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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:04Et je salue évidemment Éric Derritte-Matin dans ce studio journaliste économique CNews
00:08sur les questions de financement, économie de guerre.
00:10Vous trouvez l'argent, paraît-il qu'il n'y en a pas ?
00:12Il n'y en a plus, on est à sec depuis longtemps.
00:14La dette de la France, je le rappelle, c'est 3 000 milliards.
00:18Le maximum, là on est en pourcentage du PIB,
00:23je crois que le budget de l'armement c'est 2 %, c'est bien ça ?
00:26Actuellement oui, il est un petit peu en dessous de 2 %.
00:28Ça fait quand même 50 milliards à sortir tous les ans.
00:31Et je crois que l'armement en Russie,
00:35ce serait au-delà de 30 ou 40 % du PIB ?
00:37Ils y sont là, oui.
00:39Alors là actuellement, c'est 15 %, précisément.
00:41C'est 15 %, non non, ça c'est pas 30.
00:43Prenez le micro.
00:44Oui, voilà, je me mets devant.
00:46Donc la question...
00:47Oui, après si vous voulez, c'est une escalade.
00:50La question c'est de savoir si on a les moyens de monter à 3 %.
00:53Le PIB, il faut rappeler, c'est la richesse que crée un pays.
00:56Voilà, on travaille, on crée de la richesse.
00:583 %, ça ferait 75 milliards.
01:024 %, ça ferait 100 milliards.
01:04Donc vous voyez, on n'a plus d'argent, on n'a plus d'argent.
01:07Il faut être honnête en France.
01:08Je rappelle qu'on doit rembourser, Pascal, la dette Covid à l'Europe.
01:13On a quand même une dette.
01:14On va devoir payer la contribution, l'adhésion à l'Europe
01:18qui coûte une fortune, c'est autour de 35 milliards
01:21et ça va monter à 40, parce que la France c'est un pilier.
01:25Donc il y a tellement de dépenses qui arrivent.
01:27Et puis, le social, c'est le gros problème de la France.
01:31C'est qu'on s'est laissé embarquer dans une dépense sociale énorme.
01:35Ce n'est pas compliqué.
01:36On vous parlait à l'instant de la défense nationale.
01:393 % du PIB, de la richesse nationale.
01:42Le social, 30 %, vous vous rendez compte ?
01:4430 %, c'est-à-dire un tiers de la richesse que crée la France, c'est pour le social.
01:48Et pourquoi je dis ça ?
01:49Ce n'est pas pour dire qu'il faut supprimer le social ou réduire le social.
01:52C'est qu'il faut faire des choix et les choix sont là.
01:54Est-ce qu'on va devoir continuer à être très très généreux en France,
01:58à sortir un tiers de notre richesse nationale pour le social ?
02:01Alors dans le social, il y a des choses comme le RSA.
02:03Moi le RSA, je rappelle que c'est quand même 17 milliards par an, c'est une somme considérable.
02:08Est-ce qu'on n'est pas aujourd'hui à l'heure de le raboter ?
02:11Est-ce qu'on ne peut pas faire des économies sur le RSA,
02:13qui a été, rappelons-le, revalorisé par Bruno Le Maire,
02:16ce qui a coûté 1,5 milliard à l'État, uniquement parce qu'on a voulu suivre l'inflation.
02:20La menace russe est là, la Russie est devenue une menace pour la France et pour l'Europe.
02:24La patrie a besoin de vous.
02:26Plus de 15 millions de téléspectateurs, je l'ai dit, ont regardé cette allocution.
02:30Emmanuel Macron aime-t-il nous faire peur ?
02:32Ce costume de chef de guerre a-t-il pour lui quelques avantages ?
02:36Qui peut donc croire dans ce contexte que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
02:41C'est une des phrases fortes d'Emmanuel Macron hier.
02:43Je vous propose peut-être d'écouter un florilège de ses interventions hier.
02:48La menace russe est là, la Russie est devenue, au moment où je vous parle,
02:53et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe.
02:56La menace revient à l'Est.
02:58Et l'innocence, en quelque sorte, des 30 dernières années,
03:01depuis la chute du mur de Berlin, est désormais révolue.
03:04C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
03:08La Russie s'arrêtera-t-elle à l'Ukraine ?
03:11C'est une des questions importantes posées hier par le Président de la République.
03:14Elle prévoit d'encore accroître son armée, d'avoir 300 000 soldats supplémentaires,
03:183 000 chars, 300 avions de chasse de plus.
03:21Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
03:27Et puis, il a également évoqué ce concept de nouvelle ère,
03:30mais j'ai le sentiment que ça fait plusieurs fois que le Président de la République évoque cela.
03:35Notre prospérité et notre sécurité sont devenus plus incertaines.
03:40Il faut bien le dire, nous rentrons dans une nouvelle ère.
03:43Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève.
03:47On rentre dans une nouvelle ère.
03:48Voilà, je sonne un peu le toxin ce soir, parce que j'ai la conviction qu'on rentre dans une ère nouvelle.
03:53Bon, ça fait plusieurs fois, manifestement.
03:55Vous avez entendu à plusieurs reprises Laurent Tessier,
03:57puisque c'était extrait de votre chronique ce matin.
