Emmanuel Macron sur le Covid-19 : "Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin. […] On ne répond pas à la défiance par l'obligation." #BrutMacron
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00:00Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin parce que d'abord, il faut être toujours très honnête et très transparent.
00:05On ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur le virus.
00:08À chaque étape, on dira tout ce qu'on sait sur l'efficacité.
00:11Là, on a des premiers chiffres qui viennent des autorités de santé et des labos.
00:15Mais donc, on doit savoir à chaque fois, il y a un bilan coût avantage de la vaccination.
00:20Et après, je crois beaucoup plus au travail de conviction par la transparence qu'à l'obligation.
00:25Sur des vaccins auxquels on était très habitués pour les enfants, qu'on fait depuis des décennies,
00:28on a décidé la vaccination obligatoire en début de mandat.
00:31Ça a été un très gros débat démocratique dans notre pays.
00:35Et on était avec des vaccins qu'on connaissait par cœur.
00:38On avait des décennies de recul.
00:40Je pense que c'est contre-productif de rendre le vaccin obligatoire sur des vaccins qu'on connaît mal, sur une pathologie sociale.
00:46Justement, quand on dit qu'on ne connaît pas tout sur les vaccins, ça peut être aussi quelque part, moi je me dis, en tant que citoyen,
00:51si on me dit ça, c'est inquiétant quelque part.
00:54Est-ce qu'on a tous les éléments aujourd'hui pour rassurer les gens, de se dire, bon là, on ne les a pas ?
00:58Donc on a les autorités sanitaires qui considèrent.
01:02Que font les autorités de santé quand elles autorisent un vaccin ou un médicament ?
01:07Elles regardent deux choses.
01:09Elles regardent l'efficacité et la toxicité.
01:12Parce qu'il ne faut jamais oublier qu'un médicament,
01:15d'ailleurs c'est l'origine du terme pharmakone en grec,
01:18c'est à la fois le médicament et le poison.
01:20Tout médicament, on sait, si c'est mal utilisé, ça a des effets secondaires, ça peut être mauvais.
01:23Et donc elles font le bilan et elles regardent est-ce que c'est efficace,
01:26et au-delà de quel point, les autorités américaines, elles se sont mis à un seuil de 50%.
01:31Et est-ce que c'est toxique et qu'est-ce qu'on a identifié ?
01:35Mais il vient d'arriver.
01:36Donc là, elles disent, pour nous, ces médicaments, le Pfizer BioNTech,
01:39puisqu'il a été autorisé aux Etats-Unis,
01:41elles disent, il est plus de 50% des cas efficaces
01:45et il a une toxicité qu'ils ne posent pas de question
01:48et ils vont, je pense, dire quels sont les risques et pour qui.
01:50Moi, je n'ai pas toutes les informations au moment où je vous parle.
01:52Et donc c'est ça ce qu'on va faire à chaque fois.
01:54Vous voyez, en France, il y a souvent cette question par rapport au vaccin,
01:57vous l'évoquiez il y a quelques instants, d'une certaine forme de défiance
01:59qui est très importante dans la population.
02:01Je pense qu'on ne répond pas à la défiance par l'obligation.
02:02Il y a des personnes qui disent, le vaccin, ce sera sans mois.
02:04Qu'est-ce que vous leur dites aujourd'hui ?
02:06Je dis, d'abord, n'ayez pas un propos définitif, ce sera des vaccins.
02:10Le vaccin d'avril ne sera pas celui de janvier.
02:13Il y a des vaccins qui vont arriver au printemps-été,
02:15qui seront faits avec d'autres techniques.
02:16Non, en gros, si on nous dit ça, il vaut mieux attendre avril pour...
02:19Non, d'abord, je vais vous rassurer, je vais vous rassurer.
02:22Décembre, janvier, février, ce ne sera pas une liberté.
02:25Vous ne pourrez pas aller sonner ou appeler une adresse pour avoir le vaccin.
02:28On va être obligé, compte tenu de la faible dose et des priorités,
02:32d'aller sur des cibles privilégiées et d'aller d'abord vacciner
02:36celles et ceux pour qui il y a un intérêt,
02:38celles et ceux pour qui c'est le plus sensible.
02:41Vous ne pourrez pas, par exemple, si vous, en janvier,
02:44vous dites je veux me faire vacciner et que vous y alliez, on vous dira non.
02:47Donc, c'est à un moment donné qu'on va ouvrir à la vaccination
02:50pour toute la population et à ce moment donné,
02:52ça a été précisé hier par le Premier ministre,
02:54le ministre et le professeur Fischer,
02:56ça va arriver dans une phase, je dirais, après.
03:00Là, la première phase, il faut déjà organiser la vaccination des personnes
03:03qui ont le plus de risque de développer les formes graves
03:06et qui ont plus de mortalité.