux parents.
02:28On est obligé de faire des contrats avec des éducateurs.
02:31Pour des gens qui ont des troubles de la socialisation, il faut qu'ils aient une vie classique
02:36avec se réveiller le matin, aller en voiture, aller à l'école, revenir, faire du sport, comme des enfants classiques.
02:43C'est vrai que pour le moment, on a du mal à trouver ça en tant que parents.
02:46J'aimerais bien qu'il y ait plus de structures comme ça qui poussent un peu partout en France,
02:51parce que les parents en ont besoin et les enfants en ont surtout.