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Dans paroles de coaches, Louis Cohen-Boyer part à la rencontre d'un pro français où étranger. Dans ce premier numéro, rencontre avec Chris Philipps, pro au Golf d'Hardelot.

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Transcription
00:00Chris, bonjour, enchanté. Également.
00:19Merci d'être venu nous voir pour nous raconter ton histoire, nous raconter des anecdotes,
00:27des tips que tu pourrais avoir pour les gens qui nous regardent.
00:30Je vais te demander pour commencer de te présenter en quelques phrases simples.
00:34J'ai commencé à 5 ans, j'ai trouvé le club de mon père dans un placard.
00:39Je commençais à envoyer les balles chez les voisins et ils m'ont dit, je t'emmène.
00:43Ce qu'on appelle les pitch-and-putt comme les compacts.
00:48Manifestement, j'avais un don pour ça. Ce n'était pas génétique.
00:55C'est dans quelle partie de l'Angleterre ?
00:56C'était le banlieue sud de Londres. J'ai commencé sur un parcours.
01:02A l'époque, c'était le parcours le plus fréquenté de la planète,
01:05ça s'appelle Buckingham Place Park. Maintenant, c'est fermé.
01:09Ce qui est un peu triste parce que l'opportunité de jouer pour les gens
01:14qui n'ont peut-être pas beaucoup de moyens, c'est un truc qui a disparu.
01:19On reviendra sûrement là-dessus. En plus, je crois que Londres,
01:22c'est quand même une ville énormément de golf avec beaucoup de golf privé.
01:26On reviendra sûrement sur ça.
01:28Dis-moi, Christian, un de tes faits d'armes, c'est d'avoir joué le British Open.
01:32Crédibilité quand même énorme. C'est extraordinaire comme expérience.
01:36Qu'est-ce que tu en retiens de ça ?
01:38Ce que je me souviens, c'était le premier départ.
01:41J'ai pensé aux 7h50, mon départ, il n'y a pas grand monde.
01:45Et au contraire, comme j'étais le troisième départ, il n'y a personne sur le terrain.
01:52C'est une petite partie du dimanche pour toi.
01:55J'ai pensé qu'il y avait une tremblance de terre, mais j'étais le seul qui tremble.
02:01J'avais un petit overdose d'adrénaline.
02:05J'ai envoyé une balle très loin, mais alas, pas dans le bon sens.
02:11Les deux gars qui sont là pour chercher les balles n'ont maintenant rien de chaque côté.
02:17Alas pour moi, ils n'étaient pas le bon côté.
02:21J'ai perdu ma balle, obligé de retourner au départ.
02:25J'ai commencé avec un quadruple.
02:27Tu te souviens qui tu jouais ?
02:30Un type, un Australien qui s'appelle Mike Ferguson et un gars d'Afrique du Sud
02:37qui était le deuxième joueur mondial un tout petit peu avant qui s'appelle Dale Hayes
02:42qui était un gentleman.
02:44Il a essayé de me calmer, mais c'était quand j'étais carrément dans le chou.
02:49Mon score était foutu.
02:52Tu as réussi à te calmer.
02:53Oui.
02:54C'est marrant, quand il n'y a plus trop de score, on arrive à contrôler nos émotions.
02:58Dis-moi Chris, tu as joué ce British Open.
03:02Est-ce que tu enseignais déjà à l'époque ?
03:04Non, pas vraiment.
03:06J'étais juste joueur, j'avais toujours l'ambition de réussir sur le circuit.
03:14Cinq, six ans plus tard, j'ai décidé qu'il faut que je fasse autre chose.
03:19Je suis allé à ce qu'on appelle en anglais d'être dans un club pro.
03:23Ce n'est pas que l'enseignement.
03:25Il y a la boutique.
03:27C'est l'enseignement à l'anglaise.
03:29Ils considèrent que le pro est partie intégrante du club.
03:31Ils s'occupent du Pro Shop.
03:33Le Pro Shop, c'est au pro.
03:35J'étais propriétaire du Pro Shop.
03:38Après, un peu d'enseignement.
03:42Après, j'ai décidé que j'avais un Pro Shop.
03:44Ce n'était pas pour moi.
03:46Ce que j'ai agréablement surpris, c'est que j'ai aimé coacher.
03:50Je crois que pour être bon coach, il faut aimer ça.
03:52On va justement en parler un petit peu.
03:55On reviendra là-dessus.
03:57Mais quelles ont été tes premières impressions en tant que coach ?
04:00Tu es passé de joueur qui a joué un British Open quand même à coach.
04:03Quels ont été tes premiers cours ?
04:04Est-ce que ça a été tout de suite à des très bons joueurs ou tu étais un public ?
04:07De tout, carrément de tout.
04:09Des débutants, les jeunes, les vieux.
04:11J'ai eu un monsieur ici, par exemple.
04:13Il a débuté à 86 ans.
04:16Ah oui ? Incroyable.
04:18Mais comme il a fait le tour du monde en bateau
04:20et il a grimpé les montagnes dans l'Himalaya,
04:22c'est pas de taper sur une petite balle de golf.
04:24C'est fabuleux.
04:26C'est incroyable parce que c'est vrai que c'est un élément de notre métier qui est extraordinaire.
04:30C'est qu'on arrive à rentrer en contact avec des gens qui ont des histoires extraordinaires,
04:33qui ont des métiers extraordinaires.
04:35C'est un public qui est très large.
