500 euros d’aide mensuelle, “maison des jeunes”… Pour Brut, Anne Hidalgo présente ses propositions pour faire face à la détresse des jeunes pendant la crise.
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00:00Je pense qu'il y a une solution qui devrait être nationale et globale, qui répond quand même à ce cri des jeunes,
00:08c'est qu'il nous faut vraiment trouver d'urgence une aide financière,
00:15appelons ça comme on veut, c'est le RSA, c'est une aide à l'autonomie, appelons ça comme on veut,
00:21ça doit être à peu près du montant du RSA, autour de 500 euros pour chaque jeune,
00:27qui doivent pouvoir bénéficier de cette aide d'urgence pour pouvoir s'en sortir.
00:41Je pense que cette aide d'urgence va être au moins nécessaire et indispensable pour les trois ans qui viennent,
00:47et elle doit être d'ailleurs adressée à tous les jeunes,
00:51parce que parfois on prend les niveaux de ressources des parents,
00:54ce qui exclut de fait toute la classe moyenne, et ça ce n'est pas possible,
00:58il faut qu'on arrête d'exclure les enfants de la classe moyenne des aides plutôt universelles,
01:04et par ailleurs il y a aussi des jeunes qui sont en rupture familiale,
01:09et on ne peut pas leur demander de venir à partir et d'émarger à une aide en fonction des revenus des parents.
01:17Donc ça doit être une aide vraiment d'urgence, qui doit être générale,
01:21c'est de la survie cette aide-là, ce n'est pas autre chose.
01:24Cette maison des jeunes ici, dans le premier arrondissement,
01:33sera un lieu qui leur proposera un accueil, un accueil humain, un accueil personnalisé,
01:40ce ne seront pas des numéros, ils ne viendront pas ici comme s'ils allaient être eux-mêmes en train de répondre à un QCM,
01:47non non, ce sont des personnes que l'on va prendre en considération en tant que telles,
01:52et qui vont pouvoir trouver des solutions, que ce soit des solutions d'emploi,
01:58des solutions de services civiques, des solutions d'orientation,
02:04des solutions sur les questions de santé mentale, sur les questions de santé.
02:08Il y aura un accueil dans un cadre collectif, où la gouvernance de cette maison que nous sommes en train de créer,
02:25sera elle aussi collective, il y aura les élus de la ville de Paris et l'administration,
02:30mais il y aura aussi toutes ces associations de jeunesse,
02:34et puis j'ai demandé aussi à des entreprises de nous rejoindre,
02:37beaucoup d'entre elles ont accepté, pour que nous puissions venir apporter cette aide,
02:43qui sera une aide aussi au parcours.
02:47Enfin, aussi des possibilités d'aller vers l'emploi,
02:51ou de retrouver des petits jobs qui permettent quand même de préparer un parcours,
02:58qu'ils soient étudiants ou autres, avec des entreprises qui vont jouer le jeu avec nous.
03:07Cette distribution alimentaire que vous avez couverte dans le 13e arrondissement,
03:27Cette distribution alimentaire que vous avez couverte dans le 13e arrondissement,
03:32c'est une aide alimentaire apportée par la Ville de Paris
03:36pour permettre à des étudiants de se nourrir,
03:39de le faire évidemment en accès à toutes et tous,
03:44parce qu'on sait que c'est très difficile pour une personne quelle qu'elle soit
03:48de se dire qu'elle doit passer par un dispositif d'aide alimentaire
03:51pour subvenir à ses besoins.
03:57C'est-à-dire qu'on doit donner de l'espoir à ces jeunes et à leurs parents,
04:01parce que je me mets aussi, évidemment je suis aussi maman,
04:04je me mets à la place des parents,
04:07et je sais qu'on doit donner de l'espoir
04:10et arrêter de parler négativement de cette génération.
04:15C'est une génération qui est courageuse,
04:18c'est une génération qui est engagée,
04:21qui est en train de faire des choses,
04:24c'est une génération qui est courageuse,
04:27c'est une génération qui est engagée dans le bénévolat,
04:30dans les questions relatives au climat,
04:33c'est aussi une génération qui a eu le courage,
04:36je pense aux jeunes filles, de dire ça suffit le machisme,
04:39ça suffit ce harcèlement,
04:42et c'est une génération qui aujourd'hui est confrontée
04:45de plein fouet à la crise sanitaire
04:48et à ses conséquences économiques et sociales.
04:51On ne peut vraiment pas nous résoudre à les laisser tomber
04:54ou à inventer des dispositifs totalement bureaucratiques
04:57du genre un prêt de 10 000 euros.
05:00Franchement, démarrer sa vie
05:03en étant obligé de rembourser un prêt,
05:06alors que là l'urgence c'est avoir de quoi manger,
05:09se loger et la force pour pouvoir construire,
05:12penser sa vie en faisant des études
05:15ou en allant bien sûr sur le marché de l'emploi,
05:18c'est ça l'urgence.