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00:00Je voulais absolument qu'on fasse un point puisque Donald Trump, je le disais, accueille Zelensky.
00:05C'est une rencontre à haut risque, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:08Il y a quelques échanges qui transpirent et les choses ne sont pas simples entre les deux hommes.
00:13Non pas du tout, c'est très inhabituel que lors du petit passage devant le foyer,
00:20avec le petit feu derrière dans la maison ovale,
00:24que les deux hommes assis sur des fauteuils qui font quelques commentaires à la presse
00:29en arrivent à déflorer complètement leurs désaccords,
00:33avant même le déjeuner de travail et la conférence de presse planifiée.
00:38Donc dans cette scène que vous voyez, ça a tourné au vinaigre en quelques instants.
00:43Donald Trump a dit à Volodymyr Zelensky qu'il n'avait pas les cartes en main pour être exigeant.
00:53Zelensky lui a dit qu'il ne négocierait pas avec le tueur Poutine.
01:00Trump a dit « je parle à Poutine souvent au téléphone »
01:04et le vice-président, J.D. Vins, que vous voyez à droite avec sa barbe,
01:09a dit que Volodymyr Zelensky manquait de respect au peuple américain.
01:14Tout ça sur caméra.
01:16Alors ça a été différé pour diverses raisons, mais la teneur elle est là
01:22et on voit difficilement comment ça peut bien se passer, au moins au début.
01:29Parce que sur ces bases-là, évidemment, on peut craindre d'issue.
01:33Oui, mais Donald Trump n'a pas peur de ce genre de choses et Zelensky non plus.
01:39Parce que Zelensky, s'il lâche trop, il est fini en Ukraine.
01:43Donc ni l'un ni l'autre ne va céder.
01:46C'est peut-être des espèces de préliminaires qui donneront lieu à la paix des braves, si vous voulez.
01:54Vous êtes optimiste à Rodimann ce soir.
01:56Ça c'est la voie optimiste.
01:58Sinon il partira en claquant la porte et puis là tout s'effondrera comme un château de cartes.
02:05Il va falloir tout reconstruire dans le dossier ukrainien.
02:08Mais il n'y aura ni accord pour les minerais rares de l'Ukraine pour les États-Unis,
02:15ni armement américain pour l'Ukraine.
02:18Patrick Martin-Jeunier, vous êtes spécialiste des questions internationales.
02:22C'est-à-dire que depuis le début, on savait que cette réunion se passerait mal.
02:26On l'avait annoncé.
02:27On l'avait annoncé, même que le président ukrainien ne voulait pas se rendre à la Maison-Blanche.
02:32Aller là-bas pour dire quoi ?
02:34Quand on sait que Donald Trump veut qu'une chose, c'est son accord international sur les minerais dans le Donbass.
02:40Avec un retour dont on dit qu'il passerait par un fonds d'investissement entièrement maîtrisé par les Américains.
02:47Et que les Ukrainiens devraient doubler la mise.
02:50Et on sait très bien que Volodymyr Zelensky avait dit qu'il ne voulait pas vendre son pays aux États-Unis.
02:56Ou en tout cas qu'il était prêt à signer cet accord en contrepartie de garantie de sécurité.
03:01Or le président américain a clairement dit qu'il n'y avait pas particulièrement de garantie de sécurité
03:07à la suite de cet accord financier et commercial.
03:10Donc on voit bien que d'emblée c'est un accord extrêmement déséquilibré.
03:14Et que Volodymyr Zelensky, encore une fois, ne veut pas être accusé de vendre son pays.
03:19Il pourrait avoir des difficultés politiques à ce niveau-là.
03:21Il exigeait des garanties de sécurité.
03:24Or, avant même cette négociation, Donald Trump a assuré Vladimir Poutine
03:29qu'il ne voulait pas de l'Ukraine dans l'OTAN.
03:32Qu'il n'y aurait pas de garantie de sécurité.
03:34Et que par conséquent c'était à prendre ou à laisser.
03:37Et donc naturellement qu'il y avait un conflit qui n'est pas encore résolu.
03:41Est-ce qu'il y aura une paix des braves ? Je n'en suis pas persuadé.
03:43Parce que Volodymyr Zelensky joue son avenir en Ukraine également sur ce point.
03:48Et c'est surtout l'avenir du peuple ukrainien et des futures générations.
03:51Et c'est important ce qui se passe en ce moment à la Maison Blanche.
03:54Sachant que l'Union Européenne est complètement mise de côté.
03:58Elle n'est pas concertée, elle n'est pas associée.
04:00Donc c'est vraiment un deal qui veut être conclu.
