[#Interview Exclusive] Joël Mapangou, membre du mouvement politique Nouvelle Aurore
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00:00Soyons un peu sérieux en fait. Nous sommes en période de transition.
00:06Ceux qui sont venus et qui organisent cette transition, vous avez dit qu'ils étaient là pour la restauration des institutions,
00:16pour redonner la dignité aux Gabonais. Est-ce qu'en faisant ce que nous avons décrié il n'y a pas très longtemps,
00:23cela ramènera la dignité aux Gabonais ? Est-ce que cela va restaurer les institutions ?
00:43Mesdames et messieurs, bonsoir et bienvenue dans Interview exclusive.
00:48Ce soir, nous recevons Joël Mapongou, acteur politique gabonais et par ailleurs membre du mouvement politique Nouvelle Aurore et ancien candidat à l'élection législative.
00:59Un peu plus d'un mois de la présidentielle, nous avons décrypté avec notre invité les enjeux de cette élection, les forces en présence,
01:08mais aussi la capacité du désormais candidat Oligine Gueymar à répondre aux préoccupations des Gabonais pour les sept prochaines années,
01:17et surtout qui pour lui faire face. Restez avec nous pour un échange enrichissant.
01:23Bonsoir Joël Mapongou et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:27Bonsoir, c'est moi qui vous remercie de m'avoir invité.
01:30Avant d'évoquer les sujets qui font l'actualité, revenons un moment sur une séquence qui a eu lieu il y a quelques semaines, c'est la question de la violence en politique.
01:39Aleklo Bilibintse, dans le rôle de Ntem, a fait face à un certain nombre de violences. Quels sentiments vous animent ?
01:47Déjà, tout citoyen devrait condamner ce genre de manœuvre.
01:54Nous sommes dans un pays où les Gabonais ont été habitués à être un et indivisibles au-delà des clivages politiques, au-delà des ambitions de tout un chacun.
02:07Et je pense à titre personnel et aussi en tant que membre du mouvement politique Nouvelle Aurore qui l'a condamné clairement,
02:18c'est qu'après ce que nous avons connu le 30 août 2023, nous pensions que nous étions arrivés à une certaine maturité politique.
02:33Je ne pense pas que les Gabonais qui ont fustigé le fait d'avoir vu un certain nombre de personnalités appartenant aux partis dont ils ne veulent plus entendre parler occupaient certaines responsabilités.
02:44Nous ne pensons pas que ces personnalités ont été inquiétées, quelle que soit la province dans laquelle ils auraient pu se retrouver.
02:51Donc nous ne comprenons pas pourquoi la majorité des Gabonais avait dit en 2023, chassons le PDG.
02:58Les pdgistes, pour la plupart, occupent les responsabilités les plus importantes au gouvernement, au parlement, dans les délégations spéciales.
03:09Mais ils n'ont jamais été inquiétés alors que ce n'était pas de la volonté des Gabonais de les voir occuper ces différents postes de responsabilité.
03:16Alors pourquoi est-ce qu'un seul individu, fut-il porte-parole du candidat du président déchu, qu'il soit inquiété de cette façon vue aussi de tout le monde
03:32et que les autorités de ce que j'aurais entendu, donc le procureur de la République près du tribunal d'OIEM a dit qu'il ne pouvait pas garantir sa sécurité et la sécurité des membres de sa coordination.
03:53Alors qu'au vu de ce que nous avons eu comme retour sur les réseaux sociaux, c'était un groupuscule d'individus qui, à visage découvert, se sont permis de proférer des menaces de mort.
04:04Et jusqu'à présent, nous avons du mal à comprendre que le parquet ne soit pas auto-saisi afin de les poursuivre.
04:10Alors vous parlez de condamnation, le chef de l'état a condamné ces agissements, il appela la tolérance en politique et au respect des principes de l'état de droit.
04:19Une partie de la classe politique a aussi condamné votre mouvement, bien évidemment également.
04:24N'est-ce pas la preuve que la classe politique gabonaise est capable de transcender l'éclivage politique lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts supérieurs de la nation ?
04:34Oui, après vous savez, si je suis accusé de vol, je peux toutefois clamer mon innocence.
04:42Je pense que le tout ne serait pas de solennité au fait de vouloir lever ou de vouloir clamer ce que tout le monde sait, ce que tout le monde a vu.
04:51Ce que nous nous posons comme question, pourquoi est-ce que les mesures sur le plan judiciaire ne suivent pas ?
04:56Le président et nous, lors du débat sur le projet de loi de constitution, nous avons été de ceux-là qui avions insisté sur le fait de l'indépendance de la justice.
05:07Le président, sur le plan politique, a pris une position, a dénoncé, mais on aimerait que le pouvoir judiciaire puisse faire son travail.
05:19Il n'est pas normal qu'un individu ou qu'une personnalité soit clairement menacée de mort au vu de tout le monde,
05:32sans pourtant que ces derniers ne répondent devant la justice.
05:38Donc oui, le fait d'avoir remarqué, le fait d'avoir relevé ce qui s'est passé, c'est une chose.
