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  • 18/03/2025
L'évacuation par la force publique de la Gaîté lyrique à Paris, occupée par des centaines de jeunes migrants depuis trois mois, a démarré ce mardi 18 mars vers 6 heures du matin. Mais que vont devenir ces jeunes migrants après l'évacuation?

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Transcription
00:00Avec nous Aurélien Véran, bonjour, vous êtes conseiller LR de Paris, merci d'être avec nous alors que vous vous êtes vous-même rendu à la gaieté lyrique dimanche dernier.
00:13Boris Karlamov du service police-justice de BFMTV nous accompagne et on va tout de suite prendre la direction de la gaieté lyrique avec donc cette intervention de la police depuis 6 heures ce matin
00:22pour évacuer cette salle de spectacle du 3ème arrondissement qui était occupée depuis le 10 décembre par plusieurs centaines de migrants, de jeunes migrants.
00:31Élise Philips, l'intervention a commencé à 6 heures, on a vécu avec vous des grands moments de tension depuis 6 heures.
00:38Où en est-on ? Est-ce que les migrants sont sortis de la gaieté lyrique ? Est-ce que l'intervention est toujours en cours ?
00:46Alors effectivement oui, l'intervention est toujours en cours, c'est en tout cas ce que nous dit la préfecture de police de Paris.
00:51Et on a déjà vu passer quelques migrants tout à l'heure sortir du bâtiment avec des valises, des sacs à la main.
00:57Eux ne savaient pas pour l'instant où ils pourraient éventuellement être relogés et effectivement vous parlez de ces moments de tension.
01:06Il y en a eu dès le début de l'intervention qui a démarré à 6 heures pile.
01:11Il y a eu des moments de tension entre les manifestants qui sont nombreux devant cette gaieté lyrique ce matin et les policiers au moment où les forces de l'ordre ont commencé à intervenir.
01:19Il y a eu contact avec les manifestants, puis des gaz lacrymogènes aussi lancés un peu plus tard.
01:26Mais maintenant le calme est revenu, on a toujours ces manifestants qui sont à quelques dizaines de mètres de la gaiété lyrique,
01:35qui font face aux policiers qui protègent l'entrée du bâtiment.
01:39Mais on est quand même sur une ambiance qui est redescendue, qui n'est plus aussi tendue que tout à l'heure.
01:45Néanmoins, ces manifestants avec qui on a pu discuter nous disaient qu'ils vont rester sur place durant toute l'intervention tant que ce ne sera pas terminé.
01:53Ils nous disent s'inquiéter pour ces migrants qui étaient encore plus de 400 la nuit dernière ici,
01:58parce qu'ils craignent qu'ils se retrouvent à la rue, qu'il n'y ait pas de solution d'hébergement pérenne proposée.
02:04Et c'est pour ça que ces manifestants restent et continuent de scander des chants, des slogans, de chanter,
02:11et d'appeler les autorités à proposer des solutions d'hébergement pérenne, parce qu'effectivement la situation était bloquée.
02:19La préfecture de police a décidé d'évacuer les lieux hier, mais pour l'instant on ne sait pas vraiment ce qui va advenir de ces migrants qui ont passé une dernière nuit sur place.
02:29C'est une vraie question évidemment. Aurélien Véran, vous vous êtes rendu sur place le week-end dernier.
02:33On parle depuis le 10 décembre de 450 mineurs isolés. Sont-ils mineurs ?
02:41La plupart sont majeurs, c'est des jeunes majeurs, c'est des jeunes migrants.
02:45Qu'est-ce qui vous permet de dire ça en fait ?
02:47Ce que j'ai vu en décembre, en janvier, en février et donc dimanche dernier, qui sortent et qui ne rendent pas de femmes d'ailleurs que des hommes,
02:53sont clairement des jeunes, il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas de femmes, il n'y a pas d'enfants.
02:57Il y a certainement quelques mineurs dans le lot, mais ce sont des majeurs.
02:59Moi ce qui me préoccupe dans cette histoire, c'est qu'en fait d'abord l'évacuation est très triste, c'est jamais gaie une évacuation,
03:05mais c'est le résultat de trois mois d'une politique extrêmement cynique de la mairie de Paris.
03:09Parce que quand l'occupation a démarré en décembre, le préfet de police a proposé d'évacuer tout de suite, comme c'est d'habitude le cas,
03:13parce que pendant 48 heures, il y a eu une flagrance.
03:17L'organisation de la gaie télérique a dit non, on les garde avec nous, on est très heureux qu'ils soient là, on est bienveillants avec eux.
