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  • 25/03/2025
REPLAY - Réouverture des écoles : "Un plan impossible à mettre en place" : Gilles Langlois, enseignant et secrétaire national du syndicat d’enseignants UNSA réagit au plan de déconfinement du gouvernement. Rémy Buisine en direct.

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Transcription
00:00Bonsoir à toutes et tous, nous sommes en direct sur Brut ce soir pour parler de l'après 11 mai, du côté de l'école, la réouverture des écoles, c'est ce qui a été présenté par le Premier Ministre aujourd'hui, on l'a suivi cet après-midi,
00:12et quoi de mieux que d'en parler avec un enseignant, avec un représentant syndical, Gilles Langlois, qui est enseignant et secrétaire national du syndicat d'enseignants UNESSA,
00:20qui va donc réagir avec nous à cette présentation qui a été faite par le Premier Ministre. Bonsoir à vous.
00:26Bonsoir.
00:27Alors la question que beaucoup peuvent se poser ce soir, c'est est-ce que ce plan qui a été présenté, on y viendra bien évidemment dans les détails par la suite avec quelques questions,
00:36et également les questions des internautes que j'invite bien sûr sur le direct à réagir, à poser des questions, à partager ce direct, est-ce que ce plan qui a été présenté aujourd'hui,
00:44vous qui êtes enseignant, c'est en moyenne, c'est en grande section, c'est ça ?
00:49Moi j'étais longtemps directeur d'école, en école élémentaire.
00:52École élémentaire.
00:53Moi je suis représentant syndical.
00:55Vous aujourd'hui, vous dites quoi ? Est-ce que ce plan, il est réalisable ?
00:59Non, c'est absolument impossible de mettre en place ce qui a été annoncé par le Premier Ministre.
01:06Alors je pense que le Premier Ministre, il a même pris 15 jours pour nous présenter une méthode et pour nous présenter une méthode qui n'est pas la bonne.
01:13C'est-à-dire que ce qui est proposé de faire revenir tous les élèves d'école maternelle élémentaire, la moitié d'entre eux de chaque classe,
01:22c'est impossible à réaliser dans des conditions sanitaires satisfaisantes.
01:27En plus, il est question de maintenir l'enseignement à distance dans le même temps.
01:32Ça voudrait dire quoi concrètement ?
01:34Ça voudrait dire que les enseignants auraient la moitié de leur classe pendant toute la journée à l'école
01:39et ensuite le soir, la nuit, ils devraient s'occuper du reste de leurs élèves qui n'auraient pas eu classe.
01:44C'est absolument impossible.
01:46En fait, actuellement, on est sur une situation où on a un peu moins de 10% des élèves qui sont décrochés du système scolaire.
01:53Mais ce que nous propose le Premier Ministre dans le cadre du déconfinement, c'est de passer carrément à 50% de la population scolaire qui ne serait plus touchée.
02:00Donc c'est proprement impossible.
02:03Par ailleurs, on a des mesures qui ne sont pas cohérentes.
02:07Elles ne sont pas cohérentes parce que d'un côté, pour l'ensemble de la population,
02:12il est dit qu'il ne peut pas y avoir des rassemblements de plus de 10 élèves.
02:16Or, qu'est-ce qu'il nous est proposé ?
02:18Ça veut dire que toute la journée de classe, nous aurions 15 élèves avec leurs enseignants,
02:24parfois avec une aide ou une deuxième personne.
02:28Par exemple, en maternelle, les aide-sem, les personnes qui s'occupent et qui accompagnent les enfants en situation de handicap.
02:33Donc beaucoup plus que ce qui est au niveau national préconisé
02:38et avec une impossibilité de mettre en oeuvre toutes les mesures sanitaires qui sont préconisées par le Conseil scientifique.
02:45Conseil scientifique qui, rappelons-le, avait préconisé de ne pas réouvrir dès le 11 mai, mais qui n'a pas été suivi par le gouvernement.
02:53Donc pour nous, il y a un problème de méthode.
02:56Ce qu'il est possible de faire, c'est de poursuivre ce qui est en cours en ce moment, c'est-à-dire l'accueil des personnels de soignants.
03:01Avec le déconfinement le 11 mai, la population des gens vont sans doute reprendre le travail.
03:07Il est sans doute possible d'augmenter un peu la capacité pour certaines familles qui n'ont pas de solution de garde d'enfants.
03:13Mais tout cela doit se faire extrêmement progressivement.
03:16Et en tout cas, ce n'est pas la méthode qui a été annoncée.
03:19Ce soir, la seule chose qui nous a été annoncée en plus par le ministre, c'est qu'il fallait que le 4 mai, c'est-à-dire lundi prochain,
03:27toutes les familles soient informées de ce qui se passe exactement.
03:31Là encore, les équipes ne se sont pas réunies.
03:34Les collectivités territoriales n'ont pas rencontré ni les équipes, ni les directeurs, ni l'éducation nationale.
03:39C'est impossible de mettre en place ce qui est annoncé par le Premier ministre.
03:43Donc vous dites impossible, mais c'est-à-dire qu'il y a eu un manque de concertation ?
03:47C'est-à-dire que ça fait 15 jours.
03:51Et 15 jours pour arriver à ce qui a été proposé aujourd'hui, à savoir rien ne construit.