05:45Mais il faut que sur le plan judiciaire, cela soit acté et que ceux qui se sont rendus coupables de ce genre de délit puissent répondre à leurs actes.
05:54Alexandre Barro-Chambrier, avant Alain-Claude-Billy-Binzet, c'était dans la province du Haut-Auguay.
06:00Est-ce que le désormais opposant au pouvoir en place, je parle d'un ancien premier ministre, ne paye pas justement un peu les frais de ce qu'il a fabriqué, du monstre qu'il a fabriqué ?
06:12Après, vous parlez de Barro-Chambrier, moi je vous dirais qu'en 2005, M. Pierre Mambondo a connu cette situation à OIEM.
06:23M. Pierre Mambondo a connu cette situation dans le Haut-Auguay.
06:27Il y a malheureusement une caste d'individus qui, pour se faire voir inutilement, ont souvent eu recours à cette méthode pour empêcher à certains leaders d'aller convenir ou échanger avec leurs compatriotes.
06:48Nous l'avions regretté en 2023 lorsque la maison de Jean-Pierre Lemumba-Lepando, du fait d'avoir reçu l'opposant Barro-Chambrier à l'époque, avait volé en éclats.
07:00Malheureusement, ce sont des comportements, et vous allez convenir avec moi, que si en 2005, lorsque certaines personnalités politiques s'étaient rendues coupables de ce genre de manœuvres,
07:13si la justice s'était saisie et avait poursuivi ces années venues, je pense que nous serions passés à une autre étape.
07:24Malheureusement, le laisser faire, le laisser aller, nous emmène à continuer dans ces mêmes péripéties.
07:29Et malheureusement, là nous n'étions même pas dans une période de pré-campagne.
07:32Nous connaissons ce genre de situation au mieux de fois lorsque nous allons rentrer dans le vif du sujet.
07:38Au palais des sports dimanche dernier, le président de la transition a fustigé la prolifération d'associations à caractère régionaliste.
07:46Faut-il s'inquiéter de la montée du régionalisme à l'occasion de ces élections générales ? Et qu'est-ce qui, selon vous, peut expliquer ce phénomène ?
07:56J'ai été, tout comme vous, je pense, surpris des propos d'un ministre de la République.
08:02M. Ndiaye, je crois, ou Gandaga, pour ne pas le citer, ministre des Affaires étrangères.
08:10Et la première question qui m'est venue à l'esprit, c'est de me demander, déjà, quelqu'un qui a pour nom Reteno ou Ndiaye, par exemple,
08:20qui, nous le savons, ces noms ne sont pas à consonance de chez nous, arrive à vouloir opposer à certains le fait de ne pas être un peu plus autochtones.
08:34Alors que lorsque nous faisions nos classes de primaire, nous apprenions que les autochtones du Gabon sont les Pygmées.
08:43Ça veut dire que le Pounou, qui se dit autochtone de la Nianga, en réalité, ne l'est pas.
08:49Le Fan, qui se dit autochtone du Olentem, en réalité, ne l'est pas.
08:53En fait, le peuple autochtone au Gabon, ce sont les Pygmées.
08:57Mais même les Pygmées, aujourd'hui, ont du mal à nous opposer.
09:00Un débat sur le fait que ce soit eux, les autochtones, et que nous, nous devrions leur céder de la place,
09:04ou nous devrions chercher un endroit où nous devons, je ne sais pas, peut-être aller nous taire en attendant.
09:11Mais comment se fait-il que nous, et la cinquantaine d'ethnies qui existent aujourd'hui,
09:19comment se fait-il que, si les autochtones, dont les Pygmées, ne nous opposent pas à ce débat,
09:25comment, entre nous, nous pouvons avoir, au XXIe siècle, l'envie de vouloir se lever des débats qui semblent être d'un âge dépassé, en fait ?
09:34Du coup, nous disons, le Président, et là, on reviendra sur le Président, qui, sur la place publique, a évoqué ce sujet.
09:42Mais pourquoi est-ce que le Président, qui a nommé le Premier ministre, qui lui a mis en place le gouvernement,
09:49n'interpelle pas publiquement le Premier ministre, chef du gouvernement, sur les dérives de l'un de ses ministres,
09:57en l'occurrence celui des affaires étrangères ?
10:01M. Mapogo, êtes-vous en train de dire que le régionalisme au gouvernement, aujourd'hui, est entretenu par le pouvoir en place ?
10:06Mais, là, j'ai bien fait. Ce débat a été soulevé. Je pense que j'ai cru voir une coupure de presse, il y a 24 heures à peu près,
10:21d'un ancien ministre, le professeur, comment il s'appelle, qui était ministre de l'Enseignement supérieur, Daouda,
10:29qui est revenu sur, le professeur Daouda, qui est originaire de la province de l'Oué-Maritime,
10:35qui est revenu sur les propos d'un de nos compatriotes, qui est aussi originaire de cette même province,
10:43et qui est actuellement ministre des Affaires étrangères.
10:47Je pense que même le fait que ce monsieur revienne du Sénégal, où il était ambassadeur,
10:56je pense qu'il a essayé de voir comment est-ce que les Sénégalais se comportent entre eux.
