L’équipe de Rothen S’enflamme revient sur les événements à l’encontre d’Adrien Rabiot qui ont eu lieu en tribune Auteuil lors du Classique entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille. Le titi parisien désormais joueur et capitaine (lors du Clasico) de l’OM est accusé d’avoir trahi Paris et les supporters s’en sont pris à lui et à sa mère avec des chants et des banderoles insultantes.
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00:00Lui, Adrien Rabiot, et sa mère Véronique ont été la cible hier autour de PSG OM, surtout en fin de match, de banderoles insultantes
00:07de la part des supporters du PSG. Lui, l'ancien joueur formé à Paris. Alors, je m'excuse d'avance pour les insultes,
00:14si vous avez des enfants dans la voiture, écartez-les, mais malheureusement
00:18je vais les lire, comme ça on va comprendre. La passion n'a pas d'âge, pute de mère en fils, ou encore
00:24loyauté pour les hommes, trahison pour les putes, telle mère, tel fils. Donc ça, ça a été aperçu en
00:30tribunauteuil. Et un dernier message cinglant, Véro, c'est lequel son vrai père, Déu, Fiorez, Sanna ou Aïnzeu.
00:37Référence aux traîtres aux yeux des supporters du PSG qui ont signé ensuite à Marseille.
00:42Alors, forcément, ça a beaucoup touché. Et Véronique Rabiot, qui a aussi fait l'objet de chants insultants pendant plusieurs secondes,
00:49elle a communiqué chez nos confrères de France Info, je vais déposer plainte, je ne comprends pas pourquoi le match n'a pas été arrêté,
00:54je ne comprends pas pourquoi personne ne s'indigne, dit-elle. Je suis indigné
00:59qu'il y ait aussi peu de réactions.
01:02Rabiot a lui aussi communiqué sur ses réseaux sociaux,
01:04« Insultez une mère et un père décédé, tout se paye un jour, vous ne l'emporterez pas au paradis, croyez-moi. »
01:11Et il ajoute, « Nasser, tu peux avoir tout l'argent du monde et même plus, la classe ne s'achète pas. »
01:17Alors, Nicolas Pelletier nous rejoint de la rédaction RMC, salut Nicolas.
01:20Salut les amis, salut à tous, tu as enquêté toute l'après-midi.
01:23Le président du PSG vient d'être ciblé donc par le joueur, est-ce que le club, est-ce que le PSG était au courant du
01:29contenu de ces banderoles ?
01:30Alors, le PSG a communiqué il y a quelques minutes pour rappeler que le club condamne fermement toute initiative portant un teint à la dignité,
01:36appelle l'ensemble des acteurs à adopter la même position afin de garantir des tribunes exemplaires.
01:41Au sein du PSG, on assiste sur le fait que le club a tout fait tout au long de la semaine
01:46pour sensibiliser les spectateurs au contexte de ce match.
01:49Autant le typho d'avant-match avait nécessité la collaboration du club et des ultras,
01:54autant la banderole insultante contre Rabiot sont décrites en interne comme étant des banderoles sauvages.
01:59Au sein du collectif Ultra Paris, on fait savoir que ces messages visant Adrien Rabiot n'ont pas été vérifiés par le club.
02:05Il faut dire que si les membres du collectif ont envie de faire entrer des banderoles sans l'autorisation du club,
02:10c'est tout à fait possible via des solutions que seuls les membres du collectif connaissent.
02:13Selon nos informations, certaines mouvances au sein du collectif Ultra Paris voulaient déployer des messages un peu plus durs.
02:19Finalement, après concertation, les cadres du collectif n'ont pas autorisé ces messages.
02:24Sur ce thème des banderoles à l'encontre d'Adrien Rabiot, l'entourage de Nasser El-Relayfi précise
02:29que le président du PSG préfère garder l'élégance plutôt que de répondre aux attaques du joueur de l'Olympique de Marseille sur Instagram
02:35et que ces messages n'ont aucun rapport avec le président du PSG.
02:38Et pour être complet sur le dossier, Florent Germain, un correspondant à Marseille, nous indique que l'OM soutient totalement son joueur
02:44et prépare un communiqué et annonce également son intention de porter plainte en solidarité avec son joueur sur cette affaire.
02:52Alors, dans ce dossier, le PSG est-il responsable du traitement infligé à Rabiot ? On vous attend au 32 16 pour débattre.