03:59Vous rappeliez effectivement cette nouvelle ère qui arrive régulièrement.
04:04Des termes utilisés très régulièrement depuis qu'Emmanuel Macron était né.
04:06Bon, et puis il a parlé de la liberté d'expression.
04:08Alors évidemment, dans ce groupe, lorsqu'on parle de liberté d'expression,
04:11on pense à C8 qui vient de fermer et le Président de la République a parlé de liberté d'expression.
04:16Pour défendre la démocratie, une certaine idée de la liberté d'expression,
04:20qui n'est pas le retour des discours de haine, au fond une certaine idée de l'humanisme.
04:24C'est cela ce que nous portons et qui se joue.
04:27Ça se joue tellement qu'on a fermé une chaîne.
04:29Emmanuel Macron sur le financement du réarmement, écoutons-le.
04:32Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés,
04:37mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés.
04:41Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage.
04:45Alors, pas d'impôts, mais il y a une menace peut-être sur l'épargne des Français.
04:48Certains se disent qu'ils vont venir chercher l'argent de nos économies.
04:53Eh bien, écoutez Sébastien Lecornu, ministre des Armées, il était ce matin sur France Inter.
04:57Il y a forcément de l'argent public, on ne va pas s'y dérober.
04:59Il y a évidemment des mutualisations européennes, c'est l'objet du Conseil européen.
05:02Je pense qu'il y a des pistes intéressantes de mobilisation de l'épargne des Français.
05:05Mobilisation volontaire.
05:07Des programmes d'armement, c'est de l'industrie.
05:09En plus, c'est de l'industrie française, on n'achète pas à l'étranger.
05:12C'est de la création de richesses sur le territoire national.
05:14Il faut qu'appeler les Français à mettre de l'argent pour l'armement.
05:16Ce sont des équipements de défense qui, parfois, vont avoir des durées dits de 10, 15, 20,
05:19un porte-avions, c'est 40 années.
05:20Cela veut donc dire que vous pouvez amortir.
05:22Donc, là aussi, c'est une réflexion avec Éric Lambart.
05:24Emmanuel Macron nous a demandé de l'introduire.
05:26C'est de se dire, pour les Françaises et les Français qui veulent placer de l'argent de manière patriotique,
05:31voire rémunérer cet argent.
05:33C'est patriotique, donc on imagine que les taux de rémunération seront peut-être modestes.
05:36Je n'en sais rien, je ne suis pas ministre de l'Économie et des Finances.
05:38Mais de se dire que cet argent-là va permettre de réarmer le pays,
05:41je trouve que c'est intéressant comme idée.
05:43Il est 11h11, nous allons marquer une pause.
05:45On est avec notre ami Ritmathen, dont les anciens se souviennent peut-être.
05:50Vous avez commencé sur Europe 1 ?
05:52Oui, de 84 à 99.
05:54Ah oui !
05:56C'était un bail !
05:58Donc vous étiez tout bébé quand vous êtes arrivé ?
06:00J'ai commencé quand j'avais 21 ans.
06:02On a travaillé ensemble.
06:04Je trouve que vous n'avez pas changé.
06:06Vous avez gardé cette allure et cette silhouette de jeune adolescent.
06:10Il est 11h12, on marque une pause et on va parler finances.
06:14A tout de suite.
06:15Et vous, chers auditeurs d'Europe 1, qu'avez-vous pensé de l'allocution d'Emmanuel Macron hier soir ?
06:19Dites-nous tout au 01.80.29.21.
06:22A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
06:26Europe 1.
06:27Pascal Praud et vous, de 11h à 13h sur Europe 1.
06:29Et avec nous en studio, Eric de Ritmathen.
06:32Je vous propose d'écouter avant d'interroger Eric deux ou trois réactions,
06:37et notamment celle d'Hervé Morin, parce que c'est intéressant,
06:39parce que c'est sans doute lui qui a dénoncé le discours alarmiste du président de la République.
06:47J'ai trouvé le discours du président de la République excessivement inquiétant, anxiogène,
06:54avec une espèce de discours un peu matamor,
06:57que nous prenions en main, nous Européens, notre sécurité.
07:00Ça ne fait aucun doute.
07:02Il est temps que les Européens sortent de l'esprit de Munich dans lequel ils ont été pendant des décennies.
07:09Il faut avoir la tranquillité des vieilles troupes.
07:13On ne peut pas se permettre d'avoir un discours qui devienne un discours belliqueux,
07:17quand on doit tout de même avoir en tête que les Russes,
07:21dont on disait qu'en trois jours ils seraient en capacité d'arriver à Kiev,
07:25ont été incapables de faire tomber l'armée ukrainienne,
07:28qui était une armée sans équipement et peu entraînée.
07:31Et la conséquence peut-être de ce discours belliqueux,
07:34c'est les propos d'Emmanuel Macron sur la dissuasion nucléaire sont une menace pour la Russie,
07:39et c'est monsieur Lavrov qui a déclaré ça,
07:42et c'était il y a quelques instants sur le fil de l'AFP.
07:46Hervé Morin, toujours sommes-nous un menacé, il répond.
