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00:00Breda, salut Jacques, et vous revenez ce matin évidemment sur l'exploit de l'équipe de France en Irlande
00:04qui était invaincue jusqu'alors dans ce tournoi, mais c'est une victoire au goût amer.
00:07Oui, cette victoire en Irlande de 42-27 est un exploit de nos bleus,
00:11mais la blessure d'Antoine Dupont est venue bien évidemment gâcher la fête tellement nous avons eu mal avec lui
00:16en voyant les images et ensuite en apprenant la confirmation du diagnostic que l'on redoutait
00:21et la rupture des ligaments croisés par Antoine Dupont lui-même sur les réseaux sociaux.
00:24En 2018, même blessure, même jour loup droit, même compétition, même adversaire, l'Irlande.
00:29Mais cette fois-ci, cette fois-là, pardon, c'était seul et en faisant ce qui est devenu son célèbre crochet dévastateur,
00:35cause de douleurs dorsales pour ses adversaires.
00:40Samedi, c'est une phase de jeu et un engagement total de deux Irlandais,
00:44peut-être même un petit peu trop excessif, sur un gros regroupement que son genou en rotation a cédé
00:50après seulement 30 minutes de jeu.
00:52En 2018, il avait repris la compétition après 8 mois d'absence.
00:56Nous attendons bien sûr la fin des investigations du corps médical pour connaître cette fois-ci
01:00la durée de son indisponibilité.
01:02Mais la convalescence après l'opération durera, ça c'est sûr, plusieurs mois,
01:07rythmée par les séances d'un double programme de rééducation puis de réathlétisation,
01:12obligatoire pour les sportifs de Hollywood, en tout cas on lui souhaite un propre établissement.
01:16Et alors c'est une question qu'on a posée dans le quart d'heure Toulousain, ce matin sur ICI Occitanie.
01:19Est-ce que le stade Toulousain peut être champion de France et d'Europe sans son maître à jouer ?
01:22J'ai suivi ça ce matin en venant le débat et lancé ce qui est sûr, Clément, c'est qu'il y a les matchs.
01:27Avec Antoine Dupont, il y a les matchs sans Antoine Dupont.
01:30Personne ne peut remplacer les qualités exceptionnelles du meilleur joueur du monde de cadre 2024.
01:35Vitesse, explosivité, lecture du jeu, anticipation, créativité.
01:39Mais dire que le stade Toulousain ne peut rien gagner sans lui, se refaire offense, bien sûr,
01:43aux autres joueurs de l'équipe et notamment aux deux excellents demi-deux-mêlés que sont
01:47Paul Graou et Naoto Saito.
01:50Au stade Toulousain, l'expression « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » est obsolète.
01:54Tant ce club possède des ressources humaines, de talents et de plans stratégiques pour
01:58continuer à dominer le rugby national et international.
02:02Ce sera différent sans Antoine, peut-être moins aisé sur les rencontres de très très
02:06haut niveau, mais pas impossible, comme en équipe de France d'ailleurs.
02:09C'est vrai qu'on pleure un peu ce matin pour Toto, mais ça nous ferait presque oublier
02:12que l'équipe de France, après cet exploit en Irlande, peut gagner ce tournoi Destination.
02:15Oui, il faudra quand même battre l'Ecosse au prochain match.
02:19Mais après cette démonstration de résilience, de combattivité et de force collective affichée
02:22pendant les 20 premières minutes, rappelons-nous, on a été dominé, on a été proche de l'asphyxie,
02:27c'était très intense, imposé par l'adversaire, puis cette écrasante domination des Tricolores
02:32en seconde période, je ne suis pas inquiet, véritablement.
02:36Je voudrais terminer par un petit mot sur l'ombre du match.
02:39A mon sens, cette distinction aurait dû être attribuée à François Kroos.
02:43Énorme plaqueur, 17 plaquages réussis sur 18, très précieux en début de rencontre
02:48avec une 10 sur 10 dans les 13 premières minutes, au moment où la pression de la marée verte
02:52aurait pu faire céder le mur défensif.
02:54C'est vrai, François Kroos, c'est énorme, mais c'est Louis Biel-Barré, le bordelais,
02:57qui a été récompensé homme du match.
02:59Merci beaucoup Jacques Breda, ce match France-Ecosse, il sera d'ailleurs samedi à vivre en intégralité
03:03sur votre radio, ici Oxytanie, bonne journée.