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00:00Est-ce qu'il y a des écoles menacées près de chez vous ? Dites-le franchement, vous avez la parole ici, comme tous les jours, on veut vous entendre.
00:060384 22 82 82, on parle la carte scolaire avec votre invitée ce matin, Flora.
00:11Oui, cette fameuse carte scolaire qui se prépare maintenant pour la rentrée prochaine, elle détermine les ouvertures, les fermetures de classes,
00:18selon les prévisions d'effectifs et donc très logiquement, on en parle avec vous ce matin, Marianne Tanzy, bonjour.
00:24Bonjour.
00:25Vous êtes la directrice académique des services de l'éducation nationale du territoire de Belfort.
00:29Des parents, des enfants du RPI du plateau Saint-Dizier-les-Vecs, Le Betin, Croix, Villars-le-Sec sont venus manifester bruyamment sous vos fenêtres hier contre la fermeture d'une classe.
00:40Moi, je vous propose pour commencer d'écouter les conséquences que craignent ces enfants, ces petits élèves dans le Sud-Territoire.
00:46Après, il n'y aura plus de voyages scolaires, on ne pourra plus faire de sorties scolaires.
00:49On ne pourra plus apprendre des poésies.
00:53Plus de spectacles de fin d'année, tout ça.
00:55Tout sera mélangé.
00:58Plus de calculs.
01:00Alors, on dit que les enfants n'aiment pas l'école.
01:02Je n'ai pas vraiment cette impression-là ce matin.
01:04Votre direction doit apporter une réponse aux parents d'ici le 27 mars.
01:08Vous êtes donc en réflexion ?
01:10Alors, le travail, le processus de carte scolaire, c'est un processus qui se fait tout au long d'une année.
01:16Alors, je comprends parfaitement les inquiétudes des familles,
01:20puisque nous définissons un champ d'études qui implante aussi la carte scolaire.
01:27Ce n'est pas seulement des retraits d'emplois, c'est également des implantations d'emplois.
01:33Et pour le territoire de Belfort, moi j'ai une balance à l'équilibre qui doit être de 4 emplois à rendre au niveau du ministère.
01:40Et vous avez discuté avec les parents hier ?
01:42Alors hier, j'ai reçu les parents longuement.
01:45On a échangé, je leur ai présenté ce processus et je leur ai donné les différentes étapes de cette carte scolaire.
01:52C'est-à-dire un moment, là, le 27 mars, où nous aurons ce qu'on appelle un conseil départemental de l'éducation nationale
01:59présidé par Monsieur le Préfet, puis des phases d'ajustement en juin, une phase d'ajustement en juin,
02:04et bien évidemment une phase d'ajustement en septembre.
02:07Ces effectifs dont vous parliez tout à l'heure sont suivis de très près par les directions d'école,
02:13mais également par le travail que nous conduisons avec les maires,
02:16et puis par rapport à ce que disaient les enfants, cette qualité d'enseignement dans les classes par les représentants des personnels.
02:24Donc c'est un processus d'une année et d'une année de concertation,
02:28où nous échangeons pour que les décisions soient prises et que je sois à l'équilibre.
02:33On va détailler les critères tout à l'heure, mais il y a eu une autre mobilisation la semaine dernière.
02:37Près de 150 personnes, enfants, parents, villageois, d'Auxelho, Auxelba,
02:42se sont également mobilisés contre la fermeture d'une de leurs écoles.
02:45Conséquence directe de la suppression d'un poste d'instituteur prévu dans cette nouvelle carte scolaire.
02:51Est-ce que là aussi vous avez pu échanger avec eux, avec les élus notamment ?
02:55Alors j'ai rencontré les élus, je suis allée rencontrer les élus au mois de février à la mairie de Lepuy.
03:01J'ai rencontré puisqu'il y a un phénomène, enfin un regroupement pédagogique intercommunal dispersé.
03:06Donc j'ai rencontré les maires d'Auxelho, d'Auxelba, avec leurs équipes et le maire de Lepuy.
03:12Alors très concrètement, une fermeture de classe ou une ouverture de classe, ça dépend de quoi ?
03:17D'un certain, d'un effectif par exemple ? L'effectif des élèves ?
03:22Alors tout d'abord, il y a la prévision des effectifs qui se fait tous les ans.