02:59Jérôme, qu'est-ce que tu penses de tout ça ?
03:01– Le PSG est forcément responsable, c'est dans l'enceinte du stade, donc comme ils le disent,
03:08Nico l'a confirmé et moi j'ai les mêmes infos, ils veulent des tribunes exemplaires,
03:14donc dans tous les cas sereines et respectueuses.
03:17Donc à partir de là, ça veut dire qu'ils mettent tout en place pour éviter ce genre de dérapages.
03:22La vérité elle est là, sauf que ces dérapages, ils arrivent.
03:25Alors après, comme il l'a dit, c'est des banderoles qui sont arrivées,
03:28qui sont quand même grosses, mais ils ont des façons de les faire rentrer et qu'ils les mettent en place.
03:32Moi, je n'ai pas envie de justifier, si tu veux, ces banderoles-là quand tu es supporter du PSG.
03:40Bien sûr qu'il faut arrêter de comparer avec ce qui peut se passer en dehors.
03:49– Ce n'est pas comme les violences et les débordements qu'il peut y avoir entre supporters ?
03:56– C'est pour ça, il faut juste remettre les choses dans le contexte.
04:00Bien sûr qu'il y a eu un mécontentement, il y a eu le côté trahison,
04:03quand tu signes à Marseille que tu es un joueur comme Rabiot,
04:05qui a été adoré, adulé ici au Paris Saint-Germain.
04:08Les supporters ont l'impression, et ce n'est pas une impression,
04:11ils lui ont donné beaucoup à juste titre, parce que le joueur avait donné beaucoup aussi,
04:14et il y avait une bonne relation entre les supporters parisiens et Adrien Rabiot.
04:19Après, il s'est passé ce qui s'est passé, la fin, on ne va pas raconter l'histoire.
04:24Il s'est pas signé à Marseille, il en joue beaucoup dans les déclarations aussi.
04:27Il y a un geste, mais les banderoles ont été faites avant,
04:30donc ce n'est même pas ça, le fait qu'il soit capitaine hier pour sortir ces banderoles-là.
04:34C'est juste qu'il y a de l'intimidation là-dessus, il y a aussi beaucoup de...
04:38– Toi tu es au choc ces banderoles ?
04:39– Mais un choc oui, parce que quand tu les lis comme ça,
04:42Jean-Louis, je ne vais pas te dire, moi je suis très attaché,
04:45alors même s'il y a le côté haine sportive, entre guillemets, trahison,
04:50et moi j'en ai joué aussi là-dessus,
04:52tu ne peux pas dire que quand tu parles du père d'Adrien,
04:57qui malheureusement, perd son âme, n'est plus là,
05:00tu connais l'histoire aussi de la famille,
05:02je pense qu'un supporter, je pense quels que soient les supporters,
05:06même ceux qui ont écrit la banderole,
05:08bien sûr qu'ils peuvent être touchés par rapport à l'histoire d'Adrien,
05:13sauf que le problème c'est que dans le stade, ça déborde,
05:18il faut prendre beaucoup de recul sur les banderoles,
05:20beaucoup de recul, il y a beaucoup de chambrage, d'intimidation,
05:24et c'est ça le lot des tribunes et tout ça,
05:26donc c'est pour ça que c'est compliqué à expliquer aux personnes
05:30qui découvrent le foot et qui ne sont pas dans le foot,
05:33ou même des tribunes, parce que moi ça me dépasse,
05:35mais on a des relations avec des groupes de supporters,
05:38des représentants de groupes de supporters,
05:40et moi j'en ai aussi au Paris Saint-Germain, et comme tu l'as...
05:42– Mais pourquoi faire de ces endroits, des endroits à part ?
05:47C'est un espèce d'endroit de non-droit, où tu nous parlais la dernière fois de folklore,
05:50où tu nous parlais de chambrage...
05:52– C'est un peu ça, parce que nous on l'a connu.
05:56– L'évolution c'est de faire que ces endroits ne soient plus des endroits de non-droit,
06:02où il y a des règles à respecter, où on respecte l'adversaire,
06:05où on respecte les gens...
06:07– Mais ça, ça n'arrivera jamais.
06:09– Ah donc on est condamné à avoir que des jambes mal élevées dans les tribunes de foot,
06:13parce que ça c'est un manque d'éducation, parce que quand tu écris des trucs comme ça...
