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Retour sur la 4e journée du Tournoi des 6 Nations 2025 et la victoire légendaire du XV de France sur la pelouse de l'Aviva Stadium en Irlande (27-42).

Le débrief présenté par Alexandre Priam. Avec François Trillo, nos consultants Daniel Herrero et Yoann Huget.
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2025-03-08##

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Les français ont inscrit 5 essais ici à Dublin, ça a été un festival, le plan a
00:06fonctionné à merveille, excepté la grave blessure d'Antoine Dupont, mais oui c'est
00:12un pari réussi, oui cette victoire fera date, oui les français sont bien partis pour terminer
00:18premiers de ce tournoi 2025, il reste à battre l'Ecosse au Stade de France samedi, on y
00:24sera bien sûr, mais que ça nous fait regretter Twickenham quand même.
00:27C'est vrai François, nous ne sommes pas encore à la fin de ce tournoi, il est probable
00:31que les français soient sur la route de la victoire, il leur reste quand même un match
00:33à la maison contre des écossais qui ne sont pas une équipe à mes estimés, à l'évidence,
00:40mais enfin cette victoire aujourd'hui, la manière, on va toujours juger avec sincérité
00:46le plan moral du match, la manière, la méthode, l'argumentaire technique, la production,
00:54qui a été quand même superbe, et l'attitude morale qui est rayonnante, qui est en place,
00:59qui est sereine, qui fait que, en même temps, ça met à la performance française un peu
01:05plus que Massacre à la tronçonneuse, c'est un gros match de rugby, un gros match de rugby
01:11bien joué, c'est un gros match de rugby avec ses volumes de faiblesse, parce qu'ils en
01:19ont fait les français, parce que l'adversaire était bon, parce que l'adversaire nous a
01:22posé aussi quand même beaucoup de problèmes, notamment dans cette première mi-temps, dans
01:26les 20 premières minutes, parce que l'adversaire est arrivé et vaincu, parce que l'adversaire
01:29n'a pas perdu ici depuis maintenant des lustres, donc tout était réuni, mais l'allure générale
01:35du comportement des français donne à cette performance un très très haut niveau, il
01:39y a la qualité du rugby produit, et il y a l'allure, le contenu et le comportement d'ensemble,
01:45ce que moi j'appelle l'atmosphère du match, je l'appelle le sens du match, je les ai trouvés
01:49des français, vous allez dire, faire attention, mais de pure beauté.
01:54Daniel, est-ce que ce match, pour toi qui l'a vécu, évidemment on n'a pas le recul
02:00nécessaire, puisqu'il vient de se passer, mais est-ce qu'il a cette odeur de match de
02:05légende par sa dramaturgie, par la blessure de Dupont, par la performance collective des
02:10bleus, par la défense en première période, par l'allant offensif en seconde période,
02:14est-ce que ce match là, on s'en souviendra longtemps selon toi Daniel ?
02:18Oui, alors il y a deux ou trois indicateurs qui nous permettent de qualifier l'événement
02:23de haut, haut ou très haut ? Très haut ! Est-ce que quand il est très haut, il devient
02:28très rare ? Ah, il est rare ! Est-ce qu'il devient très rare, il peut être unique,
02:32à ce moment-là il devient légendaire ou d'anthologie, on n'est pas loin là.
02:36Alors pourquoi ? Sans doute parce que le rugby produit, c'est-à-dire qu'est-ce qu'ils
02:40ont fait sur le terrain ces hommes-là, dans l'attaque, dans la défense, dans la relance,
02:44tout a été plutôt bon ou très bon et tout de haut niveau.
02:47Ah, ça met à la performance purement rugbystique quelque chose de très talentueux.
02:53On ne joue pas souvent au rugby comme ça dans l'histoire.
02:56Maintenant, en plus, il y a deux ou trois indicateurs.
02:58Par exemple, un drame qui vient alourdir la composante morale du match, la blessure du
03:03meilleur joueur du monde, notre capitaine qui n'irait plus à le télé.
03:06Non, ça n'a pas intérêt, ce qui va se définir en même temps, ils sont forts dans
03:11leur cœur, ils sont forts dans leur relation, ils sont plutôt beaux dans l'allure, dans
03:16la sérénité, c'est incroyable ! Honnêtement, ils n'ont pas été altérés par la grosse
03:22pression de la grosse équipe d'Irlande dans les 20 premières minutes, ils n'ont pas été
03:26trop touchés, tout au moins nous n'en avons pas vu, par le désespoir lié à la blessure
03:32d'Antoine Dupont.
03:33Et à ce moment-là, on commence à dire, ça fait des indicateurs.
03:37C'est vrai que les hautes charges émotionnelles rayent la mémoire, Antoine perd et à la
03:44sortie on en marque cinq ici, Antoine part au frigo sur une blessure et à la sortie
03:47on en marque cinq ici, tous plus beaux les uns que les autres, ça crée une charge émotionnelle
03:52qui rentre dans les débiles de la mémoire.
03:54Moi, honnêtement, oui je le mets haut, c'est difficile à dire parce que j'en ai bien
03:59quelques-uns dans ma tête qui ont été quand même des grosses performances, mais j'en
04:02ai aussi tellement des performances extraordinaires, pour dire que celle-là, aujourd'hui sous nos
04:07yeux, dans la ville d'Assadio, a doublé l'équipe d'Irlande, était imbecile, honnêtement,
04:14je le mets sur la magnifique histoire du rugby français, il y a ce France-Irlande en 2019.
