La 47e édition du Dakar fixe rendez-vous aux coureurs de la planète rallye-raid en Arabie Saoudite du 3 au 17 janvier avec un parcours encore plus palpitant.
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00:001994, le triangle des dunes mortes.
00:111994, on galère d'entrée, on casse un demi-train qui nous empêche de viser la victoire.
00:18J'étais plus là pour gagner, mais s'il y avait une opportunité,
00:21parce que la discipline c'est un combat contre le terrain tout d'abord,
00:25et bien s'il y a une étape qui est super difficile, nous on va la tenter.
00:29Bon bah merci à tous encore.
00:34Et là on arrive sur cette étape Atar Nouadhibou.
00:39On avait écho que l'étape serait difficile, certains disaient même impossible,
00:44et puis là effectivement quand on arrive sur les dunes,
00:47là donc Citroën était déjà là,
00:49ils avaient déjà eu pas mal de dégâts sur leurs voitures pour essayer de passer.
01:00C'est dingue, c'est dingue, c'est dingue.
01:08Cette année-là c'était Fenouil qui était le directeur de course.
01:13Lui, il nous dit, le Rally Raid c'est ça.
01:17Malheureusement il y a une étape qui va être très difficile,
01:20mais nous on est passé en reconnaissance, donc il n'y a pas de problème,
01:24mais ceux qui ne seront pas passés seront hors course.
01:30La course est de continue, parce qu'il y a deux voitures d'un côté et deux de l'autre.
01:34Il faut arriver à Nouadhibou.
01:36Là-bas il faudra rattraper le temps, on neutralisera,
01:39s'il y a des gens qui sont plantés on va les chercher demain.
01:41On pouvait se mettre à la place des pilotes Citroën,
01:43qui étaient à l'époque Pierre Lartigues, Hubert Auréole.
01:46Je pouvais comprendre qu'ils n'avaient pas envie de se lancer dans un truc impossible.
01:51Et j'ai encore en mémoire les remarques de ce pauvre Hubert Auréole,
01:54qui avait dit à Fenouil, c'est impossible ton truc, ça passera pas.
01:58Tu prends tes responsabilités Fenouil.
02:01Les Citroën ne suivent pas les directives et décident,
02:04comme tous les autres concurrents, excepté Bruno Sabi et Jean-Pierre Fontenay,
02:07de contourner la difficulté et de se rendre directement à l'arrivée de la spéciale.
02:17Nous avec Fontenay on se lance dedans, c'est notre seule chance de pouvoir faire un résultat.
02:22L'histoire, et que nous on a insisté, ça a été cauchemardesque.
02:26Toute la nuit, avec nos coéquipiers, ils couraient devant la voiture
02:29pour essayer de nous expliquer que ça passait,
02:32parce que c'était vraiment plein de pièges, et puis c'était de la farine.
02:35Ça a été un combat.
02:37On s'est sablés peut-être 200 fois, 200 fois, on a re-soulevé la voiture.
02:43C'était fou, c'était fou.
02:45On n'a pas pu passer les heures, on n'a pas pu passer les heures.
02:48C'était fou.
02:50On n'a pas pu passer les heures, on croyait qu'on allait passer dans les délais en plus.
03:07Et là, à l'arrivée, tout le monde nous applaudit, on était les rois.
03:12C'était, pour certains, l'image du Rally Raid, l'image du Dakar,
03:17des choses impossibles qu'on arrive pas à franchir.
03:20Donc nous, on était fiers de ça.
03:31Malheureusement, le commissaire décide d'annuler cette étape,
03:34et Ulrich Bremer, qui était un patron en droit, a dit,
03:37puisqu'on n'est pas récompensé d'avoir fait l'exploit de passer cette lune soi-disant infranchissable,
03:44eh bien je retire les voitures.
03:47Sous-titrage Société Radio-Canada