06:16Mais alors c'est quoi, excuse-moi, j'ai jamais...
06:18J'ai eu l'éducation que j'ai eue, j'ai jamais, jamais de ma vie,
06:22je ne pourrais écrire un truc comme ça.
06:24Mes parents m'ont appris des choses, et je suis persuadé que les tiens, la même chose.
06:28Quand tu n'es pas élevé, tu écris des choses comme ça.
06:30Mais quand tu es mal élevé, tu peux...
06:32Donc je suis désolé, il est hors de question, moi je ne me résigne pas
06:34à avoir autant de gens mal élevés dans les tribunes.
06:37Ce n'est pas une généralité, on est bien d'accord, c'est une minorité.
06:39Mais à un moment ou à un autre, arrêtons d'essayer de justifier ça.
06:44Le pari, c'est...
06:45Mais non, je ne justifie rien, moi, Edgar.
06:47Mais si, parce que tu veux toujours...
06:49Mais parce que la réalité, elle est, et on l'a connue aussi quand on était joueur.
06:53Heureusement, on représente quasiment tous les trois générations.
06:57Mais pas si vieux que ça, moi j'ai arrêté il y a dix ans.
06:59J'ai arrêté il y a dix ans, il y a dix ans, ça ne choquait personne.
07:02Donc on est condamné, est-ce que ça reste comme ça ?
07:04Mais non, je te dis qu'aujourd'hui, il y a des choses qui choquent.
07:07Donc il y a des sensibilisations.
07:09Aujourd'hui, le PSG n'est pas complètement...
07:11Des sensibilisations ?
07:13Il y a des sanctions.
07:14Il y a des sanctions à donner.
07:15Non, je te dis, il y a des sensibilisations pour les gens qui sont supporters du club,
07:19en leur disant, arrêtez avec ces discours-là.
07:22Ça fonctionne bien.
07:23Arrêtez.
07:24Moi, je vais te dire, je m'attendais au pire hier.
07:26La vérité...
07:27Parce que la banderole, ce n'est pas le pire.
07:29Non, parce qu'il y avait d'autres banderoles qu'ils ont faites.
07:31Ça ne saurait plus être pire.
07:32Non, non, il y avait d'autres banderoles, et je peux te dire que la sensibilisation...
07:35Non, mais c'est vrai, c'est vrai, Dugas.
07:37Certaines plus graves ont été évitées.
07:38Certaines plus graves ont été évitées.
07:40Les gens, sur les insultes, en effet, ils les ont faits à des moments bien précis,
07:45parce qu'ils savaient que si c'était pendant le match, trop pendant le match, le match
07:48aurait été arrêté.
07:49Ils l'ont fait en fin de mi-temps, en fin de match, et tout ça.
07:52Et c'est vrai que ça a repris.
07:53OK.
07:54Bon, après, il y a eu des alertes quand même du speaker.
07:57Les supporters, et comme tu dis, il y a une minorité qui ont fait cette banderole.
08:02Mais après, Jérôme, c'est la question.
08:04Est-ce que ce qu'on accepte depuis la nuit des temps dans le foot doit encore être accepté
08:07aujourd'hui ?
08:08Il faut une prise de conscience pour se dire qu'en fait, ce n'est pas normal qu'il y ait
08:11autant d'insultes, même si c'est le football, le chambras, etc.
08:14Je combats avec toutes les associations aussi, parce qu'en effet, la société a changé
08:21et que le football a changé.
08:23Les tribunes ont changé.
08:24OK, donc moins de violence, plus de passion et tout ça.
08:27On est d'accord.
08:28On est là-dessus.
08:29Je suis entièrement d'accord.
08:30Sauf que piano, piano, il y a des choses, tu ne peux pas d'un seul coup dire on arrête
08:35et on sanctionne.
08:36Parce que dans ces cas-là, il faut que tout, parce que je vais te dire, du gars, il faut
08:40que toutes les tribunes, dans ces cas-là, soient sanctionnées à leur juste valeur.
08:44Comment aujourd'hui s'indigner sur et dire c'est inadmissible, c'est pas possible,
08:50les supporters parisiens sur Adria Radio et accepter l'année dernière le traitement
08:54de Barcola à Lyon ? Parce que la maman de Barcola à Lyon, elle en a pris aussi.
08:58Mais on est bien d'accord.