11:03Donc, je ne sais pas si c'est parce qu'il a vu ce débat-là être évoqué là-bas, qu'il estime qu'il doit avoir lieu ici,
11:09ou, à la limite, on aimerait bien comprendre où est l'urgence d'avoir un tel débat, du moins pendant une période de transition,
11:17et qui plus est, à la veille d'une élection présidentielle.
11:21Si ce n'est pas pour essayer de faire en sorte que ceux qui sont de la même région ou du même groupe ethnique,
11:27qu'un candidat se dise qu'il est le mieux à défendre nos intérêts,
11:32et que malheureusement, s'il y a un autre candidat qui appartient à une communauté, je veux dire, faible sur le plan démographique,
11:40ça veut dire qu'il n'aura jamais toutes les chances d'être élu, en fait.
11:45Alors, un tout dernier commentaire sur cette question, mais très rapidement.
11:51Est-ce que le fait que le président de la transition, dimanche, appelle à la création d'associations qui soient plus fédératrices et moins régionalistes,
12:00n'est-ce pas un signe positif ?
12:03Mais moi, j'ai envie de me poser, dans l'agenda de la transition, où se trouve l'urgence de créer des associations ?
12:11Les associations se créent d'elles-mêmes.
12:14À la limite, je veux dire, où est l'urgence de parrainer des associations ?
12:17Parce que le président de la République qui est devenu, étant le premier responsable, étant le premier gabonais,
12:22est parrain d'une association, aussi benga, je ne sais pas trop comment elle s'appelle.
12:29Osimane.
12:30Non.
12:31Apparemment, c'est une association qui a toujours existé.
12:35Sauf qu'il aurait fallu que le président se retrouve, ou les origines du président se retrouvent dans la province qui a vu naître cette association,
12:46pour qu'aujourd'hui, elle prenne l'expansion que nous connaissons.
12:50Il y a encore une autre association que j'ai lu entendre parler, c'est bon ou c'est...
12:55À la limite, lorsqu'on en a parlé, on ne va pas citer...
12:58Lorsqu'on en a parlé, je me suis dit, peut-être qu'il s'agissait d'une, je ne sais pas, d'une nouvelle boîte de lait, ou je ne sais pas...
13:04Mais, en fait, je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais soyons un peu sérieux, en fait.
13:11Nous sommes en période de transition.
13:14Ceux qui sont venus et qui organisent cette transition, nous avaient dit qu'ils étaient là pour la restauration des institutions, pour redonner la dignité aux Gabonais.
13:27Est-ce qu'en faisant ce que nous avons décrié il n'y a pas très longtemps, cela ramènera la dignité aux Gabonais ?
13:35Est-ce que cela va restaurer les institutions ?
13:40Pourquoi est-ce qu'on s'écarte du débat ?
13:42Nous, nous pensons que nous sommes en train d'aller dans tout et n'importe quoi,
13:46et c'est ce qui, malheureusement, amène certains Gabonais à ne plus croire en la transition que nous tous nous avons applaudie comme un seul homme, en fait.
13:56Passons à l'actualité du moment, si vous voulez bien, Brice Cotter, Olidine Guémard, candidat à la prochaine présidentielle, c'était un secret qui n'en était pas un en réalité.
14:07N'est-ce pas l'aboutissement logique pour ce haut gradé de l'armée qui a lancé un certain nombre de projets ambitieux et qui l'entend bien finaliser ?
14:20Je pense que vous allez constater que quel que soit le débat dans lequel on va aller, vous allez vous rendre compte qu'on est en train de faire les mêmes choses.
14:31Si vous prêtez attention, vous allez vous rendre compte qu'entre 2009 et 2012, le président déçu Ali Bongo avait aussi engagé un certain nombre de travaux.
14:45Et je pense que tout comme son successeur, ils ont tous eu l'ambition de pouvoir faire quelque chose de ce pays.
14:54La question que nous devons nous poser aujourd'hui est celle de savoir, est-ce que Ali Bongo a échoué parce qu'il n'avait pas d'ambition pour le Gabon ?
15:02Ou est-ce que n'ayant pas fonctionné avec le même système, finalement le système n'a pas pris le déçu sur lui au point où il n'avait plus la possibilité de faire quoi que ce soit ?
15:13Parce que le fait pour nous d'avoir interpellé le président de Transition sur le fait d'éviter au maximum de s'accommoder aux mêmes systèmes et aux mêmes personnalités qui ont été autour d'Ali Bongo,
15:29c'est parce que nous nous sommes dit qu'on ne peut pas comprendre qu'Ali Bongo avec les chantiers qu'il avait entamés, qu'il puisse lui-même se déjuger au point de ne plus croire en cela et de passer à autre chose aussi facilement.
15:47Nous pensons, parce que ce débat reste d'actualité, que le président de Transition a certainement de bonnes ambitions pour ce pays.
15:58Déjà, il est Gabonais et donc nous pensons que chaque Gabonais doit vouloir le minimum pour son pays.
