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"On court derrière cette épidémie. On a un métro de retard."

Près d'un an après l'apparition du virus, la France pourrait connaître un nouveau confinement. Comment en est-on arrivé là ?

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00:00Étions-nous préparés à cette crise ?
00:03A l'évidence, pas assez.
00:04Rien ne dit que nous aurons une seconde vague,
00:06rien ne dit que nous n'aurons pas de seconde vague.
00:08On court derrière cette épidémie, on court pas devant.
00:11C'est-à-dire qu'on n'a pas un seul métro d'avance,
00:12on a plutôt un métro de retard.
00:31Le lundi 30 décembre, en regardant mes mails,
00:33je trouve un avis comme quoi,
00:35dans la ville de Wuhan, depuis la mi-décembre,
00:38une dizaine de patients ont été hospitalisés pour pneumonie,
00:42dite atypique, peut-être virale.
01:01Le risque d'introduction en France
01:03de cas liés à cet épisode est faible,
01:07mais il ne peut pas être exclu.
01:17Le monde entier doit être en alerte maintenant.
01:19Le monde entier doit prendre action et être prêt
01:23pour les cas qui viennent.
01:30Beaucoup de gens pensent que ça s'arrête en avril,
01:32avec la chaleur, quand la chaleur arrive.
01:35Typiquement, ça s'arrête en avril.
01:37On est en bonne forme.
01:38Aujourd'hui, la France et l'Europe, d'ailleurs, en général,
01:40arrivent à maîtriser, par des mesures sanitaires drastiques,
01:44la mise en quarantaine,
01:46nous freinons absolument par tous les moyens
01:48l'entrée du virus sur le territoire,
01:50mais c'est aussi pour cela
01:51que nous n'avons pas d'autres cas constatés aujourd'hui.
01:56Un homme de 60 ans est mort.
01:57Il était enseignant dans l'Oise.
01:59Il n'avait pas voyagé récemment dans les zones à risque,
02:02que ce soit en Italie ou en Chine.
02:03Le risque est grand,
02:04pas seulement du fait que cette épidémie,
02:07on ne sait pas comment elle va évoluer.
02:09Le risque est grand parce que le système,
02:11en tout cas des hôpitaux publics,
02:13est actuellement, je dirais, en partie sinistré.
02:18En France, une nouvelle étape de l'épidémie est franchie
02:21et nous passons désormais au stade 2,
02:24c'est-à-dire que le virus circule sur notre territoire
02:27et nous devons freiner sa diffusion.
02:30Je pense qu'il y a un consensus très clair aujourd'hui
02:32pour dire qu'il ne faut surtout pas avoir de masque
02:35pour le grand public, ça n'a pas d'intérêt.
02:38Nous n'avons jamais envisagé la fermeture totale
02:41parce qu'elle nous semble contre-productive.
02:43Quand vous fermez les écoles de tout un pays,
02:45ça signifie que vous paralysez en bonne partie ce pays.
02:48Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre,
02:51les crèches, les écoles, les collèges, les lycées
02:55et les universités seront fermées.
02:59J'ai donc décidé, jusqu'à nouvel ordre,
03:03la fermeture à compter de ce soir minuit,
03:06de tous les lieux recevant du public,
03:09non indispensable à la vie du pays.
03:23Se promener, retrouver ses amis dans le parc,
03:25dans la rue, ne sera plus possible.
03:28Il s'agit de limiter au maximum ses contacts au-delà du foyer.
03:34Nous sommes en guerre.
03:36En guerre sanitaire, certes.
03:38On a tous péché par défaut.
03:42C'est-à-dire qu'on a tous minimisé l'importance
03:46et la gravité de cette épidémie.
03:50Le pic épidémique qu'on devrait avoir,
03:52on l'espère, dans les prochaines semaines,
03:54ce n'est pas la fin de l'épidémie, malheureusement.
03:56Vous allez avoir des pics
03:58tant que vous n'avez pas une proportion suffisante
04:00de la population qui est immunisée.
04:02Une fois qu'il est dans l'EHPAD, c'est trop tard.
04:05Il aurait vraiment fallu pouvoir ériger les EHPAD en forteresse
04:10et tout faire pour éviter que le virus ne rentre.
04:14Étions-nous préparés à cette crise ?
04:18A l'évidence, pas assez.
04:20Mais nous avons fait face.
04:21Et comme vous, j'ai vu des ratés,
04:25encore trop de lenteurs, de procédures inutiles,
04:29des faiblesses aussi de notre logistique.
04:32Nous en tirerons toutes les conséquences en temps voulu
04:36quand il s'agira de nous réorganiser.
04:38Sa mise en œuvre va reposer sur le triptyque
04:41protégé, testé, isolé.
04:46Et après 55 jours de confinement,
04:48nous allons donc pouvoir ce matin retrouver un peu de liberté.
04:52Terminées les attestations, les sorties limitées à une heure,
04:55il est désormais possible de se déplacer
04:58dans un rayon de 100 kilomètres autour de chez soi
05:00sans avoir à se justifier.
05:03C'est fou ! C'est fou !