04:37Il a des histoires comme celle de ce monsieur-là.
04:40L'esprit. Il avait un esprit fabuleux.
04:43C'est absolument fabuleux.
04:44Donc ça, c'était un monsieur du golf à l'Ardolo ?
04:46Non, c'était un gars qui avait une résidence dans le coin.
04:50Il a juste passé comme ça pour voir ce que ça donne.
04:52Est-ce qu'il y a d'autres choses, d'autres personnes qui t'ont marqué ?
04:55Est-ce que déjà, il y a des influences dans l'enseignement ?
04:59Les deux grandes influences pour moi, c'était Sir Henry Cotton
05:05qui a gagné le tournoi pour lequel j'ai été qualifié une fois.
05:09Il a gagné trois fois.
05:11C'est ça, si tu es au courant de l'anecdote avec lui.
05:16Il a gagné au Roule Saint-Georges.
05:18À l'époque, je crois que c'était le troisième tour il y a très longtemps.
05:23Il jouait avec le balle le Dunlop qui était le provéen de l'époque.
05:30Avec le matériel et le parcours, il a joué 65.
05:34C'est l'équivalent maintenant de jouer 55.
05:37C'était des balles, on le rappelle, qui n'étaient pas du tout homogènes.
05:40Ce n'était pas comme aujourd'hui où tout est standardisé, où tout est parfait,
05:44avec le provéen notamment.
05:46Après ça, la balle connue comme le Dunlop 65 était baptisée grâce à son troisième tour.
05:5465 en rapport au score qu'il avait fait à Saint-Georges.
05:59Un truc qu'il m'avait dit que je pense souvent à lui,
06:03il dit « Chris, si jamais tu es avec un coach et que tu ne comprends pas un mot qu'il raconte,
06:08il y a force de chancer lui non plus. »
06:11C'est le bon sens des coaches anglais.
06:14Jamais un truc compliqué.
06:16Après, j'ai passé une semaine avec l'ancien coach de Tiger Woods, Butch Herman.
06:21Le truc qu'ils avaient en commun, jamais un truc compliqué.
06:25Toujours simple, précis et génial.
06:30Tes deux plus grandes influences, ce sera Henry Cotton qui a été aussi architecte de golf, me semble-t-il.
06:35Architecte de golf, coach.
06:38Joueur incroyable et Butch Herman.
06:41Butch Herman, dans quel cadre tu as pu le rencontrer ?
06:43C'était un stage de post-formation fait par le PGA de la Grande-Bretagne.
06:50C'était au Belfry, qui n'est pas mon endroit préféré.
06:53Qui est au UK, on est d'accord, le Belfry.
06:55Voilà.
06:56Parce que Butch, son niveau de français, à mon avis, ce n'est pas terrible.
07:02Un des trucs qui était amusant, c'est un soir, on est au bar avec lui et avec le groupe.
07:07Il montre les vidéos de Tiger Woods en train de faire du practice.
07:11Quelle année c'est à peu près ?
07:14Ça doit être début des années 2000.
07:17Tiger a déjà gagné le Master.
07:19Il est déjà l'Ice Star.
07:21Absolument.
07:22Nouveau mondial.
07:24Et donc là, tu es avec son coach, tu l'écoutes au bar.
07:27Il dit, maintenant, il faut regarder.
07:29Et il tape un coup, il n'est pas content, il casse un club.
07:32Non.
07:33Et pendant l'heure qu'on a regardé, il a cassé trois clubs.
07:36Arrête.
07:37Et ça, c'est filmé ?
07:38Oui, oui, carrément filmé.
07:40C'était comme ça.
07:42Encore une pétée.
07:43D'accord.
07:44Et donc là, il casse le club.
07:45Tu entends les discussions qu'il a avec Butch ou il s'est énervé ?
07:49Il y avait quelques gros mots.
07:51Il veut dire ça comme ça.
07:52Et il s'en prend à lui ou c'est plutôt, il s'en prend à lui-même ou il s'en prend au coach ?
07:57Non, il ne voulait pas à l'époque.
08:00Non.
08:01Et en fait, Butch, il a expliqué la raison qu'ils n'étaient plus ensemble.
08:05C'était Tiger, il avait marre que les jeunes tapent la balle plus loin que lui.
08:10D'accord.
08:11Butch, il dit à Tiger quand même, tu viens gagner l'US Open à 15 coupes.
08:16Personne n'a jamais fait ça.
08:17À Pebble Beach.
08:18Il dit non, je m'en fous, je veux être le plus loin aussi.
08:21Et je crois que c'était un gros mistake.
08:29Alors maintenant, on va revenir sur un plan un petit peu plus technique.
08:32Alors technique du swing, mais surtout tes techniques d'enseignement.
08:35Tu travailles combien sur 10 cours ?
08:37Combien de cours sur lesquels tu travailles la technique, sur le mental ?
08:41Ça serait parti comment ?
08:43Le mental, je crois qu'il faut être un tout petit peu psychologue.
08:47Il faut voir qui est devant, qu'on a devant nous.
08:52Certains, ils comprennent le bon truc.
08:55Pour moi, le truc que j'ai appris par exemple dans la bourse de Jack Nicholson,
08:59le coup le plus important au groupe, c'est le coup suivant.
09:02Ce qui est fait, est fait.
09:04On ne peut pas changer ça.
09:05Mais qu'est-ce qu'on peut influencer de l'avenir ?