16:07Mais la question qui reste fondamentale pour nous est celle de savoir est-ce qu'en s'accommodant à toutes ces personnalités, en laissant le même système se régénérer autour de lui,
16:19est-ce qu'à un moment donné l'opposant de Transition ne se verra pas absorbé par ce système au point où lui-même ne comprendra plus exactement là où il ira
16:31et que l'on se retrouve encore dans les mêmes cavers qu'avec M. Ali Bongo où quelques années plus tard les Gabonais maintenant décident d'en découdre avec lui alors qu'au départ il avait impulsé une lueur d'espoir.
16:45Donc oui, il a engagé des chantiers très importants, que nous voyons ça et là, mais il faut aussi que dans ce pays on apprenne à faire en sorte que l'on peut engager un processus, on peut engager des travaux,
17:02mais d'autres Gabonais peuvent venir les terminer parce qu'on a comme l'impression qu'au Gabon, lorsque quelqu'un a entamé une démarche,
17:11parce qu'il est investi d'un pouvoir divin, il n'y a que lui qui peut le conduire jusqu'à son terme, sinon personne ne fera quoi que ce soit.
17:20C'est ce qui a fait en sorte que ce pouvoir pendant 56 ans soit pérennisé et soit au même d'une seule famille.
17:26Vous êtes en train de dire qu'il n'aurait pas été opportun qu'il soit candidat ?
17:31Sur le plan juridique et sur le plan politique, sur le plan juridique, nous pensons que le fait d'avoir dans la charte de la transition qui a été rédigée par le CETRI,
17:48d'avoir mentionné à l'intérieur qu'aucun ministre ou aucun membre du gouvernement ne pouvait prendre part à cette élection alors que nous savons tous que le président a été ministre de la Défense et ministre de l'Intérieur,
18:01sur ce plan-là, nous pensons qu'en réalité, il n'a pas le droit de se présenter.
18:05Sur le plan politique, nous pensons que la parole d'un président ou la parole d'un homme, déjà, de façon normale, a une valeur.
18:19Qui plus est la parole d'un président lorsqu'il avait dit lors de la prestation du serment qu'il rendrait le pouvoir au civil ?
18:27Aujourd'hui, on a envie de vouloir jouer de beaucoup de malice pour vouloir nous démontrer qu'il est civil alors que nous comprenons tous que la mise à disposition n'a rien à voir avec le fait de s'être complètement déshabillé pour devenir civil.
18:43C'est quelque chose que nous regrettons parce qu'on aurait voulu, à ce moment, faire entendre raison au présent de la transition.
18:51Lorsque certains veulent nous opposer à l'exemple de Jerry Rollins, il faudrait bien, en refaisant l'histoire, que l'on précise qu'il ne s'est maintenu au pouvoir et présenté qu'après le deuxième coup d'État.
19:07Après que, lors de la deuxième tentative, il se soit rendu compte que, finalement, les civils n'arrivaient pas à démocratiser le pays, et c'est à ce moment qu'il avait pris ses responsabilités.
19:20Et il faut qu'on aille encore plus loin en disant que, lorsqu'il s'était présenté qu'il avait gagné les élections en 1992, à la fin de son mandat, il avait été battu et il avait accepté de partir.
19:32Donc, pour aller plus loin, il faudrait que nous sachions que, désormais, l'Union africaine, au vu de la multitude des coups d'État que nous avons connus en Afrique,
19:43parce que, là, on prend l'exception à la règle, le coup d'État de Jerry Rollins, mais il y en a eu combien ? Et combien se sont passés comme le coup d'État du Ghana ?
19:55Alors, on va nous opposer l'exception à la règle, alors que, la règle, en général, pour tous les coups d'État qui se sont succédés durant cette période-là,
20:04nous nous sommes rendus compte que ça a toujours débouché sur des lendemains tumultueux.
20:10Nous avons vu Mobutu, nous avons vu Kamila, nous avons vu Bokassa, toutes ces personnalités ont eu à combien de coups d'État, mais nous connaissons comment est-ce que ça s'est terminé.
20:20Donc, au vu de cette majorité-là de coups d'État qui ne se sont pas bien passés, l'Union africaine a estimé, désormais, qu'un poultice ne peut pas être candidat à l'élection qui est organisée juste après le coup d'État.
20:32Donc, pour toutes ces raisons-là, nous pensons qu'il peut avoir raison gardée en se disant, nous donnons encore une chance, parce qu'on nous oppose aussi le fait que les civils ne soient pas à la hauteur de la tâche.
20:46Mais lesquels civils ? Il n'y a qu'Oumar Bongo et son fils qui appartiennent à une même famille, à une même province, qui ont géré ce pays.
20:52Donc, on ne peut pas faire l'approche à toute la nation du fait qu'une même famille, qu'un père-fils appartenant à la même province, ait échoué.
21:01Merci Joël Napanrou pour ces éclairages. Nous marquons une courte pause.
21:06Le temps pour nous, et nous nous retrouvons juste après pour poursuivre sur cette candidature déclarée du général Brice Cotter au Ligue Ingema.
21:15A tout de suite.
21:45Nous sommes de retour sur ce plateau avec Joël Napanrou, qui est le directeur général du Ligue Ingema, et qui va nous présenter les résultats de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation de l'évaluation
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23:45puissent gagner ces élections.