04:22Avec des faits historiques quand même, il y a le record égalé de Serge Blanco, c'est
04:26pas rien, ça remonte quand même jusqu'en 1991, ça veut dire quand même que c'est
04:31un record qui tenait 38 essais inscrits par Damien Penault, il y a eu un nouveau doublé
04:37de Louis Vielleviarré, son deuxième essai inscrit à la cinquantième minute, est un
04:42bijou, et celui-là, il va tourner sur les réseaux, comme tourne celui de 91 de Twickenham,
04:50celui de Serge Blanco notamment en Australie en 90, oui 87 l'Australie, mais il y a aussi
04:58celui de 90 avec la percée, fabuleuse, et voilà, et pour moi ce match-là il a peut-être
05:05pas, on va dire l'éclat de la victoire de Twickenham il y a deux ans, mais il est du
05:10même ressort, c'est un match qui est fondateur pour les français, il nous fait certes encore
05:16plus regretter le 26-25 de Londres, il y a un mois, mais quand même, chapeau, chapeau
05:23parce que moi j'y croyais pas aux 7-1, il faut aussi être honnête, la sortie d'Antoine
05:27Mossi, chapeau, et chapeau parce que, le seul remplaçant pour les trois quarts, Demien
05:35quasiment le meilleur joueur sur le terrain dans le temps qui valait, et celui qui va
05:38remplacer ensuite Barassi derrière, en l'occurrence, Gégou, dont on disait qu'en même temps
05:45on a deux blessés derrière, comment allons-nous faire, et il s'est avéré qu'il a été
05:48hautement performant, en inscrivant un essai à la cinquante-quatrième minute pour faire
05:53le 30-13, score final 42-27, la France a gagné avec une victoire bonifiée, on se souvient
06:02il y a deux ans, on avait fait une première mi-temps du même acabit, on avait explosé
06:05en deuxième mi-temps, pour moi ce n'est pas la même équipe d'Irlande, elle a un
06:09cran en dessous, petite stat intéressante, mais depuis 2023 et la fin de la coupe du
06:15monde, l'équipe d'Irlande a intégré 7 nouveaux joueurs dans son effectif, les français
06:21en ont intégré 19, et je crois que c'est aussi un symbole de la qualité de notre rugby,
06:29où on a été capable de sortir, on a vu aujourd'hui Gégou, il y avait Auradou, il
06:33y a eu Alexandre Romath, il y a eu plein de joueurs qui sont venus depuis la coupe du
06:37monde, nous on en a mis 19, il y a eu la tournée en Argentine, mais c'est de dire la différence,
06:46c'est trois fois plus de joueurs passés en revue et qui ont été lancés dans le
06:50niveau côté français par rapport aux irlandais, et je pense que les irlandais sont en train
06:58de saluer, on va dire on salue aujourd'hui trois légendes qui avaient gagné 5 titres
07:03dans le tournoi, donc deux grands chelèmes, et bien je pense qu'ils vont être moins rayonnants
07:08que ce qu'on a vu sur les dix dernières années, mais par contre nous ça confirme
07:12notre potentiel, et comme on dit c'est de bonne augure.
07:15Oui François j'aime bien cette analyse, François où tu soulignes dans la performance d'aujourd'hui
07:19qu'il y a aussi un grand volume de joueurs, un enchaînement de talents qui se sont mélangés
07:25à des époques diverses dans les deux ou trois dernières années, et il y a une nourriture
07:31de notre très haut niveau par des renouvellements, tout au moins des activations collectives,
07:36il y a quand même aujourd'hui la sensation que le talent de ces trois joueurs comme
07:44Louis, Léo et même François-Thierry qu'il y a dans le salon des joueurs, il y a une
07:52individualité, il y a une autre qualité du rugby qui s'est, ça atteste sa gaillardise
07:58de fond, ça atteste peut-être sa formation, ça atteste aussi sans doute, reconnaissons-le,
08:04le mode de gestion de ce groupe depuis quand même 4 ou 5 ans, ça atteste ou ça récompense
08:10peut-être aussi les exigences de notre staff, et puis comme toujours, il exigeait d'avoir
08:15beaucoup de joueurs à continuer à former, que quand on arrive au plus haut niveau on
08:18n'est pas encore en bout de formation, tu vois ce monde-là, et aujourd'hui nous avons
08:22vu ces 23 joueurs admirables, de santé, d'intelligence, de lucidité, et ce qu'on ne ressentait pas
08:31toujours, mais en ce moment derrière le masque un peu sévère de Galtier, une forme de joie
08:35de jouer considérable.
08:38C'est vrai qu'on vient de vivre un moment quand même extraordinaire, on s'en souviendra
08:41très très longtemps de cette victoire et on va continuer d'en parler avec vous au 0826
08:45300 300, on est là jusqu'à 18h avec UNU-G qui arrive, et avec François Trillot, Daniel
08:50en direct de Dublin, à tout de suite.