07:50Quel serait l'intérêt des Russes d'aller vers l'Occident ?
07:54Que les Russes se préoccupent éventuellement des pays baltes,
07:57ou qu'ils aient des volontés hégémoniques sur d'anciens espaces, la Moldavie, etc.
08:02On peut l'entendre.
08:04Mais de là à considérer que nous sommes nous-mêmes menacés, c'est autre chose.
08:09Que nous demandions et que nous renforcions nos équipements militaires
08:13pour être entendus, respectés, il le faut.
08:16Ça ne fait aucun doute.
08:17Mais j'allais dire là-dessus, il faut sortir du discours, il faut passer aux actes.
08:21Il y a également une dépêche intéressante ce matin qui est tombée.
08:25Le Kremlin estime que la France veut que la guerre continue.
08:27Le Kremlin a estimé jeudi que le discours de la veille du président Emmanuel Macron,
08:31lors duquel il a notamment mis en garde contre la menace russe,
08:34démontre que la France veut que la guerre continue.
08:36Cela donne le sentiment que la France veut que cette guerre ne s'arrête pas,
08:40a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov,
08:44lors d'un briefing auquel a participé l'AFP ce matin.
08:48Monsieur Bayrou affirme également que la priorité budgétaire à la défense,
08:52mais sans rien abandonner du modèle social français.
08:55Donc là aussi, il y a des voix qui sont un peu divergentes
09:01après l'intervention du président de la République.
09:04Hervé Morin, une dernière fois, c'est peut-être plus personnel ce qu'il va dire
09:09et notamment qu'il ne se sent pas en sécurité, dit-il avec le président de la République.
09:14Avec Emmanuel Macron, c'est dur à dire ce genre de choses.
09:17Mais je ne me sens pas en sécurité.
09:19Jacques Chirac, souvenez-vous de la force tranquille, si je puis dire,
09:24qu'il a su exprimer sans matamor lorsqu'il y a eu, par exemple,
09:32cette immense tension avec les Etats-Unis sur la question irakienne.
09:35Je pense qu'il faut des présidents de la République qui parlent peu,
09:39qui engagent des conversations diplomatiques,
09:41qui décident d'équiper son armée, j'allais dire,
09:44il n'y a pas besoin de le dire tous les jours,
09:46ces 414 milliards, etc., mais qu'ils le fassent.
09:50Et puis Sébastien Chenu, député du Rassemblement national,
09:53est été ce matin sur TF1.
09:55Je pense qu'en réalité, Emmanuel Macron joue sur les peurs,
09:58il l'a déjà fait, on l'a vu au moment du Covid,
10:01on l'a vu à d'autres moments de notre histoire.
10:04Il joue sur les peurs, pourquoi ?
10:05Pour dire, circulez, il n'y a rien à voir.
10:06Comme ça, pendant ce temps-là, on ne parle plus d'immigration,
10:08on ne parle plus d'insécurité,
10:09on ne parle plus des finances publiques de la France,
10:11on ne parle plus du Mercosur qui tue nos agriculteurs,
10:14on ne parle plus de tout ça.
10:15On dit aux Français, attendez, c'est bientôt la guerre face à la Russie,
10:20ayez peur, faites confiance à votre bon président Macron,
10:23qui va vous protéger.
10:24Tout ça est une honte parce qu'il utilise le drame de l'Ukraine
10:29pour finalement faire avancer un agenda fédéraliste
10:31dont ne veulent pas les Français.
10:33Et puis, Manon Aubry était ce matin un invité de Sonia Mabrouk
10:37sur CNews Europe 1.
10:38Où va-t-il prendre l'argent ?
10:40Et ce qui nous amènera à discuter avec Eric de Ritmaten.
10:42La Russie est une menace, c'est évident,
10:45c'est une menace pour nos démocraties qu'ils essaient de déstabiliser,
10:49c'est une menace pour l'Ukraine de manière immédiate.
10:53Mais ce que je retiens de l'intervention d'Emmanuel Macron hier,
10:57c'est qu'il a surtout préparé les esprits à une économie de guerre.
11:01Il a dit sur un ton extrêmement grave qu'il faudra faire des sacrifices,
11:06qu'il faudra faire des réformes structurelles pour financer la guerre.
11:09Donc moi, je pose la question ce matin.
11:11S'il refuse d'augmenter les impôts des plus riches pour financer la guerre,
11:15alors quels vont être les sacrifices sociaux qui vont en découler ?
11:19Est-ce qu'on va demander aux Françaises et aux Français
11:21de travailler jusqu'à 70 ans comme le veut le président du MEDEF ?
11:24Est-ce qu'on va prendre de l'argent dans nos hôpitaux,
11:26dans nos écoles, dans notre système de protection sociale ?
11:29Et vous voyez, en cela, moi, je ne suis absolument pas d'accord.
11:35Manon Aubry, la députée de la France Insoumise, députée européenne.
11:40Éric Derete-Matin, avec le président Macron,
11:44c'est vrai qu'on est habitué à des annonces
11:46qui ne sont pas, peut-être ou toujours, suivies des faits.