03:26Nous avons dans le département pour cette prévision, moins de 200 élèves de prévu.
03:31Sur dix années, dans le premier degré, nous avons perdu 2500 élèves.
03:36Voilà, donc ça c'est le premier point.
03:39Maintenant, ce qui est important c'est de voir qu'il y a une équité territoriale et une justice scolaire.
03:45Nous souhaitons d'abord que le taux d'encadrement dans les classes soit consolidé.
03:51C'est une des priorités nationales et d'une des priorités académiques et de fait départementales.
03:56Et ce taux d'encadrement, le nombre d'élèves par classe, il est favorable.
04:01Il est très favorable dans le territoire de Belfort.
04:04L'année dernière, il était de 20,48 sur les 131 écoles.
04:08Et cette année, à la rentrée, il sera de 20,28.
04:11Ça veut dire que malgré cette balance et cet équilibre,
04:16nous avons des qualités d'enseignement et un encadrement dans les classes.
04:22Marianne Tanzy, nos auditeurs ont la parole tous les matins.
04:25On est ce matin avec Pascal. Bonjour Pascal.
04:28Oui, bonjour.
04:29D'où est-ce que vous nous appelez ce matin ?
04:32Alors de mon travail. Je me suis arrêté du travail pour vous écouter, pour vous répondre éventuellement.
04:39Vous habitez où, pardon ?
04:42Je travaille en Suisse. Je suis actuellement en déplacement.
04:49Et puis, j'habite à Del, juste à côté, entre Del et Le Betin.
04:54Alors, est-ce qu'il y a des écoles menacées près de chez vous, Pascal ?
04:58Alors, disons qu'on est sur le RPI du plateau,
05:01donc le plateau qui regroupe Le Betin, Saint-Dizier-l'Évêque, Villars-le-Sec et Croix.
05:06Et puis, nous avons actuellement un RPI avec cinq classes.
05:10Et puis, il y aurait, a priori, une classe dont la fermeture est à l'étude.
05:16Alors, ce n'est pas acté. On espère que ce ne sera pas jamais le cas.
05:21Et vous vous êtes mobilisés ?
05:23Cette étude nous fait peur.
05:25Nous nous sommes mobilisés parce que nous estimons que l'équilibre qui existe avec ces cinq classes sur le RPI,
05:33avec tout ce que nous avons aussi formé pour améliorer cet équilibre,
05:40qui est vraiment une construction de beaucoup d'acteurs sur le RPI,
05:50ça nous apporte quelque chose qu'on a construit nous-mêmes.
05:55Quand je dis construit nous-mêmes, on a quelque chose d'équilibré.
06:00Et on se réjouit de conserver ce bel outil.
06:05Et la fermeture nous emmènerait sur une moyenne qui est largement au-dessus de la moyenne nationale qui est donnée là,
06:13parce que ça nous emmènerait sur des effectifs de 26 à 28.
06:17Et là, ça nous paraît un petit peu compliqué.
06:21Merci pour votre message, Pascal.
06:22La réponse de la directrice académique des services de l'éducation nationale, Marine Tonton.
06:26Ça a été très bien expliqué par ce paire d'élèves que j'ai reçus,
06:29qui a été reçu hier en direction académique,
06:32avec lequel nous avons, comment dirais-je, longuement explicité,
06:35c'est-à-dire que ce regroupement est entré dans le champ d'études des retraits d'emploi.
06:41Tout comme il y a, j'ai prévu, environ une trentaine de retraits d'emploi sont prévus à ce moment-là,
06:48mais il y a aussi 26 ouvertures.
06:50Les manifestations comme ça peuvent vous faire trancher, vous faire changer d'avis ?
06:54Ce qui est important en termes d'aspect qualitatif,
06:58c'est d'avoir écouté hier le travail qui est conduit dans ces écoles.
07:04Maintenant, les décisions sont prises au regard d'une équité territoriale.
07:10Ça, c'est très important et ça a été très bien expliqué au niveau des familles.
07:16Merci beaucoup, Marie-Anne Tanzi.
07:17Vous êtes la directrice académique des services de l'éducation nationale du territoire de Belfort.
07:21Merci pour votre intervention ce matin.
07:23Merci à vous.