08:52Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio, l'équipe de France vient de s'adjuger
08:57une victoire de légende à Dublin, 42 à 27, alors outre la blessure peut-être grave
09:04au genou d'Antoine Dupont sur un déblayage de Tag Bern, genou droit, les marqueurs d'essai
09:09aujourd'hui furent Louis Bielbierre à la 21ème et 50ème, encore un doublé pour le
09:13joueur de l'Union Bordebelles, le Paul Boudon à la 47ème, Gigua à la 59ème et Damien
09:18Penaud pour égaler le record de Serge Blanco, 38ème essai en bleu pour Damien Penaud, c'est
09:23à la 75ème minute de jeu, et on en parle avec Yoann UG, bonjour Yoann, bonsoir presque.
09:29Bonjour, bonsoir messieurs.
09:32Quel match de légende, salut Yoann, est-ce que ce match va rentrer selon toi dans la
09:40légende du 15 de France, et par définition est-ce que c'est peut-être un des plus grands
09:44matchs du mandat Galtier, le plus grand match du mandat Galtier ?
09:48Il y a eu quand même, messieurs, le match en Angleterre à Tucanam qui était incroyable
09:53déjà, mais celui-ci est dans la même lignée, donc si en plus il y a une victoire la semaine
09:58prochaine, bien sûr qu'il sera parti des matchs de légende du 15 de France.
10:03Tu attends la validation de l'Ecosse la semaine prochaine, pourtant j'ai l'impression tout
10:07de même dans ce match, Yoann, qu'il s'est passé une multitude de choses, entre la blessure
10:13d'Antoine, ton pote, les essais, le record de Blanco, ça a été un match d'un condensé
10:20d'événements incroyables.
10:23Oui, ça démarre déjà avec ce fameux 7 heures d'entrée d'avant-match, et ensuite
10:29on a calculé pendant les 15 premières minutes, on s'est dit que ce match va être très
10:33long, et puis petit à petit on reprend le flambeau, et avec cette blessure d'Antoine
10:38on s'est dit que ça va être compliqué, et puis l'équipe de France fait un match
10:41incroyable aujourd'hui, tout simplement.
10:43L'équipe de France fait un match absolument exceptionnel, vous pouvez le voir sur l'application
10:48sur ce site radio.fr, François et Daniel qui sont sollicités par les supporters,
10:53on a des images magnifiques, on va vous les faire partager à l'antenne, c'est vrai
10:57que François, là il y a des supporters, ils vous demandent des photos, l'ambiance
11:01elle est incroyable, elle est française cette ambiance dans cet Amoeba Stadium.
11:05Il y a un petit côté de J.E.T.
11:07Mais donnez-leur le micro casque, c'est extraordinaire ce qui est en train de se passer à côté
11:11de toi.
11:12Ça fait penser un petit peu à ce qu'on a vécu à Twickenham quand même, Daniel,
11:17si tu veux reprendre le casque, c'est vrai qu'on a envie de prolonger ça, ça fait
11:22penser un peu à ce qu'on a vécu à Twickenham, mais c'est vrai que les supporters, ils sont
11:25heureux, ils ont partagé un bon moment, quelques-uns qui se sont arrêtés là, pour la position,
11:30et voilà, il y a toujours beaucoup de fair-play quand même, c'est extraordinaire là-dedans
11:34puisqu'il y a eu deux équipes qui ont célébré sur la pelouse, qui se sont croisées dans
11:39le tour d'honneur, il y a eu beaucoup de sportivité, 42-27 quand même, 42-27, c'est rare sur une
11:46équipe qui a dominé le rugby européen de ces dix dernières années.
11:50On peut dire ça, François, il y a un sentiment pour nous qui est évidemment de grande satisfaction.
11:58On vient quand même là aussi du souvenir, l'atmosphère générale, rude, rigoureuse
12:05en même temps, l'atmosphère que le match l'a virotée, mais en même temps, des formes
12:08de bon respect quand même, les deux équipes ont fait un tour d'honneur quasiment ensemble,
12:12le stade était encore très joyeux, et derrière nous, alors que nous sommes en tribune de
12:17presse, derrière nous, peut-être une dizaine de personnes sont venues, des Irlandais, sont
12:21venues nous congratuler, merci, nous féliciter, comme tu l'imagines, on n'y est pas pour grand-chose,
12:27mais enfin quand même, mais il règne cette, on a tous vu, qu'on soit Irlandais, on a tous
12:38vu un bel événement sportif, un gros événement rugby-sic, tu vois, il faut qu'on accepte
12:46d'avoir la joie du victorieux quand il n'y a pas l'ombre d'un doute, ni dans le comportement,
12:53ni dans la morale, ni dans le rugby produit, on les a largement dominés, on peut être
12:57très fiers de les avoir dominés comme ça, parce que tout était bon, tout était bon
13:01dans le comportement, dans la technique, dans l'allure générale, et puis surtout dans
13:05cette, j'allais dire, qualité de construction, de maîtrise, de sérénité, toujours un peu
13:12habitée par de l'espérance, rien ne t'abîme, rien ne te détruit, rien ne te fragilise,
13:19les français ont produit à ce niveau-là, je pense, tu vois, une performance très très
13:24heureuse, et bien on y était, et puis franchement, on était contents d'y être, donc.
