Charles Michel, ancien président du Conseil européen, et ancien Premier ministre de la Belgique, était l'invité du Live Weekend sur BFMTV.
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00:00On peut d'ailleurs dire qu'elle n'est pas simplement à l'est de l'Europe cette menace,
00:04elle est aussi au sud de l'Europe et on voit comment la Russie tente d'encercler l'Union Européenne
00:10en créant ce nombre de foyers, de tensions, de déstabilisations.
00:14Si je regarde le rôle exercé par la Russie au travers du groupe Wagner et par d'autres méthodes
00:20dans des pays d'Afrique francophone, en Afrique de l'Ouest par exemple,
00:24on voit clairement qu'il y a une tentative organisée, chirurgicale,
00:28de déstabiliser le continent européen, de mobiliser aussi sur des ressentis, des sentiments.
00:34On sait que toutes les cicatrices liées à la période coloniale ne sont pas ou sont peu digérées
00:41sur le plan du continent africain.
00:43Et puis sur le plan des frontières Est, il y a ce qui est très visible et très brutal,
00:48c'est l'invasion contre l'Ukraine, mais il y a aussi au quotidien,
00:51depuis de très nombreuses années d'ailleurs, des tentatives de déstabilisation
00:55des pays baltes, des pays d'Europe centrale, en finançant un sort de parti,
01:00de groupe idéologique proche de la Russie, en tentant d'utiliser le mensonge comme arme de guerre.
01:06C'est la méthode de la guerre hybride qui a été théorisée d'ailleurs par des militaires russes
01:12il y a plusieurs années. C'est cela à quoi nous faisons face.