Rémy Buisine : "Est-ce que c'est un tabou de dire le terme violences policières ?"
Emmanuel Macron : "Non, je peux vous dire 'il y a des violences policières' si ça vous fait plaisir que je le dise." #BrutMacron
Emmanuel Macron : "Non, je peux vous dire 'il y a des violences policières' si ça vous fait plaisir que je le dise." #BrutMacron
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00:00Il y a de la violence dans notre société. Il y a de la violence dans notre société. Il y a des policiers violents.
00:05Il y en a. Et donc là-dessus, il faut prévenir, former, et surtout sanctionner.
00:10Mais si on est juste...
00:12Alors, il y a des policiers violents, mais ce sont des violences policières, M. le Président.
00:15Est-ce que ce qui s'est passé dans ce studio le 21 novembre, ce sont des violences policières ?
00:17Pardon, ça s'appelle comment ?
00:18Enfin, c'est...
00:20Ce qui a été filmé, j'ai vu les images, oui, ça s'appelle comme ça.
00:22Ce terme-là, jusque...
00:23Non, parce que, je vais vous dire pourquoi ce terme-là, d'abord, il est politisé.
00:27Les Black Blocs, une partie de l'extrême-gauche qui veut la dissolution de l'État,
00:31a installé l'idée, ou veut installer l'idée, en quelque sorte,
00:34qu'il y a une violence consubstantielle à la police,
00:37comme d'autres disent, il y a un racisme consubstantiel à la police.
00:40Ça, c'est non. Je suis contre ça, d'abord parce que c'est pas vrai.
00:43Mais non, c'est pas vrai. C'est faux, c'est une manipulation,
00:46et ça, c'est quelque chose dont le but est d'affaiblir une institution républicaine.
00:50Les policiers, les policières, les gendarmes, ils s'engagent pour servir.
00:54Ils sont pas dans un camp. Ils protègent l'ordre républicain.
00:57C'est-à-dire, ce qu'ils font, ils le font au nom de la loi
01:00qui a été votée par celles et ceux qui nous représentent.
01:03Ils sont pas dans un camp, ils sont pas dans la vengeance, c'est pas l'un contre l'autre.
01:06Ils défendent un ordre. Tant et si bien quand vous êtes cambriolé,
01:09quand vous vous êtes agressé, c'est à eux que vous faites appel, pas à d'autres.
01:12Bien sûr, mais il y a quelque chose que je comprends pas, M. le Président,
01:15c'est que ce terme de violence policière, vous l'avez utilisé pendant vos campagnes.
01:18Oui, parce que les choses sont en train de se transformer très fortement,
01:22Mais je sais très bien ce que j'ai dit. Zéro tolérance.
01:25Quand il y a des violences policières sur le terrain,
01:28on doit donner tout éclaircissement à ces violences.
01:31C'est ce terme de violence policière que vous avez utilisé vous-même.
01:34Je n'ai pas de problème à le redire. Simplement, je le déconstruis en disant
01:37qu'il y a une violence des policiers. Il y a des violences de policiers.
01:40C'est tout à fait vrai. Pour clarifier juste, avant 2017,
01:43il y avait donc, selon le Macron candidat, des violences policières.
01:46Depuis, il y a des violences des policiers. Non, pas du tout.
01:50Est-ce que c'est un tabou de dire le terme ?
01:53Non, je peux vous dire qu'il y a des violences policières, si ça vous fait plaisir que je le dise.
01:56On ne va pas jouer à ni oui ni non. Je veux dire, ce n'est pas ça le but.
01:59Pour certains, ça pèse aussi une partie de la population.
02:02Nous, on le voit, on lit les commentaires. Quand on a vu ces images,
02:05quand on a vu ces faits également, Michel Zecler,
02:08et d'autres faits ces dernières années.
02:11Je me suis aperçu que pour beaucoup de gens qui ont un projet politique
02:14et qui veulent simplement affaiblir, décrédibiliser la police,
02:17ça ne l'était pas au moment où j'ai dit ça.
02:20Et donc, les choses se sont durcies ces dernières années.
02:23Il y avait eu quand même des manifestations de loi travail en 2016.
02:26Vous êtes gentil de rappeler que ça n'a pas commencé depuis que je suis président.
02:29C'est vrai. Mais je dis que là, ça s'est structuré.
02:32Moi, je n'ai aucun problème si on est dans une discussion comme ça pour dire qu'il y a des violences policières.
02:35Mais je n'aime pas donner crédit à un concept.
02:38Il y a de la violence dans la société. Il y a du racisme dans la société,
02:41aujourd'hui en France. C'est un fait.
02:45Il y a des membres de la police qui ont des comportements violents
02:48qu'il faut pouvoir traquer et sanctionner.
02:51Est-ce que pour autant, c'est l'institution qu'il est,
02:54c'est l'ensemble des policiers ? Non.
02:57Je ne vais pas rentrer dans les proportions, mais pensez aux 95% de policiers
03:00qui sont engagés, qui ont pris beaucoup de coups,
03:03qui ont eux-mêmes été blessés, qui sont soumis à des agressions
03:06dont on doit aussi parler. Eux, si vous leur dites qu'il y a des violences policières,
03:09c'est mon principal problème, ils deviennent fous.
03:12C'est impossible, parce qu'ils servent les lois républicaines,
03:15parce qu'ils sont là pour vous protéger.
03:18Je fais ce distinguo entre des individus, et on doit corriger ça et être intraitable,
03:21et entre une institution et un ensemble.