11:50Et peut-être que derrière ce discours-là, hier, rien ne changera.
11:55D'autant qu'il ne reste que deux ans de mandature pour Emmanuel Macron.
12:00Et puis, nous n'avons plus d'argent.
12:02Si on veut se réarmer, par exemple, c'est à 5 ans, 10 ans, 15 ans.
12:06On ne se réarme pas tout de suite.
12:08Oui, donc, effectivement, ça fait peur à la gauche,
12:11parce que les sacrifices, les économies,
12:13elles pourraient être du côté du social,
12:15ou que le gouvernement se serre la ceinture.
12:18Il y aurait des mesures à prendre à ce niveau-là.
12:20On dépense tellement d'argent en France,
12:22on a explosé notre déficit.
12:24Donc là, oui, il y aura des sacrifices.
12:26Et sur ce point, Macron a raison, il faudra peut-être faire des réformes structurelles
12:29pour dégager de l'argent par ailleurs et financer la défense.
12:32Mais sinon, qu'est-ce qui va se passer ?
12:34Les impôts des entreprises augmentent.
12:36Hier, j'étais chez Dassault, hier matin, pour les résultats de l'entreprise.
12:39Bon, ils font des bons bénéfices,
12:41mais vous vous rendez compte que leurs impôts vont passer de 25%.
12:4425%, c'était le taux qui avait été décidé par Bruno Le Maire.
12:47Ils vont passer de 25% à 35%.
12:49Voilà en France où on en est.
12:51Pourquoi ?
12:52Parce que vous savez, c'est la fameuse contrée.
12:54Les entreprises, au-dessus d'un certain niveau,
12:57les grandes entreprises françaises qui dégagent un certain bénéfice,
13:00vont devoir...
13:01Ils dégagent combien ?
13:02Là, ils ont dégagé pas loin de 800 millions d'euros de bénéfices hier.
13:05Et c'est au-delà de combien qu'on passe de 25% à 35% ?
13:08Je ne peux pas vous donner précisément,
13:11mais c'est au-dessus de 500 millions d'euros.
13:13A préciser.
13:14C'est intéressant parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous écoutent,
13:16qui ont des petites entreprises.
13:17Non, ça ne concerne pas les PME.
13:20Là, on reste à 25%.
13:21Parce qu'il y a deux taux qu'il faut rappeler.
13:23Pour ceux qui ont des entreprises,
13:25c'est 25% impôt sur les sociétés.
13:27Et dividende, c'est 30%.
13:29C'est ce qu'on appelle la flat tax.
13:31Tout ça, ça ne bouge pas.
13:3325% et 30%.
13:35Ce sont les grandes entreprises, mais elles font énormément de bénéfices.
13:38Hier, il y a eu l'annonce des résultats du CAC 40.
13:41Ça représente pas mal de milliards quand même.
13:43C'est vrai que les entreprises ont cartonné un peu moins qu'en 2023.
13:46Mais en 2024, c'était une très bonne année.
13:49Et ça, c'est temporaire ? C'est une année à priori ?
13:51C'est ce qu'a dit Éric Lombard, le ministre de l'économie.
13:53Il sait très bien que les impôts, en général, c'est fait pour durer.
13:56C'est le risque.
13:57Et c'est pas rien de passer de 25% à 35%.
13:59Evidemment, ceux qui ne connaissent rien à rien,
14:01et il y en a beaucoup, ils vont dire
14:02« Eh, ils gagnent assez d'argent comme ça, d'assaut, c'est pas très grave.
14:04Ils vont payer plus d'impôts. »
14:05C'est ce qu'ils diront.
14:06Bien évidemment, j'imagine que la France insoumise,
14:08c'est ce que dira la France insoumise.
14:10Il faut être un peu plus subtil parfois.
14:12Alors après, où trouver l'argent, vous posiez la question.
14:15Est-ce que vous seriez prêt, vous, par exemple, Pascal,
14:17à mettre une partie de vos économies pour la défense nationale ?
14:20Je n'ai pas d'économies.
14:21Bon, d'accord.
14:22Même si vous avez une livrette de caisse d'épargne ?
14:24Je n'en ai pas.
14:25Ah, mais je n'ai jamais une livrette de caisse d'épargne.
14:27Donc ça, comme ça, c'est un truc que je n'ai jamais eu.
14:30Ni économie, ni livrette de caisse d'épargne.
14:32Je vous pose la question parce que...
14:34Mais demandez à Géraldine,
14:35vous êtes prête à mettre vos économies dans la guerre ?
14:37Écoutez, une petite partie, oui.
14:39Pour aider le pays, oui.
14:40Ça dépend du rendement aussi.
14:42Non, mais pour aider le pays,
14:44c'est comme si tu lui demanderais
14:46si elle voulait une tarte aux pommes pour ce midi.
14:49Mais mademoiselle, est-ce que vous voulez investir ?
14:51Une partie, oui, peut-être.
14:53Combien ? 10 euros ? 15 euros ?
14:55Non, non, non. Je vais demander à mon banquier.
14:57C'est ce qu'il me conseille.
14:58Ah oui, parce qu'il y a tellement d'argent qu'elle ne sait pas
15:00les économies qu'elle a.