13:28Actuellement, il y a Fabien Galquet qui est en train de parler de la souffrance du 15
13:35de France autour d'Antoine Dupont, il est dans le vestiaire, il souffre, dit à l'instant
13:38Fabien Galquet au micro de France Télévisions, Johan, pour clôturer cette première partie
13:45de débrief, j'imagine que tu dois aussi beaucoup penser à Antoine Dupont, c'est le même
13:50genou qu'il avait blessé il y a quelques années ?
13:52Je ne sais pas, si toi tu le sais, mais à mon avis, ça ne casse pas au même endroit,
14:02donc on peut s'attendre, enfin j'espère pour lui que ce soit juste le ligament interne,
14:07mais bon, il n'a pas la tête des bons jours quand il sort, on a déjà connu ça à la
14:13Coupe du Monde, c'est que quand il a cette tête-là, c'est qu'il sent que même lui
14:17connaît son corps parfaitement, il sait que c'est grave.
14:19Malheureusement, on verra pour Antoine Dupont, mais il y a quelques instants, Fabien Galetier
14:26vient de s'exprimer, on fera écouter Fabien Galetier au micro de France Télévisions
14:29sur le cas Antoine Dupont.
14:30A tout de suite sur Sud Radio, on continue débrief au 08h26, 300-300.
14:33Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio, après la victoire exceptionnelle de
14:39l'équipe de France face à l'Irlande, à Dublin, 42 à 27, 5 essais marqués par l'équipe
14:47de France, dont un doublé de Louis Biel-Biarré et un essai de Damien Penault qui le fait
14:52aussi entrer dans la légende, il égale le record 38 essais de Serge Blanco, record
14:58qui date de 1991.
15:00On est avec Daniel Herrero, François Trier, Yoann UG avec vous au 08h26, 300-300.
15:06Quels furent les grands moments de cette partie ? Ça, on va pouvoir en discuter, quel a été
15:11le point de bascule de cette partie ? On va pouvoir en discuter aussi, mais d'abord
15:15votre sensation, votre regard, votre sentiment à l'issue du match, on va tout de suite
15:20en Alsace avec Cédric, bonsoir Cédric, bonjour.
15:23Bonsoir Alex, bonsoir tout le monde.
15:26Merci Cédric d'être avec nous, alors, comment tu as ressenti ce match ?
15:31Heureux, enfin, 25 premières minutes très tendues, très difficiles, on a fait une très
15:36bonne défense et puis malheureusement, j'ai presque envie de dire la sortie d'Antoine
15:40Dupont qui a changé le cours du match, mais qui nous a presque libérés, parce que derrière
15:47on a joué simple et on a déroulé face aux Irlandais, qui étaient pour moi dépassés
15:53physiquement, j'ai l'impression.
15:54C'est vrai qu'il y a cette sensation, on a l'impression que les bleus ont été galvanisés.
16:02C'est un peu difficile, on est sur une ligne quand on en parle, Yoann, parce que nous on
16:08est comme ça en tribune ou en studio, mais sur le terrain, quand tu as ton joueur, capitaine
16:13emblématique qui se blesse et tout le monde comprend que c'est grave, qu'est-ce que ça
16:18peut produire ? Est-ce que tu crois ce côté galvanisateur de faire corps ?
16:22Bien sûr, c'est des galvanisés, on le voit bien, notamment, surtout avec la rentrée
16:28de Maxime Lucu qui a fait un match incroyable, héroïque, de générosité, il a amené
16:36l'équipe derrière lui, je pense à ce plaquage énorme qu'il met au bout de cinq minutes
16:40quand il rentre.
16:41Tout le monde s'est mis au même diapason et comme disait Fabien Galti, ils n'ont pas
16:46changé leur plan de jeu parce qu'on était sortis, ils sont restés sur ce qu'ils connaissaient
16:51et j'ai trouvé ça remarquable, une solidarité magnifique.
16:55Ce côté galvanisateur, François, Daniel, en direct de la tribune, à Dublin, est-ce
17:00que vous l'avez senti ? Est-ce qu'il y a eu un avant et un après blessure Dupont dans
17:03ce match, sportivement ?
17:04Personnellement, je ne pense pas, je ne pense pas que ce soit un momentum décisif dans
17:10le déroulement du rugby produit, moralement, ça peut impacter, mais de ce qu'on voit,
17:15on voit, ça ne l'altère pas, il s'avère que la rentrée de Maxime Lucu, très vite,
17:20dans les quelques minutes, même dans la minute où il est rentré, on voit qu'il est au niveau
17:25et à partir du moment où on sent ça, rien ne semble montrer que la France devient encore
17:32plus transcendée par la blessure du chef, ou par la douleur subie, non, je ne crois pas.
17:41Par contre, ce n'est pas un momentum catégorique, je dirais, et il ne change pas l'allure générale,
17:48parce que les Français, qui avaient déjà commencé à arrêter de défendre comme des
17:53sauvages et à entamer la production, eh bien, ils vont continuer.
17:58Effectivement, je crois que Galtier le dit, mais on n'a pas changé notre schéma de jeu,
18:03notre schéma initial, qui était, quand on le pourra, on jouera, quand on aura des ballons
18:07propres, on essaiera de construire, où qu'on se trouve sur le terrain, on essaiera de produire
18:13pour construire une victoire, et ça s'est mis en route, incontestablement, on ne peut
18:18pas dire qu'il y a un préjudice moral au départ d'Antoine, et on ne peut pas dire
18:23non plus qu'il y a un préjudice technique ou stratégique au départ d'Antoine, ce
18:27qui va mériter un autre type de débat.