04:03Deux mots Noemi rapidement puisque la psychosique se fait entendre.
04:06Zelensky n'est pas aujourd'hui envie de capituler.
04:08Il n'a pas envie de baisser les ordres.
04:10Parce que ce n'est pas simplement son honneur à lui.
04:12C'est aussi l'intégrité de son pays qui est en jeu.
04:15Et donc il ne va pas se laisser faire si rapidement.
04:17Même si on sait que c'est Donald Trump qui tient la bourse.
04:21Mais enfin Donald Trump, souvenez-vous, avant même qu'il soit élu,
04:24il avait dit qu'il allait mettre terme à cette guerre en 24 heures.
04:27C'est-à-dire qu'on savait qu'il allait demander à l'Ukraine un certain nombre de concessions.
04:31Mais jusqu'où vont ces concessions ?
04:33Manifestement ça va beaucoup trop loin.
04:35Il reprend les éléments de langage et les argumentations de Vladimir Poutine.
04:39Ces dernières semaines, souvenez-vous, il a donné une interview à Donald Trump.
04:43Et il a expliqué que c'était l'Ukraine qui avait agressé la Russie.
04:47Donc il a repris complètement le narratif de Vladimir Poutine.
04:51Et bien sûr que Zelensky va faire de la résistance.
04:54Il faut s'y attendre et c'est tout à fait normal de sa part.
04:57Et dernière information, je suis désolé de vous interrompre,
05:00Donald Trump dit soit on conclut un accord, soit on vous laisse tomber.
05:02Et très clairement, à Vladimir Zelensky.
05:05Donc vous voyez un peu la teneur des échanges s'étendue entre les deux hommes.
05:09C'est le moins qu'on puisse dire.
05:10Allez, on marque une pause et on se retrouve sur Europe 1 et sur CNews dans quelques instants.
05:13A tout de suite.
05:27Merci de nous accueillir sur Europe 1 et sur CNews.
05:40Toujours à mes côtés, Véronique Jacky et Pierre-Henri Lovis,
05:42Noemi Ollioua, Patrick Martin-Jeunier et Harold Iman.
05:45On va prendre la direction du bureau Oval aux Etats-Unis
05:48puisque Donald Trump accueille Zelensky.
05:52Et les échanges sont pour le moins tendus entre les deux hommes,
05:55avec Jay Levinson au milieu.
05:56Il manque de respect à un gouvernement qui essaie d'aider votre pays.
05:59Tout d'abord, pendant la guerre, tout le monde a eu des problèmes.
06:09Et vous allez sentir les effets même si vous ne les sentez pas maintenant.
06:12Ne nous dites pas ce qu'on va vivre. On essaie de résoudre un problème.
06:18Ne nous dites pas comment on va se sentir.
06:21Vous n'êtes pas en position de pouvoir dire quoi que ce soit sur le sujet.
06:24Vous n'êtes pas en position de pouvoir nous dire ce que nous ressentons à ce moment-là.
06:31Nous, on va aller bien. On va se sentir très fort.
06:34Pour l'instant, vous n'êtes pas dans une bonne position.
06:37Vous vous êtes laissé aller à une mauvaise position.
06:42Vous n'êtes pas en bonne position. Vous n'avez pas les cartes en main.
06:47Avec nous, vous aurez les cartes en main.
06:53Vous mettez en jeu la vie de millions de personnes.
06:58Vous pariez sur une troisième guerre mondiale.
07:02Ce que vous faites ici est irrespectueux envers ce pays,
07:06ce pays qui vous soutient, qui vous a soutenu beaucoup plus que d'autres.
07:12Avez-vous dit merci ? Avez-vous dit merci pendant cette réunion ?
07:16Vous êtes allé en Pennsylvanie et vous avez fait campagne pour l'opposition en octobre.
07:22Vous avez eu de bons mots pour les Etats-Unis.
07:25Mais là, aujourd'hui, en avez-vous pour ce président qui essaye de sauver votre pays ?
07:32Il ne parle pas très fort. Il ne crie pas.
07:38Non, vous avez assez parlé. Votre pays est dans une situation très difficile.
07:42Vous ne gagnez pas. Vous pouvez vous en sortir correctement.
07:49Nous sommes forts dans notre pays. Depuis le début de la guerre, nous nous battons.
07:54Et nous sommes reconnaissants. J'ai dit merci ici. J'ai dit merci.
08:01On a donné 350 milliards de dollars. On vous a donné des équipements militaires.
08:09Si vous n'aviez pas notre équipement militaire, cette guerre aurait été terminée en deux semaines.