03:56C'est-à-dire que dans les établissements, les enseignants n'ont pas de ligne directrice.
04:01On dit simplement que c'est localement.
04:04En fait, on ne sait pas comment répondre à des problèmes d'organisation.
04:07On ne sait pas comment mettre en place le respect des mesures barrières avec un volume très important.
04:13À ce moment-là, on dit que c'est le local qui va trouver des solutions parce que nous n'en avons pas.
04:17Qu'est-ce qui vous dérange le plus ?
04:20Je sais que vous avez un peu étayé tout ça, mais s'il y avait un point ou deux, trois points à retenir
04:25qui seraient pour vous les plus marquants, les plus dérangeants dans ce qui a été présenté aujourd'hui
04:30et qui vous semblent totalement injouables ?
04:33Je crois que le plus important de dire, c'est qu'on ne peut pas considérer qu'il y a des règles sanitaires
04:40qu'il est impératif de respecter pour la société
04:43et de considérer que pour les élèves et pour les personnels, il n'est pas nécessaire d'appliquer ces règles-là.
04:51On ne peut pas distinguer et considérer que les élèves, les personnels enseignants
04:56ont moins le droit d'être protégés que le reste de la population.
05:01Justement, parce qu'il y a beaucoup de parents d'élèves qui nous regardent,
05:06c'est la distanciation sociale, c'est ce qui est évoqué aujourd'hui.
05:09Quand on parle justement des tout-petits, ça paraît impossible.
05:14Ça paraissait déjà plus que compliqué en ayant qu'un ou deux niveaux de classe à accueillir par moitié,
05:22mais avec tous les niveaux de l'école maternelle et élémentaire, c'est proprement impossible.
05:27Ça veut dire plusieurs dizaines et dans certaines grosses écoles, plusieurs centaines d'élèves.
05:32Sur des choses très pratiques, la distanciation pendant la récréation,
05:36c'est impossible à gérer pour des volumes aussi importants.
05:40Au lieu de prendre des mesures sages, il y a beaucoup de précipitations dans les décisions
05:45qu'ont prises le gouvernement et les ministres.
05:48Qu'est-ce que vous, vous réclamez peut-être au niveau du ministère de l'Éducation nationale,
05:52Jean-Michel Blanquer, au niveau du gouvernement en général ?
05:54C'est quoi le message que vous voulez aussi leur faire passer ce soir ?
05:57Il faut simplement dire qu'il faut prendre les choses dans le bon ordre.
06:00On sait qu'on a besoin, dans l'état actuel de situation sanitaire,
06:04de progresser sur la capacité d'accueil.
06:07Donc il faut augmenter progressivement la capacité d'accueil.
06:10Mais quand on dit progressivement, c'est en fonction des contraintes à respecter,
06:15en fonction des personnels qui peuvent aussi se libérer.
06:18Nous avons des personnels, on ne peut pas libérer tous les personnels,
06:22sinon on arrête complètement l'enseignement à distance.
06:24Donc il faut faire la chose progressivement.
06:26Et puis on a des personnels qui soit sont actuellement malades,
06:29soit qui ont des contraintes parce qu'ils ont aussi la garde de leurs enfants assumées.
06:33Donc on est dans des situations complexes et donc il faut construire.
06:36Pour l'instant, il n'y a aucune solution sur le problème de l'accueil périscolaire,
06:41sur la question des transports.
06:43Dans les communes rurales, c'est des vraies problématiques
06:46qui ne sont absolument pas considérées.
06:48On dit simplement sur la base du volontariat,
06:50mais personne ne sait quels seraient les élèves qui seraient accueillis.
06:54Donc tout est en fait à construire.
06:56Il faut du temps, il faut prendre le temps de faire évoluer le système tel qu'il est actuellement,
07:01pour qu'il accompagne l'évolution de l'épidémie et sa régression progressivement,
07:05mais pas de manière autoritaire comme c'était le cas dans ce qui a été annoncé aujourd'hui.
07:09Dans quel état d'esprit sont les professeurs après ces annonces ?
07:12Alors pour les contacts que nous avons eus,
07:15ils étaient à la fois surpris, très en colère,
07:20de voir que rien n'était prêt, rien n'était conçu,
07:24et qu'ils n'étaient absolument pas, on va dire, considérés.
07:28On dit d'un côté qu'on leur fait confiance,
07:30mais on prépare quelque chose qui n'a rien à voir avec quelque chose d'opérationnel.
07:36Par exemple le plan sanitaire, nous n'avons rien sur exactement ce que sera le plan sanitaire.
07:42Rien n'a été construit de précis pendant ces quinze jours.
07:46Donc clairement, le manque de concertation, c'est ce que vous évoquez,
07:49vous parlez quand même de colère des professeurs, c'est ça l'état d'esprit ?
07:52Inquiétude et colère, c'est-à-dire que les enseignants depuis le début de la crise,
07:57ils sont extrêmement investis dans l'accompagnement de leurs élèves,
08:00et ils se rendent bien compte que là,
08:03on est en train de leur confier une mission qu'il est impossible d'assumer
08:07dans des conditions sanitaires satisfaisantes, et qui n'est pas pensée.