09:07Surtout facilement dans le sens négatif.
09:10Bien sûr.
09:11C'est très facile de faire ça.
09:13J'en ai vu dans ma carrière des gens qui sont fantastiques techniquement,
09:19tout le temps, mais mentalement fragiles.
09:22Le moindre d'échec et ils se fondent.
09:28Un de mes copains avec qui j'ai fait pas mal de parties,
09:31on a fait une partie en Portugal, il joue moins de 13.
09:34J'en ai dans mon cerveau.
09:36Le lendemain, il joue plus de 5 le premier jour du tour.
09:38C'est incroyable.
09:39C'est une différence fantastique.
09:43Il avait besoin d'un coach.
09:45Il dit, tu as besoin d'un psychologue.
09:51C'est cette phrase, le coup le plus important, c'est toujours le prochain.
09:55C'est cette phrase qui est évidemment connue.
09:57C'est très simple, encore une fois, d'en parler sur un canapé.
10:01Je suis sûr que si on allait sur le parcours ensemble,
10:02je serais le premier à ne pas respecter ce mot.
10:04C'est simple à dire.
10:05C'est très simple à dire.
10:06Mais c'est moins évident à faire.
10:08J'ai fait trois parties en compétition.
10:11Pas comme pro, mais en amateur avec Nick Faldo.
10:15Ce champion anglais qui a été numéro un mondial,
10:18un des meilleurs joueurs européens de l'histoire.
10:21Haut de norme.
10:23Absolument haut de norme.
10:24Mais pas le gars le plus doué.
10:27Même à l'époque, il y avait Ballesteros.
10:29Au moins, il était le plus doué.
10:31Faldo avait un mental un peu comme Scottie Scheffler maintenant.
10:35Imperturbable.
10:36C'est absolument rien qui le déstabilise.
10:40Absolument rien du tout.
10:42On ne peut pas être comme lui,
10:46mais peut-être essayer d'être un peu plus de ce côté-là.
10:51C'est un des piliers de ton enseignement du côté mental.
10:55Est-ce qu'il y en a un autre ?
10:56Ou alors est-ce qu'à partir du moment où ce principe est respecté,
10:59tu passes plutôt sur la technique ?
11:00Pour moi, la technique, c'est un truc que vous faites assez bien en France.
11:05C'est la bouffe.
11:06Un truc que j'aime bien, c'est l'idée d'une sauce qui se réduit.
11:11Il ne reste pas grand-chose, mais c'est bon.
11:14Un truc encore que je me souviens d'un interview que j'ai écouté de Jack Nicklaus.
11:20Un journaliste lui demande un petit conseil simple et efficace.
11:24Il dit, écoute, dans mon golf, si je suis bien aligné, bien équilibré et bien décontracté,
11:31ce n'est pas tout, mais presque.
11:34Et c'était après, il a dit le truc que l'autre journaliste demande le coup le plus important.
11:38Du coup, c'est le coup qui m'intéresse.
11:40Et ça, c'était à Saint-Georges en 81.
11:43J'ai écouté pas mal ce qu'il a dit et encore rien de compliqué,
11:48mais logique, simple et efficace.
11:50J'ai vu beaucoup sur la télé Nicklaus.
11:53Même chose, c'est évident ce qu'il dit.
11:58Mais parce que c'est lui qui dit, ça pèse.
12:01Est-ce que toi qui habite en France depuis 30 ans,
12:04est-ce que tu as vu des différences dans l'enseignement anglo-saxon et dans l'enseignement francophone ?
12:09Est-ce que tu arrives à mettre le doigt sur des éléments où on pourrait s'améliorer
12:13et sur des éléments où on est déjà très fort ?
12:15Je crois, l'impression que j'ai, c'est que ça commence à bouger dans le bon sens.
12:20Ça veut dire qu'il y a les gens qui rentrent dans l'enseignement qui ont un très bon niveau de jeu.
12:26Ça aide.
12:27Avant, c'était vu un tout petit peu comme un truc pour les gens ratés.
12:33J'ai joué à Paris avec un gars qui a fini deuxième à l'Open de Maroc.
12:38Il a perdu contre Saint-Ange.
12:41Un gars, il joue sensationnel et un gars sympa.
12:47Ça aide.
12:49Il y a certains, par exemple, avec les jeunes, ils n'ont pas besoin d'une explication.
12:53Il faut les montrer.
12:55Si on ne sait pas jouer…
12:57Démontrer plutôt qu'expliquer.
12:59Oui.
13:00Par exemple, pour une sortie bancaire un tout petit peu compliquée, il faut montrer.
13:06Il y a des principes.
13:08Et ça, tu trouves que dans le modèle anglo-saxon, c'est plus ce système-là ou bien…
13:13Je trouve que c'est peut-être… On a les bons enseignants chez nous.
13:19On a ce que j'appelle un tout petit peu les charlots.
13:2236 shows entre là et la fin de la montée.
13:26Sponsorisé par Dolly Prenn.
13:28Le geste, ça dure une seconde.
13:30Combien de temps, combien de pensées constructives on peut avoir pendant une seconde.
13:37Mais on a juste le temps qu'il faut pour mettre un grand bâton dans les roues.
13:40Pour moi, la meilleure façon, le meilleur moment de réfléchir, il y en a deux.
13:45C'est pendant le clavier dans le sac et pour être organisé.
13:49Mais pas pendant le geste.