08:18J'ai tout entendu. J'ai entendu la même chose de M. Poutine.
08:23Ça va être très compliqué de conclure un accord comme cela.
08:28Si vous avez dit merci, reconnaissez qu'il y a des désaccords.
08:33Résolvons ces désaccords plutôt que d'essayer de se battre devant les médias américains quand vous avez tort.
08:41Mais je crois que c'est intéressant et c'est important pour les peuples américains de voir ce qu'il se passe.
08:45C'est pour ça que je veux qu'on continue cette conversation. Il faut que vous soyez reconnaissants.
08:50Vous n'avez pas les cartes en main. La population meurt. Vous n'avez plus assez de soldats.
08:56Vous n'avez plus de soldats. Et ensuite, vous nous dites, je ne veux pas encesser le feu.
09:02Je ne veux pas encesser le feu. Je veux ci, je veux ça. Écoutez, si vous pouviez avoir un feu maintenant, vous le prendriez.
09:10Comme ça, il n'y aurait plus de balles qui volent. Bien sûr, nous voulons mettre fin à la guerre.
09:18Si vous acceptez d'encesser le feu, vous aurez un accord plus vite.
09:27Ce que vous avez fait avant, c'était avec le président Biden, qui n'est pas intelligent.
09:33C'était avec le président Obama. Je vous ai donné l'équipement nécessaire pour vous battre.
09:43Le président Obama n'a rien donné. Moi, je vous ai donné beaucoup. Il faut que vous soyez reconnaissants, parce que vous n'avez pas les cartes en main.
09:53Avec nous, dans votre équipe, vous avez les cartes en main, mais sans nous, vous n'avez rien.
10:03Il faut vraiment qu'on change les attitudes ici.
10:17Elle demande qu'est-ce qui se passe si la Russie viole le cessez-le-feu. Eh bien, si une bombe vous tombe dessus maintenant, qu'est-ce qu'ils ont violé les Russes pour l'instant ?
10:28Ils n'ont pas respecté Biden, ils n'ont pas respecté Obama, mais moi, ils me respectent.
10:33Laissez-moi vous le dire, Poutine a dû faire face à beaucoup de choses. Il y a eu une chasse aux sorcières ici.
10:41Vous avez entendu tout ce qui s'est passé, la chasse aux sorcières, la Russie, la Russie, la Russie.
10:47Tout ça, c'était des racontards de Joe Biden et d'Hillary Clinton. C'était vraiment une fraude démocrate.
10:55Et voilà ce qui en est arrivé. Maintenant, on a une guerre sur nos mains. Il a été accusé de plein de choses.
11:03Et en fait, maintenant, on a une guerre. On en a même parlé jusque dans la chambre de Hunter Biden. C'est vraiment dégoûtant ce qui s'est passé.
11:12Donc voilà, on n'a pas arrêté de dire que la Russie avait créé un enfer sur Terre, mais ce n'était rien de plus qu'une fraude, une désinformation massive.
11:24Alors peut-être que Poutine n'a pas respecté les accords conclus avec Obama, avec Biden, avec Bush. Je n'en sais rien, en fait.
11:32Mais il n'a jamais rien violé à mon égard. Moi, je sais conclure des accords. Le problème, c'est que je vous ai donné les moyens d'être un homme fort.
11:45Et vous ne seriez pas un homme fort sans les États-Unis. Donc si vous voulez, on conclut un accord. Mais si vous ne voulez pas conclure d'accord, nous, on se retire.
11:53Et je pense que ce sera très moche pour vous. Mais vous n'avez pas les cartes en main. Une fois que l'accord est signé, vous serez en position beaucoup plus confortable.
12:03Mais je trouve que vous manquez de reconnaissance et je trouve ça assez désagréable, je vais vous le dire clairement.
12:09Alors je pense qu'on en a vu assez. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Ça va être super pour les antennes de télé. Ça, je le sais déjà. On va voir ce qu'on arrive à tirer de tout ça.
12:39Voilà, c'était les échanges entre Zelensky, Trump et G.L. Evans. Sincèrement, je suis journaliste depuis un grand nombre d'années. J'ai rarement assisté à une scène pareille.
13:01Je ne sais pas ce que vous en pensez et les uns et les autres. Mais on a vu un Donald Trump faire la leçon, mais vraiment la leçon à Volodymyr Zelensky de manière incroyable.
13:11Moi, je sais conclure les accords, dit Donald Trump. Vous n'avez pas les cartes en main. Vous n'êtes pas reconnaissant. Enfin, la scène est totalement, mais totalement surréaliste.
13:21On fait un tour de table. Moi, je n'ai jamais vécu une scène pareille.
