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00:00Vous vous dites quoi ? La femme n'a pas compris qu'elle a des droits et qu'elle a des devoirs
00:06au point où on arrive en 2021 avec des femmes qui sont maltraitées dans les foyers, qui
00:11subissent pendant 15 ans des violences sans rien dire et arrivent à perdre leur vie même.
00:17Oui, il y a quand même encore une bonne poignée de femmes qui n'ont pas encore compris leurs
00:20droits. Il y a une bonne poignée de femmes qui n'ont pas encore compris qu'elles devraient
00:23se choisir. Il y a une bonne poignée de femmes qui ont compris qu'elles devraient aussi
00:27un peu être égoïstes de temps en temps. Et puis, il y a l'avènement aussi du manque
00:32d'éducation à la base sur certains points parce que l'éducation est formelle et non
00:36formelle. Il y a des femmes qui ne savent pas, qui se disent qu'elles ne peuvent exister
00:40que par rapport à un homme. Ce sont des concessions qu'elles se font dans leur tête et la société
00:45aussi leur met tellement la pression en disant « si tu es une femme célibataire, attends
00:49là, ça veut dire que tu as raté ta vie ». C'est des petites choses qu'il faut de temps
00:52en temps. Le 8 mars par exemple, c'est une journée où les femmes doivent se dire « alors
00:56quel est le bilan ? Il y a des féminicides, comment est-ce qu'on fait nous à notre niveau
01:00pour réduire ces féminicides ? Quelles sont les causes et comment on fait pour y rémédier
01:04? » Les femmes qui suivent, par exemple, le contrôle coïncidif, parce que le contrôle
01:09coïncidif c'est la plus grosse forme de violence parce que ça ne se voit pas physiquement
01:13et beaucoup de femmes en souffrent parce qu'il y a des hommes qui sont tellement techniques
01:16à le faire, il y a aussi des femmes qui le font aux hommes. Mais il faut pouvoir être
01:23capable de s'ouvrir à quelqu'un et de se laisser aider.
01:26Ce n'est pas évident de parler parce que si vous ouvrez la bouche à votre ami, votre
01:31frère, parfois même dans la famille, « non, non, le mariage c'est supporter, vraiment
01:35même s'il fait n'importe quoi, baisse la tête, même si c'est des gifles, ne dis
01:38rien, supporte seulement, tu as les enfants, au nom des enfants, il faut supporter. »
01:42Oui, on ne supporte pas au point de laisser sa vie. Il faut supporter mais pas au point
01:46de laisser sa vie. Le mariage à la base c'est un sacrifice, c'est-à-dire que vous
01:51vous sacrifiez parce que vous voulez donner du sien pour rendre l'autre personne heureuse,
01:55ça c'est à la base. Mais quand vous le faites, vous le faites avec amour, vous le
01:58faites avec fierté, vous ne le faites pas pour souffrir, vous le faites parce qu'en
02:02principe vous devriez créer un environnement assez sain et adorable avec la personne que
02:07vous avez choisie. Mais maintenant si ça tourne mal, il faut partir et que vous essayez
02:11d'arranger, vous n'avez pas besoin.
02:13On dit que partir, ce n'est pas évident de partir.
02:15Ce n'est pas évident de partir parce que la personne n'a pas compris qu'elle a des
02:17valeurs. Il faut éduquer la femme à avoir confiance en soi.
02:20Au nom des enfants, on va rester ici. On est divorcés, ce n'est pas bien pour les enfants.
02:23Les enfants resteront toujours. Il faut éduquer la femme sur la confiance en soi, sur son
02:29développement personnel, sur son indépendance à elle. Et l'indépendance ce n'est pas
02:33seulement financier, c'est-à-dire être capable de savoir que j'ai des valeurs. Je
02:37peux faire si pour être épanouie, je peux être heureuse toute seule parce que si déjà
02:41vous ne vous aimez pas, vous n'êtes pas heureuse toute seule, ce n'est pas l'autre
02:44qui viendra vous rendre heureuse. Et beaucoup de femmes aujourd'hui ont ce genre de problèmes
02:49et ça fait en sorte qu'il y a des hommes qui les manipulent en leur disant « tu ne
02:52peux exister que par rapport à moi ». Et là, c'est difficile de partir parce que
02:56dans sa tête, dans son subconscient, elle arrive à croire que lui, c'est l'homme-là
02:59qui me définit. Je prends le cas, par exemple, des jeunes
03:02filles, je soutiens, qui sont violées par leurs propres parents, leurs propres pères
03:08avec la complicité de leur mère. Vous dites que vous voulez porter plainte, c'est la
03:11maman qui vous dit « non, vous ne pouvez pas porter plainte parce que si vous portez
03:13plainte, qui va continuer à payer les études, qui va donner à manger à la maison ? »
03:16Autant si c'est une fille brisée. C'est une fille brisée. Vous voyez la mentalité ?
03:19Comment est-ce qu'on fait ? Une fille qui a été violée par son propre père et une
03:24maman qui défend le mari parce qu'on doit pouvoir manger. Il y a un problème créatif
03:28et c'est un problème de quoi ? D'éducation parce que ça, on parle de la pauvreté mentale
03:32et même pas financière parce que cette femme n'a pas compris qu'elle a des mains,
03:35elle a des pieds, elle peut faire même si c'est des petits commerces et tout pour survivre
03:40et encadrer son enfant, pour que son enfant soit heureux. Mais elle préfère se laisser
03:43aller dans le monde d'un bourreau qui n'a rien à foutre avec l'avenir de cet enfant
03:48pour le simple proteste qu'il paye les études et ses travaux.