08:11Par exemple une classe, est-ce qu'on a déjà réfléchi à quoi pourrait ressembler une classe,
08:15en CP, CE1, à quoi ça pourrait ressembler ?
08:19La difficulté ce n'est pas seulement la classe,
08:22c'est-à-dire qu'avoir 15 élèves dans une classe, la moitié dans l'effectif,
08:27c'est toujours réalisable, mais après c'est la vie d'une journée de classe,
08:31c'est la capacité, vous avez des temps où il va falloir accompagner les enfants,
08:36les enfants vont devoir aller se laver les mains,
08:38il va falloir prévoir comment on s'occupe de leur déjeuner,
08:41rien n'est fait avec les collectivités pour l'instant pour savoir comment on s'organise
08:44sur la prise des repas, qu'est-ce qui se passe à 4h30,
08:47on demande aux parents d'aller travailler avec des horaires différents,
08:50mais au niveau de l'organisation de l'accueil des écoles, les horaires sont les mêmes,
08:54est-ce qu'il y aura du périscolaire ?
08:56On leur dit qu'ils ne doivent pas faire de sport lorsque l'on est en dehors de l'école,
09:00mais par contre on va prévoir des activités éventuellement
09:03avec les collectivités territoriales pour pratiquer des activités sportives,
09:07donc on a beaucoup de confusion, donc très peu d'informations,
09:11mais en même temps ce qui est annoncé n'est absolument pas construit,
09:14préparé et adapté à la réalité du terrain.
09:17Parce qu'on sait que dans ce qui est recommandé aujourd'hui,
09:19dans ce qui a été évoqué par le Premier ministre,
09:21c'est notamment l'idée que les élèves mangent dans leur salle de classe,
09:25c'est-à-dire qu'il n'y ait plus de cantine,
09:27c'est aussi au niveau de la cour de récréation qu'il n'y ait pas forcément
09:31que tout le monde ne puisse pas se retrouver,
09:34c'est un roulement, une organisation en dehors de la classe,
09:37justement c'est ce que vous évoquez à l'instant,
09:39le fait qu'on puisse disposer peut-être une quinzaine d'élèves dans une classe
09:42en respectant ce qu'on appelle les distanciations sociales, les gestes barrières,
09:45c'est possible, mais dans l'organisation complète,
09:48dans la vie quotidienne, c'est beaucoup plus dur, on l'imagine beaucoup moins.
09:51Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que si vous accueillez 15 élèves,
09:54c'est que les 15 élèves actuellement qui reçoivent de l'enseignement à distance
09:58par leur professeur, ils n'ont plus rien.
10:00On ne va pas demander aux enseignants de faire la classe pendant toute la journée,
10:04de préparer la classe avec leurs élèves, et ensuite quand ils vont rentrer chez eux,
10:08le soir, la nuit, ils devraient faire les cours à distance
10:12pour les autres enfants qui n'auront eu rien.
10:15C'est aussi cet élément fondamental de la situation
10:18qui n'a pas été pris en compte par les gouvernants.
10:21Ensuite, toute organisation est extrêmement complexe.
10:24Si vous avez une école avec trois classes, vous pouvez organiser un roulement
10:28par petit groupe d'enfants pendant la classe.
10:31Si vous avez une école qui accueille en temps normal 300 élèves,
10:34elle n'en a plus que 150 ou une centaine,
10:37les roulements vont être beaucoup plus compliqués à organiser.
10:40Donc tous ces éléments très concrets, et même pour les repas,
10:44actuellement lorsque les repas chauds sont servis dans des selfs,
10:49comment vous organisez pour que les plats chauds arrivent dans les classes
10:52où chacun va prendre son plat ?
10:55C'est pour ça que le problème a été pris dans le mauvais sens.
10:58Nous avons un système qui fonctionne actuellement,
11:01qui était l'accueil des enfants personnels de soignants.
11:04Il fallait le renforcer, le consolider,
11:07et voir petit à petit comment à partir de ce qui fonctionne,
11:10on peut retourner vers quelque chose de normal,
11:13et non pas réinventer quelque chose qui n'est absolument pas pensé
11:17pour le mettre en place et en très peu de temps.
11:20On ne sait même pas si les masques qui sont annoncés sont présents.
11:24Les mairies n'avaient même pas aujourd'hui l'information
11:28s'ils allaient devoir commander des masques pour tout le monde,
11:31en maternelle, en élémentaire, simplement pour un groupe.
11:34On ne peut pas demander à ce que tout se fasse du jour au lendemain, c'est impossible.
11:40On parle justement de matériel, vous parlez des solutions hydroalcooliques,
11:44on parle des masques, on pourrait aussi parler du savon,
11:47pour que les élèves puissent se laver les mains régulièrement
11:50en dehors des solutions hydroalcooliques.
11:52Est-ce que tout ça vous l'avez aujourd'hui en quantité suffisante
11:55par rapport au nombre d'élèves que vous seriez censé accueillir
11:58dans une dizaine de jours maintenant ?
12:00Personnellement pas, mais je sais que les collectivités locales
12:03n'ont absolument pas eu le temps, dans certains cas,
12:06de faire les commandes nécessaires.
12:09Puisque jusqu'à aujourd'hui, on ne savait même pas
12:12que le gouvernement envisageait de faire la reprise.