13:50Pour moi, un golfeur qui pense pendant son swing, c'est un peu comme un pilote d'avion qui décolle.
13:54Il dit est-ce que j'ai fait le plein ? Ce n'est pas le bon moment.
13:57D'accord.
13:58C'est trop tard.
13:59Combien de temps tu penses qu'un amateur, combien de temps il a besoin ?
14:04Combien de temps faut-il pour développer des capacités pour s'amuser au golf ?
14:09Est-ce qu'il faut des centaines d'heures ?
14:12Ça dépend des gens.
14:13Certains, en cinq minutes, ils s'amusent.
14:16Certains, en 50 ans, non, ils ne vont jamais s'amuser.
14:20Alors disons, je vais me formuler un petit peu différemment.
14:22Combien de temps, à ton avis, pour on va dire un trentenaire, quarantenaire,
14:26combien de temps est-ce que ça prend en général pour faire décoller un fair set jusqu'à une centaine de mètres ?
14:30Est-ce qu'il y a une règle là-dessus ?
14:32Non.
14:33Non.
14:34Honnêtement, j'ai eu certains épiges comme ça et ça part à tous les balles peut-être,
14:41mais assez rapidement.
14:43Et certains, fou.
14:45Et alors au niveau amateur débutant, est-ce que toi tu suis quelque chose de très standardisé ?
14:52Par exemple, tu commences toujours par apprendre le grip, puis la posture.
14:56Est-ce que c'est standardisé ou tu vas un peu à l'instinct ?
14:59Comment tenir le club, comment on organise les pieds, l'écartement de la ligne, la position de la balle et la posture.
15:07D'accord.
15:08Et si on a ça, le swing, ça développe.
15:10Et ça, tu fais dans un certain ordre ou alors ça dépend ?
15:14Non, mais d'abord, c'est le grip.
15:17Voilà, un, le grip.
15:19Les bonnes habitudes, ça se prend si facilement que les mauvaises.
15:24Donc, pourquoi pas.
15:25Position des mains.
15:26C'est le premier truc que je veux mettre en place avec un débutant.
15:29La dernière chose que j'ai envie de changer avec un joueur expérimenté.
15:32Ok.
15:33Position ensuite en deux.
15:34Position des pieds et du corps.
15:36D'accord.
15:37Donc ça, tu apprends.
15:38Est-ce qu'il y a des tendances dans l'alignement ?
15:40Est-ce que les gens ont plutôt tendance à être à droite ou à gauche ou pas spécialement ?
15:44Pas spécialement, non.
15:46C'est encore le truc que j'ai appris avec Henry Cotton.
15:49C'est la balle qui t'explique ce que tu as fait du bien.
15:53Le bruit, le trajectoire, la direction et tout.
15:57Il dit, si tu tapes la balle où tu vises, tout ce que tu as fait sur le terrain,
16:02vise la bonne direction, prends le bon club et voilà.
16:04Tu joues bien.
16:05Simple.
16:06Oui.
16:07Évidemment, il y a un peu plus que ça, mais dans un premier temps, c'est déjà pas mal.
16:13En un, la position des mains, le grip.
16:23En deux, la position des pieds et du corps, la posture.
16:26En trois, comme disait Henry Cotton, une fois que tu tapes bien la balle, tu t'orientes et ça va.
16:32Oui, c'est pour rendre le swing efficace.
16:34Comme j'ai dit, quand on voit les grands joueurs, il n'y a pas deux gestes pareils.
16:38Il y a des gens similaires, mais par exemple, quelqu'un comme Ernie Ellis qui avait un super geste,
16:43il ne va pas swinger le club comme McElroy ou comme Scotty Shuffler.
16:49Et ça, dis-moi si je me trompe, Chris, mais je pense qu'en grande partie, c'est dû au fait qu'on a des corps qui sont différents.
16:56On a des flexibilités, on a des longueurs de segments qui sont différentes.
17:01Nos swings ne peuvent pas être pareils.
17:03Moi, je considère que je suis comme un tailleur.
17:05Je fais les costumes et les robes sur mesure, ce n'est pas les uniformes.
17:09Si, par exemple, on parle encore d'un truc que vous êtes hyper fort, la cuisine,
17:16demande les 20 meilleurs cuistots de la France de faire la même assiette.
17:19C'est un truc superbe, mais légèrement différent.
17:22Il y a les différences.
17:24On n'est pas à l'armée chinoise.
17:27Il ne faut pas tous faire exactement le même geste.
17:30Ce n'est pas possible.
17:32Parlons un peu de la nouvelle génération parce qu'évidemment dans nos métiers,
17:37moi qui suis enseignant aussi, ce que je préfère, c'est la transmission.
17:41À un moment, il faut parler aux jeunes.
17:43On parle des jeunes.
17:44Qu'est-ce que tu regardes en premier chez un jeune ? Par quoi tu commences ?
17:47Le premier truc pour moi, c'est de comprendre que les jeunes, ils ne sont pas tous les futurs champions.
17:55Les futurs golfeurs, mais pas les futurs champions.
17:57Pour moi, le truc le plus important, c'est qu'ils passent un bon moment.
18:01Quand il a fini le séance ou le parcours, il dit « Nom de Dieu, c'est fini. »
18:07Ça, ce n'est pas terrible, mais « Ah, c'est déjà l'heure ? On a fini déjà ? »
18:13Transmettre la passion.
18:14Avant de transmettre des éléments techniques, c'est la passion.
18:17Oui.