05:07Madame, merci pour vos commentaires aujourd'hui.
05:09Au bout, je ne porte pas de masque
05:13pour la même raison que je ne porte pas d'uniforme.
05:16Les choses doivent respirer.
05:20J'ai demandé à ce qu'on passe une étape au gouvernement.
05:23Et je souhaite que dans les prochaines semaines,
05:25on rende obligatoire le masque
05:28dans tous les lieux publics clos.
05:30Le port du masque, c'est aussi incorporer la peur, la terreur
05:34et peut-être obliger les gens à accepter,
05:37à faire une obligation vaccinale pour se débarrasser du masque.
05:40Les premiers signes d'alerte en Ile-de-France,
05:42le nombre de personnes contaminées au coronavirus
05:46augmente à nouveau avec des personnes beaucoup plus jeunes
05:48sans savoir précisément comment ils ont été infectés.
05:51Le relâchement des gestes barrières
05:53et la multiplication des rassemblements festifs
05:56seraient en cours.
05:57Décompressés donc, sans pour autant baisser la garde face au virus
06:01alors que des signes de reprise de l'épidémie
06:03se font sentir un peu partout en France.
06:05Olivier Véran, le ministre de la Santé, annonce que les préfets
06:08peuvent désormais rendre le port du masque obligatoire à l'extérieur.
06:11Le virus n'est pas en vacances, nous non plus.
06:15Si nous ne réagissons pas collectivement,
06:20nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique
06:25qui sera difficile à contrôler.
06:27Nous sommes depuis quelques semaines dans une phase incontestable
06:30de recrudescence de l'épidémie.
06:33Il se passe quelque chose depuis cet été,
06:37en France et ailleurs,
06:39que les scientifiques n'avaient pas forcément modélisés ou prévus.
06:44C'est six mois maintenant et depuis que je ne suis toujours pas guérie.
06:46Vu mes symptômes actuellement, je ne peux plus vivre toute seule.
06:49J'ai trop de fatigue, j'ai trop de problèmes,
06:51la cardiaque et le pulmonaire,
06:53ce qui fait que je ne peux plus vivre toute seule.
06:54Du coup, à 27 ans, je retourne vivre chez mes parents.
06:58Demain, c'est une rentrée un peu particulière
07:00parce que le virus est toujours là et qu'il faut vous protéger.
07:04Donc, je compte beaucoup sur vous dès demain matin
07:06pour appliquer les gestes barrières.
07:09Et c'est la Guadeloupe et la métropole ex-Marseille
07:11qui sont pour l'instant visées par les mesures les plus spectaculaires
07:14depuis la fin du confinement.
07:16Il s'agit tout d'abord de la fermeture totale des bars et des restaurants,
07:22de la fermeture de l'ensemble des établissements recevant du public,
07:26sauf s'il existe un protocole sanitaire strict déjà mis en place.
07:30Nous, on est face à une situation critique,
07:34mais plus que critique,
07:35c'est-à-dire qu'on ne sait même plus quelle nuance de rouge
07:39on peut y mettre pour expliquer que là, on prend feu.
07:44Coup de tonnerre dans la campagne américaine
07:46à 32 jours de l'élection,
07:48Donald Trump rattrapé par l'ennemi
07:50qu'il n'a cessé de minimiser, voire de nier.
07:53La fin de la pandémie est en vue,
07:54disait-il en meeting cette nuit quelques heures
07:56avant d'être testé positif au Covid.
07:59C'était la faute de la Chine.
08:00Et la Chine va payer un grand prix pour ce qu'elle a fait à ce pays.
08:04La Chine va payer un grand prix pour ce qu'elle a fait au monde.
08:07C'était la faute de la Chine.
08:10La décision que nous avons prise,
08:14c'est en effet un couvre-feu.
08:16Un couvre-feu qui va s'appliquer à la région Île-de-France,
08:20où le virus circule très activement,
08:24et à plusieurs métropoles,
08:26à huit métropoles en plus de la région Île-de-France.
08:34Tout le territoire national sera désormais placé
08:37en état d'urgence sanitaire.
08:39Toutes les fêtes privées comme les mariages
08:42ou les soirées étudiantes qui se tiennent dans des salles des fêtes,
08:45dans des salles polyvalentes
08:47ou tout autre établissement recevant du public,
08:49seront interdites.
08:52Mais concrètement, il faudrait faire quoi pour vous ?
08:54Moi, je crois que concrètement, il y a plusieurs choses.
08:57C'est que je pense qu'il faut reconfiner.
08:59Je ne sais pas quelles sont les limites.
09:01Je sais que c'est un populaire.
09:03Est-ce que ça sera un confinement national ?
09:04J'en sais rien.
09:05Mais c'est vrai qu'il y a le paradoxe que
09:08lorsque l'épidémie était plutôt concentrée,
09:10on a fait un confinement national.
09:11Et maintenant qu'elle est plutôt généralisée,
09:13on ferait du confinement local.

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