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L'écrivain et cinéaste Alexandre Jardin, qui accuse la gauche "d'organiser une ségrégation" entre riches et pauvres pour améliorer l'air des centres-villes, a poussé un coup de gueule sur le plateau de BFMTV.

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Transcription
00:00Alexandre Jardin, vous êtes parti en guerre contre ces zones à faire l'émission.
00:04Pourtant, vous avez fait une tribune, vous vous mobilisez dans les médias.
00:06Pourtant, au départ, l'idée quand même, c'est d'améliorer la qualité de l'air dans nos villes.
00:11Mais l'écologie, ça n'a jamais consisté à purifier l'air des villes en chassant les pauvres.
00:17Donc l'idée, c'était quand même pas d'organiser la ségrégation.
00:20Il n'y avait pas ça au départ.
00:23Donc lorsque je vais voir des écolos de la ville de Paris qui sont des copains,
00:26je leur dis, oh, vous étiez de gauche.
00:28Qu'est-ce qui vous prend de virer les pauvres ?
00:31Est-ce que vous pouvez revenir à vos valeurs ?
00:33La République, c'est l'inclusion de tous.
00:35Là, il y a une rupture d'égalité entre automobilistes.
00:37Effrayante, mais une rupture d'égalité effrayante.
00:40Parce que tout à coup, vous avez 12 millions de véhicules.
00:43Est-ce que ces gens ont les moyens de changer de voiture ?
00:45La réponse est non.
00:46Les 20% des Français qui, à partir du 20, je crois du 15 du mois, sont dans le rouge.
00:51Alors, c'est des voitures critères 3 ?
00:54Critères 3, à partir de critères 3.
00:55Donc, les véhicules à essence immatriculés avant 2006
00:57et les véhicules diesel immatriculés avant 2011,
01:00effectivement, ça représente 29%.
01:03Moi, j'ai lu 29% du parcours de vie de Français qui pourraient être concernés à terme.
01:06Alors, derrière ces 12 millions de véhicules,
01:08comme les êtres humains ont tendance à s'aimer, faire des bébés,
01:12ça fait plus de 20 millions de Français.
01:14Ça veut dire qu'il y a un tiers de la nation qui est virée des villes.
01:17Parce qu'ils n'ont pas les moyens de changer de voiture.
01:20C'est-à-dire qu'on est dans...
01:22Mais on déchire le pacte républicain.
01:25Tout à coup, on arrête la République.
01:26Mais pourquoi on en est arrivé là, alors ?
01:27Pourquoi des maires, des élus ont défendu cette mesure ?
01:33Ce qui est le pire du pire, c'est que tous les partis ont trempé là-dedans.
01:36Ils ont tous voté ça.
01:37Donc, actuellement, on est dans une situation de blocage
01:39parce qu'ils ont tous signé, ils marchent.
01:42Parce que la loi 2019, ce n'est pas les écolos au pouvoir, c'est Emmanuel Macron.
01:46Et en 2019, c'est le maire du Havre, le Premier ministre, qui va porter ça.
01:51Vous avez sur les réseaux des vidéos, partout.
01:54Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
01:56Les Français sont en train d'utiliser le hashtag Geu.
02:00Parce qu'au départ, je fais un tweet et de manière ironique, je dis
02:03on s'en fout, c'est des Geu.
02:05Plus de 20 millions de gens.
02:07Donc, les gens ont utilisé le hashtag.
02:09Et il y a une révolte qui s'organise.
02:10Et un soir, j'en reçois un mail.
02:13Parce que la terre entière est en train de mécrer.
02:15Et les maires, surtout.
02:16On est en train de faire l'unité entre le mouvement des Geu et les maires.
02:20Parce que les maires, c'est quoi ? C'est les manants de la République.
02:22Donc, vous avez les Geu et les manants de la République qui sont en train d'avancer.
02:26Et comme le Figaro a fait la une aujourd'hui,
02:29ça a rabattu une masse de maires sur mon téléphone.
02:33On est en train d'unifier la révolte populaire des Geu avec les maires.

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