18:30Moi, je trouve que la paire de demi après la sortie d'Antoine est toujours très bonne,
18:34pour ne pas dire excellentissime, tu vois, la paire de demi, y compris la performance
18:38de Romain Imtamac.
18:41Voilà, je ne crois pas, il me semble, moi, qu'il y ait plus lourd de sens dans le déroulement
18:47du match, la même mise autoritaire, rubistiquement pleine, des Irlandais pendant 20 minutes sur
18:54le match.
18:56On prend, on ne touche pas un ballon, on recule, on défend, on sarque-boute, par contre,
19:03on n'arrive pas à le lire, mais il n'y a pas le feu, il n'y a pas le drame qui couvre,
19:07tu vois, il n'y a pas l'effondrement en perspective, mais quand même, c'est lourd,
19:10c'est lourd, c'est long, et assez vite, 22ème, 23ème minute, le premier mouvement
19:17qu'on fait, c'est un débordement de Bielberré, là-bas, sur la gauche, et tu vois que peut-être
19:22Thomas Ramos n'aurait presque plus marqué, et bien là, à partir de là-derrière,
19:26t'as l'impression que la liberté de faire a encore grandi et elle reprend le dessus.
19:33Dans l'équipe, tu vois que l'idée de construire, elle reste présente, on ne peut pas dire
19:39qu'elle redevient dominante, et à partir de là, il y a la France, à partir de là,
19:43il y a la France, presque dans tous les secteurs, et il y a les autres qui suivent, les autres
19:46qui prennent, les autres qui commencent à prendre, dans un premier temps, des points,
19:50dans un second temps, des points, et là, le saut, et là, le saut, et en même temps,
19:56on peut dire que dans le déroulement du match, et dans la partie productive de la France,
20:01qui va quand même durer une heure, et notamment toute la seconde de mi-temps, dans la partie
20:04productive de la France, tous les secteurs du jeu s'alignent, tous les secteurs du jeu
20:09s'alignent, et en même temps, ce qui est souvent le cas quand même, quand ça arrive
20:13vers les hautes étoiles, c'est que tous s'y mettent, tous s'y mettent, et tu vois,
20:18Moé Fana, tu le trouves éblouissant, le grand Guillard, tu lui dis, mais tiens, il est un coronel,
20:23le colosse, il arrive à faire ce match, tu vois, tes deux, trois émiliennes, tu les trouves,
20:27mais tu les trouves incroyablement actifs, tu vois, et ne parlons pas de Maxime Lecu,
20:33et tous les rentrants, tu les trouves au limite du sublime, tu lui dis, tiens, même, je ne
20:38savais pas que Baye pouvait encore avoir ce niveau-là, Judith Marchand devient un colosse
20:43actif, voilà, il y a une espèce d'engrenage un peu exponentiel dans le plaisir du jeu,
20:48dans le plaisir de dominer, et dans le plaisir d'être une équipe que, rien que quand tu
20:51la regardes, t'es en bas de la lumière, quoi.
20:54Ouais, non, mais c'est vrai que ça semblait quand même très impressionnant, Yohan, sportivement,
21:00c'est vrai que l'entrée de l'UQ ne semble pas perturber le jeu français, même loin
21:05de là, puisque la seconde période est une démonstration offensive des Bleus.
21:10Est-ce que tu t'es parfois demandé devant ta télé, Yohan, qu'est-ce qui est en train
21:14de se passer, là, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
21:16Bon, parce qu'on le sentait venir, c'était un match en préparation, on a subi, comme
21:21on l'a dit, pendant 15-20 minutes, et d'une fois qu'on avait la momie sur le ballon, on
21:25sentait des Français plus agressifs, mais Maxime UQ fait une très très bonne rentrée
21:31parce que devant, ils ont été incroyables, on parle de François Croce, mais on parle
21:35de leur entrée, des remplaçants, le finisseur avec Meafou, Gégou, Gelonche, on a roulé
21:44devant sur le paquet rendé, et d'une fois que c'est comme ça, c'est beaucoup plus
21:47facile pour dérouler de mettre notre charnière dans les meilleures conditions.
21:50Est-ce qu'il y a quand même deux joueurs français qui sont blessés à l'issue de
21:54cette... enfin, durant la rencontre, il y a Antoine Dupont et Diogo Carvassi, deux-trois
21:58quarts, et là on se dit tout de suite, et je me rappelle en direct, on se dit, oh là
22:02là, le banc s'éteint, il y a un véritable test, et la réalité, c'est que ça a fonctionné,
22:07Cédric.
22:08Bah malheureusement, j'ai presque envie de dire que ça a fonctionné, parce que ça
22:11va, on va se le fartir, excusez-moi du terme, je le sens pendant longtemps maintenant, alors
22:17qu'au final, c'est vrai que quand on voit Barassé au sol, bon, Gégou rentre, mais
22:20on voit quand même que sur les phases offensives, il joue plus quand même comme un avant que
22:23comme un trois-quarts, hein, il a quand même les recettes d'avant, quand on voit son essai
22:27où il part...
22:28On passe le petit jeu au pied rasant, là, qui est pas mal, quand même.
22:30Oui.