15:02Il faut quand même trouver.
15:04J'ai eu rendez-vous avec lui la semaine dernière.
15:06Il m'a dit...
15:07Moi, il me conseille de me déplacer.
15:11Les Français ont beaucoup d'argent, d'économies.
15:14C'est vrai ? C'est combien ?
15:16Vous n'allez pas me croire.
15:176 000 milliards d'économies.
15:19Je ne parle que des particuliers,
15:20avec les plans en action,
15:22les livrets, les actions.
15:24Un chiffre chasse l'autre, un chiffre chasse l'autre.
15:26Moi, 6 000 milliards, c'est...
15:28Le budget de la France, c'est combien ?
15:30Le budget de la France, c'est 350 milliards.
15:32Bon, donc c'est 20 fois quasiment
15:34le budget de la France en économie.
15:36Le budget de la France, aujourd'hui,
15:37on a 3 000 milliards de dettes.
15:39Donc, si on prend les économies des Français,
15:41on pourrait rembourser la dette largement.
15:42C'est ce qu'il faut faire.
15:43Ça m'arrange parce que je n'ai pas d'économie.
15:45Vous vous rappelez de Georges Marchès
15:46qui disait « Je prends tout ! »
15:48Vous vous souvenez du chiffre ?
15:5040 000 francs.
15:52C'était pas beaucoup.
15:5340 000 francs, c'était beaucoup en 80.
15:5540 000 francs, quand tu gagnes
15:5740 000 francs par mois.
15:5940 000 francs par mois, c'est-à-dire
16:015 ou 6 000 euros d'aujourd'hui,
16:03mais avec l'inflation.
16:05Et il disait « Au-dessus de 40 000 francs,
16:07je prends tout ! »
16:09Donc, c'était 100%.
16:10Il y aura un auditeur qui...
16:12Eric, reste avec nous encore pendant quelques temps.
16:14Eh bien, c'est parfait.
16:16Il est 11h26.
16:17Vous pouvez poser des questions.
16:18Qui va poser des questions ?
16:19C'est Christophe, je crois, qui sera là.
16:21Notre ami chauffeur routier.
16:22Tout à fait !
16:23Merci beaucoup.
16:24A tout de suite.
16:25Et faites comme Christophe.
16:26Appelez-nous.
16:27Réagissez au 01 80 20 39 21.
16:2911h-13h, vous êtes avec Pascal Praud
16:31sur Europe 1.
16:3211h-13h.
16:33Pascal Praud sur Europe 1.
16:35Christophe, qui est chauffeur routier,
16:37qui voulait nous appeler.
16:38Bonjour Christophe.
16:40Bonjour Pascal.
16:41Bonjour à toute l'équipe.
16:42Vous êtes où, là, en ce moment ?
16:44Là, je suis à Porte de Bercy.
16:46Porte de Bercy.
16:47Ah ben, si vous vouliez arriver jusqu'à nous,
16:50je pense que vous arriveriez en milieu d'après-midi.
16:54Parce que c'est...
16:55Hier, il y a quelqu'un qui a mis pour faire...
16:57Je ne sais plus qui...
16:58C'est Mathieu Vallet qui nous disait
16:59« Voici Charles de Gaulle. »
17:001h45.
17:011h45.
17:02« Voici Charles de Gaulle. »
17:04Bon, il y a 40 kilomètres.
17:06Que voulez-vous nous dire, Christophe ?
17:07Vous avez écouté le Président de la République.
17:08Qu'en avez-vous pensé ?
17:10Non, déjà, je ne l'écoute pas.
17:12Après, j'ai eu les comptes rendus.
17:13Mais lui, je ne le regarde pas.
17:14Puis, je ne l'écoute pas.
17:16Mais...
17:17Monsieur...
17:18Enfin, Monsieur Macron,
17:20qui décide d'aller faire la guerre à Poutine,
17:22mais franchement, c'est à mourir de rire.
17:25Il n'arrive déjà même pas
17:26à expulser des OQTF en France.
17:30Et il veut aller faire la guerre à Poutine.
17:33Mais la Russie, c'est...
17:36Franchement, c'est...
17:38Poutine, il n'a pas besoin de l'Europe.
17:40La Russie, elle est beaucoup plus grande que l'Europe.
17:42Donc, il s'en fout de l'Europe.
17:43Et puis, Macron, au lieu de se mettre
17:45en tant que chef de guerre,
17:46il ferait mieux de s'occuper de la France, déjà.
17:49Et d'expulser les terroristes
17:51qui tuent nos enfants
17:52et qui violent nos femmes.
17:53Ça serait déjà plus raisonnable.
17:57L'Ukraine, moi, personnellement,
18:00j'en ai rien à foutre de l'Ukraine.
18:02C'est pas mon problème.
18:04Christophe, Christophe.
18:05D'abord, ce que vous dites est inadmissible.
18:07Je ne peux pas vous dire autre chose.
18:08On ne peut pas dire qu'on se moque
18:10de millions de gens,
18:11en tout cas, de centaines de milliers de gens
18:13qui sont dans une situation catastrophique.