12:15Et donc d'estimer la quantité qui serait nécessaire pour commander des produits.
12:19Vous faites des commandes, parfois dans des entreprises
12:22qui sont partiellement fermées, avec des problèmes de transport,
12:25rien ne se fait du jour au lendemain.
12:29On ne peut pas anticiper des changements aussi importants
12:32de cette façon-là, de façon non concertée,
12:35et sans avoir réfléchi à comment est-ce qu'on opérationnalise.
12:38C'est bien joli de dire qu'on fait confiance au local,
12:41mais ça ne doit pas être une façon de se défausser de ses responsabilités.
12:45Clairement, ça veut dire qu'au 11 mai, vous ne pouvez pas être prêts.
12:49C'est ça, c'est un peu la conclusion que vous faites aujourd'hui.
12:52Nous, au niveau du SNCF, on ne peut pas engager ni les personnels,
12:55ni les élèves, à les mettre dans une situation
12:59qui ne serait pas satisfaisante, et d'un point de vue sanitaire,
13:02mais aussi d'un point de vue pédagogique, je vous le disais tout à l'heure.
13:05On a actuellement 8 ou 10% des élèves qui sortent des radars.
13:09Eh bien, on passerait à 50% de la population
13:12qui n'aurait pu de suivi scolaire.
13:15Parce que justement, c'est ça la question qui se pose,
13:18c'est qu'à partir du moment où les élèves vont revenir ici pour certains,
13:22c'est comment on gère l'autre groupe ?
13:25Est-ce que ça, vous en savez plus ?
13:28À part de penser que le gouvernement actuel doit penser
13:32que les enseignants sont capables de se dédoubler.
13:35Il peut y avoir un enseignant qui fait classe à un endroit,
13:38et un autre qui est devant son ordinateur,
13:40en train de s'occuper du reste des élèves.
13:43Mais hormis cela, on ne voit pas le nombre d'enseignants.
13:47Il y a un enseignant devant une classe,
13:50il n'y a pas des enseignants qui sont disponibles,
13:53en plus des enseignants qui sont présents devant les élèves dans les classes.
13:57– Est-ce qu'aujourd'hui, il y a une revendication de dire
13:59le 11 mai, nous, on ne viendra pas ?
14:01Ou est-ce que vous appelez aujourd'hui à des concertations
14:03pour que ce soit reporté ou vu différemment ?
14:06Et concrètement, c'est quoi un peu l'idée des prochains jours,
14:08vous en tant que syndicat, et j'imagine peut-être
14:10sous la forme d'une inter-syndicale ?
14:12– Pour l'instant, ce qui est clair, c'est qu'il y a eu des annonces
14:15du Premier ministre.
14:17À ces annonces, nous disons clairement qu'il n'est pas possible
14:20de les mettre en œuvre.
14:22Maintenant, il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités,
14:27d'écouter ce que lui disent les personnels enseignants,
14:30mais aussi les familles qui sont inquiètes,
14:32qui se rendent bien compte que dans les annonces d'aujourd'hui,
14:35rien n'était concret, et qu'à partir de là,
14:38ils sont en capacité de modifier la méthode de travail
14:41qui a été adoptée jusqu'à maintenant.
14:43– Le message au gouvernement, ce serait quel aujourd'hui, s'il y en avait un ?
14:46– Il faut écouter le terrain et prendre en compte ce qui est dit,
14:50et ne pas vouloir tout réinventer, et inventer une usine à gaz,
14:55parce que c'est ça qui est en train de se préparer,
14:57qui n'aura pas des effets bénéfiques, ni sur le fonctionnement de la société,
15:00ni dans l'intérêt des élèves.
15:02– Alors, chez toutes les personnes qui nous regardent actuellement,
15:04je vous invite à commenter, à réagir sur ce direct.
15:06On va rester encore quelques minutes ensemble pour réagir un peu à cette actualité.
15:09Je sais qu'il y a beaucoup d'élèves, de parents d'élèves qui peuvent être présents ici,
15:13donc n'hésitez pas à commenter, à partager ce direct,
15:15vous avez le bouton en bas à gauche pour qu'on soit encore plus nombreux,
15:17pour pouvoir réagir sur cette actualité.
15:19On rappelle, le Premier ministre, vous l'avez d'ailleurs suivi en partie,
15:22je pense pour certains avec nous, en direct sur Brut cet après-midi,
15:25puisqu'on vous a diffusé en Facebook Live cette intervention
15:28du Premier ministre à l'Assemblée nationale,
15:30où il a présenté son plan de déconfinement,
15:32ou plutôt de ce qu'on pourrait appeler l'après-11 mai,
15:34où un chapitre important était consacré à l'éducation,
15:37avec donc des rentrées par section, et on sait notamment,
15:41au niveau des collèges, ce qui a été évoqué,
15:43c'est simplement les 6e, 5e qui rentreraient au départ.