23:48Mais alors pourquoi est-ce qu'on veut forcément nous opposer le fait que
23:52même si au départ ils n'étaient pas d'accord pour être candidats
23:58ils l'aient parce que les Gabonais veulent qu'il le soit.
24:02Alors que nous savons tous qu'il y a une possibilité qu'un autre Gabonais puisse
24:07gouverner ce pays.
24:11Je me dis
24:13on ne peut pas faire les mêmes choses en espérant obtenir un résultat différent.
24:16Ce n'est pas possible.
24:18Si tous les Gabonais estiment aujourd'hui que seul le président de transition est apte
24:23à diriger ce pays, mais faisons simple
24:27opposons à la communauté internationale
24:30le fait que nous soyons un peu plus souverains
24:32et nous décidons de l'installer président de la République pendant sept ans.
24:36Parce que nous allons dans tous les sens et nous dépensons autant d'argent
24:41entre le dialogue dans Ngonji, le référendum, l'élection présidentielle en deux ans
24:48alors que nous avons des priorités.
24:50La réalité c'est que nous ne sommes pas un pays en voie de développement
24:52nous sommes un pays en besoin de développement.
24:54Nous avons besoin des routes, nous avons besoin d'eau, nous avons besoin d'électricité
24:58nous avons besoin des salles de classe.
24:59En fait, nous n'avons pas le minimum.
25:02Mais pourquoi vouloir dépenser autant d'argent alors que finalement
25:07il paraît que tous les Gabonais sont d'accord pour que, au moins pour les sept prochaines années
25:12ce soit le général de brigade qui préside au décider de ce pays.
25:18Faisons simple,
25:20n'organisons pas des élections présidentielles et cet argent va être réorienté
25:27dans ce que nous connaissons comme difficultés, notamment sur le plan de l'électricité.
25:31Alors cette candidature est également motivée par un bilan
25:35et d'ailleurs le général Ouigui a tenu à le rappeler lors de son meeting de la cité de la démocratie.
25:43Le retour des bourses, la création d'une nouvelle compagnie aérienne,
25:47la création d'une banque de l'entrepreneuriat, la réduction de la dette.
25:52Bref, je vous en passe de nombreux détails.
25:57Il y a aussi la création d'emplois avec Taxi Gab.
26:00Ce sont des faits difficilement attaquables et qui participent justement
26:10de le rendre un peu plus légitime pour être candidat aussi.
26:12Là, le débat qui m'est opposé, c'est un débat de reconnaissance,
26:16c'est-à-dire de reconnaître le mieux fondé des actes posés par le président de Transition.
26:21Ce qu'on peut passer outre ces faits-là, ces actions qui ont été menées,
26:26au regard de la gestion chaotique qu'on connaissait avant.
26:30Moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que je n'ai aucun élément.
26:33Ceux qui estiment qu'il a fait mieux en 2 ans que en 14 ans,
26:36j'aimerais qu'ils me disent quel élément de mesure ils ont utilisé.
26:40Est-ce un pifomètre ?
26:43J'aimerais bien savoir parce que si nous sommes un peu rigoureux,
26:48tout à l'heure d'entrée de jeu, je vous disais,
26:51si nous nous arrêtons sur les deux premières années de M. Ali Bongo,
26:55je ne pense pas que le bilan soit mitigé.
26:58Donc, aujourd'hui, on veut nous opposer au fait.
27:00Mais ce que j'aurais voulu, moi, proposer aux Gabonais,
27:07si on estime que le président de Transition est le mieux placé
27:10parce qu'il a fait toutes ces réalisations pendant 2 ans.
27:14Mais donnons l'opportunité à tous ceux qui veulent prédestiner à la tête de ce pays.
27:22Donnons leur 2 ans de transition.
27:24Comme ça, on verra parmi tous les candidats,
27:26celui qui aura réalisé le plus d'investissements
27:31ou qui aurait eu le meilleur bilan pendant les 2 ans
27:37pour qu'on lui remette les clés de notre pays pendant 7 ans.
27:43J'estime que le fait d'être candidat après avoir été à la tête d'une transition pendant 2 ans
27:49est comme un avantage indû.
27:52Parce que qu'est-ce qui prouve qu'un autre compatriote,
27:56même civil, en gérant la transition pendant 2 ans,
27:59n'aurait pas fait mieux ?
28:01Ou, j'ai bien envie de me convaincre, n'aurait pas fait mal ?
28:05Pour qu'on se dise aujourd'hui,
28:07parce qu'on a donné l'opportunité à plusieurs compatriotes de gérer une transition,
28:11nous nous sommes rendus compte que la meilleure transition a été gérée par le général de Brigade,
28:15raison pour laquelle il doit être candidat aux élections.
28:18Du coup, il a un avantage sur les autres qu'on ne voit pas de façon naturelle.
28:22Et c'est la raison pour laquelle nous estimons que si nous devons repartir sur une nouvelle base,
28:26si nous voulons refournir un nouveau Gabon,
28:28on ne peut pas accepter de laisser concourir quelqu'un
28:33qui a déjà un avantage de façon naturelle sur les autres.
28:36C'est la raison pour laquelle nous nous sommes convaincus qu'il gagnerait.
