Des messages anti-avortement ont été collés sur les Vélib’ à Paris.
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00:00Messages anti-avortement ont été collés sur les Vélibs à Paris, je vous raconte.
00:03Ce jeudi, quelques utilisateurs de Vélib ont découvert 7 autocollants à l'arrière du vélo
00:07avec écrit « Et si vous l'aviez laissé vivre ? »
00:09accompagné de dessins d'un fœtus grandissant qui deviendra ensuite un bébé, puis un petit cycliste.
00:14Le sticker s'y reprend les codes graphiques et couleurs utilisés habituellement par Vélib
00:17si bien qu'il aurait facilement pu passer pour un habillage posé par la société.
00:21Derrière cette campagne sauvage anti-avortement se cache un collectif appelé « Les survivants ».
00:25Ils ont collé ces autocollants dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 mai
00:28et ont expliqué sur leur site avoir mené 7 actions pour se battre contre la constitutionnalisation du droit à l'avortement.
00:34Alors cet après-midi, j'ai contacté le syndicat Autolib et Vélib Métropole
00:37qui s'occupe du service avec Smovengo
00:39et l'une des attachées presse m'a expliqué que près de 30% du parc pourrait être concerné à ce stade,
00:43ça fait environ 500 400 vélos.
00:45Dans un communiqué, ce prestataire parle également d'une atteinte inadmissible
00:49et précise que des actions en justice sont engagées.
00:51Compte tenu du nombre de vélos touchés et de leur circulation,
00:54la remise en état du parc des Vélib va prendre plusieurs jours, prévient le syndicat.
00:57En attendant, tous les usagers sont invités à retirer ces stickers s'ils en voient.
01:00Alors cette action, elle a suscité une pluie de réactions indignées.
01:03Anne Hidalgo, la maire de Paris, a parlé d'une honte pour notre république, pour Paris et ses valeurs
01:07et s'est engagée à prendre toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas.
01:10La ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rohm,
01:13a dénoncé une campagne inacceptable et a rappelé que l'avortement est un droit fondamental des femmes.
01:18Et François Braune, ministre de la Santé, a qualifié cette action anti-VG d'honteuse,
01:21tout en garantissant que le gouvernement et la majorité inscriront ce droit fondamental dans la constitution.