15:47Les lycées, la question serait posée un peu plus tard en juin,
15:50on sait que celle de l'enseignement supérieur avait déjà été évacuée
15:53depuis quelques semaines, en disant qu'il n'y aura pas de reprise avant septembre prochain,
15:57mais les annonces aujourd'hui, c'est notamment les lycées,
15:59les collèges 6e, 5e, 4e, 3e, ce serait à voir dans les semaines ensuite,
16:05comme pour les lycées, et pour les plus petits,
16:07ce serait une reprise dès le 11 mai, on rappelle,
16:10avec donc des départements, ça peut se faire de façon locale,
16:14c'est-à-dire que vous aurez des départements qui seront en rouge,
16:17c'est-à-dire là où le virus circule énormément,
16:19d'autres qui seront en vert, donc il pourrait y avoir des adaptations
16:22en fonction de la situation, par exemple Paris,
16:24où on sait que le virus circule énormément encore aujourd'hui,
16:27on peut imaginer que le 11 mai, il n'y ait pas forcément une réouverture des écoles,
16:30contrairement à d'autres départements.
16:32Ce n'est pas ce qui a été dit par le ministre,
16:33le ministre a fait justement une différence qui est tout à fait incompréhensible
16:36entre les collèges, où effectivement il a fait cette différence
16:39entre les zones vertes et les zones rouges, et donc des ouvertures conditionnées,
16:44il n'a pas fait cette mention du tout pour les établissements des écoles primaires.
16:49Donc un manque de précision pour vous sur les écoles élémentaires primaires ?
16:52Bien sûr, un traitement différencié qui ne se justifie pas.
16:55Voilà, parce que justement, je rappelle, le département rouge, vert,
16:58ça ce sera une carte qui évoluera très régulièrement,
17:00où on saura un peu où le virus circule, parce qu'on sait que ce virus
17:04ne circule pas de façon égale sur l'ensemble du territoire,
17:07la région Grand Est et Île-de-France fait partie des plus touchées,
17:09d'autres le sont un peu moins, et d'autres voire pas du tout.
17:12Donc ça c'est aussi des situations qui peuvent être prises d'un point de vue local.
17:15Est-ce que par exemple, vous d'un point de vue local sur Paris,
17:18vous avez eu des contacts avec la maire de Paris, Anne Hidalgo,
17:21la présidente de la région Valérie Pécresse, pour une adaptation sur le plan régional ?
17:24Alors, pas moi personnellement, mais je sais qu'en tout cas,
17:28nos camarades des syndicats au niveau local sont en discussion,
17:32bien sûr, avec les collectivités territoriales, et font part de leurs inquiétudes.
17:36Et j'ai échangé avec des collègues parisiens, qui me disaient justement,
17:41et le mécontentement et l'inquiétude des collègues face à l'impréparation
17:46de cette rentrée qui arrive dans moins de dix jours, quasiment.
17:51Question de Christelle dans les commentaires qui nous dit,
17:54comment vont être choisis les quinze élèves qui retourneront à l'école ?
17:57Est-ce que vous avez une... ?
17:59Ça va tout à fait dans le sens que je dis d'impréparation.
18:02Pour l'instant, rien n'est... Pour l'instant, la seule chose qui a été annoncée,
18:06c'est le ministre qui nous a dit que les familles devaient être informées lundi prochain,
18:11mais aucune consigne n'a été donnée, et on ne sait rien des enfants
18:16qui seraient potentiellement choisis ou qui devraient rester à la maison.
18:20Rien, pour l'instant, n'a été préparé dans ce sens-là.
18:24On parle dans les commentaires des élèves en situation d'handicap.
18:27Est-ce que vous avez un peu des informations les concernant ?
18:30On sait que ça fait partie des personnes qui peuvent se retrouver encore plus isolées
18:34dans cette période de confinement et peut-être même en décrochage.
18:38Je pense que quand on parle de consolidation du système actuel,
18:42ça fait partie effectivement des élèves qui bénéficieraient pleinement
18:49de la consolidation du système actuel.
18:52Donc il ne faut pas, on va dire, considérer les élèves simplement
18:56en fonction de besoins particuliers, mais ça fait partie, je pense,
18:59des éléments qu'il faut prendre en compte lorsqu'on va évaluer les capacités
19:03si l'épidémie continue à régresser.
19:06On évolue les capacités du système actuel qui accueille les enfants de personnel de soignants.
19:11Parmi, bien sûr, des élèves qui ont besoin et qui auraient tout bénéfice
19:16d'un retour à l'école, ils en font bien évidemment partie.
19:19Qu'est-ce que vous pouvez répondre aux parents d'élèves dans les commentaires
19:22qui pour certains disent « je ne vais pas remettre mon enfant à l'école », etc.
19:27On sait qu'ils sont nombreux aussi dans ce live.
19:29C'est une inquiétude que vous partagez, vous les encouffez.
19:32Qu'est-ce que vous leur répondez ?
19:34C'est vraiment notre positionnement quand on dit qu'on ne veut pas engager
19:37ni les personnels ni les élèves.
19:39Quand on parle des élèves, on parle de leurs enfants.
19:41On ne veut pas engager les élèves dans des situations où les conditions sanitaires
19:47seraient inférieures à ce qu'elles seraient dans le reste de la vie de la société.
19:52C'est-à-dire qu'on ne peut pas, ce que je vous disais tout à l'heure,
19:55on ne peut pas admettre qu'on vous dise rassemblement maximum 10 personnes
19:59et dans une école, vous allez avoir 50 à 60 personnes qui vont être rassemblées
20:03et même au-delà de 10 dans les petits groupes.