28:43Malheureusement, tout comme c'est lancé là, il sera quand même difficile,
28:47mais on a tout fait pour interpeller le président de Transition
28:52afin qu'il comprenne que l'élection du 12 avril est une élection capitale.
29:04Beaucoup de Gabonais aujourd'hui ont un regard particulier sur l'organisation de cette élection.
29:11Et nous avons malheureusement peur que le faible taux de participation
29:17que nous avons connu lors du référendum soit le même lors de l'élection présidentielle.
29:23D'ailleurs, lorsque les gens vont se rendre compte qu'en réalité,
29:25lorsqu'on va à une élection, on va concourir.
29:28Mais si vous vous rendez déjà compte qu'il y a quelqu'un qui a un avantage
29:30parce qu'il est président de Transition, il appelle l'armée,
29:33il leur dit vous représentez 11% de l'électorat,
29:36avec vos parents, c'est sûr que vous allez aller à 20%,
29:38on comprend clairement qu'il y a des orientations qui sont données.
29:41Mais dès que les Gabonais, en leur majorité, vont se rendre compte
29:43que finalement les dés sont pipés,
29:46le verdict ne sera pas aussi différent que ce que nous percevons déjà.
29:58Un peu comme vous avez tout à l'heure parlé de sa candidature,
30:01personne au Gabon n'a été surpris par le fait que le président de Transition
30:04aujourd'hui se porte candidat,
30:08à travers le Gabon, on nous a envoyé dans les associations,
30:11des marches, des appels à la candidature,
30:15en tout cas, tout ce que nous avons toujours connu.
30:18Sauf pour le Gabonais qui est né aujourd'hui,
30:19qui pourrait se dire, je n'ai jamais connu ça,
30:21donc je ne sais pas de quoi il s'agit.
30:23Mais pour les Gabonais qui ont un certain âge depuis un temps,
30:26ils savent que c'est mon équivalent.
30:28Alors, qui peut faire face au général Oligine Idema ?
30:33Nous avons, c'est l'année temps, quelques déclarations des candidatures,
30:37mais toujours pas des ténors.
30:39Certains ténors sont écartés du fait de l'âge.
30:42Je pense notamment à l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2023,
30:46le professeur Albert Rondeau-Sarr,
30:48mais également à Manganda Moustapou
30:51et d'autres encore ont participé à la transition
30:55et l'ont de fait écarté, à l'aide de son barreau chambrier,
30:58qui apporte d'ailleurs leur soutien au général Oligine.
31:02Mais finalement, qui pour lui faire face à l'implobilé Binzeh ?
31:06C'est un nom qui revient régulièrement,
31:07mais il ne s'est toujours pas déclaré.
31:10Il y a une forme d'hésitation.
31:12Lors de son communiqué du 17 avril passé,
31:18le mouvement politique auquel j'appartiennerais lors,
31:20par le biais de son porte-parole,
31:23monsieur Frédérick Zeroumoussok,
31:26a proposé une plateforme de désignation d'un candidat unique.
31:33Et depuis pratiquement deux semaines,
31:38nous faisons le chemin de croix.
31:41Nous allons rencontrer les différentes personnalités
31:45qui ont l'ambition de se présenter comme celles
31:48qui aimeraient juste que les élections se passent dans des meilleures conditions.
31:54Nous allons vers ces personnalités pour discuter
31:57et voir comment peaufiner ce regroupement
32:01afin que, de façon consensuelle,
32:04un candidat soit opposé au général de Bregal
32:09qui vient de se porter candidat à la prochaine élection.
32:15Nous sommes convaincus d'une chose.
32:18En 2023, je ne pense pas que monsieur le professeur Rabih Orondo
32:21soit un ténor.
32:24Sauf que les gens ont eu la volonté
32:26de se mettre autour d'une candidature unique,
32:29même si le contexte est différent.
32:32Mais je pense que c'est d'abord la volonté de pouvoir fédérer
32:37un certain nombre de personnalités,
32:38un certain nombre de partis politiques,
32:40un certain nombre d'associations,
32:40et même, pourquoi pas, l'association civile,
32:43autour d'un minimum, en fait.
32:48Se dire que nous ne voulions pas,
32:50même si, entre-temps, il y a un autre débat qui est proposé
32:53aussi par les leaders que vous avez cités,
32:56qui étaient en conférence de presse tout récemment,
32:58celui de tout faire pour reporter la date de l'élection,
33:04parce qu'estimant qu'il y a un certain nombre d'irrégularités.
33:07N'est-ce pas qu'ils ne peuvent pas
33:09à quelques semaines de la présidence hier ?
33:15En réalité, ce n'est pas un débat qui date d'aujourd'hui.
33:19Moi, je vais vous faire une confidence.
33:22En 2016, lorsque monsieur Ali Bongo,
33:24au pont d'Auzouri, dans le Louboutin maritime,
33:27est allé déclarer sa candidature,
33:31un groupe de jeunes de l'opposition,
33:33Mont-Joël-Maponrou, s'étaient retrouvés à Libreville
33:36et avaient saisi les commandants-chefs
33:39de toutes les unités de sécurité et de défense,
33:42afin de leur dire,
33:43si ce monsieur se présente
33:46encore à l'élection présidentielle de 2016,
33:49nous pensons que le Gabon va connaître ce que nous n'avons jamais connu.