13:24Je n'ai jamais vu ça non plus. Il y a le fond et la forme. Mais c'était la forme qui était vraiment surprenante. On parle souvent de brutalisation quand on parle de la façon dont Donald Trump fait de la diplomatie.
13:36Et là, on était dans une scène d'une brutalité inouïe. C'est-à-dire qu'on s'est demandé à un moment donné s'ils n'allaient pas en arriver aux mains. Il y avait une violence dans le regard, dans la façon dont ils se parlaient.
13:49En tout cas, dans la façon dont Donald Trump a parlé à Zelensky. Il y a une véritable volonté de l'humilier. C'est une façon de lui dire vous dépendez de nous. Nous sommes plus forts que vous.
13:58Vous dépendez de nous pour pouvoir continuer cette guerre. Et donc, vous allez devoir accepter nos termes de l'accord. En l'occurrence, ce qui signifie une forme de capitulation.
14:08Et vous aviez à côté Zelensky qui essayait d'argumenter, mais qui n'avait pas du tout son mot à dire dans l'affaire. Et je pense que ça amorce quelque chose.
14:17Je ne sais pas ce que ça va donner. Et d'ailleurs, vous avez vu la conclusion de Donald Trump. C'est très bien pour les télévisions, etc. Et je ne sais pas ce que ça va donner à la suite.
14:26Je termine le tour de table, évidemment. Patrick Partingenier, en tant que spécialiste des questions internationales, ça vous a interpellé ?
14:33Bien sûr. Je crois qu'on a jamais vu ça dans le respect médiatique. Quand on communique, on n'a jamais vu un tel...
14:38Jamais. J'ai jamais vu ça.
14:39C'est un tribunal médiatique. Il parle aux médias, il parle aux peuples américains, Donald Trump. Et il est sur le banc des accusés, Zelensky.
14:48C'est une humiliation de Zelensky.
14:49Et c'est une véritable humiliation. Il a beaucoup de courage. Si j'avais été à sa place, peut-être que je me serais levé du chariot et je serais parti.
14:55Je me demandais à quel moment vous vouliez mettre Zelensky à l'équité.
14:57Parce qu'effectivement, il est sur un véritable médiatique. C'est un procès qui lui est fait.
15:02Et en d'autres termes, vous signez ce contrat où on vous laisse tomber. C'est extrêmement grave qu'il y ait entre le président des Etats-Unis, face à un pays qui est en guerre,
15:11de lui dire cessez immédiatement ou on ne va pas vous soutenir. Donc c'est très grave. Il va revenir en grande position de faiblesse.
15:18Et je pense qu'à l'issue de cette réunion, il n'y aura pas... Ou alors il va céder, ce sera une capitulation. Il va signer cet accord.
15:24Ou alors effectivement, ils vont se séparer sur un indifférent et ce sera très grave.
15:29Ça donnera toutes les cartes à Vladimir Poutine pour continuer son agression en Ukraine.
15:34Allez, je termine mon tour de table avec vous, Véronique Jacquier.
15:36Non mais je crois qu'il faut qu'on arrête de faire mine, de s'étonner. Parce que ces négociations sur le signe d'une violence inouïe, c'est la marque de fabrique de Donald Trump.
15:45Moi, je n'ai jamais vu ce genre de choses.
15:47Ce n'est pas la première fois qu'il maltraite Zelensky. Il a quand même dit que c'était un dictateur, qu'il n'était pas élu, qu'il allait couper à l'Ukraine l'aide américaine, qu'il refusait de condamner l'agression russe à l'ONU.
16:04C'était déjà beaucoup. Donc aujourd'hui, on ne pouvait pas imaginer que ça se passe sans un rapport de force extrêmement violent.
16:12Quel rapport ?
16:13Oui, la violence est inouïe. Je pense que ce qu'il y a de nouveau, c'est de médiatiser cette violence. C'est ça qui est nouveau. Et surtout, de médiatiser la violence dans des négociations.
16:23Mais Donald Trump agit finalement comme un suzerain féodal qui est déjà sur ses terres en Ukraine et qui demande à Zelensky de s'agenouiller et de lui apporter sur un plateau d'argent ses minerais.
16:35Et avec le vice-président qui est à côté, qui dit vous manquez de respect aux États-Unis.
16:39Zelensky a quand même du courage parce qu'il dit moi je ne lâche pas l'affaire parce que j'aimerais que vous m'assuriez une protection une fois que la guerre est finie avec les Russes.
16:47Et les Américains disaient nous on veut l'accord mais on ne veut pas s'engager dans une forme de protection.