20:05Parce que même les petits groupes, c'est une quinzaine d'élèves
20:08avec justement, si on a une personne qui est en situation de handicap,
20:12ça peut être un adulte qui est chargé de l'accompagner.
20:14En maternelle, ça peut être des personnels qui interviennent dans les classes de maternelle
20:18pour aider et vous avez l'enseignante.
20:20Donc, on passe pas loin de groupes où on va avoir 15, 16, 17, voire 18 personnes.
20:25Quel retour d'expérience vous faites ?
20:27Justement, c'est un mois et demi de confinement sur cette situation d'école à distance.
20:32Et puis aussi, en parallèle, le fait que vous preniez en charge
20:35depuis le début de ce confinement, les enfants du personnel soignant.
20:38Un peu comment ça se passe, le retour que vous pouvez avoir aujourd'hui
20:41parce qu'on sait que ça n'a pas toujours été facile.
20:44Il y a des plateformes sur Internet, il y en a qui ont pu décrocher un moment ou un autre.
20:47Voilà, comment ça se passe ? Qu'est-ce que vous ressentez ?
20:50La première chose à dire, c'est que quand on ne fait pas l'école à l'école,
20:54ce n'est pas pareil. Ce ne sera jamais pareil.
20:57Je crois qu'il y a deux choses qui sont importantes.
21:00Au niveau, quand il a été question d'accueillir les enfants des personnels de soignants,
21:07personne ne s'est posé de question, c'était naturel.
21:11Et dans l'éducation nationale, il n'y a eu absolument aucune difficulté
21:16à trouver des personnels volontaires.
21:19Ensuite, pour tous les enseignants qui ont travaillé depuis chez eux
21:24pour organiser l'enseignement à distance,
21:27c'était souvent quelque chose où il fallait tout inventer.
21:30Il existe bien sûr des plateformes avec des choses déjà prêtes,
21:34mais très rapidement, les enseignants ont bien vu que ça ne correspondait pas aux besoins de leurs élèves.
21:38Et les enseignants ont innové par rapport dans les modalités de communication.
21:43Ils ont appelé leurs élèves, ils ont écrit des mails aux familles, ils ont échangé.
21:47Il y a eu beaucoup d'inventivité, beaucoup de choses qui se sont faites
21:53pour garder le lien et continuer à tisser un lien scolaire,
21:59même si nous n'avions plus l'école.
22:01Mais ce n'est pas l'école et ce n'est pas la même chose.
22:04Après, il y a un vrai problème avec une partie de la population
22:09qu'on a perdue de vue pendant cette période-là.
22:14On comprend bien que le travail qui sera fait dans toutes les classes l'an prochain
22:19devra prendre en compte cette période d'interruption scolaire
22:23et se mettre en capacité de s'adapter à des acquis des enfants
22:30et à une période de décrochage, avec sans doute aussi pour certaines familles,
22:34des situations où les enfants étaient en situation plus ou moins traumatisante
22:38parce que les conditions de vie, on sait qu'actuellement,
22:41il y a des enfants, depuis qu'il n'y a plus la cantine,
22:43qui vont se retrouver sans manger.
22:47Il y a des vraies problématiques qui vont causer des effets sur les enfants
22:52et donc il faudra les prendre en compte.
22:55Et l'année, celle-ci est une année particulière,
22:58mais l'an prochain, c'est une année qui sera aussi particulière
23:01parce qu'il faudra prendre en compte ce passé commun qu'aura la société
23:05et donc les élèves qui auront vécu cette longue période de confinement.
23:08C'est ça, c'est la crainte de se dire que demain, la rentrée prochaine en septembre,
23:12on voit des inégalités encore plus fortes, des élèves décrochés.
23:15La remise à niveau ne va pas être évidente.
23:16Il y aura encore plus d'écarts entre les uns et les autres.
23:19La prise en compte des élèves qui sont en grande situation de précarité,
23:25ça ne se fait pas qu'avec l'école.
23:28C'est-à-dire que l'école doit jouer à plein son rôle,
23:30c'est-à-dire avoir une attention particulière, offrir plus pour ces élèves-là
23:36et il faut mobiliser partout dans la société un vrai choix
23:42pour que l'ensemble des familles qui sont en situation de précarité
23:49soient aidées pour pouvoir réussir l'éducation de leurs enfants,
23:53qu'ils aient les moyens.
23:55On a trop de familles qui sont dans des situations parfois très douloureuses
23:59où déjà il faut avoir la préoccupation de trouver un toit pour dormir.
24:03Vous pensez bien que pour ces familles-là, c'est difficile de sortir
24:08et d'être disponible pour accompagner son enfant.
24:11Donc c'est toute la société qui doit s'engager.
24:14On sait par exemple que dans les accompagnements, les soins pour les enfants,
24:19il y a beaucoup de soins qui sont actuellement non accessibles
24:21parce que nous n'avons pas suffisamment de soignants,
24:23y compris dans certains départements, notamment les départements les plus fragiles.
24:28Donc il y a tout un effort qui va au-delà de l'école.
24:31L'école, elle a sa part.
