• il y a 3 jours
Pendant ce temps-là, la période de confinement fait craindre aux associations qui viennent en aide aux victimes une recrudescence des violences conjugales et sexuelles.

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00:00On a peur, effectivement, d'une augmentation des violences conjugales
00:03parce que le contexte, il est assez préoccupant,
00:06étant donné que les familles sont concentrées dans des petits espaces,
00:10que c'est très compliqué pour les femmes de pouvoir appeler à l'aide
00:14puisque leur conjoint est constamment sur leur dos.
00:17Et on sait aussi que dans les périodes avec beaucoup de stress,
00:22dans des petits endroits,
00:24lorsque il y a des personnes violentes, des hommes violents en l'occurrence,
00:28ça peut vite dégénérer.
00:41Nous, on s'attend effectivement à ce que ce soit très difficile à vivre
00:45pour les femmes qui sont avec des conjoints violents
00:48et pour leurs enfants aussi.
00:49Il ne faut pas l'oublier,
00:50il y a énormément d'enfants qui sont victimes de maltraitances
00:52et de violences sexuelles et on ne les oublie pas.
00:54Et c'est vrai que dans ces circonstances-là, ça va être très difficile.
00:57Ça va être difficile d'appeler à l'aide.
00:59Ça va être difficile de trouver une respiration en dehors de sa maison,
01:03en dehors du conjoint.
01:04Donc on est un peu inquiets.
01:06Depuis près de 20 ans, je travaille sur la question de l'accompagnement des femmes
01:10et j'ai toujours constaté, comme beaucoup d'autres expertes
01:13et comme beaucoup d'autres féministes,
01:15j'ai toujours constaté que les violences conjugales
01:17survenaient majoritairement dans les périodes
01:19dans lesquelles il y avait un rapprochement de la famille physique
01:23et aussi parfois du désœuvrement.
01:25Il faut regarder les statistiques des dix dernières années
01:28pour voir les violences conjugales dramatiques et les féminicides
01:31qui arrivent le dimanche pendant les vacances scolaires,
01:34pendant les vacances d'été, pendant les périodes de Noël.
01:37Depuis plusieurs jours, le numéro d'appel 3919
01:40pour les femmes victimes de violences conjugales ne fonctionne plus.
01:43L'État, comme les associations, sont en train de restructurer les services.
01:48Nous faisons tout pour maintenir le 3919 actif.
01:51Dès lundi, avec la Fédération Nationale Solidarité Femmes,
01:54qui gère le numéro du 3919,
01:56nous avons lancé un plan de continuité
01:59pour faire en sorte que le numéro du 3919 perdure.
02:02Vous pouvez envoyer des mails aux associations.
02:04Il y a des chats pour les femmes victimes de violences
02:06tels que le chat de l'association En Avant Toutes.
02:09Donc vous pouvez discrètement envoyer des petits messages.
02:12Surtout, n'hésitez pas à appeler à l'aide.
02:15Il y a des personnes qui sont encore là et qui peuvent encore vous répondre.
02:18Nous invitons chacune et chacun à se saisir de la plateforme en ligne
02:22qui s'appelle arrêtonslesviolences.gouv.fr
02:26et qui permet aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles,
02:29mais aussi aux témoins, de saisir la police.
02:32Derrière l'écran, il y a des policières, des policiers, des gendarmes
02:35formés au traitement des violences sexistes et sexuelles
02:38qui peuvent écouter, accompagner, mais aussi organiser
02:41des enquêtes et des interventions de la police.
02:44Il y a aussi une autre solution, c'est d'avoir une application
02:47qui peut faire en sorte que les femmes appellent à l'aide leurs voisins.
02:51Donc, des applications comme App Help.
02:53Je vous invite à regarder sur Internet.
02:55App Help, vous pouvez le télécharger très facilement sur votre téléphone portable
02:59et ça permet de manière discrète de pouvoir prévenir des personnes de votre entourage.
03:03Alors là, vu le confinement, ça peut être que des voisins,
03:06mais des personnes de votre entourage et ça peut aussi enregistrer ce qui se passe.
03:10Donc, ce genre d'application et en attendant la réouverture des numéros
03:14peut aussi permettre d'avoir de l'aide sans avoir à sauter le pas de la police immédiatement.
03:19En 2019, 149 femmes ont été tuées par leurs compagnons ou ex-compagnons.

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