09:00Mais il n'y a même pas autant d'aviation.
09:03Mais il n'y a pas de débat sur ça, c'est la même chose.
09:05Mais Jérôme, si tu veux réguler les choses de manière progressive, ok.
09:09Les champs, c'est quelque chose d'un peu plus compliqué.
09:12Mais la bande de rôle, c'est quand même facile d'empêcher une bande de rôle de rentrer.
09:17C'est vrai, on en a eu trois.
09:19Que de dire que Nasser ou le PIG est responsable, c'est pas eux qui ont écrit la bande de rôle.
09:24Donc c'est délicat.
09:25Mais ils ont une énorme part de responsabilité.
09:27Ils doivent pacifier ces tribunes et empêcher au moins ça.
09:31Mais si déjà tu n'es pas capable d'empêcher une bande de rôle qui fait 50 mètres de large,
09:37voire plus, je n'en sais rien.
09:38C'est qu'ils ferment les yeux et c'est qu'ils ont une responsabilité.
09:41Il ne faut pas me faire croire que tu luttes contre ces débordements
09:45si tu ne fais pas tout pour empêcher cette bande de rôle de rentrer.
09:48Il y a des choses qui sont difficiles, je l'entends ce que tu dis,
09:51qui sont difficiles à empêcher.
09:53Mais il y a des choses qui sont faciles.
09:55Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt avec une espèce de communiqué.
09:59Je suis désolé, si le Paris Saint-Germain est en phase avec son communiqué,
10:03eh bien il porte peinte aussi contre le mec qui a écrit ça.
10:06Il porte le peintre aussi contre l'association qui a écrit ça
10:09pour l'image du club qui est détériorée,
10:11pour les autres supporters qui sont en tribune et qui n'ont pas envie d'être assimilés
10:15à ce qui a été lu et dit sur cette bande de rôle.
10:18Voilà, au bout d'un moment, tu défends aussi.
10:20Mais tu casses aussi l'histoire des tribunes.
10:22C'est pour ça qu'entre les champs et les bandes de rôle...
10:26Mais l'histoire des tribunes, ça veut dire que...
10:29Moi, encore une fois, et tu as parlé avec des groupes de supporters
10:32quand tu étais joueur du gars, certainement,
10:34et des fois, il y a des choses qui nous ont révoltés.
10:36Parce que des fois, ils s'en prenaient.
10:38Et nous, ils s'en prenaient par moments à nous aussi.
10:40Il y a des choses qui révoltent, où ils t'attaquent,
10:42ils attaquent les membres de ta famille et tout ça.
10:44Je te dis pas que ça fait partie...
10:45Mais parce qu'on leur a donné trop de liberté, trop de pouvoir.
10:47C'est pour ça qu'on en est là.
10:49C'est pour ça que je voulais placer mon exemple niçois.
10:51Il y a quelques semaines, donc Nice, ils font cette bande de rôle.
10:53Ça, ça recommence lors du match contre Marseille.
10:55Ils ont été sanctionnés.
10:57Fermeture pendant trois matchs de la Populaire Sud.
11:00Et le club est allé dans le sens de la commission de discipline.
11:03Et du coup, grève des encouragements,
11:05et ça a été assez chaud entre les groupes de supporters et le club.
11:08Parce que là, le problème qui se pose aussi,
11:10c'est que moi, je parle pas de folklore.
11:12Je parle juste de vie de tribune
11:15et vie du football à l'intérieur d'un stade.
11:17Tu vois, on peut pas...
11:19Mais tu veux dire qu'on a besoin de ces groupes de supporters aussi ?
11:21On peut pas toujours demander aux supporters...
11:23Mais il faut leur mettre des limites quand même.
11:25Je pense que les limites, elles sont mises.
11:27Le problème, c'est que...
11:28Elles sont pas respectées alors ?
11:30La sanction ne sert à rien.
11:32C'est juste une question de communiquer.
11:33Parce que la vie des tribunes,
11:35moi, c'est à force de me renseigner avec les groupes,
11:37quels que soient les groupes de supporters.
11:39On parle de Lyon, Saint-Etienne, Marseille,
11:41les gros, Nice, Paris et d'autres,
11:43et j'en oublie, tu vois.
11:45Moi, la vie des tribunes, les bandes de rôle,
11:47c'est aussi l'intimidation et beaucoup de second degré.