18:14Certains sont morts,
18:15des familles sont tuées, etc.
18:17Je ne peux pas vous laisser dire ça à l'antenne.
18:19D'abord, ce n'est ni charitable.
18:21On entre dans une période de carême.
18:24Ce n'est pas charitable, ce n'est pas chrétien.
18:26Non, mais on ne peut pas dire ça.
18:29On ne peut pas dire je me fiche de ça.
18:31Pardonnez-moi de le dire comme ça.
18:32Donc, le modérateur, comme on dit que je suis,
18:35est obligé d'intervenir.
18:37Et puis, c'est caricatural, évidemment,
18:40de dire nos femmes violées.
18:42J'entends ce discours,
18:43mais on est quand même sur une antenne radio.
18:45On n'est pas au...
18:46Pardonnez-moi, c'est un peu péjoratif ce que je veux dire,
18:49mais on n'est pas au café, vous voyez.
18:51Et même au café, je pense qu'on ne s'exprime pas comme ça.
18:53Donc, il faut quand même...
18:55La liberté d'expression, bien sûr, elle est totale,
18:58et c'est intéressant d'écouter tous les auditeurs,
19:00mais il faut construire quand même peut-être
19:02quelque chose qui puisse s'entendre,
19:05cher Christophe,
19:07parce qu'autrement, si vous dites
19:09ce que vous avez dit sur l'Ukraine,
19:11comprenez, c'est pas...
19:12Il y a peut-être des familles ukrainiennes
19:14qui nous écoutent, sont choquées d'entendre ça
19:16d'un Français.
19:17Il y a une forme de solidarité à avoir.
19:19C'est ça que je veux vous dire.
19:21Et je ne veux pas être dans le rôle
19:23de celui qui donne des leçons.
19:25Ce n'est pas agréable non plus, vous voyez ce que je veux dire.
19:27Je ne suis pas meilleur qu'un autre.
19:29Mais M. Pro, il y a plein de Français
19:31qui pensent comme ça, aujourd'hui.
19:33Les Français, aujourd'hui, ce que vous ne comprenez pas,
19:35c'est que les Français, alors peut-être,
19:37vous, à votre niveau, vous ne le voyez pas,
19:39parce que je pense que votre vie à vous,
19:41elle est autre chose
19:43que celle des Français,
19:45de Jean Moyen.
19:47Mais les Français, aujourd'hui,
19:49M. Pro,
19:51les Français, aujourd'hui, sont en train de crever.
19:53Ils n'ont plus rien à la fin du mois.
19:55Ils n'ont plus rien à manger.
19:57Le 15 du mois, ils sont en train de crever.
19:59Qu'est-ce qu'ils s'en foutent de l'Ukraine ?
20:01Là, aujourd'hui, on est en train de se faire tuer
20:03par des terroristes.
20:05On est en train de se faire tuer par des terroristes.
20:07C'est ce que vous vous rendez compte de ça.
20:09C'est ça le problème en France, aujourd'hui.
20:11Moi, je veux bien qu'on parle,
20:13mais il faut garder raison.
20:15Il faut garder raison.
20:17Il y a régulièrement des attaques
20:19sur notre sol,
20:21vous dites terroristes, des attaques au couteau,
20:23d'un attentat terroriste.
20:25Heureusement,
20:27il n'y en a pas tous les quatre matins.
20:29Il y a un attentat terroriste
20:31qui est organisé,
20:33comme l'était le Bataclan,
20:35qu'on venait...
20:37Voilà, ça n'arrive pas.
20:39Et c'est tant mieux. Mais j'entends ce que vous dites,
20:41qu'il y ait une souffrance. J'entends ce que vous dites,
20:43que les Français soient en difficulté financière.
20:45J'entends aussi. Là où vous avez raison,
20:47c'est que moi, ça m'est bien facile.
20:49Sur mon siège, dans un studio d'Europe 1,
20:51et en tant que privilégié, bien sûr,
20:53d'un système, vous avez parfaitement raison.
20:55Bien sûr, je ne suis pas confronté
20:57à cette réalité que vous vivez.
20:59Peut-être, vous d'ailleurs, peut-être là,
21:01vivez-vous vous-même, mais vous, vous êtes quand même
21:03salarié. Donc quand vous dites que vous n'avez plus
21:05un centime à la fin du mois,
21:07ça vous concerne, vous également, Christophe ?
21:09Mais pas moi spécialement,
21:11pas moi spécialement,
21:13mais je vous dis, aujourd'hui,
21:15le Français qui travaille normalement,
21:17qui a un salaire de base qui est,
21:19on va dire, au-dessus de la moyenne,
21:21c'est catastrophe.
21:23Alors, c'est difficile. Mais vous, par exemple,
21:25vous êtes chauffeur routier,
21:27vous vivez seul ou vous êtes en famille ?
21:29Non, je vis tout seul, moi.
21:31Donc vous avez quand même un salaire.
21:33Je fais mon choix de vie.
21:35Quel âge vous avez, Christophe ?
21:3754 ans.
21:39Est-ce qu'il vous plaît de vous demander votre salaire
21:41comme chauffeur routier ?
21:43Je vous l'ai déjà dit, mon salaire.