24:32Sa part, ça va être d'être en capacité de prendre en compte cette diversité des publics
24:37et de ne pas les bousculer et de les accompagner pour qu'ils retrouvent confiance,
24:41qu'ils reviennent dans l'apprentissage de façon sécurisée.
24:44Encore une ou deux questions qui sont dans les commentaires
24:46qui viennent notamment sur la question de l'hygiène.
24:48Est-ce qu'on peut peut-être rassurer les parents d'aller de dire
24:50qu'est-ce qui est mis en place actuellement
24:51et qui pourrait l'être de par l'expérience que vous avez
24:54en accueillant les enfants de personnels soignants au quotidien ?
24:57De toute façon, c'est d'être en capacité au maximum d'appliquer les gestes barrières.
25:02Plus vous avez un volume important,
25:04plus il est compliqué d'appliquer les gestes barrières et de les faire respecter.
25:09Lorsque vous accueillez des petits groupes,
25:11comme c'est actuellement le cas d'une dizaine d'élèves,
25:13au maximum, ça veut dire que ce n'est pas compliqué
25:17de veiller à ce qu'ils maintiennent la distanciation sociale,
25:20d'organiser un temps où ils vont être en capacité de déjeuner,
25:23de respecter, de ne pas être les uns sur les autres,
25:25de veiller à ce qu'à chaque fois, plusieurs fois dans la journée,
25:29ils soient en capacité de se laver les mains.
25:32Tout ça, c'est faisable parce qu'on se retrouve avec beaucoup d'adultes pour peu d'élèves.
25:37C'est très fort encadrement,
25:39on n'est pas en capacité de le faire pour la moitié de la population scolaire.
25:43Pour conclure ce live, peut-être cette question de se dire
25:46qu'est-ce que vous pensez faire dans les prochains jours
25:48pour essayer de vous faire un peu entendre ?
25:50Est-ce qu'on peut imaginer un droit de retrait ?
25:52Est-ce qu'on peut imaginer autre chose ?
25:54Parce que c'est vrai que vous nous avez évoqué dans le live beaucoup de choses.
25:57Vous dénoncez une impréparation, vous dites qu'on n'est pas prêt à tout ça,
26:00que ça ne paraît pas possible de mettre tout ça en place pour le 11 mai,
26:04que c'est peut-être même dangereux dans certains cas.
26:07Il y a un temps pour chaque chose.
26:09Aujourd'hui, le Premier ministre s'est exprimé et nous on a été très clairs.
26:13On a dit non à la proposition de reprise dans ces conditions-là.
26:17Donc on est maintenant sur une phase de dialogue social
26:21et pendant cette phase de dialogue social,
26:24nous allons tout faire pour faire changer le gouvernement d'avis
26:30sur ce qu'il souhaite mettre en place,
26:32pour qu'il y ait quelque chose qui soit raisonnable, qui soit projeté.
26:35Et si nous n'en avons pas satisfaction,
26:39à ce moment-là, nous avons des instances de décision,
26:43nous consultons nos adhérents
26:45et nous prenons nos responsabilités le cas échéant.
26:48Et ça peut prendre différentes formes,
26:51une alerte sociale notamment.
26:53Nous avons plein de moyens de nous faire entendre.
26:57Nous allons d'abord discuter en tant que responsables syndicaux,
27:02mais déterminer à faire évoluer les propositions
27:04qui nous ont été faites aujourd'hui et qui ne sont pas acceptables.
27:07Donc voilà, important de résumer, c'est-à-dire vous,
27:09vous faites part de votre refus ce soir par rapport à ce qui a été proposé,
27:11mais l'idée de rentrer dans une phase de dialogue, de concertation
27:14avec le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer,
27:17en espérant pouvoir avoir certaines choses,
27:20certaines précisions également par rapport à tout ce qu'on a pu évoquer dans ce live.
27:23C'est ça un peu l'idée.
27:24Je vous remercie, en tout cas, Gilles Langlois.
27:25Je rappelle que vous êtes enseignant et secrétaire national du syndicat UNESA.
27:30Donc vous faites partie.
27:31Il y a combien de syndicats au niveau des...
27:34C'est très compliqué.
27:35C'est important d'expliquer,
27:36parce que c'est peut-être pour conclure,
27:38au niveau des syndicats, comment ça se passe.
27:40Ça veut dire que dans chaque profession, il y a des syndicats.
27:44Ensuite, ils sont regroupés par branches.
27:46Par exemple, notre syndicat nous représente tous les enseignants,
27:49les psychologues, les CPE,
27:52les personnels qui accompagnent les enfants en situation de handicap
27:55depuis la maternelle jusqu'au lycée.
27:57Et puis à côté de ça, il y a des syndicats, par exemple,
27:59qui représentent les inspecteurs, d'autres les chefs d'établissement,
28:02d'autres les médecins scolaires.
28:03Et tout ça, ça constitue en fait une fédération.
28:05C'est l'UNESA Éducation.
28:07Et cette fédération, ensuite,
28:10elle va se retrouver dans un ensemble qui est beaucoup plus gros.
28:13C'est une intersyndicale qu'on appelle ?
28:15Non, une intersyndicale, c'est quelque chose de différent.
28:17Une fédération, on est la même famille, en fait,
28:22au niveau des idées que l'on avance
28:24et de la façon de voir la société
28:26et la défense des intérêts des personnels.