33:53La réponse qui nous a été apportée à l'époque était de nous arrêter
33:55et de nous envoyer en prison.
33:58Mais cinq mois plus tard,
33:59nous savons ce qui s'est passé dans Libreville
34:00lorsque Ali Bongo a voulu, une fois de plus,
34:04aux Gabonais leur victoire.
34:08Et avant ça, le débat qui était opposé au système
34:11ou au pouvoir en place,
34:14ce n'était pas celui qui consistait forcément à aller aux élections avec eux,
34:19parce que nous avons tous convenu dans l'opposition
34:22qu'il y avait des mécanismes mis en place pour une impossible alternance.
34:25En revanche, le débat qui était le nôtre,
34:26c'était celui d'une destitution, d'une transition et d'une élection, la DTE.
34:33Elle n'a peut-être pas eu lieu en 2016,
34:35mais 2023 nous a clairement démontré
34:38qu'on ne pouvait pas prendre le pouvoir,
34:40ou du moins, Ali Bongo ne pouvait pas partir de pouvoir par les urnes.
34:44Du coup, c'est une démarche peut-être qui semble être prématurée maintenant,
34:50mais dans la quintessence du message,
34:54les éléments d'appréciation qui ont été mis à disposition
34:59des journalistes de la presse et des Gabonais
35:01démontrent à suffisance que nous sommes dans tout et n'importe quoi.
35:04Vous imaginez la commission, la CNR, je crois.
35:08La CERC.
35:09La CERC, la chaise.
35:11Figurez-vous que dans cette commission,
35:14vous avez quelqu'un qui appartenait à la commission,
35:18qui était le représentant de la majorité au pouvoir, au CGE.
35:22Le CGE qui, dans le communiqué du monsieur Louis-Humaud Fourmy,
35:28porte-parole du CETRI, le premier communiqué,
35:33interpellait les Gabonais sur le fait que les résultats
35:36qui avaient été annoncés par ce CGE étaient des résultats tronqués.
35:40Deux ans plus tard, un membre de ce CGE
35:45se retrouve dans la commission mise en place par la transition
35:49pour pouvoir gérer les élections.
35:52Alors finalement, monsieur Marpangu, d'une manière générale,
35:57nous avons avancé les élections avec une société très divisée.
36:00Vous avez dit les neuf membres de l'autorité de contrôle
36:03pour les élections et le référendum ont été installés.
36:09Le ministre de l'Intérieur a récemment interpellé
36:12les délégués spéciaux, gouverneurs,
36:14quant à leur obligation de neutralité durant ce scrutin.
36:17Est-ce suffisant pour garantir des élections transparentes et apaisées?
36:21Et d'ailleurs, au regard de la manière dont les choses sont organisées,
36:27est-ce que vous craignez pour cette année des violences post-électorales
36:31comme on en a connu par le passé?
36:32Mais de quelle neutralité on parle?
36:34Lorsque l'on veut parler de neutralité, il faudrait que l'on soit,
36:38que le processus de désignation des neuf membres soit d'abord
36:43un processus qui soit fiable et connu de tous.
36:47Il y a eu pratiquement 300 candidatures arrêtées.
36:51On est parti de 300 pour 30, puis 30 pour 9.
36:55Mais comme par hasard c'est neuf, chacun appartient à une province différente.
36:59Du coup, le ministre de l'Intérieur, c'est comme je vous le disais tout à l'heure,
37:03vous preniez l'exemple sur les violences
37:08ou les menaces de mort faites à l'encontre de l'ancien premier ministre.
37:14On fait des discours, d'accord, pour paraître,
37:17peut-être même pour plaire ou pour se dédouaner,
37:20mais au fond, on est responsable sur le plan administratif de tout,
37:29mais lorsqu'il y a des contorsions, on n'est responsable de rien du tout.
37:33Comment est-ce qu'on peut nous expliquer que lorsqu'on a retenu 300 dossiers de candidature,
37:38quel est le cheminement qui nous a emmené de partir de 300?
37:41Quels étaient les critères?
37:43Pour qu'on parte de 300 à 30,
37:46les 30 dans lesquels on a soustrait les 9 qui ont été retenus,
37:50comment cela s'est passé?
37:51Il faut un minimum de transparence.
37:53Ce n'est pas une élection qui se fait dans une chambre,
37:56ce n'est pas l'élection d'une mutuelle, ce n'est pas l'élection d'un chef de classe,
38:00c'est l'élection du président de la République, du premier citoyen gabonais.
38:03Donc pour que les gens puissent croire en toutes les déclarations que vous faites,
38:07il faut un minimum de transparence.
38:10Le gouverneur du Haut-Augury, Jacques Delix-Anda,
38:15c'est le gouverneur qui a falsifié les résultats en 2016.
38:20Mais dans une période de transition, il est toujours le gouverneur du Haut-Augury.
38:24Est-ce qu'on a besoin d'aller sur masse pour comprendre qu'il y a un problème de cohérence?