21:45J'ai 2500 euros net.
21:47Et donc, est-ce qu'à la fin
21:49du mois, vos 2500 euros
21:51net, est-ce que vous avez le sentiment que vous pouvez
21:53d'abord vivre, mais que vous avez le droit
21:55au superflu, que vous pouvez partir en vacances
21:57de temps en temps, que vous pouvez faire quelques
21:59loisirs, pourquoi pas déjeuner, cinéma,
22:01que sais-je ? Est-ce que vous avez
22:03ce sentiment ou est-ce que vous avez le sentiment que votre
22:05vie à 54 ans est plus dure
22:07que lorsque vous aviez, par exemple, 44
22:09ans ou 34 ans ?
22:11Ma vie d'aujourd'hui,
22:13elle n'est même pas
22:15comparable à celle que j'avais
22:17il y a 20 ans.
22:19C'est pas
22:21compliqué.
22:23C'est même pas comparable.
22:25Au niveau
22:27bien-être,
22:29à tout niveau.
22:31C'est même pas comparable.
22:33Mais parce que vous gagnez en valeur
22:35vous gagnez moins
22:37votre vie ou parce que
22:39la vie a augmenté alors que vous,
22:41vous êtes resté chauffeur routier, vous étiez chauffeur
22:43routier déjà il y a 20 ans ?
22:45J'étais dans le même domaine, j'étais dans les
22:47travaux publics, j'étais conducteur
22:49d'engin, mais c'est...
22:51Vous considérez que vous avez toujours été dans
22:53un salaire, j'imagine en progression, parce que
22:55il y a 20 ans, quand même, vous
22:57étiez sans doute à un niveau qui n'était pas forcément le
22:59même qu'aujourd'hui, il était
23:01a priori plus bas,
23:03le temps passe dans la vie professionnelle.
23:05Aujourd'hui, je gagne 2500 euros
23:07net. Il y a 20 ans, je gagnais
23:093005. Mais alors comment vous expliquez
23:11ça ? C'est parce que vous avez eu un accident professionnel ?
23:13Non, non, non.
23:15C'est ce qui peut arriver dans la vie.
23:17Effectivement, j'ai eu
23:19une opération en
23:212023 assez importante.
23:23D'ailleurs, c'est là que je me suis rendu compte qu'en France,
23:25fallait pas être malade en fait. Parce que
23:27de 2500 euros,
23:29je me suis retrouvé à 900 euros
23:31pendant 7 mois
23:33avec un loyer de 750 euros.
23:35On va pas
23:37entrer forcément dans le détail
23:39de tout ça, mais bon.
23:41Il y a 20 ans,
23:43j'étais heureux.
23:45Et aujourd'hui,
23:47vous avez répondu
23:49à ma question, vous pouvez quand même,
23:51avec ces 2500 euros, je sais pas
23:53si vous êtes propriétaire ou locataire,
23:55est-ce que vous avez le sang ?
23:57Non, non, je suis locataire. Vous habitez dans quelle ville ?
23:59J'habite à Gretz,
24:01dans 77.
24:03Bon, est-ce que vous avez le sentiment d'avoir
24:05de pouvoir quand même ? Est-ce que l'année
24:07dernière, par exemple, vous êtes parti en vacances ? Est-ce que vous avez
24:09eu les moyens de partir en vacances ou est-ce que c'était impossible ?
24:11Non, non, non.
24:13Moi je pars pas en vacances,
24:15je pars tous en week-end qu'en vacances.
24:17Bon, j'entends ce que vous dites
24:19et je vous assure, Christophe, je sais
24:21bien que la vie des uns et des autres est souvent plus dure
24:23que la vie que nous avons, nous,
24:25dans un studio de télévision où, effectivement,
24:27les salaires d'un journaliste
24:29sont supérieurs à celui
24:31que vous venez de dire. Donc vraiment,
24:33j'entends, j'entends tout à fait ça.
24:35Après, j'en vis pas.
24:37Non, mais je sais bien.
24:39Rien ne nous empêche
24:41de faire pareil. Faut-il pouvoir
24:43le faire ? Oui, c'est pas
24:45difficile, c'est pas très...
24:47Il y a des choses qui peuvent être très difficiles, mais être
24:49journaliste,
24:51la profession est ouverte à beaucoup de gens
24:53et beaucoup de gens peuvent être journalistes.
24:55Il y a des métiers, je pense,
24:57qui sont plus difficiles,
24:59sans doute, d'accès. C'est plus difficile,
25:01je pense, d'être un neurologue
25:03ou d'être...
25:05Pourquoi vous souriez ? C'est vrai qu'il faut faire
25:07plus d'études, être plus difficile,
25:09scientifique, on va dire. A priori, quand même.
25:11C'est une trajectoire qui peut être plus longue.
25:13Il est 11h41. Je remercie beaucoup Christophe
25:15qui était un peu virulent
25:17et j'espère qu'il ne m'en veut pas
25:19d'avoir rectifié deux-trois choses.
25:21On marque une pause
25:23et puis on revient, pourquoi pas.
25:25Bonne journée Christophe, bonne journée à vous.
25:27Merci, merci.