11:49En effet, en effet,
11:51ce que je veux dire, c'est que si tu lis
11:53juste factuellement la bande de rôle,
11:55c'est traumatisant.
11:57Mais justement, s'ils veulent faire du second degré,
11:59mais là c'est pas du second degré, arrête Jérôme.
12:01S'ils veulent faire du second degré, ils sont capables
12:03de faire du second degré. Ils sont capables de faire les choses différemment.
12:05Ils ont voulu être cruel,
12:07ils ont voulu être très dur,
12:09ils ont voulu être très méchant. Voilà, c'est tout.
12:11Il faut appeler un chien à un chien.
12:13Sur le terme, Riri Rabiot,
12:15qui est plus là, et encore une fois,
12:17père à son âme.
12:19Et en aucun cas,
12:21j'aurais pu, moi, faire
12:23une bande de rôle comme ça. Mais peu importe, elle a été là.
12:25La bande de rôle, c'est pas pour
12:27dire, tiens, t'as plus de père,
12:29t'as ceci, cela, et on va...
12:31C'est juste pour le côté trahison.
12:33Le côté trahison avec les joueurs qui ont
12:35trahi le PSG.
12:37Mais arrête avec ces mots.
12:39Mais trahison sportive, arrête.
12:41Oui, à l'échelle des supporters, c'est comme une trahison.
12:43Et moi, en fait, ce qui me choque le plus
12:45là-dedans, je vais vous dire, c'est que les acteurs,
12:47les acteurs,
12:49ils demandent des restrictions.
12:51Ils demandent des sanctions.
12:53Que les politiques,
12:55que l'OM,
12:57en gros... Non, pas l'OM,
12:59mais que les supporters...
13:01Adverse, ou que les gens,
13:03ça choque. Les gens qui connaissent pas
13:05l'envers du décor, le football, les stades.
13:07OK, je veux bien qu'ils s'en prennent. Et de toute façon,
13:09les politiques, ils récupèrent
13:11tellement de choses là-dessus qu'ils s'en servent.
13:13Mais l'acteur est touché, Rabiot est touché.
13:15Mais comment ? Attends, moi, je vais te dire,
13:17on a été sur le terrain.
13:19Mon père, ma mère, ils en ont pris
13:21mais des belles...
13:23Mais arrête, il y a eu des banderoles,
13:25il y a eu des trucs.
13:27Mais en plus, on s'en fiche que ça arrive il y a 10 ans, il y a 15 ans, il y a 20 ans.
13:29On s'en fiche, on veut plus que ça arrive maintenant.
13:31Tu nous parles du passé, tout ce qui est passé avant.
13:33Mais arrête. Mais comment ?
13:35Le joueur, aujourd'hui, tu penses
13:37réellement que le joueur
13:39sur le terrain, quand il a joué,
13:41il a vu ses banderoles et ça l'a choquée ?
13:43Bon, bah allons-y, mettons des banderoles de partout.
13:45Allez, vas-y, c'est bon, vas-y.
13:47Moi, je pense qu'il faut faire une différence, Jérôme.
13:49Il y a une différence entre cibler les joueurs
13:51et cibler la famille, cibler les entourages.
13:53Ça change tout aussi.
13:55Mais la famille...
13:57La famille, c'est pas la question,
13:59Jean-Louis, tu as raison, sauf que la mère
14:01d'Adrien Rabiot, elle a une place forte,
14:03c'est pour ça qu'ils se sont attaqués à la mère d'Adrien Rabiot.
14:05Donc elle mérite, comme elle a une place forte
14:07à côté de son fils,
14:09je te dis pas, bravo,
14:11ce que vous avez fait,
14:13je te dis juste que
14:15l'indignation et le fait de dire
14:17comme Jean-Louis, on ferme les tribunes,
14:19ils sont sanctionnés, moi, je suis contre ça.
14:21Quand est-ce que j'ai dit on ferme les tribunes ?
14:23C'est ce qu'ils ont fait à Nice.
14:25Ils peuvent être sanctionnés, commission de discipline,
14:27sanction, bah...
14:29C'est ce qui va se passer, là.
14:31C'est ce qui va se passer, j'espère.
14:33C'est ce qui va se passer.
14:35Qu'est-ce que tu penses ?
14:37C'est arrivé à Lyon aussi.
14:39Je préfère un match à huis clos
14:41que des mecs qui passent leur temps sur la télé.