18:18On peut faire ça en douceur.
18:20Une fois, j'ai assisté à un séminaire et il y avait une fille de la fédération qui était là.
18:27Moi, je lui ai dit pour moi, le truc le plus important d'apprendre au début, c'est comment on tient le club.
18:32C'est beaucoup trop technique pour les jeunes.
18:36Moi, ce que j'ai appris, c'est que les bonnes habitudes, ça se prend aussi facilement que les mauvaises.
18:41Et si on tient le club bien, correctement au début, ça facilite les choses.
18:47Donc, c'est la passion, c'est prendre des bonnes habitudes pour ne pas que des mauvaises habitudes soient à l'encontre de la passion.
18:55Oui, mais aussi, par exemple, c'est la raison qu'on prend les cours.
18:59C'est pour parfois, comme les médecins, préventif, c'est mieux que curatif.
19:04Quand on voit qu'il y a un léger problème qui développe…
19:07On essaie de…
19:08On essaie de corriger ça tout de suite et peut-être expliquer les conséquences si on ne le fait pas.
19:15Évidemment, le plus longtemps on traîne avec un défaut.
19:19Les gens sont malins.
19:21Ce qu'ils font instinctivement, c'est de corriger un défaut avec un autre.
19:24D'accord.
19:25Et après un peu, c'est tellement enfoncé pour corriger ça.
19:29On rentre dans un système de compensation et c'est là où notre métier commence à être un peu plus compliqué.
19:34Par exemple, classique, quelqu'un qui a un grip trop faible, il embarque tout à droite et il commence à viser à gauche pour corriger ça.
19:40Et là, bonjour.
19:42Et là, c'est compliqué.
19:45On va continuer un petit peu sur les jeunes.
19:47Ça me semble déterminant.
19:48À quel âge tu penses qu'il faut commencer à faire des compétitions ?
19:52Est-ce que tu penses qu'il faut faire des compétitions uniquement quand ils ont envie ?
19:56Quand ils ont envie.
19:57Ce qui est bien, c'est qu'à part certaines choses au niveau d'étiquette, c'est eux le chef.
20:03Oui, mais disons que c'est là où s'il n'en a jamais fait, peut-être qu'il ne peut pas savoir qu'il a envie et peut-être qu'il faut…
20:10Essayer.
20:11Essayer, voilà.
20:12Essayer.
20:13Une petite compétition.
20:14Moi, je décourage.
20:15Il y avait un vieux film de John Wayne qui explique bien l'esprit.
20:20Il arrive dans une ferme et la veuve, son enfant, il y a un grand rivier.
20:26Et au bout de 2-3 jours, John Wayne, il dit « est-ce qu'il nage bien ? ».
20:31Ah non, il ne nage pas du tout.
20:33Il prend le gosse, il le balance dans l'eau, il dit comme ça, il apprend.
20:36Voilà.
20:37Si on n'essaie pas, on ne va pas savoir.
20:40Je crois qu'un truc aussi pour le développement des bons jours en France,
20:46c'est peut-être de commencer à voir les parcours un tout petit peu plus simples.
20:50Des parcours plus simples ?
20:51Les parcours sont trop compliqués à ton avis ?
20:53Oui.
20:54Alors, est-ce que c'est les parcours ou c'est les départs qui sont trop reculés ?
20:58Et à ton avis, pourquoi est-ce que les parcours sont trop durs ?
21:02Ils sont très très longs maintenant.
21:05Parfois avec les fers qui ouvrent pas, les grains peut-être qui pitchent un peu trop.
21:13Donc, on n'apprend pas comment travailler la balle pour freiner.
21:17D'accord.
21:20J'ai un souvenir d'un jeune élève que j'avais qui, après trois ans,
21:24il était qualifié pour le championnat de France des jeunes au Golfe national.
21:29Et il a mis sept balles dans l'eau au 15.
21:33Ah, le fameux 15.
21:34Oui.
21:35C'est pas un parcours pour faire une compétition pour les jeunes.
21:39C'est mieux sur un parcours comme les pins ici.
21:42Oui.
21:43Il me semble que ce n'est plus au national.
21:45On peut faire plein de bêtises avec la même balle.
21:48Bien sûr.
21:50Je crois que c'est Bernard Pascasio qui a dit un bon parcours.
21:53Pour moi, c'est un parcours où le bogey, c'est facile et le pass, c'est difficile.
21:58Ça, bien.
21:59Oui, parfait.
22:00Nous, les Anglais, on aime bien l'eau dans un verre et pour la douche.
22:04Pas sur le parcours.
22:05Mais pas trop sur le terrain.
22:07On va revenir un peu plus sur ton rôle d'enseignant et j'aimerais bien avoir ton avis
22:12parce que tu as une éducation golfique qui est outre que la nôtre en France.
22:17Quel est le rôle d'un pro, d'un prof, d'un enseignant dans un club ?
22:21Est-ce qu'il doit être là tous les jours ? Est-ce qu'il doit être là que quand il la découvre ?
22:25Quel est ton avis sur cette chose-là ?
22:27Je crois qu'il doit être quand même, il n'est pas membre du club, mais il est parti des meubles.
22:34Oui.
22:36Il faut être là pour peut-être quand, par exemple, il y a un jeune qui a une déception avec un compète,
22:43l'encourager de temps en temps, dans l'autre sens, peut-être un peu trop arrogant, un peu trop surduré,
22:52peut-être un petit coup de pied à l'endroit où il faut.
