"On n'a jamais empêché le mot cuisinière. C'est donc bien tout ce qui est en haut de la hiérarchie qui pose problème."
L'Académie française vient d'ouvrir la porte à la féminisation des noms de métiers. Il faudra désormais dire une cheffe, une professeure, une Première ministre…
L'Académie française vient d'ouvrir la porte à la féminisation des noms de métiers. Il faudra désormais dire une cheffe, une professeure, une Première ministre…
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00:00— C'est Mme la Présidente. Voilà. — Je n'utilise les termes de la Canadie française.
00:04— Rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal. — Faites un rappel à l'ordre, Mme la Présidente.
00:08— Sous-titrage Société Radio-Canada
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00:48— On s'adressera à moi en respectant mon sexe et ma féminité, en disant « Mme la ministre ».
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01:01— On pourra désormais dire « une professeure », « une chancelière » ou encore « une chercheuse ».
01:05— La féminisation des noms de métiers dans l'éducation nationale va être entérinée par une circulaire ministérielle.
01:11Une décision qui ne plaît pas à messieurs les académiciens, qui s'élèvent une fois de plus
01:16contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à la langue française.
01:18— C'est pour aider les femmes et aider la société tout entière à ce que les femmes et les hommes dirigent cette société,
01:24car ce sont les titres et fonctions, c'est-à-dire les titres du pouvoir, qui doivent être féminisés.
01:30On n'a jamais empêché le mot « cuisinière ». C'est donc bien tout ce qui est en haut de la hiérarchie qui pose problème.
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01:51— Ce sont des changements qui sont délibérés au XVIIe siècle.
01:54C'est 189, André de Bourregard, qui dit « Il faut dire « Cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre
02:03et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. »
02:09— Je suis sûre qu'ici, dans quelques années, quand les mots féminins vont être passés,
02:13parce qu'il faut bien que la réalité s'adapte, tout le monde rira des acrobaties que nous faisons pour éviter ce malheureux féminin.