"Mimi" a 26 ans, elle est travailleuse du sexe. Elle témoigne.
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00:00Bonjour, je suis une femme de sexe et normalement je suis une escorte-cœur.
00:07Depuis le confinement, la condition de travail devient de plus en plus difficile
00:14et du coup, je vis dans la pétarité totale.
00:30En plus, comme je suis une femme de sexe d'origine asiatique,
00:34la pétarité me frappe à cause du racisme qui vient du coronavirus, même avant le confinement.
00:42Après le confinement, la condition de travail est très difficile.
00:46Je dois rester chez moi, je ne peux plus accueillir n'importe qui, notamment les clients.
00:55C'est-à-dire que je suis contrainte d'arrêter mon activité, mon métier et j'ai ses rangs euros pour payer les loyers.
01:05Je vis dans la pétarité très effrayante, de peur de me faire contaminer ou de contaminer les autres si je recommence mon travail.
01:26Comment je peux faire dans la situation qui ne peut pas se régler facilement,
01:33notamment pour les filles qui sont étrangers de sexe ?
01:37Beaucoup d'entre nous ne déclarent pas notre statut comme auto-entrepreneuse, comme certaines,
01:43parce qu'on a peur de perdre le logement et aussi pour la stigmatisation si je déclare publiquement,
01:52professionnellement et fiscalement comme travailleuse de sexe.
01:59Il y a le risque que les autorités publiques vont faire une enquête sur le lieu de travail.
02:08Et aussi pour la stigmatisation, comme je suis étudiante,
02:13j'ai peur que tout le monde de mon école soit au courant de mon métier, de mon activité.
02:21Et du coup, toutes les aides qui sont proposées publiquement, officiellement pour les travailleurs et les travailleuses
02:28ne concernent pas du tout les travailleuses du sexe qui vivent la stigmatisation,
02:36qui vivent aussi la précarité ignorée par les pouvoirs publics.
02:42Et ça ne va pas tenir plus long.