22:56C'est nécessaire aussi.
22:58Je crois qu'un bon coach ne dit pas ce que le client ou l'élève a envie d'entendre.
23:04C'est ce qu'il a besoin d'entendre.
23:06Ça, on n'est pas toujours populaires quand on dit ce qu'on a besoin d'entendre.
23:16D'accord.
23:17Donc, c'est vraiment arrivé. Il faut rester vrai avec soi-même, avec ses convictions et ne pas avoir le côté,
23:24pas forcément poussé.
23:25Aussi, parfois.
23:27Moi, ce que je dis aux gosses et aux adultes, c'est si vous avez des questions,
23:32si vous avez des questions, n'hésitez pas.
23:34Ça n'existe pas une question bête.
23:37Et parfois, de temps en temps, il y a une question.
23:41Je dis, est-ce que je dois réfléchir sur ça ?
23:43Et j'essaie de donner un réponse.
23:45Parce que sur le coup, c'est difficile de donner la bonne réponse.
23:50Il n'y a pas de question bête.
23:51Il n'y a que des questions qui font avancer et qui font progresser dans l'éducation du golf.
23:56Parce que ça reste quand même un sport, je ne sais pas si tu es d'accord avec moi,
23:59il y a beaucoup de strides, il y a beaucoup d'éléments à apprendre, à comprendre,
24:05pour avoir la sensibilité du jeu.
24:07Même Ben Ogan à 80 ballets, il dit il n'y a pas un jour qui passe où je n'apprends pas quelque chose.
24:13C'est magnifique.
24:14C'est le monsieur qui a compris le plus.
24:17C'était évidemment Ben Ogan, un joueur américain qui est devenu la référence de la technique dans le monde
24:24parce qu'à la suite d'un accident, il avait eu des membres qui étaient un peu déplacés.
24:28Il était devenu le meilleur striker de balle.
24:29C'était en 49 et en 53, il a gagné les trois premiers éléments du Grand Slam.
24:35Il ne pouvait pas faire le quatrième parce qu'à l'époque, le PGA…
24:39C'était juste après le…
24:41C'était au même temps que le british.
24:42Ah, c'était au même temps, tu ne pouvais pas faire le quatrième.
24:44Donc, il a fait The Open une fois, il a gagné une fois.
24:47Il n'est jamais retourné.
24:48Il n'est jamais retourné, oui.
24:49Non, il est retourné aux îles britanniques pour faire le Ryder Cup, mais The Open, il a gagné à Carnoustie.
24:54Il a gagné une fois pour tout.
24:55Donc, c'était la référence dans les années… Je dirais, c'était dans quelles années ?
25:00C'était aux alentours des années…
25:01C'était la fin des années 40.
25:0240, oui, j'allais dire 40-50. C'était la référence.
25:04Avant, c'était un très grand joueur, mais il était complètement éclipsé par Byron Nelson.
25:09Oui.
25:10Une super petite anecdote qu'Hogan, il a dit, c'était le premier qui a dit.
25:14Il est sur le terrain avec un trou très difficile, avec un coup hyper compliqué, les pieds au-dessus de la balle.
25:22Le vent par la gauche, il faut qu'il fasse une balle en gros, et il met la balle à 2 sur 1 mètre du trou.
25:27Il met la balle en mètre du trou.
25:28Et un spectateur qui lui dit « Ah ! Quelle chance ! »
25:31Il regarde le mec, il dit « Merci monsieur, mais le plus je monte le train, la plus chanceux je deviens. »
25:36Je crois que le spectateur…
25:37Phrase très connue.
25:38Oui.
25:39La prochaine fois.
25:40Oui, oui.
25:41Effectivement, il faut y passer du temps.
25:42Dans nos vies, aujourd'hui, on n'a pas beaucoup de temps, mais il faut vraiment passer du temps en practice, écouter des conseils.
25:48Mais aussi qualité de travail, pas qualité.
25:52Le truc qui m'avait frappé quand j'ai regardé les grands joueurs s'entraîner, c'était qu'ils prenaient le temps entre les balles.
26:00Parfois, je vois les gens en practice, ils mettent deux balles en l'air en même temps.
26:04C'est absolument inutile.
26:07Il faut prendre son temps, il faut essayer de se regrouper, savoir exactement ce qu'on travaille.
26:12J'ai une petite phrase que j'utilise quand quelqu'un tape une balle vraiment bien, j'ai dit « Déguste, repose, répète. »
26:21Répète les bons, fais abstraction des mauvaises.
26:23Quand on arrive à un très grand niveau, on focalise un peu plus d'éliminer le côté négatif.
26:31Et quand on débute, on n'encourage que le positif.
26:34Bien sûr.
26:35Oui.
26:36Chris, on était en train de discuter un peu en off et on a évoqué Harvey Penick.
26:54Tu m'as dit que tu as adoré son petit livre rouge.
26:56Absolument.
26:57Petit livre rouge dont on parle souvent sur les vidéos d'enseignement de journal du golf.
27:01Est-ce que tu peux nous dire comment tu as découvert ce livre ?
27:06Et ensuite, quels sont tes passages préférés ?
27:10J'ai découvert ça il y a très longtemps.
27:14Je ne sais pas exactement quand.
27:16Évidemment, à l'époque en anglais.
27:18Le truc qui me plaît avec ça, c'est que c'est super bien traduit.
