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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, ce matin de grosses colères dans nos journaux.
00:07Oui, la première c'est celle de Mme Rabiot, à la une de l'équipe, cette femme explose,
00:12« je ne suis pas blessée, je suis indignée » dit-elle.
00:14Alors que s'est-il passé ? Des supporters du PSG, qui ne doivent pas tous être des
00:18lecteurs d'Aristote, n'ont rien trouvé de mieux que de brandir des banderoles durant
00:22le match contre l'OM où ils l'ont traité de « péripathéticienne » et mettant en
00:27doute sa fidélité aux pères de ses enfants, tout cela dans les termes que vous imaginez,
00:30et parce que son footballeur de fils est allé jouer à Marseille, vous voyez le niveau.
00:34Bon, question du quotidien sportif, estimez-vous que le PSG a sa part de responsabilité ?
00:39Évidemment, répond-elle, pensez-vous qu'on peut faire entrer des banderoles de cette
00:43taille sans que l'on soit au courant ? Et dans le même journal, Vincent Duluc, vieux
00:47briscard des pelouses, confirme, soit le club parisien ferme les yeux par lâcheté ou par
00:52approbation, soit il ne contrôle plus ses tribunes, dans les deux cas, il fait mal son
00:57boulot.
00:58Et notre premier ministre, fait-il bien son boulot ?
01:00Et bien ce n'est pas la vie de grand monde pour François Bayrou, ça se complique, titre
01:05l'opinion, Bayrou braque la gauche et les syndicats, annonce le Figaro, le PS ulcéré
01:10par Bayrou, précise le Parisien, aujourd'hui en France, parce qu'en déclarant qu'il
01:14ne reviendrait pas sur le départ à la retraite à 62 ans, il donne évidemment l'impression
01:18de ne pas avoir tout lu Machiavel et que son fameux conclave est juste fumée blanche
01:23et poudre aux yeux.
01:24Et la colère du socialiste Boris Vallaud claque à la brutalité sociale de la réforme,
01:30la brutalité démocratique de son adoption, François Bayrou comptait l'ajouter, la brutalité
01:34de la trahison de la parole donnée, mais non, mais non, le scandale n'est pas ce que
01:39François Bayrou a dit, semble lui répondre Gaëtan de Capelle à la une du Figaro, le
01:44scandale c'est que des gens supposément responsables le contestent, le système des
01:49retraites est virtuellement en faillite, rappelle-t-il, retardé l'âge du départ, tous nos voisins
01:53s'y sont résolus, mais chez nous, il se trouve encore une majorité de parlementaires
01:57pour abroger la réforme, cela dit, ajoute le patron du Figaro, Eco, qui a du lire Ionesco,
02:03c'était quand même une étrange idée de la part de Bayrou, virtuose du billard à
02:08trois bandes, de proposer aux partenaires sociaux un tel conclave.
02:11On passe maintenant à notre virtuose de la grosse caisse.
02:15Mais de qui voulez-vous parler ?
02:17Eh bien de Jean-Luc Mélenchon, bien sûr, qui lui a du lire les œuvres complètes
02:20de Georges Marchais, on vous a déjà narré l'histoire, cette interview de notre confrère
02:25Francis Letelier, durant laquelle le leader insoumis s'est mis à éructer parce que
02:29sa question ne lui plaisait pas, pourquoi vous me la posez, de quel droit, qui êtes-vous,
02:33taisez-vous, c'est assez rare dans un milieu aussi peu confraternel que celui de la presse,
02:37après, ce matin, Marion Mourgues prend la plume pour soutenir notre confrère, s'énerver
02:43contre un journaliste qui fait légitimement son métier, interroge, écrit la chef du
02:48service politique du Parisien, ordonner à un journaliste de se taire, c'est refuser
02:53le débat.
02:54Mais pourquoi tant de haine s'interroge-t-elle ?
02:56Allez, on va terminer sur un tout autre registre, pas par une histoire de haine, mais d'amour,
03:01un récit qui vous laissera peut-être dubitatif, mais ce n'est pas grave, lisez-le s'il
03:05vous plaît dans la croix.
03:06Cette histoire, c'est celle de Fabrice Amédéo, skipper sur le Vendée Globe, il a terminé
03:11bon dernier de la course, mais c'est anecdotique, parce que pendant son tour du monde, il a
03:15trouvé la foi.
03:16Ce récit, étonnant, commence par une suite de galères épouvantables, d'avarices en
03:21tout genre, et puis au milieu des océans, ce catholique qui n'a jamais vraiment pratiqué,
03:26plutôt adepte de Spinoza, précise le journal, se met à prier, un peu, puis de mieux en
03:31mieux, et un soir, au milieu des mers du Sud, ses voiles se dégonflent, la suite, c'est
03:36lui qui la raconte.
03:37« Au-dessus de moi, je vois un cercle vert, très grand, et de ce cercle, une aurore australe
03:42descend.
03:43Et à ce moment-là, je ressens quelque chose de très fort, un immense amour.
03:47J'ai l'impression de ne plus être seul, et il y a vraiment un avant et un après,
03:52je n'ai plus peur.
03:53Depuis son arrivée, raconte Jean-Luc Ferré, il a besoin de partager, avec sa famille,
03:57des amis choisis, c'est assez simple, pour le reste, il sourit.
04:02Il y a aussi beaucoup de pudeur, témoigne-t-il, je sais qu'il y a des gens qui vont trouver
04:06ça bizarre, d'autres, ridicules, je ne suis pas dupe, mais ce sentiment d'amour
04:11que j'ai ressenti, il ne vient pas de nulle part, c'est très déconcertant, mais ça
04:16résiste à la raison critique.
04:18Voilà, faites-en ce que vous voulez, et passez une bonne journée ! »