• la semaine dernière
Dans « le grand témoin » Télématin reçoit Grégory Gay, beau-frère d'Alexia Daval.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Bonjour Grégory Guay, merci pour votre confiance, merci d'être là avec nous ce matin, vous êtes le beau frère d'Alexia, vous êtes l'époux de sa sœur Stéphanie, Jonathan Daval avait avoué le meurtre de sa femme 3 mois après la découverte de son corps, nous étions le 30 janvier 2018, et puis quelques mois plus tard, 5 mois plus tard précisément, voici ce que l'on entendait sur France 2.
00:23Bonsoir, bienvenue dans le 20h, c'est un spectaculaire revirement dans l'enquête sur le meurtre d'Alexia Daval, son mari Jonathan qui avait avoué il y a 6 mois l'avoir étranglé dans la nuit du 27 au 28 octobre est revenu sur ses aveux lors d'une audition il y a une semaine, il dénonce à présent un complot de sa belle famille.
00:47Et plus précisément Grégory, Jonathan Daval, vous accusez-vous d'avoir étranglé votre belle sœur avec la complicité de toute la famille Fouillot, comment est-ce que vous avez appris justement que Jonathan Daval vous avez désigné comme le meurtrier de sa femme ?
01:01Alors comme très souvent dans cette affaire on a appris les choses par le biais des médias et je vais me permettre de faire une toute petite parenthèse pour expliquer vraiment comment on a appris ça, on a vu dans les journaux que Jonathan a changé un peu son histoire et on est arrivé devant le bureau du juge sans rien savoir de plus.
01:23Sauf que notre avocat de l'époque Jean-Marc Florent savait des choses, ne nous a pas prévenu et c'est au grand étonnement du juge qui nous a fait savoir qu'il était très étonné qu'on ne soit pas prévenu par notre avocat de ce qui se passait.
01:38Donc on a tout appris dans le bureau du juge et en fait ce qui s'est passé dans cette affaire c'est qu'elle a été surmédiatisée par l'action de notre ancien avocat Jean-Marc Florent avec Schwerdorfer et avec un de ses amis de l'Est républicain Nicolas Bastuc.
01:53C'est ces trois personnes-là qui ont surmédiatisé cette affaire et on l'a vu tout au long de l'affaire, le revirement qui arrive fin juin, quelques jours plus tôt on voyait que dans l'Est républicain il nous expliquait qu'il était en train de changer de version, qu'il pouvait peut-être y avoir d'autres personnes accusées.
02:10Donc en fait vous nous expliquez que vous-même vous avez été non seulement victime d'une accusation fausse de Jonathan Naval, le meurtrier d'Alexia, mais qu'en plus de ça vous n'avez pas été épargné avec la discrétion qui incombait à cette affaire.
02:28Stéphanie, votre épouse et soeur d'Alexia, elle parle de cette séquence précisément en disant en fait c'était le pire du pire. Qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là vous ?
02:37On se prend un énorme coup de massue sur le cou et puis bon on apprend ça dans le bureau d'un juge donc c'est quand même des situations assez particulières, on sent bien qu'on n'est pas là pour rigoler.
02:47Mais vous vous défendez tout de suite en disant mais attendez moi je...
02:50J'aurais un peu de mal à poser des mots en fait sur vraiment ce qu'on a ressenti parce que se défendre c'est tellement ahurissant que...
02:57Bien sûr.
02:58On sent que face au juge on est obligé de se défendre, on sent qu'il est là pour nous poser des questions sérieusement, qu'il prend le revirement de situation au sérieux.
03:06Mais c'est tellement fou qu'on a du mal quand même à se dire mais attendez vous êtes sérieux là ? On est en train de faire un revirement qui est complètement hallucinant.
03:14Et toute la famille donc, et là les parents d'Alexia aussi, est-ce que vous avez l'impression qu'on vous croit à ce moment-là ou est-ce qu'on vous croit véritablement potentiellement suspect ?
03:28Vis-à-vis de la justice, on a été reçu par le juge et c'est pas allé plus loin.
03:34Après il y a eu des vérifications, on a perdu beaucoup de temps en fait j'ai l'impression dans cette affaire à cause de ça, pour faire des vérifications, pour démonter l'histoire farfelue de Jonathan.
03:44C'est à partir de ce moment-là que vous avez décidé de porter plainte contre Jonathan Daval ?
03:48Dès le moment où je l'ai appris effectivement dans le bureau du juge j'ai déjà dit que je voulais porter plainte.
03:52On m'a demandé, le juge m'a demandé de ne pas faire de vagues parce qu'il me garantissait le secret de l'instruction et on a vu que ça n'a pas pris deux heures avant que ce soit publié dans l'Est Républicain.