16:53C'est là-dessus qu'en fait que le bas blesse et Donald Trump lui fait comprendre que tu as intérêt à signer l'accord et ensuite on te dira si on te protège ou pas.
17:01Alors c'est sûr que ça nous choque parce qu'il y a un rapport quand même de vassalité qui est hallucinant.
17:07Mais malheureusement c'est la marque de fabrique Trump et il faudrait toujours l'avoir en tête pour appréhender cette façon de faire et du coup arriver à la juguler, à la décoder.
17:15Et Donald Trump en a profité pour égratigner aussi ses prédécesseurs.
17:19Il a évoqué Joe Biden, il a évoqué Kamala Harris et il a même évoqué Obama.
17:24Pierre-Henri Movisse, il a fait un petit paquet cadeau.
17:27Non mais on parle de rapport de vassalité mais en quoi sur le fond Donald Trump a tort ?
17:32Sur le fond, en quoi les États-Unis sont dépendants de l'Ukraine ?
17:37En quoi les États-Unis attendent de l'Ukraine que ce soit sur le plan économique, que ce soit sur le plan international, diplomatique ?
17:44Rien ! En revanche, inversement oui, l'Ukraine dépend en tout cas en partie des États-Unis d'un point de vue économique, d'un point de vue international, d'un point de vue dans les négociations, dans les discussions.
17:56Donc évidemment que le rapport de force est totalement déséquilibré.
17:59Et vous voyez quand on parle justement de rapport de force, quand on parle de la France avec l'Algérie, quand on parle d'autres sujets diplomatiques...
18:06Vous imaginez une histoire avec l'Algérie et la France avec l'Algérie ?
18:08On regarde toujours justement quelles armes a mon adversaire et quelles armes j'ai moi pour discuter.
18:15Si vous avez exactement les mêmes armes que votre adversaire, vous n'allez pas aller bien loin.
18:19Si vous n'avez pas d'armes et que vous voulez en plus imposer un rapport de force, vous irez encore moins loin.
18:23En l'occurrence, effectivement, on peut regretter la brutalité de Donald Trump, évidemment sur la forme, mais sur le fond.
18:29Qui peut lui donner tort ? Qui peut dire aujourd'hui que l'Ukraine...
18:33Qui peut dire aujourd'hui que les États-Unis dépendent de l'Ukraine ?
18:35Qu'est-ce que Trump attend de Poutine ?
18:41C'est un pays qu'il fallait soutenir au moment où il a été agressé par la Russie de Poutine.
18:53C'est un pays qui a été soutenu notamment par l'Europe et par les États-Unis.
18:57Et c'est dans cette mesure-là que tout a été fait.
19:02Mais bien sûr, mais c'est parce que justement les États-Unis sont les gendarmes du monde et aujourd'hui régulent les affaires du monde
19:07que Trump, avec son tempérament, est en mesure de vouloir imposer sa ligne et de vouloir imposer son accord.
19:13Vous ne voulez pas de mon accord ? Débrouillez-vous !
19:15Mais effectivement, c'est une grande brutalité.
19:17Vous pouvez comprendre qui c'est qui se bat en tout cas.
19:19Comme vous dites qu'ils ne sont pas dépendants.
19:21Si ils ont un besoin très très important des minerais de l'Ukraine pour faire fonctionner leur batterie, leur industrie automobile, ils en ont besoin.
19:28Pourquoi ? Parce que les États-Unis veulent être moins dépendants de la Chine ou d'autres pays pour l'alimentation en minerais.
19:34Donc ils ont quand même un intérêt majeur à cet accord et donc il y a quand même une interdépendance économique internationale
19:41qui fait que l'Ukraine est quand même importante pour les États-Unis.
19:44C'est pour ça que je pense que cet accord finira par être signé.
19:46Harold Limadre, le mot de la fin, sincèrement, vous connaissez parfaitement les États-Unis, vous connaissez parfaitement les relations internationales.
19:54Ce qu'on a vécu là en direct sur l'antenne de CNU, c'est totalement surréaliste et totalement lunaire.
19:59Conjonction de deux choses, il y a l'interne et l'externe.
20:02Sur le plan interne, Zelensky avait rencontré des sénateurs juste avant et ils ont dû l'encenser pas mal, ce qui a irrité sûrement Donald Trump.
20:13Ensuite, Zelensky a dû répondre à un mot qui le coinçait en disant non non non, il me faut des garanties, je ne signe pas n'importe quoi.
20:23Ça a fâché et ils sont partis là-dessus.
20:26Et là, le président Trump a vidé un peu son contentieux avec Joe Biden et Barack Obama.