14:43Mais t'es un malade, toi.
14:45On s'en rend compte
14:47quand on écoute
14:49le débat entre Duga
14:51et Jérôme
14:53que ça va être
14:55compliqué. Ça va être compliqué dans le sens où
14:57c'est vrai
14:59qu'il y a des choses,
15:01mais dans la vie de tous les jours, pareil, il y a des choses qu'on a acceptées
15:03il y a quelques années
15:05qui ont l'air de ne plus passer dans la société
15:07actuelle et notamment
15:09ce qui se passe dans les stades. Les politiques s'en sont
15:11emparés, les clubs s'en sont emparés,
15:13les associations
15:15diverses et variées qui étaient
15:17souvent attaquées, notamment contre l'homophobie,
15:19tout ça, s'en sont emparés
15:21et donc on essaie de pacifier
15:23les tribunes.
15:25Donc...
15:27Et c'est sûrement
15:29une bonne chose par rapport à ce qu'on a connu.
15:31Le gros problème qu'on va
15:33avoir, c'est à partir
15:35de quand on commence et
15:37les premiers
15:39vont toujours nous expliquer ce que Jérôme disait
15:41oui, mais là-bas, à Lyon, ils avaient
15:43fait la même chose et tout. Donc ça va être
15:45compliqué d'arriver
15:47à pacifier les tribunes
15:49parce que ça va tomber obligatoirement
15:51sur quelqu'un. Alors c'est sûr que...
15:53C'est pas parce que c'est compliqué qu'il ne faut pas le faire.
15:55Ah non, non, non, non, non.
15:57Normalement,
15:59c'est quand c'est compliqué qu'on attend nos
16:01gouvernants. C'est quand c'est compliqué.
16:03Quand c'est facile,
16:05c'est là qu'on va voir
16:07si nos gouvernants
16:09ont
16:11tout ce qu'il faut pour reprendre
16:13ce problème à bras-le-corps.
16:15Parce qu'après Nice, il ne s'est rien passé.
16:17Et le problème, c'est que
16:19pour que ça ait plus de retentissement, bien sûr
16:21que ça va tomber ou sur Paris
16:23ou sur l'OM. Moi, j'ai du mal à faire
16:25des raisonnements et
16:27à faire des leçons parce que je ne suis pas sûr
16:29qu'on soit au-delà de tout
16:31exemplaire.
16:33J'ai souvenir de
16:35Mathieu Valbuena pendu dans la tribune.
16:37J'ai souvenir de plein
16:39de moments dont on n'est pas
16:41particulièrement fier et qui font partie
16:43de...
16:45Même avant, ça n'a jamais été accepté, ça n'a jamais été
16:47toléré. C'est juste qu'avant, personne n'avait le courage
16:49de faire les choses comme il fallait.
16:51Peut-être aussi.
16:53Ou peut-être que ça choquait moins.
16:55Enfin, pas que ça choquait moins, mais
16:57la société a tellement changé. Il y a des trucs que tu peux
16:59faire dans la vie de tous les jours que tu ne peux plus faire
17:01aujourd'hui.
17:03Moi, je dis juste, pour
17:05ces histoires-là, j'ai dit
17:07on veut pacifier ? Allons-y.
17:09Mais par contre, allons-y gaiement.
17:11Le gros problème, c'est que celui sur qui
17:13ça va tomber en premier, fort,
17:15il va gueuler, normalement, puisqu'il va toujours dire
17:17il y a six mois, il y en a un là-bas,
17:19il a fait ça...
17:21Je suis très pessimiste, moi.
17:23Je te dis la vérité, je suis très pessimiste
17:25qu'on arrive à pacifier. C'est-à-dire qu'un jeudi
17:27pacifié, j'aimerais pas
17:29que les tribunes deviennent, ou que les stades
17:31deviennent des cathédrales ou des églises.
17:33Tu vois, c'est parce que...
17:35Mais entre l'église
17:37et ce qu'on voit là,
17:39entre l'église et ce qu'on voit là, il y a peut-être
17:41juste un milieu à trouver où...
17:43Mais parce qu'entre
17:45l'église et ce qui
17:47se passe là, le problème, c'est qu'il n'y a pas de juste
17:49milieu, parce que les supporters vont
17:51te dire, mais nous, c'est de l'intimidation
17:53et c'est beaucoup de second degré.