"Aujourd'hui est un jour historique : nous avons éradiqué le sida."
Cette phrase, Donald Trump ne l'a jamais prononcée. Cette vidéo deep fake a été réalisée par Solidarité Sida pour lancer l'alerte : l'avenir du sida se joue cette semaine.
Cette phrase, Donald Trump ne l'a jamais prononcée. Cette vidéo deep fake a été réalisée par Solidarité Sida pour lancer l'alerte : l'avenir du sida se joue cette semaine.
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00:00Aujourd'hui, c'est un jour historique.
00:03J'ai de très grandes nouvelles.
00:06Aujourd'hui, nous avons éradiqué l'AIDS.
00:10Merci Dieu. Merci Donald Trump.
00:25Si on fait cette campagne Treatment for All, c'est bien simple.
00:27C'est parce que le 10 octobre, l'avenir du SIDA sera en jeu.
00:30A Lyon aura lieu la conférence de recrutition du Fonds mondial SIDA Tuberculos Pallu
00:34pour décider combien elle a été allouée à la lutte contre le SIDA.
00:37Chaque pays vient dire sa contribution.
00:39L'Espagne viendra annoncer que pour la première fois,
00:42elle alloue 100 millions de dollars à la lutte contre le SIDA.
00:45Maintenant, ça ne suffit pas.
00:46Il reste beaucoup de pays qui n'ont pas annoncé leur contribution.
00:50Et parmi ceux-là, il y a les plus importants, dont les Etats-Unis et la France.
00:53Donc jeudi, ce jour-là, concrètement,
00:55l'avenir de la lutte contre le SIDA, c'est trois pandémies
00:58en fonction de l'argent qui sera levé par ces pays.
01:01Et donc, le budget qui a été estimé, c'est 14 milliards.
01:04Donc il faut lever 14 milliards minimum jeudi.
01:07Cet argent, concrètement, il va servir à plein de choses.
01:09Il va permettre de mettre plus de malades sous anti-retroviraux.
01:12Il va permettre d'aller aider des populations souvent isolées et marginalisées
01:16parce que c'est souvent elles qui sont les principales concernées.
01:20L'enjeu majeur, c'est l'axe au traitement.
01:21Aujourd'hui, il y a encore 13 inégalités à travers le monde.
01:23À peine un sur deux y ont accès.
01:25Et si jamais on ne développe pas l'axe au traitement à travers le monde,
01:28tous les efforts qui ont été entrepris depuis des années et des années
01:31risquent de retomber.
01:32On arrive à une courbe de contamination qui se maintient.
01:35Maintenant, il faudrait qu'on arrive à passer de l'autre côté
01:37et à faire en sorte que cette courbe de contamination se réduise
01:40puisque ce serait la meilleure voie pour aller vers un monde sans SIDA
01:43qui est l'objectif de tous les gens qui militent contre le SIDA
01:46et à solidarité SIDA et pas qu'à solidarité.
01:48On est nombreux à penser qu'un monde sans SIDA est possible
01:50et qu'on n'est pas loin de prendre les bonnes décisions pour y arriver.
01:54Le SIDA a déjà tué près de 35 millions de personnes à travers le monde.
01:58C'est énorme.
01:59Et aujourd'hui, concrètement, il y a près de 700 à 800 000 personnes
02:03qui meurent tous les ans faute d'accès aux médicaments.
02:05En France, même si on a tendance à moins le percevoir,
02:09il y a toujours 6000 nouvelles contaminations tous les ans.
02:13Et il y a un malade sur deux, en tout cas une personne
02:15qui développe la maladie qui ne sait pas seropositive.
02:17Et donc il nous a semblé important d'aller prendre quelques risques
02:20pour aller créer l'émotion, aller susciter la curiosité.
02:25Et donc la DeepFake était un bon moyen d'y arriver.
02:36Et donc voilà, l'idée c'est qu'il faut malheureusement passer par là aujourd'hui
02:40pour susciter l'intérêt des médias et susciter l'intérêt du grand public.
02:43Donc c'est triste, mais la lutte contre le SIDA ne suffit pas.
02:45Il faut mettre en scène l'engagement et la réalité de la cause
02:48pour essayer d'être un peu plus efficace.
02:50Maintenant, j'ai le sentiment que, entre guillemets,
02:53le jeu en valait la chandelle, le risque méritait d'être pris.
02:56Et j'ai le sentiment qu'on l'a géré suffisamment avec précaution
03:00pour qu'on n'ait pas joué sur la crédulité ou la naïveté
03:06des publics qui ont pu la découvrir.
03:08Maintenant, ce qui est clair, c'est que les États-Unis
03:10est un pays très engagé dans l'aide contre le SIDA depuis très longtemps.
03:13C'est d'ailleurs le premier contributeur du Fonds mondial SIDA.
03:16Donc ce n'est pas les États-Unis qu'on met en scène dans cette vidéo,
03:20c'est Donald Trump et le personnage.
03:23Et on trouvait marrant de profiter de sa personnalité,
03:26qu'elle soit décriée ou pas, pour mettre en scène,
03:29donner un peu de perspective à notre combat.
03:31Il y a eu beaucoup d'efforts financiers qui ont été faits
03:33il y a une quinzaine d'années, à l'époque,
03:35quand on a mis en place le Fonds mondial SIDA.
03:37Parce qu'il y a 15 ans, ça semblait être une évidence pour tout le monde,
03:39il fallait financer le SIDA.
03:41C'était une priorité, tout le monde avait des personnes qui décédaient autour de soi.
03:44La peur, l'angoisse étaient beaucoup plus fortes.
03:47Depuis, on est dans une période où la banalisation a gagné du terrain en termes de SIDA.
03:51Ce qui peut se comprendre, ça fait 35 ans que cette pandémie est là.
03:53Maintenant, ce n'est pas parce que cette banalisation s'est installée,
03:56ce n'est pas parce qu'il y a d'autres causes qui ont émergé,
03:58qu'il faut oublier qu'à un moment, on a considéré que le SIDA était une priorité,
04:02qu'on a consacré beaucoup d'argent, que beaucoup d'efforts ont été réalisés,
04:05et ça c'est formidable, mais qu'on n'a pas encore été au bout du chemin.
04:08Il reste encore un petit parcours à parcourir,
04:11ce n'est pas maintenant qu'il faut baisser la garde.