• il y a 3 jours
Aider une victime à pouvoir se reconstruire en rencontrant son agresseur, c'est le but de la justice restaurative. François Kohler a filmé ces expériences menées en Suisse et en Belgique.

Le documentaire "La justice les yeux dans les yeux" est à voir ce mercredi 22 juillet à 23h35 sur ARTE.

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Transcription
00:00Pour moi, voir les victimes a été comme un coup au visage.
00:03Ressentir leur douleur.
00:07Nous avons dû écouter les histoires des victimes
00:11et nous avons aussi raconté nos histoires.
00:23La justice pénale va plutôt essayer de se centrer sur la peine.
00:29La justice restaurative sur les besoins des parties.
00:32C'est la justice, les yeux dans les yeux,
00:35pour aider les victimes à se reconstruire
00:37et les auteurs à se responsabiliser.
00:40Heureusement qu'il y a ce service de médiation,
00:43médiatrice, qui est là,
00:45qui est prêt à nous aider à pouvoir rencontrer ces victimes,
00:50pour pouvoir, d'un côté, leur donner, répondre à leurs questions,
00:55à leur dire pourquoi on a commis ce fait-là,
00:59pourquoi c'est arrivé à ce stade-là.
01:01Je fais cette médiation pour mettre un point final sur ce chapitre
01:05parce que j'ai envie d'avoir le dernier mot au final.
01:08Je veux lui mettre du poids que j'avais sur les épaules sur lui.
01:11Parce qu'il y a beaucoup de victimes qui ressentent ça
01:13et qui ont besoin d'exprimer leur souffrance
01:16et de pouvoir voir le détenu.
01:19Cette médiation m'a quand même permis
01:21de tourner cet acte malheureux
01:25en un acte où il y a un peu plus de compréhension.
01:30Ça m'a permis d'entendre ses paroles à lui,
01:34d'entendre ses excuses, d'avoir sa propre version des faits,
01:38d'être reconnue en tant que victime.
01:41Et je trouve finalement aussi qu'une des plus belles parties
01:44a été que j'ai pu, en face à face, lui donner le pardon.
01:51Il y a des gens qui ne sont pas prêts.
01:53Il y a des victimes qui sont encore très traumatisées,
01:56qui sont un peu confuses et qui aimeraient voir l'agresseur,
02:00mais qui ne sont pas prêtes pour le voir.
02:02Ou alors il y a justement des auteurs
02:04qui ont encore un ascendant sur la victime.
02:06Vraiment qu'un psychopathe multirécidiviste
02:11n'a pas forcément le profil pour entrer là-dedans.
02:14Parce qu'un, c'est une personne qui n'a pas de profil pour entrer là-dedans.
02:18En Belgique, il y a une base légale depuis 2005.
02:22Ça marche très bien, ils ont plusieurs centaines de cas.
02:25Et donc ça montre vraiment qu'il y a par exemple
02:29une diminution nette de la région des victimes.
02:32Ça montre qu'il y a un réel déporté de personnes.
02:35Et on va voir ce que ça donne.
02:36Le fait qu'il y ait un actionnaire qui est un acteur,
02:38qui est un acteur, qui est un acteur,
02:40qui est un acteur, qui est un acteur,
02:42qui est un acteur, qui est un acteur,
02:44Ça montre vraiment qu'il y a, par exemple, une diminution nette de la récidive.
02:48Il y a différents types d'études, donc ça va entre 7 et 30 %, mais même si c'est 15
02:54ou 20 %, vous imaginez si on peut éviter d'avoir des meurtres supplémentaires et des récidives
03:02violentes.
03:03C'est une façon, si vous voulez, d'humaniser la justice, parce que les deux ont plein de
03:20questions après le procès qui reste, en fait.
03:23La justice, elle va punir, elle va éventuellement accorder des dommages et intérêts.
03:28Dans une majorité de cas, la victime aura besoin de pouvoir exprimer ne serait-ce que
03:32sa souffrance à une personne pour pouvoir sortir de ce statut.

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