03:22Le résultat c'est que les salariés de la gaie télérique se sont fait agresser dans les semaines et les mois qui ont suivi.
03:26– Ils ont exercé leur droit de retrait. – Exactement, et finalement la concession était rompue,
03:30donc la gaie télérique aujourd'hui est vide d'occupants, il n'y a plus de concession,
03:33et les bagarres sur le square devant la gaie télérique, les agressions de commerçants de riverains qui m'ont appelé depuis décembre.
03:40Ça fait trois mois que je reçois des témoignages de riverains, donc j'y suis allé quand j'ai découvert l'affaire Délia,
03:45la fameuse restauratrice voisine, qui est totalement paumée, et donc j'ai parlé à des migrants pour échanger avec eux,
03:50j'ai vu beaucoup d'associations d'extrême gauche. La mairie de Paris, elle se sert d'eux depuis trois mois,
03:55elle se sert de ces migrants pour en faire un outil politique contre le gouvernement,
03:59et ces pauvres migrants que je vois, ils sont largués, ce sont les victimes d'une instrumentalisation extrêmement cynique,
04:03à la fois de la mairie de Paris, qui se sert d'eux, parce qu'à Nidalgo on n'a rien à faire de ces gens-là,
04:08enfin vous connaissez le personnage.
04:09– Mais qu'est-ce que vous savez d'eux ? Est-ce qu'on sait d'où ils viennent ?
04:11Est-ce qu'on sait depuis quand ils sont arrivés en France ? Est-ce qu'on sait où ils veulent aller ?
04:15– Ceux avec qui j'ai parlé refusent de répondre à cette question-là, j'aurais demandé leur âge, leur origine,
04:19c'est quasiment anonyme, c'était pas filmé, aucun ne veut répondre, parce que depuis trois mois et demi,
04:24on leur bourre le mou, pardonnez-moi l'expression, mais les associations d'extrême gauche qui étaient là,
04:28le NPA, France Insoumise, Révolution Permanente, etc., les formes, les briefs sur le décolonialisme,
04:33sur le système raciste français, donc ils sont paumés, et je dis qu'ils sont pris en tonaille
04:38contre une mairie de Paris qui se sert d'eux pour attaquer le gouvernement,
04:41et les associations qui en font des militants revendicatifs,
04:44et je suis inquiet pour leur avenir et j'espère que ça va bien se passer pour eux.
04:46– On va l'évoquer.
04:47– J'ai juste une question, normalement les mineurs non accompagnés,
04:49ils sont pris en charge par le département, à Paris le département…
04:53– C'est la mairie de Paris.
04:54– C'est la mairie de Paris, donc pourquoi elle manque à ses obligations ?
04:57Elle aurait dû proposer des relogements aux mineurs comme n'importe quel autre département
05:02face à des mineurs non accompagnés ?
05:03– Je crois que tout le monde connaît les dialogues, sa préoccupation c'est pas la solution,
05:06sa préoccupation c'est toujours l'argument politique et le rapport de force
05:09avec le gouvernement et la majorité actuelle qui est héroclite,
05:12donc moi ma préoccupation ce sont les riverains, les commerçants,
05:14éventuellement ces migrants qui sont 450 histoires personnelles difficiles,
05:19les voir pris comme ça et servir de pantin les cobayes d'un jeu politique
05:24dont les victimes sont aussi les riverains, disons-le, moi ça me perturbe énormément.
05:28Et je constate que les lignes ont bougé quand Rachida Dati a envoyé sa lettre
05:31à la préfecture suite à mon intervention, en disant non seulement les riverains
05:34dont je l'ai témoignage sont menacés, inquiets, mais en plus Elia elle est menacée de viol,
05:39menacée de mort, ses salariés aussi, ça fait trois mois qu'elle n'a plus d'activité
05:43et la police pour l'instant ne peut rien faire.
05:45– C'est la gérante de la brasserie.
05:46– Rachida Dati est intervenue et l'opposition fait bouger les lignes.
05:49– Dans la mesure où ils sont sans doute donc majeurs pour la plupart, Boris Karlamov,
05:53tous ces migrants ils sont aujourd'hui sous quel statut ?
05:56– Alors ces migrants, comme vous le disiez Mathieu tout à l'heure,
05:59ils sont pris en charge, ces migrants mineurs, ils sont pris en charge par l'Amérique.
06:04Quand il s'agit de majeurs, c'est donc l'État qui doit s'en occuper.
06:07Il y a une difficulté, vous le savez aujourd'hui Christophe Enfance,
06:10c'est qu'on ne peut obliger personne à réaliser ce fameux test osseux de minorité.