27:23Parce que parfois, je me souviens d'avoir lu un bouquin de Nicklaus et quelqu'un a traduit ça
27:29pour faire passer la main droite, relâcher le club, complètement relâcher le club.
27:36Alors que là, c'est vraiment golfique.
27:38Nickel.
27:40C'est simple, c'est logique et c'est efficace.
27:46Petite précision, on ne sait pas du tout à qui appartiennent les droits de ce livre.
27:50On en parle souvent.
27:51Mais c'est parce qu'encore une fois, ce que tu disais Chris, c'est simple, c'est efficace.
27:55C'est des messages qui, toi, te correspondent.
27:57Tu en parlais et on s'était eu au téléphone.
27:59En gros, par exemple, c'est deux grands élèves, Ben Crenshaw et Tom Kite.
28:04Deux gestes mais complètement différents, totalement différents.
28:09Quand on a un coach qui arrive à enseigner avec deux profils différents, ça montre qu'il s'adapte.
28:14Et c'est synonyme en général de très bon coach.
28:18Absolument.
28:19C'est ce que j'estime.
28:21Henry Cotton était comme ça, Butch Harmon était comme ça.
28:25C'est pragmatique.
28:27Pragmatique, c'est un mot.
28:29Comme Churchill a dit de la politique, l'art de l'impossible.
28:32On ne peut pas faire un porte-monnaie en soi d'un horaire d'un cochon.
28:39Ça, par exemple, quand les gens disent qu'il faut absolument bloquer la tête sur la balle
28:43et je montre le truc de Ben Ogan, il dit « j'ai perdu la balle pendant la descente ».
28:48Je ne sais pas exactement à quel moment.
28:50Certains qui voient la balle à l'impact, très peu.
28:55Moi, ma tête bouge un peu comme ça.
28:58Et quand on voit, avant, il y avait David Duval et un accueil sur Einstein,
29:02ils sont déjà en train de regarder l'objectif par la balle.
29:07Parle-nous de ton… ça m'a impressionné.
29:10Tu as réussi à citer une phrase en sachant exactement de quelle page ça venait.
29:16Parce que j'utilisais tellement souvent.
29:18Ça montre à quel point tu t'affectionnes de ce livre.
29:20Parle-nous de tes passages préférés.
29:22Tu peux même regarder dans le sommaire qui est à la fin si tu le souhaites.
29:25Un tout petit peu plus loin, je ne me souviens pas exactement quelle page.
29:29Voilà, « Lever la tête ».
29:30Ah, « Lever la tête ».
29:31« Lever la tête est le plus grand alibi jamais inventé pour expliquer un mauvais coup.
29:35Le temps de lever la tête, l'erreur qui a provoqué un mauvais coup est déjà commise.
29:39Quand je conseille à un élève de garder les yeux sur la balle,
29:42c'est en général pour lui faire penser à autre chose.
29:45J'en ai connu un ou deux, deux ou trois joueurs capables de dire
29:50qu'ils avaient réellement vu la balle à l'impact.
29:53Ben Ogan lui-même dit « Je perds vu la balle quelque part pendant la descente ».
29:58Donc, garder la tête sur la balle, ce n'est pas un conseil réalisable.
30:03Le truc, la petite phrase que moi j'ai inventée, pour moi,
30:06les seuls bons joueurs que je connais qui tournent le bras et ne bougent pas la tête,
30:09ils sont déjà à la cimetière.
30:12Là, c'est raide et ça, ça ne bouge plus.
30:14Ok, d'accord.
30:15En parlant d'autres petits passages, est-ce qu'il y en a d'autres qui te marquent ?
30:21Est-ce que tu as déjà eu l'idée d'écrire peut-être un petit bouquin comme ça
30:25avec des petites phrases simples que tu as créées ?
30:28C'est un truc que je pense à faire,
30:30mais il faut que j'apprenne à utiliser la technologie moderne pour le faire.
30:33Donc, un word processor, un peu sur la technique.
30:39Je crois que je n'ai rien d'original à rajouter,
30:43mais peut-être pour certains qui sont peut-être dans un impasse de la complication,
30:49peut-être d'essayer de voir les choses un tout petit peu plus simple.
30:52Un peu plus simple.
30:53Allez, moi, je vais te montrer un passage que j'aime bien.
30:55Vas-y.
30:56J'ai essayé de regarder ça et de trouver ça dans le sommaire.
31:00Il y en a un que j'adore, c'est Titanic Thompson.
31:02J'ai un bouquin sur lui.
31:05Alors, Titanic Thompson, c'était un artiste.
31:09Un arnaqueur.
31:10Un arnaqueur, oui, mais c'était surtout à la base.
31:13C'était un golfeur extraordinaire avec des qualités extraordinaires.
31:16Il était l'équivalent d'un peu près 1.6 ou 1.7 d'index à l'époque.
31:23Il a fait les paris avec un banquier de Los Angeles.
31:28Il a plumé pour je ne sais pas combien.
31:30Il dit, écoute, si tu veux, demain, on joue qui ?
31:33Tu doubles et je joue en gaucher.
31:35Et il était pratiquement si fort en gaucher qu'il était en droitier.
31:38Donc, il a fait la première partie en droitier en étant moins 6.
31:41Toute la semaine.
31:42Toute la semaine.
31:43Il jouait en droitier.
31:44Et le dernier jour, il fait du style, je suis sympa.
31:46Allez, demain, je joue en gaucher.