22:31Oui, oui, effectivement.
22:32Mais sur ce test après-midi, une cartouche terrible.
22:34Oui, mais on dit que le jeu n'a pas changé, mais entre Maxime Nuclé et Antoine Dupont,
22:39c'est quand même pas les deux mêmes types de joueurs.
22:41Moi, je trouvais qu'Antoine Dupont, en premier mi-temps, c'était pas...
22:45Il a fait quelques, je vais pas dire mauvais choix, je vais faire un crime de lèse-majesté
22:49en disant ça, mais il a quand même fait une passe dans les chaussettes à un moment,
22:53je me souviens de Pono où elle part en touche, alors que le cul, il est rentré, il a fait
22:57ce qu'il sait faire, il s'est éjecté la balle, éjecté la balle, éjecté la balle,
23:00ce qui a donné de la vitesse, et je trouvais que le ballon était du coup moins porté
23:03par le neuf, et du coup, ça a accéléré.
23:05Je sais qu'Alex, tu le dis souvent, tu trouves pas qu'Antoine Dupont est dans les meilleurs
23:09éjecteurs au monde.
23:10Effectivement, là, on a vraiment ressenti que l'entrée de l'UQ, après, c'est peut-être
23:14dur ce que je disais pour Dupont, mais ça a presque accéléré le jeu, moi, j'ai trouvé.
23:17C'était un ressenti que j'ai eu, devant la télé, mais pas au stade, malheureusement.
23:22Mais je sens quand même que...
23:23Mis à part sur le premier essai de Lui-Pierre Barré, où il arrive à le décaler, donc...
23:30On peut pas comparer Antoine et Maxime, parce que ce sont deux profils différents.
23:37C'est pas les deux mêmes joueurs, avec les deux mêmes profils et les deux mêmes qualités.
23:42Bon voilà, c'est plus un détail que...
23:45Mais malheureusement, pour revenir au 7-1, effectivement, après, on aurait eu un 6-2.
23:51Est-ce que Gégou, on le faisait rentrer en troisième ligne à son poste, et on aura
23:54fait rentrer...
23:55Ça, on saura jamais.
23:56On saura jamais, on saura jamais, Cédric, mais c'est vrai que François...
24:01Après, quand on te pose, c'est difficile de remettre le 7-1, quoi.
24:05Exactement, exactement.
24:06François et Daniel, c'est vrai que, force est de constater que les choix du staff de
24:10Fabien Galtier et du sélectionneur lui-même sont payants, ce soir.
24:14Ouais, alors je vais faire peut-être réagir Daniel, parce que je crois qu'il faut qu'on
24:18libère Daniel.
24:19Oui, oui, oui.
24:21Quitter ce stade est quelque chose d'assez compliqué, mais bon, juste pour dire...
24:25Eh ben, on a quand même la sensation que la performance du PS de France n'a pas ouvert
24:33de la...
24:34J'allais dire 1 de la belle chose d'Antoine, 2 de la belle chose d'un deuxième trois-quarts,
24:39et donc on revient sur ce banc qui est très étrange, sur lequel on n'avait aucune explication,
24:44et sur lequel on n'en aura toujours pas.
24:46Il reste que ça conforte l'idée que ce n'était pas forcément un mauvais choix.
24:51Nous avons eu aujourd'hui la sensation que tous ceux qui sont rentrés ont mérité d'y
24:57rentrer, et que, je dirais, la haute performance du demi-dominé qui a remplacé Antoine,
25:03en l'occurrence Maxime Nuccu, a fait en sorte qu'il n'y a pas eu de déficit de jeu dans
25:11la construction avant le trois-quarts, avec Gégou, trois-quarts-centre, on a la sensation
25:17qu'ils auraient mis Antonio au trois-quarts-centre en plein match, ça aurait aussi été performant.
25:23Mais nos coachs peuvent sortir avec l'idée que, 1, ils ne se sont pas plantés, et 2,
25:29sans avoir franchement la conviction de la chose, ils avaient peut-être bien fait d'imposer
25:35cette situation-là.
25:36Moi, ce que j'ai trouvé intéressant, et Daniel, on peut te saluer si jamais tu dois
25:41y aller, mais moi ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que le 7-1, je ne suis pas très fan
25:45parce que je trouvais que ça faisait un peu copie des Sudaf, mais ce qui est intéressant
25:51c'est qu'on sent que collectivement, ils l'ont tous assumé, il y a eu quand même
25:58le coup dur, c'est la sortie d'Antoine Dupont, on redoutait tous la blessure un peu précoce,
26:04mais en plus là, c'est Antoine Dupont, ça veut dire que l'UQ, ça désorganise et réorganise
26:10tout, mais on a senti quand même qu'il y avait une conviction collective à tous les
26:13niveaux sur ça, et depuis le début de l'échauffement jusqu'à la sortie-là au tour d'honneur,
26:19on sent qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, et collectivement, c'est pour ça
26:23que je pense que cette victoire va compter, et si on peut éviter de faire du 7-1 à tous
26:28les matchs, c'est mieux, parce qu'il faut quand même défendre l'incorporation des
26:31trois quarts, et ensuite, c'est collectivement, je pense que dans leur histoire, cette victoire
26:39elle va compter quand même, 42-27, c'est toujours affiché sur le tableau d'affichage
26:44ici, alors que les mouettes sont en train de faire le tour du stade ici à la Viva.