38:31Nous vous avons vu, je sors un peu du débat,
38:36mais en réalité, le débat est le même.
38:40On voit un ministre de la République
38:43qui mobilise des responsables administratifs
38:47pour souhaiter joyeux anniversaire au président de la République,
38:52ou intervient à ce moment le devoir d'ingratitude.
38:54Vous parlez d'un ministre d'État ?
38:55Je parle d'un ministre d'État qui a toujours su le faire sous Ali Bongo,
38:59et comme par enchantement, et nous ne comprenons toujours pas pourquoi,
39:01se retrouve encore ministre sous la transition et même ministre d'État.
39:06Et vous pensez qu'avec ce genre de comportement,
39:08qui peut croire que le ministre de l'Intérieur appartenant au même gouvernement,
39:12nommé par le même président de transition qui est candidat,
39:14peut venir rendre des résultats qui ne soient pas favorables à celui de l'autorité de nomination.
39:22Merci Joël Mapongo, nous sommes pris par le temps.
39:25Je rappelle que vous êtes un ancien candidat à l'élection législative.
39:30Et d'ailleurs, une toute dernière question parlant des législatives.
39:33Est-ce que lorsque vous vous mettez sur votre miroir le matin à vous raser la barbe,
39:38vous y songez ?
39:40J'avoue que la nouvelle configuration au sorti de l'élection de la nouvelle constitution,
39:59pour nous qui avons réellement une ambition de vouloir faire bouger les lignes,
40:02parce qu'une chose est de s'engager,
40:05une chose est de savoir pourquoi est-ce qu'on s'engage et quels sont les objectifs
40:08que chacun de nous voulons atteindre.
40:11Nous estimons que la nouvelle configuration aujourd'hui de l'Assemblée nationale
40:15pose quand même problème, parce que vous imaginez l'Assemblée nationale
40:18n'a plus la motion de censure vis-à-vis du président de la République.
40:25C'est une situation qui nous embête parce qu'il n'a plus de gouvernement,
40:29du moins il n'a plus de premier ministre,
40:31le chef du gouvernement, c'est le président lui-même qui désormais
40:37est, je veux dire, responsable du gouvernement.
40:41Cette situation est inquiétante parce que vous vous rendez compte,
40:44on avait l'opportunité de sanctionner le président de la République chaque cinq ans,
40:49c'est-à-dire chaque élection législative,
40:51mais aujourd'hui la seule opportunité de sanctionner un président de la République
40:54ce n'est qu'à l'élection présidentielle.
40:56Quelle que soit la gestion opaque, je prends à Paris-Cocher un exemple,
41:04depuis hier nous voyons sur les réseaux sociaux une vidéo qui a flûté
41:09en voyant un artiste, pour qui j'ai beaucoup d'affection et que j'apprécie bien,
41:15emprunter le jet privé de la République.
41:19Monsieur Macron, c'est une vidéo qui n'a pas été authentifiée
41:21donc on ne va pas se lancer dans ce débat.
41:23Non, plutôt sur...
41:27Oui, allez-y.
41:30Est-ce que vous avez terminé votre mot de frère ?
41:33Non, je veux dire que nous allons participer à toutes les élections.
41:40Déjà le mouvement Nouvelle Aurore,
41:45qui a impulsé une dynamique de désignation de candidat unique,
41:49va jouer le jeu, va se prêter au jeu et va tout faire de sorte que
41:58le candidat qui sera désigné le soit de façon consensuelle,
42:04que ce soit autour d'un consensus.
42:06Parce que nous estimons qu'en période de transition,
42:09s'il faut mettre certains arguments devant la scène,
42:12il y a malheureusement la majorité qui ne pourra pas être désignée.
42:17Donc de façon consensuelle, nous allons désigner un candidat
42:21que nous allons soutenir et au sortir de là,
42:24nous allons voir comment, si nous arrivons à prendre le pouvoir,
42:28parce que la dernière élection c'est une étape,
42:30prendre le pouvoir c'en est une autre.
42:31Si nous arrivons à prendre le pouvoir avec ce dernier,
42:34voir comment mettre des mécanismes en place
42:37pour essayer de revoir le dispositif législatif tel qu'il est actuellement.
42:43Maintenant, si c'est le candidat opposé qui s'impose à nous,
42:50nous allons aller aux élections locales et législatives,
42:53toujours en rang serré et espérer que,
42:58étant à l'Assemblée nationale et dans les différentes mairies,
43:01nous allons pouvoir nous rendre, je ne vais pas dire disponible,
43:06nous allons pouvoir nous rendre efficaces
43:10afin de, nous aussi, contribuer à la meilleure soin de vie de nos concitoyens.
43:15C'était Joël Mapangu, acteur politique gabonais,
43:18membre de l'association Nouvelle Aurore,
43:20que nous recevions pour décrypter un peu l'actualité,
43:24la dense actualité politique du moment.
43:27Merci à nos internautes pour votre fidélité.
43:31On se donne rendez-vous la prochaine fois.
43:34Et restez fidèles à nos programmes sur GMT-TB.
43:38Bonne soirée chez vous.