31:47L'autre belle petite anecdote avec lui,
31:50c'était qu'il jouait avec encore un gars très riche.
31:54Et ils avaient gagné.
31:56Et l'autre a dit, bon, OK, qui tu doubles demain ?
31:59Tu joues avec ton cadet en force contre moi et le mien.
32:03Et c'est un petit jeune noir de 12 ans.
32:07Et il dit, ce jeune homme, il dit, tu sais jouer au golf ?
32:11Et le gosse, il dit, non, je n'ai jamais touché.
32:13Et il dit, tu viens avec moi.
32:15On va en pratique.
32:17Demain, tu fais exactement ce que je te dis.
32:20Et le gosse, il suit le conseil.
32:24Il a bien joué.
32:26Ils avaient gagné.
32:27Et le jeune homme s'appelle Lee Elder.
32:29Première noire qui joue au Gustave.
32:32Elle est belle.
32:33C'est magnifique.
32:34Ce type-là, ce n'était pas un truc,
32:37ce n'était pas quelqu'un de très sympathique parfois.
32:40Mais pour une fois, il lui fait un truc.
32:42Qui a marqué l'histoire et qui a aidé dans le monde du golf.
32:45Titanic Thompson, c'est vraiment une légende des années,
32:49il y a très longtemps, mais qui a marqué notre sport
32:52et qui n'est pas très connu.
32:54Mais renseignez-vous sur lui.
32:55Il a roulé Al Capone pour 5 000 dollars.
32:58Mais il a préféré de ne pas, à l'époque, dire ce qu'il a fait.
33:03Parce que je crois que Capone était peut-être un tout petit peu rancunier.
33:07Mais bon, ça reste quand même un golfeur extraordinaire
33:11et une figure pour ceux qui se renseignent un petit peu.
33:13Allez vous renseigner.
33:14Franchement, ça vaut le détour.
33:16Allez, un dernier petit passage.
33:17Vas-y.
33:18Tu sais quoi ?
33:19On va lire le dernier chapitre.
33:20Une vie de golf.
33:21On ne va pas le lire, mais on va essayer de s'en inspirer un petit peu.
33:23Et je pense que ça peut peut-être te rappeler quelques petits souvenirs.
33:26Dans son dernier chapitre, Harvey Penning dit
33:28« D'une manière ou d'une autre, j'ai essayé d'enseigner à chacun de mes élèves
33:31que la vie et le golf sont comparables. »
33:33Est-ce que tu es d'accord avec ça ?
33:34Est-ce que c'est une phrase qui a du sens ?
33:36Elle est haut, elle est bas.
33:39Il y a un truc que j'essaie d'expliquer.
33:43J'ai un jeune homme ici, par exemple,
33:45qui ne supporte pas les mauvais coups.
33:47Absolument.
33:49Il trouve ça…
33:51Il se met en colère.
33:53Je dis « Tu veux vraiment éviter les mauvais coups ? »
33:55« Ah oui. »
33:56Je dis « Ça explique les techniques.
33:57Garantie à 100 %.
33:58Plus jamais tu tapes un mauvais coup de golf. »
34:00Il dit « C'est quoi ? »
34:01Je dis « Arrête de jouer. »
34:02Il y a que ça.
34:03Arrête de jouer.
34:04Oui.
34:05Avec le temps,
34:06les mauvais coups deviennent moins mauvais,
34:08moins souvent.
34:09Mais nos attentes augmentent,
34:11donc on a l'impression que c'est toujours des mauvais coups.
34:13Ce n'est pas comme un truc sur une tablette
34:17où on peut faire un truc sans erreur.
34:19Il y a toujours des mauvais coups.
34:20« You get good breaks. »
34:21On a des bons rebonds sur des mauvais swings
34:23et des mauvais rebonds sur des bons swings.
34:25Il me semble que c'est Bobby Jones qui disait ça.
34:27Ça ne m'étonne pas.
34:28Et lui aussi, c'était un colérique.
34:31Il ne savait pas que quand il était jeune,
34:34il a cassé quelques clubs, lui aussi.
34:36On ne conseille pas de casser des clubs,
34:38mais ça montre qu'il y a des émotions dans ce sport
34:41qui nous dépassent.
34:42Il faut arriver à les maîtriser.
34:43Dans un autre sport,
34:44il y avait un certain John McEnroe
34:46qui était un peu colérique.
34:48Mais ce côté-là,
34:50jamais sur le coup suivant,
34:52entre les coups, oui,
34:54mais c'est de rester calme,
34:58sans froid, sur le coup.
35:00Si on a besoin d'une conversation privée
35:02entre nous et notre balle,
35:03discrètement, fais-le.
35:05Après, tourne la page.
35:07Les mauvais coups, ce n'est pas agréable,
35:10mais c'est à partir du jeu.
35:13Chris, encore une fois,
35:15merci pour ce partage d'expérience.
35:1830 ans passés sur des practices,
35:21sur des tournois.
35:22Tu as été un pont d'histoire,
35:23tu nous as raconté des anecdotes
35:25et je te remercie du fond du cœur.
35:27Et pour ce qui nous concerne,
35:28retrouvez-nous très rapidement
35:30pour un nouveau Parole de coach.
35:31On va voyager partout en France
35:33pour rencontrer les plus grands enseignants
35:35et pour vous partager des tips
35:37et des anecdotes qui vous intéressent
35:40et qui vous permettront de progresser.
35:42À très vite.

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