04:03Donc je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi il n'y a pas eu d'enquête sur le viol du socle d'instruction dans cette affaire précise.
04:10On vous aura bien entendu ce matin. Pourquoi vous avez porté plainte contre lui ? Pour dénonciation calomnieuse ?
04:14Voilà, dénonciation calomnieuse donc ça c'est ce qui avait été fait à la gendarmerie grée. Je me suis laissé porter par les gendarmes pour ça.
04:21Alors il y a eu ce procès. Jonathan Daval a été relaxé dans une première décision qui date du 24 mai 2024.
04:27Comment est-ce que vous expliquez qu'il ait été relaxé de quelque chose qui forcément choque tous ceux qui nous regardent ?
04:32Alors oui c'est choquant puisque en fait j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je vais les mettre volontairement dans le même panier,
04:40mais la liberté d'expression et le droit de la défense ce ne sont pas des poubelles pour déverser n'importe quelle connerie.
04:48Je ne trouve pas normal qu'aujourd'hui la justice vienne nous dire que c'est acceptable que des personnes pour se défendre puissent s'en accuser d'autres.
04:58C'est le droit du mensonge ?
05:00Le droit du mensonge ce n'est pas une excuse. Ils peuvent avoir le droit de mentir mais il ne faut pas déverser n'importe quoi.
05:05Là on parle de mise en danger de nos vies et je n'accepte pas que la justice nous dise que c'était normal qu'on puisse dire tout et n'importe quoi,
05:15que la justice portait atteinte à des innocents, c'est vraiment pas normal que la justice ne fasse pas son travail correctement à ce niveau-là.
05:21Parce que le fait qu'il vous ait accusé a joué un rôle dans sa relax ?
05:25Dans sa relax ? En fait c'est le terme dénonciation calomnieuse où on a passé trois quarts d'heure à nous expliquer au tribunal qu'il n'y avait pas dénonciation calomnieuse.
05:36Parce qu'il y avait certains critères, je ne saurais même pas vous expliquer parce que honnêtement j'avais fermé les oreilles à ce moment-là,
05:41j'entends plus les notions techniques qui se cachent derrière. Mais si la justice aujourd'hui nous dit que c'est normal qu'on puisse accuser quelqu'un comme moi,
05:51innocent, et le mettre comme ça dans les médias, il y a un problème.
05:56C'est donc demain, Grégory, que l'audience en appelle, justement devrait avoir lieu.
06:01Qu'est-ce que vous en attendez ? En quoi en fait cette décision est essentielle à vos yeux ?
06:06Jonathan Daval, il est en prison pour 25 ans pour le meurtre d'Alexia, mais qu'est-ce que vous en attendez vous de cette audience demain ?
06:12Alors moi j'avais déposé cette plainte pour avoir une enquête sur le viol du secret d'instruction, je ne comprends pas pourquoi elle n'a pas été faite.
06:20À mon sens, il fallait punir les trois acteurs principaux que je vous ai cités tout à l'heure dans la surmédiatisation de cette affaire, et on m'a enlevé tout ça.
06:29Je ne vais pas vous refaire tout l'historique de ma plainte parce qu'on n'a pas le temps, mais quand on est parti à Besançon pour déposer cette plainte de dénonciation columnieuse,
06:38le procureur nous a dit que ce n'était pas la peine de faire une enquête, les faits sont avérés, et passer directement en citation directe contre Jonathan.
06:47Du coup, j'ai perdu à ce moment-là tout un pan de ma plainte qui était la plainte contre X, qui visait évidemment certaines personnes.
06:56Arrivé au tribunal la dernière fois, le procureur qui nous a envoyé dans cette situation ne nous a pas prévenu non plus,
07:05et le matin même annonce au début de l'audience à nos avocats qu'il nous lâche et qu'il se retourne contre nous, en nous disant qu'il n'y a pas d'énonciation columnieuse.
07:15C'est pour ça qu'on a fait appel, c'est pour que nos avocats défendent ce point de vue-là, c'est que le procureur nous a mis dans une situation volontairement,
07:26et il faut qu'il nous explique maintenant pourquoi, parce que c'est lui qui a dit que les faits étaient avérés, et après il nous dit qu'il n'y a pas d'énonciation columnieuse.
07:32Il y a un problème.
07:34Cette audience aura normalement lieu demain, bien évidemment, on en tiendra ceux qui nous regardent informés.
07:41Merci beaucoup, en tout cas Grégory Gay, pour votre confiance ce matin.
07:44Je conseille vivement une série, c'est la série documentaire de Thomas Chagnon, à laquelle vous avez très activement participé,
07:50et qui permet effectivement un éclairage édifiant sur ce que vous avez vécu vous et la famille Fouillaud.
07:55Merci à vous.
07:56Merci.

Recommandations