Rappelez-vous de Yusupha. Le 26 mai 2021, dans le quartier de la Métare, ce père de famille a été touché de nombreux coups de couteau. Décédé quelques heures plus tard à l’hôpital, ce drame a touché tout Saint-Étienne il y a 4 ans. Ce mardi 18 mars, le procès a commencé. Quatre accusés sont devant les assises, dont un en fuite. SOS Racisme Loire accompagne la famille des victimes depuis un an. Karim Ben Younes, président de l’association, répond à Thibault Rivière sur les attentes des trois prochains jours.
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00:00Le plus important, c'est de s'assurer que les témoins puissent parler librement.
00:09Je pense qu'il y a peut-être de la peur pour certains de s'exprimer parce qu'il
00:14y a une violence extrême, il y a une violence après le drame, il y a peut-être des tensions
00:19communautaires.
00:20Et nous, à notre niveau, c'est peut-être de dire, nous, on a entendu, nous, l'association
00:24anti-racisme, on a entendu des témoignages racistes, si jamais certains peuvent le confirmer,
00:29nous le confirmerons.
00:30Si jamais personne ne le confirme, effectivement, peut-être qu'on s'est trompé.
00:34L'important, c'est la vérité.
00:36Je ne peux pas croire que cela ne soit que de la violence gratuite parce que ce que montrent
00:46les vidéos, ce que j'ai entendu des témoins, personnellement, cet acharnement me font penser
00:52qu'il y a eu quelque chose avant, un terreau de violence, peut-être du racisme, peut-être
00:56autre chose.
00:57Mais de tel niveau de violence, ça ne peut pas être juste de la violence gratuite et
01:00ça ne peut pas être caractérisé comme un fait divers.
01:03Ce sont des choses qu'on ne doit pas voir et j'espère que les quatre jours de procès
01:08vont permettre d'en savoir plus, de savoir la vérité et de pouvoir continuer.
01:13Nous, à notre niveau, nous avons fait une demande pour une plaque commémorative.
01:21Étant donné la manière dont ce drame a traumatisé les habitants du quartier et l'opinion,
01:27il est important, je pense, de laisser une phrase, de laisser une plaque commémorative
01:32pour se rappeler qu'ici, il y a eu de la violence, il y a eu une violence extrême
01:35que nous ne voulons plus voir et donc peut-être accompagner cette plaque d'un message de
01:40paix, un message rappelant l'impératif d'un vivre ensemble et puis aussi la nécessité
01:47de rappeler qu'il y a des personnes qui sont sensibles à tous les signaux de haine comme
01:52nous, comme les associations qui nous ont accompagnés, qui sont là pour s'assurer
01:56que cette haine ne se transforme pas en un drame comme celui qui est survenu en 2021.