06:15– Qui permet de dire qu'une personne a 18 ans.
06:17– Qui permet de dire qu'une personne est mineure ou majeure.
06:19Il y a en quelque sorte un vide juridique à ce niveau-là
06:21puisque ça va dépendre de l'appréciation même du juge.
06:24Sauf que la mairie de Paris a demandé une étude à France Terre d'asile
06:28au mois de décembre dernier et cette étude a révélé que parmi ces migrants,
06:32il y avait un certain nombre de personnes majeures
06:35et un très faible taux de pourcentage de personnes qui étaient mineures isolées.
06:39Donc là on va leur proposer des solutions de relogement.
06:41– Mais quelles solutions de relogement ?
06:42– Eh bien on va leur proposer notamment d'être dans des centres d'hébergement
06:45pour des durées définies, limitées puisqu'on ne peut pas les garder
06:49ad vitam aeternam dans ces centres d'hébergement.
06:52Ils auront la possibilité de faire des recours,
06:54notamment devant le tribunal administratif
06:56et c'est un juge qui va devoir retrancher de leur situation à venir
06:58sous notre territoire national.
06:59– Donc ils étaient dans ce bâtiment de la gaieté lyrique depuis trois mois.
07:03– Oui.
07:04– Ils vont se retrouver dans la nature.
07:06– Pour l'instant, après l'évacuation, on va donc leur proposer des solutions de relogement.
07:09Ils pourraient rester dans la rue, bien sûr, puisqu'il n'y a pas de solution.
07:12Cette solution de relogement, ça fait partie du process
07:14mais on ne peut pas affirmer aujourd'hui qu'elle puisse aboutir
07:16à la suite de leurs demandes.
07:18– Vous avez une idée du lieu où ils vont être conduits ?
07:21Il avait été un temps question d'un gymnase dans le 15ème arrondissement.
07:24– La gauche préconisait l'envoi dans une mairie de droite à Paris, évidemment.
07:28Je crois que Laurent Nunez est préfet de région.
07:31En fait, c'est la région qui se charge du relogement.
07:32Il parlait d'Orléans et de diffusion un peu partout en province
07:35pour essayer de leur trouver des terrains d'atterrissage
07:38où ils puissent s'insérer plus facilement que dans une ville comme Paris
07:41où malheureusement la ghettoïsation est un phénomène…
07:44– Mais peuvent-ils s'insérer dans la mesure où, effectivement,
07:47ils ont sans doute été victimes de passeurs pour arriver jusqu'à nous ?
07:50C'est quoi leur avenir ?
07:52– Leur avenir, c'est de trouver un emploi, de devenir autonome,
07:55de renforcer leurs compétences s'ils en ont ou d'être envoyé chez eux.
07:58Peut-être que la politique, la loi française, si elle s'applique,
08:01va en renvoyer une partie chez eux parce qu'ils n'ont pas de perspective
08:04et d'autres, au contraire, seront accompagnés.
08:06Et je souhaite qu'ils le soient, mais certainement pas par l'extrême-gauche
08:08comme aujourd'hui et puis d'une manière appropriée,
08:10c'est-à-dire avec des compétences pour devenir autonome financièrement.
08:13Et là, ce squat commençait, son arrivée en France,
08:16un, en squatant un bâtiment public et donc d'être dans l'illégalité,
08:19la dégradation, les agressions derrière.
08:21Et puis, il y avait parmi eux aussi des membres qui ont été attirés
08:24par les mafias, qui se sont shootés, on a des seringues dans le square en face,
08:28c'est une minorité, mais tout ça est très préoccupant.
08:30Donc, s'ils commencent leur intégration par ça
08:32et avec le discours que j'ai pu entendre dimanche poussé par l'extrême-gauche,
08:36c'est mal barré pour eux.
08:37S'ils se considèrent comme victimes dès le départ
08:39et qu'ils ne sont pas prêts à faire l'effort de s'intégrer,
08:41de trouver un emploi, de se qualifier, je suis inquiet pour leur avenir.
08:44Je suis inquiet pour leur avenir.
08:45Moi, je dis, l'État doit se charger, l'État, la région, qui soit,
08:48de les qualifier, de leur donner une autonomie financière
08:51ou de les renvoyer chez eux.
08:52Merci d'avoir été avec nous en tout cas ce matin.
08:54Images en direct du troisième arrondissement de Paris
08:58avec l'intervention des forces de l'ordre toujours en cours
09:01dans et aux abords de la gaieté lyrique.

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