28:28Une intersyndicale, c'est quand, par exemple,
28:30dans certaines situations, lorsque vous devez négocier,
28:33lorsque votre famille syndicale et une autre famille syndicale
28:38vous tombez d'accord sur des revendications communes,
28:41vous faites à ce moment-là une intersyndicale
28:43et ça vous permet d'être plus fort
28:45pour avancer les revendications au niveau du gouvernement.
28:50Merci pour la précision, parce que c'est vrai qu'elle est importante.
28:53Il y avait des questions qui se posaient.
28:55Comment ça fonctionne, les syndicats, les uns, les autres ?
28:57Est-ce qu'ils sont des concurrents ?
28:59Est-ce qu'ils travaillent ensemble ?
29:00Est-ce qu'ils portent des messages différents ?
29:01Ça peut arriver, mais dans des moments comme celui-ci,
29:03vous êtes plus dans l'idée de travailler ensemble.
29:06Pour l'instant, les échos qu'on a eus et les contacts,
29:10on avait les mêmes préoccupations au départ.
29:12Mais je n'ai pas parlé pour les autres syndicats.
29:15Il n'y a plus de syndicats qui ont été rassurés
29:17par les annonces du Premier ministre.
29:19Et bien au contraire, on était beaucoup plus,
29:21très nombreux à être très inquiets.
29:23Très bien. Merci à vous, en tout cas,
29:25Monsieur Langlois, d'avoir répondu à mes questions en direct sur Brut.
29:27Merci à vous, en tout cas, d'avoir suivi ce Facebook Live.
29:30Je remercie également les personnes qui nous regardent actuellement.
29:33Vous dire qu'on se retrouva sur Brut très rapidement
29:36pour de nouvelles images en direct.
29:37On continue d'être présents sur le terrain.
29:39Vous proposez des interviews, comme vous l'avez vu ce soir.
29:41On voulait parler également aussi avec ces enseignants,
29:44ceux qui vont se retrouver à partir du 11 mai
29:47avec cette rentrée des classes programmées.
29:49Qu'en pensent-ils ce soir, après le plan proposé
29:52par le Premier ministre tout à l'heure au niveau de l'Assemblée nationale ?
29:56Ce qu'on comprend ce soir, c'est qu'il y a un refus,
29:58mais il y a l'idée aussi de négocier, d'essayer de faire bouger les choses.
30:01On suivra ça, bien évidemment, attentivement.
30:03On espère, pourquoi pas, avoir dans les prochaines heures,
30:05dans les prochains jours, le ministre de l'Éducation nationale,
30:07Jean-Michel Blanquer, qui reviendra à nouveau sur Brut
30:09pour répondre à nos questions, mais aussi les vôtres.
30:11Parce que dans les commentaires, vous êtes très très nombreux à réagir.
30:14Alors, je n'ai pas pu prendre toutes vos questions,
30:16et je m'en excuse, sinon on aurait gardé Monsieur jusqu'à 22h ou 23h.
30:19Mais on a essayé de prendre, en tout cas, les tendances,
30:21celles qui reviennent le plus dans les commentaires.
30:23Mais n'hésitez pas à poser vos questions, envoyez-nous vos messages.
30:27Vous avez la page Facebook de Brut, vous avez mon compte Rémi Buzy.
30:30Vous pouvez me retrouver sur Facebook.
30:31Vous m'envoyez vos messages, vos retours, vos feedbacks.
30:33Et nous, on essaie de mettre ça de côté, et puis on y revient une autre fois.
30:37Sur la question scientifique, on l'a abordée hier avec une personne du Conseil scientifique.
30:42C'est un live qu'on vous a proposé hier.
30:44Ça, vous pouvez le retrouver sur notre page Facebook, un petit peu plus bas.
30:47Et d'autres interviews qu'on va vous proposer dans les prochains jours.
30:50Pour ceux qui nous suivent habituellement, vous le savez,
30:52on est très régulièrement présents sur le terrain pour donner la parole
30:55à ceux qui sont dans la gestion de cette crise,
30:58que ce soit dans les hôpitaux, dans la recherche,
31:00ou de toutes ces professions qui vont devoir être confrontées
31:03à la reprise du travail, et avec ces règles sanitaires
31:06qui nous bousculent un peu tous dans notre quotidien,
31:09et qui nous bousculeront aussi après le 11 mai.
31:11On comprend que beaucoup de choses, même si on aura un peu plus de facilité
31:14pour se déplacer, de l'autre, les transports en commun, les écoles,
31:18tout ça, il y aura beaucoup de dispositions qui sont mises en place.
31:20Vous l'avez entendu aujourd'hui.
31:21On y reviendra bien évidemment, et on continue de vous accompagner.
31:24Je vous souhaite à tous une très très bonne soirée.
31:26Prenez soin de vous.
31:28Je remercie Jeanne, Alabelle, Françoise, Karine, Sabine, Joël.
31:32Merci Christophe, Céline.
31:34Énormément de monde encore ce soir sur ce live.
31:36Merci d'avoir suivi ce direct, et encore merci à vous, M. Langlois,
31:39pour le temps que vous m'avez accordé.
31:40Très bonne journée à vous.
31:41Au revoir.
31:42Au revoir.

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