26:4942-27, je vous salue les gars, je suis Daniel, on se voit très très bientôt, et on va
26:58arpenter la cité avec 10.000 Français qui sont maintenant, j'allais dire, la joie au
27:03coeur, le chant haut, et fiers de notre boulot.
27:07Merci les gars, du côté de...
27:10Et moi juste, j'aurais voulu avoir le sentiment de Johan, peut-être que vous pouvez l'aborder
27:13après Alex, mais quand même sur Louis Biel-Biarré, bon il y a l'horreur de renom déjà, mais
27:19c'est vrai quand même, et l'impression d'aisance de Louis Biel-Biarré à ce niveau-là, c'est
27:31l'impression que sur chaque ballon il peut faire la différence, c'est assez incroyable,
27:35je ne sais pas si toi tu le ressens comme ça Johan.
27:37Tout à fait François, nous de point de vue, derrière notre petit écran, on sent un joueur
27:42qui est en pleine confiance, un joueur qui à chaque prise d'initiative est là, est
27:47au soutien pour conclure toutes les actions, et on sent l'équipe le chercher justement
27:53sur tous ces ballons de turnover, je pense à Damien Ponnaud qui saute directement pour
27:58lui parce qu'il sait qu'il est capable de finir un coup, et on l'a bien vu, mais en
28:02défense aussi c'est un joueur qui, je pense à ce premier plaquage qui met l'équipe de
28:07France dans le sens de la marche pour défendre encore cinq minutes, des plaquages offensifs
28:11malgré son gabarit, voilà c'est un joueur qui commence à être de plus en plus complet
28:17et qui est beau à avoir joué.
28:20Il fait des passes au pied aussi, des transversales.
28:22Ça c'est dit d'un joueur en confiance, tenter ça à 5 mètres de la ligne.
28:28T'aurais osé toi ? Je pense pas, je pense pas.
28:33Parce que c'est quand même un truc de fou de tenter un truc pareil.
28:37Merci François d'avoir été avec nous, on va parler évidemment des joueurs dans un
28:39instant sur Sud Radio avec Cédric d'Alsace, toujours avec Léo qui arrive à l'antenne,
28:46Léo de Bayonne, faites comme nos auditeurs, appelez le 0826-300-300 pour parler de rugby,
28:52à tout de suite.
28:53Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio, le succès de l'équipe de France,
28:5842 à 27 face à l'Irlande, on est avec Eugène, on est avec vous 0826-300-300, on va remercier
29:06Cédric d'Alsace.
29:07Merci Cédric d'avoir été avec nous et je te souhaite une belle soirée, je pense qu'elle
29:10va être douce et belle cette soirée pour toi.
29:12On va regarder l'Ecosse paysale maintenant.
29:15Oui c'est vrai puisque l'Ecosse est notre prochain adversaire la semaine prochaine au
29:20Stade de France pour qu'on aille chercher ce tournoi des 6 nations.
29:24Merci Cédric d'avoir été avec nous, on va accueillir Léo de Bayonne.
29:27Salut Cédric, salut Léo.
29:30Bonjour, bonsoir.
29:32Merci beaucoup d'être avec nous Léo de Bayonne et on va d'abord parler d'un moment
29:36un petit peu difficile, la blessure d'Antoine Dupont, on va vous refaire un petit peu le
29:41fil de ce qui s'est passé assez rapidement.
29:43Antoine Dupont, on est à la trentième minute de jeu, déblayage autour d'Antoine Dupont
29:51de Tad Byrne qui avec son épaule droite vient placer le genou droit d'Antoine Dupont en
29:57porte à faux, immédiatement Antoine Dupont hurle sur l'action, on l'a bien vu sur
30:02les images, derrière il se tient le genou, il n'arrive pas à se relever, il quitte
30:06le terrain tout de suite comme s'il savait ce qu'il s'était passé sans aucun doute
30:11et derrière, écoutez bien la discussion entre Greg Garneur, l'arbitre de cette partie
30:19en anglais à Greg Aldridge qui lui dit, il faudrait revoir ce qui s'est passé avec
30:24Antoine Dupont, écoutez.
30:26Il y a potentiellement un ligament croisé sur Antoine Dupont, je sais, je comprends
30:41et j'entends vos inquiétudes et tout l'arbitrage vidéo a vu, mais parfois dans le rugby, il
30:48peut y avoir des accidents, l'arbitrage vidéo a fait son travail.
30:50Tout le monde est là pour vous protéger, ne vous inquiétez pas.
30:59C'est juste malheureux, malencontreux dit Greg Garneur à Greg Aldridge, à l'issue
31:05de la rencontre, toujours sur France Télévisions, Fabien Galtier s'est exprimé concernant
31:10cet incident.
31:11Déjà on a eu mal pour lui sur le geste qui est à mon avis répréhensible, il y a
31:15normalement les moyens de regarder et d'étudier ce geste pendant que le match se joue, on
31:18a eu très très mal pour lui sur ce nettoyage et on a eu très très mal pour lui et on
31:23a mal pour lui aujourd'hui, donc il est dans le vestiaire, il souffre et on souffre avec
31:28lui.
