Isabelle Nimal, boulangère, était l'invitée du Forum de BFMTV. La Périgourdine de 59 ans s'est exprimée sur la menace sécuritaire qui pèse sur l'Europe en contexte de guerre en Ukraine et les défis économiques de la France.
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00:00Oui, on est l'Europe, mais comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:02moi, je pense qu'on a vraiment d'autres problèmes à régler en France
00:06avant d'aller s'engager.
00:09Je pense qu'il sera le temps d'aller chercher...
00:12On a eu les masques quand il y a eu le Covid.
00:16Peut-être qu'aujourd'hui, on a l'arme nucléaire
00:19au même titre que la Russie, au même titre.
00:22Et tout à l'heure, vous avez dit que personne ne s'en servirait.
00:25La Russie, c'est qu'on l'a.
00:27Moi, je ne crois pas du tout au débarquement des chars
00:30sur les Champs-Elysées.
00:33Je pense qu'il y a aussi de la manipulation.
00:35Je pense que les problèmes qu'on a eus au départ,
00:39on nous a dit que par rapport aux gazoducs qui ont explosé
00:42par rapport à l'arrivée du gaz russe, que c'était la Russie.
00:45Et puis, en fait, on se rend compte que c'est l'Ukraine,
00:49que Zelensky, gentiment, il a donné un contre-ordre,
00:52mais il n'est pas arrivé jusqu'à lui.
00:54Il faut arrêter de faire les poissons rouges.
00:56Il se passe régulièrement des choses et on l'oublie.
00:59Moi, je suis très en colère.
01:01Je suis très en colère par rapport à la Russie
01:04qui attaque l'Ukraine, effectivement.
01:05Mais par rapport à ça, moi, je ne vois pas pourquoi.
01:08Aujourd'hui, on a donné principalement nos forces armées,
01:12nos munitions, beaucoup d'argent aussi.
01:14Ce sont les impôts des Français pour aider ce pays.
01:16Vous dites que ça suffit ?
01:19Non, je ne dis pas que ça suffit, mais je dis qu'à un moment donné,
01:21l'Ukraine nous a mis dans l'embarras aussi.
01:23Moi, je vois mes collègues...
01:24Mais ils ont été agressés.
01:26Non, non, l'Ukraine en...
01:30L'Ukraine nous a mis dans l'embarras, ce n'est pas la Russie.
01:32Laissez-moi. Non, non, ce que je veux dire, c'est que l'Ukraine,
01:34en détruisant les gazoducs...
01:37Mais si, si, laissez, madame.
01:38C'est l'Ukraine qui nous a mis dans l'embarras, ce n'est pas la Russie.
01:41C'est sourdivé.
01:42L'Ukraine, pays agressé par l'agresseur qu'est la Russie.
01:45Qui détruit les gazoducs de la Russie, qui nous livre du gaz,
01:48met en péril notre économie.
01:50Enfin, à un moment donné, c'est une réalité.
01:52Et la Russie, tout va bien, madame.
01:53La Russie, tout va bien, du coup.
01:54Alors, monsieur, je ne dis pas ça.
01:58Je dis juste qu'à un moment donné, on vous soutient et c'est normal.
02:01Et ça ne me pose aucun problème.
02:02Mais à un moment donné, on vous protège, madame.
02:05Vous nous soutenez, on vous protège.
02:10Attendez, Abdelhak, vous n'avez pas de micro.
02:11Aujourd'hui, aujourd'hui, ce n'est pas fini.
02:13Et ce que je veux dire quand même, c'est qu'on vous soutient et on vous aide.
02:18Et ça ne me pose aucun problème face à l'agresseur russe.
02:21Mais vous nous avez quand même mis en difficulté, en tout cas, l'économie française.
02:24Heureusement que ce n'est pas la Russie qui vous a mis en difficulté.
02:27Pardon ?
02:28Heureusement que ce n'est pas la Russie qui vous a mis en difficulté.
02:30Mais c'est bien l'Ukraine.
02:31En fait, je ne comprends pas pourquoi l'Ukraine a détruit ces gazoducs
02:34qui mettent notre économie en péril.
02:37Moi, je ne le comprends pas.
02:38Aujourd'hui, j'ai des dizaines de confrères qui meurent tous les jours.
02:42Tous les jours.
02:42Il y a plein de Français en précarité énergétique
02:45parce que l'électricité vaut un prix de malade.
02:48Quand on est à 1000 euros le mégawatt-heure et qu'on vend des baguettes à 1 euro,
02:51je pense que c'est insurmontable.
02:53Moi, j'ai 15 collègues d'Ukraine par semaine.
02:56C'est vous qui avez détruit les gazoducs.
02:57Ce n'est pas moi, en fait.
02:58Ce n'est pas les Russes.
02:59Il n'y a pas de gaz dans l'électricité.
03:01L'électricité n'est pas produite en France à partir du gaz.
03:05Alors non, mais le prix de l'électricité est indexé sur le gaz.
03:09La France a vraiment, justement, grâce à l'électricité nucléaire,
03:14n'a pas justement ressenti cette problématique du gaz russe.
03:18Le prix de l'électricité a quand même augmenté.
03:20Attendez, une petite parenthèse, je vous reprends le micro une seconde.
03:24Sur cette histoire de gazoducs, Elsa Vidal, juste petite parenthèse.
03:28Je sais que ce n'est pas évident.
03:30Alors sur Nord Stream,
03:32effectivement, à l'heure actuelle, on ne sait pas à qui attribuer
03:36la destruction de Nord Stream.
03:38On ne le sait pas et il y a des preuves dans les deux sens.
03:41Il y a un gazoduc et effectivement, si c'était imputé à l'Ukraine,
03:46ce serait une des manières d'intervenir qui pose gravement problème,
03:51puisque c'est une destruction d'un bien international.
03:54Mais ce n'est pas la destruction de Nord Stream
03:57qui a fait bondir la facture d'électricité.
04:00En revanche, le fait qu'on se retrouve engagé dans la guerre
04:04a bouleversé notre approvisionnement et ça joue dans la facture d'électricité.
04:08Ça, c'est évident et je vous confirme qu'elle a vraiment bondi.
04:12Mais encore une fois, on n'a pas du tout de certitude,
04:16même si c'est très étonnant.
04:19Ce serait très étonnant de voir les Russes avoir détruit Nord Stream.
04:23C'est tout aussi étonnant d'imaginer les Ukrainiens,
04:25donc on attend l'épreuve définitive.