"C'est la survie du Hellfest qui est en jeu." Fondateur du festival, Ben Barbaud lance un appel à Emmanuel Macron.
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00:00C'est complètement la survie du LFES qui est en jeu.
00:07Monsieur le Président, effectivement, il faut vous rendre compte
00:11qu'aujourd'hui, notre souhait, notre volonté, notre responsabilité
00:15de vouloir organiser notre festival par respect pour le public
00:20qui nous fait confiance depuis des années,
00:22nous engage effectivement à dépenser des sommes folles.
00:25On va aller dans les festivals cet été.
00:27On a du temps.
00:28Non, nous n'avons pas le temps.
00:29Nous n'avons pas le temps d'attendre pour statuer sur effectivement,
00:34savoir si, oui ou non, les grands festivals,
00:36les mégas événements comme nous organisons,
00:38vont être possibles l'été prochain.
00:40Je vous rappelle qu'organiser un tel événement,
00:43c'est construire une ville de 180 000 personnes pour trois jours.
00:47C'est énormément de travail, donc nous avons été dans l'obligation
00:50de remettre l'ensemble des salariés permanents au travail,
00:53nous coupant ainsi de toutes les aides et les mesures,
00:57les bonnes mesures que vous avez mises en place
00:59pour sauvegarder les associations et les entreprises telles que la nôtre.
01:04Sauf qu'aujourd'hui, cette remise en route de notre activité
01:08nous coûte énormément d'argent
01:10et qu'il est difficile pour nous d'avancer sereinement
01:14sans avoir un minimum de visibilité.
01:28Les gens ne comprennent pas forcément,
01:29ils se disent mais pourquoi est-ce que le Hellfest
01:31ne décide pas tout de suite d'annuler ?
01:33Ça paraît évident qu'il sera impossible
01:35d'organiser les grands rassemblements en cinq mois.
01:37Je ne suis pas loin de partager leur avis et leur pessimisme.
01:41Sauf qu'aujourd'hui, je ne peux pas annuler de mon propre fait
01:45parce que je suis engagé avec des centaines d'artistes
01:48pour organiser mon festival, contractuellement parlant,
01:50et que si je décide de m'envoyer à l'Hellfest,
01:52je ne peux pas annuler de mon propre fait.
01:54contractuellement parlant,
01:56et que si je décide de m'envoyer à l'Hellfest,
02:00il est fort à parier qu'un certain nombre de ces artistes me disent
02:03« Benjamin, tu as décidé de ton propre fait d'annuler ton festival
02:07alors que rien ne t'y oblige.
02:08Donc nous, on demande à toucher le cachet
02:11pour lequel tu tiens engagé. »
02:13Je ne peux pas prendre ce risque-là.
02:14Je suis obligé d'attendre que le gouvernement nous donne un cadre.
02:25Mais vraiment, les festivals d'été, moi, je suis confiante.
02:29On doit pouvoir y arriver.
02:30Evidemment, si les conditions sanitaires ne peuvent pas le permettre,
02:33on acceptera la décision, il n'y a aucun souci là-dessus.
02:37On essaiera de trouver avec le gouvernement une façon de passer le cap
02:41parce qu'il faudra aussi se rendre compte que pour nous,
02:43pour notre structure,
02:44on ne sera pas en train de parler de quelques mois de fermeture.
02:47Nous, on parlera de deux années blanches.
02:48On ne sera pas en train de parler de quelques mois de fermeture.
02:49Nous, on ne sera pas en train de parler de quelques mois de fermeture.
02:49Nous, on ne sera pas en train de parler de quelques mois de fermeture.
02:53Nous, on parlera de deux années blanches.
02:55Donc, deux années complètes avec zéro euro de chiffre d'affaires.
03:19Les risques qui sont pris à partir d'aujourd'hui
03:20sont entièrement à la charge de notre association.
03:23Et effectivement, si on met une certaine forme de pression
03:27pour avoir des nouvelles et essayer de faire en sorte
03:31qu'on puisse avoir des indications quant à l'éventualité
03:35de pouvoir organiser notre manifestation en juin prochain,
03:38c'est pour nous éviter effectivement de creuser notre tombe,
03:41excusez mon ton familier,
03:43pour éviter que l'association ne prenne trop de risques.
03:46Et avec ce trop plein de risques,
03:48dans un futur proche, de devoir mettre la paix sous la porte.