31:29Voilà donc Fabien Galtier, alors toute cette séquence là, on a essayé de vous donner
31:33le plus de clés possible, malgré la très belle victoire Léo, est-ce qu'on se souviendra
31:39particulièrement de ce moment là, aujourd'hui et dans les prochaines années ?
31:43Bah prochaines années, ça on verra par la suite, mais oui forcément c'est peut-être
31:50le point de mort du match.
31:51La gravité de la blessure créera la durée de la mauvaise mémoire on va dire, du mauvais
31:55souvenir.
31:56C'est un peu ça, mais bon c'est vrai qu'on craint le pire pour Antoine Dupont où les
32:00médecins ont tout de suite fait le test du tiroir et c'est le test qu'on fait en général
32:03pour voir si c'est les ligaments croisés, donc c'est vrai que ça n'augure rien de
32:07bon et puis bon, au vu du visage d'Antoine à sa sortie, je pense qu'il a compris.
32:13Oui forcément, on va s'en rappeler, c'est dommage, ça vient un peu ternir cette belle
32:20après-midi pour le 15 de France, on craignait avec ce banc 7-1 qu'il y ait un scénario
32:25d'un 3 quarts qui se blesse rapidement et si possible, et malheureusement un centre
32:31et du coup on a eu Antoine Dupont qui a été remplacé poste pour poste par Maxime Lucu
32:35et puis un peu plus tard par Barassi qui est sorti.
32:39Oui, on l'a bien évoqué, mais c'est vrai que ça a mis un petit peu ce 7-1 à l'épreuve.
32:44Alors on va faire un petit tour de table, on va commencer par toi Johan, je sais que
32:48c'est très difficile, c'est pas forcément quelque chose qui se fait de façon claire
32:52et évidente, mais il y a tellement de candidats aujourd'hui, quel est pour toi le joueur
32:58le plus déterminant de cette rencontre ? Le joueur de l'équipe de France qui a fait
33:01un match qui sort du lot, qui a été exceptionnel dans son attitude ou dans ce qu'il a produit
33:06sur le terrain.
33:07On commence le tour de table par toi Johan.
33:08Pour moi, j'arrive de dire, celui qu'on voit pas trop, qui a un dur labeur et que
33:14j'ai envie de mettre en lumière parce que Louis Biel-Barré a été l'homme du match,
33:18je dirais François Croce.
33:20François Croce qui était à 12 plaquages à la 16ème minute de jeu.
33:2317, un seul manqué à la fin du match.
33:26Au final.
33:27Voilà.
33:28François Croce, pour Johan, jugé à Clément Combes.
33:31Yoram Moefana.
33:32Pourquoi ? Parce que ça y est, c'est lui le numéro 12 titulaire de l'équipe de France
33:37et après le match en Angleterre, je me demandais s'il avait fait son meilleur match en équipe
33:44de France.
33:45En fait, son meilleur match, c'est aujourd'hui.
33:46Il enchaîne les matchs et à chaque fois, ça devient son meilleur match en équipe de
33:50France.
33:51La meilleure de ses 35 sélections.
33:52Oui.
33:53Quentin Kebennis.
33:54Pour les citer un peu tous, je vais prendre Boudewan pour les mêmes raisons que Johan
34:03a cité François Croce et Boudewan, on l'a vu même un petit peu plus sur les phases
34:07offensives.
34:08Paul Boudewan est très impressionnant.
34:11Quentin Fredon.
34:12J'aurais cité Moefana mais j'ai envie de récompenser Maxime Lucu pour ce match.
34:17Maxime Lucu.
34:18Et puis toi, Léo de Bayonne.
34:19Tous les hommes du match ont été cités.
34:22Moi, j'en citais un dernier, Mickaël Guillard qui lui aussi a montré qu'il avait le niveau
34:28international.
34:29Il a fait un super match.
34:30Et puis c'est un joueur que j'apprécie énormément.
34:33Mickaël Guillard pour moi.
34:35Je vous propose de terminer cet incroyable débrief à l'issue de cet incroyable match
34:43en écoutant l'essai de Damien Peuneau, le cinquième essai des Bleus et le commentaire
34:48somptueux de François Triault et Daniel Herrerault dans un moment dont on se souviendra
34:52très très très longtemps.
34:5338ème essai en bleu pour lui.
34:54Il campe sur notre ligne mais nous on résiste à l'interception de Ramos ! Il reste 80 mètres
35:00à couvrir ! Il y a Peuneau pour l'Eurostar ! Peuneau pour l'Eurostar ! Il va égaliser
35:05un Blanco ! C'est un cadeau de Ramos ! C'est magnifique ! Oh là là ! C'est l'apothéose !
35:14On est tristes pour Antoine mais on est heureux pour Peuneau !
35:18Incroyable moment ! Heureux pour Peuneau, heureux pour cette équipe de France qui va
35:22donc jouer une finale la semaine prochaine, une autre finale face à l'Ecosse, une victoire
35:26suffira.
35:27Merci Yohann d'avoir été avec nous, on se retrouve la semaine prochaine.
35:31Merci à vous messieurs.
35:32Merci Léo de Bayonne, on se retrouve la semaine prochaine quand tu veux Yohann, Léo tu reviens
35:36pour parler de rugby avec nous, merci à Clément, merci à Quentin et à Quentin Kévenis aussi.
35:41Très belle soirée à tous.

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