25:29Et faites comme Christophe, réagissez au 01-80-20-39-21.
25:33Europe 1, Pascal Praud.
25:35De 11h à 13h sur Europe 1 et avec
25:37notre invité en studio, Pascal-Éric de Rigbatten,
25:39journaliste économique à CNews.
25:41Ce qui est intéressant, c'est d'entendre
25:43évidemment, par exemple, Christophe
25:45tout à l'heure qui parlait du pouvoir d'achat
25:47et de la difficulté de vivre, et ça je l'entends.
25:49Est-ce qu'on peut mesurer ?
25:51Est-ce qu'on peut mesurer,
25:53Éric de Rigbatten, par des indicateurs
25:55précis
25:57qu'aujourd'hui on vit moins bien
25:59qu'il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans ?
26:01Il y en a en tout cas deux.
26:03D'abord l'évolution des charges sociales,
26:05on appelle ça les cotisations sociales,
26:07qui ont évolué considérablement.
26:09C'est les plus fortes cotisations sociales
26:11de tous les pays de l'OCDE.
26:13La France est au top.
26:15Et vous savez très bien qu'on vous prend
26:17pratiquement 37%
26:19de votre salaire
26:21en cotisation sociale. Alors je regardais
26:23les cotisations patronales.
26:2537% ? Oui, les cotisations
26:27pour le salarié.
26:29Mais entre le brut et le net, il n'y a pas
26:3137% de différence ? Non, l'ensemble
26:33des charges qui pèsent sur votre
26:35vie quotidienne,
26:37ça représente pratiquement 37%.
26:39On dit même la moitié parfois.
26:41Mais qu'est-ce que vous parlez ? Pardonnez-moi, je ne comprends pas.
26:43Sur mon salaire,
26:45entre mon brut et mon net, j'ai combien de
26:47différences ? Vous avez aussi les cotisations
26:49du patron.
26:51Sur mon salaire, sur ma fiche de salaire,
26:53je sais le patron. Lorsque
26:55notre auditeur parlait
26:57de 2500 euros net,
26:59le patron en a sorti 5000.
27:01Mais je me fiche du patron en l'occurrence.
27:03Mais là, ce que je veux, c'est moi qui
27:05paye. Ma question, c'est moi. C'est variable,
27:07ça dépend sur le SMIC, ça dépend de
27:09votre salaire, mais en moyenne, si vous voulez,
27:11si vous prenez la sécu,
27:13la retraite et le
27:15chômage, en gros, c'est entre 20 et
27:1725%. Pourquoi vous dites 37% ?
27:19Parce qu'après, vous avez
27:21d'autres charges qui viennent par la suite.
27:23Vous avez les mutuelles, par exemple,
27:25qui sont les mutuelles
27:27complémentaires, ça peut valoir
27:29très cher, notamment quand vous êtes retraité, je peux vous
27:31dire que c'est différent des contrats.
27:33Mais je voulais juste
27:35vous donner un comparatif aussi sur ce que sort le patron.
27:37Le patron, sur un salaire, il va sortir
27:39en France 26%.
27:41Ça va lui coûter, par rapport au salaire,
27:43par rapport à l'argent qu'il décaisse, il va retirer 26%
27:45de cotisation. En Allemagne,
27:47il va en sortir 16%.
27:49Aux Etats-Unis, il va en sortir 7%.
27:51Vous voyez la différence ? C'est pour ça qu'on a le sentiment
27:53de gagner moins en aide.
27:55Sauf qu'aux Etats-Unis, si vous allez à l'hôpital ou si vous allez
27:57chez le médecin, là, ça vous coûte très très cher.
27:59C'est la première chose.
28:01Il faut savoir ce qu'on veut. Et puis,
28:03il y a cet impôt de 9 ou 10%
28:05qu'avait imaginé Michel Rocard,
28:07et puis qui est resté...
28:09À la CSG-CRDS ?
28:11On est d'accord que la CSG, c'est 10%
28:13sur votre salaire, au départ.
28:1510% !
28:17Plus la CRDS, vous arrivez à 19 et quelques.
28:19C'est vrai que c'est un scandale.
28:21Ça, c'est le premier paramètre,
28:23c'est les charges sociales, les cotisations sociales.
28:25Et le deuxième, et ça, je pense que tout le monde
28:27est d'accord, c'est le poids de l'immobilier
28:29aujourd'hui.
28:31C'est vrai partout en Europe.
28:33Dans les grandes villes, oui.
28:35Le prix à Madrid, à Londres, partout.
28:37En tout cas, il y a une dégradation du niveau
28:39de vie à cause du coût des loyers.
28:41Et ça devient vraiment très compliqué,
28:43même pour l'achat d'un logement.
28:45On a fait croire aux Français qu'il n'y avait pas d'inflation
28:47pendant quelques années, mais en fait, l'inflation,
28:49elle est au niveau de l'immobilier. Les prix du mètre carré
28:51se sont envolés.
28:53Alors, ça a été compensé grâce à des taux qui étaient bas,
28:55mais ce n'est plus le cas. Et bon, ça rebaisse un peu, mais ça reste
28:57quand même élevé.