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00:0011h13h, Pascal Praud sur Europe 1
00:04Ah quelles sont jolies les filles de mon pays
00:06Aïe, Aïe, Aïe, Aïe
00:11Je voyais qu'Enrico écoutait avec intérêt Rudy Saada et notamment les matchs de football
00:16parce que vous êtes un grand amateur de foot.
00:19Et je demandais cher Enrico si vous êtes toujours un supporteur du Paris Saint-Germain.
00:23Oui, je suis supporteur du Paris Saint-Germain
00:27parce que, pour une fois, on a une grande équipe.
00:30Bon, ça fait un moment quand même.
00:32Hein ?
00:32Ça fait un moment quand même.
00:33Oui, mais là, il y a quand même,
00:36depuis le temps où j'avais été à l'origine du club,
00:40avec Daniel Echter, Francis Borelli,
00:43et tous mes amis, Charles Tallard,
00:48Régis Tallard, et tout ça, toute cette bande.
00:52On rêvait d'avoir une très très grande équipe,
00:57et là, maintenant, je crois que ça y est.
00:59Vous savez que je vous ai vus, lorsque j'avais 16-17 ans,
01:03dans les tribunes du stade Marcel Sopin,
01:06avec Francis Borelli,
01:09pour venir voir les matchs Nantes-Paris-Saint-Germain.
01:12Je vous ai vus.
01:14Et je ne vous aimais pas du tout.
01:15Parce que quand vous arriviez, les parisiens,
01:18comme on disait, dans les tribunes,
01:20on se disait d'abord qu'ils ont plein d'argent,
01:22ils vont acheter nos joueurs, le PSG, etc.
01:25Et c'est vrai que Francis Borelli, à l'époque,
01:27vous aviez pris un Vaidali-Lozic,
01:29vous aviez pris des bons joueurs de Nantes,
01:31et il y avait quelque chose,
01:33vous étiez vraiment un supporter,
01:35vous faisiez les déplacements, je vous ai vus de mes yeux vus.
01:37Mais bien sûr.
01:39J'adorais.
01:40Et puis, vous vous rappelez,
01:41vous m'aviez invité dans des émissions de foot.
01:43Bien sûr.
01:44Même quand c'était à la radio,
01:45et puis aussi à la télé.
01:47On a fait des émissions ensemble.
01:49Il y a Jean-Michel Larquet qui nous écoute,
01:51il est sur la route,
01:52et il m'a envoyé un petit message,
01:53il m'a dit tu nous plombes avec le précédent sujet,
01:55les musiques d'enterrement.
01:57Mais c'est vrai que Jean-Michel a joué également
01:59au Paris Saint-Germain.
02:00Il a été l'entraîneur.
02:01Bien sûr, il a été entraîneur du Paris Saint-Germain,
02:03c'est à l'époque de Daniel Eschter.
02:06Et c'est vrai que
02:08il y a une nostalgie,
02:10curieusement, alors que le Paris Saint-Germain
02:12à l'époque n'était pas aussi brillant
02:14qu'il ne l'est aujourd'hui,
02:15mais il y a une nostalgie de cette époque
02:17avec des joueurs comme M. Pelé,
02:19avec des joueurs comme Pantelli,
02:22avec des joueurs comme Daleb,
02:24avec des joueurs plus tard comme Suzyk,
02:26dans les années 80.
02:27C'était une entreprise familiale.
02:28Et Louise Fernandez.
02:29Et tout ça tournait autour de Francis Borelli,
02:31qui était un personnage unique.
02:33Unique, unique.
02:35Une faconde extraordinaire.
02:37Evidemment on se rappelle
02:39de son baiser sur la terre du Parc des Princes,
02:42pour la Coupe de France.
02:44Et moi j'ai beaucoup de tendresse pour cette période,
02:46parce que j'étais tout jeune journaliste
02:48et il m'avait accueilli, mais avec une gentillesse,
02:50dans son bureau rue Bergère.
02:52Ils avaient ses bureaux rue Bergère.
02:54Et il avait été adorable, tellement gentil.
02:56Et souvent je pense à lui, Francis Borelli,
02:58parce que c'est une autre époque du football, disons-le.
03:00C'était une autre époque.
03:02Il avait réussi
03:04à rendre le Paris Saint-Germain
03:06comme une famille.
03:08Une vraie famille.
03:10Enrico, vous êtes avec nous.
03:12D'abord, comment ça va ?
03:14Parce que vous n'êtes pas de première jeunesse.
03:16Disons-le quand même.
03:1886 ans au mois de décembre.
03:20Des chanteurs
03:22de 86 ans sur scène,
03:24il y a Hugo Frey qui doit être plus vieux que vous.
03:26Plus vieux, c'est incroyable aussi.
03:28C'est un vieillard. Mais autrement,
03:30il y en a plus quand même qui ont arrêté,
03:32qui ne chantent plus, parce que ça demande quand même pas mal
03:34d'énergie. Je voyais par exemple Gérard Lenormand,
03:36j'ai appris qu'il ne monte plus jamais sur scène.
03:38Et vous, vous êtes toujours sur scène.
03:40Pourquoi ?
03:42Parce que je suis
03:44un supporter de Charles Aznavour
03:47et que je veux faire un peu comme lui.
03:49Mais
03:51c'est parce que
03:53j'ai la chance d'avoir une bonne santé
03:55encore.
03:57J'ai la chance d'être vivant
03:59encore à cet âge-là
04:01de ce monde
04:03et de pouvoir
04:05jouir de ma passion.
04:07Me lever le matin, de dire tiens, je vais avoir
04:09une émission de radio, une émission de télé,
04:11une interview avec la presse,
04:13un spectacle
04:15à préparer,
04:17une répétition, tout ça.
04:19Ça, ça me remplit
04:21de joie.
04:23Et dans cette année 2025, je vois qu'il y a beaucoup de
04:25dates qui sont mises en place.
04:27Par exemple, le 27 février,
04:29on est aujourd'hui le combien ? Le 25.
04:31Donc après-demain, vous êtes à Plougastel.
04:33Oui.
04:35Le 15 mars, vous êtes
04:37au Dôme de Paris.
04:39Donc ce n'est pas rien quand même cette salle
04:41qui sera pleine. Donc il faut être en forme
04:43d'abord. Je ne sais pas si vous faites très attention
04:45à vous, si vous faites un peu de sport. Vous ne fumez
04:47plus par exemple ? Je ne fume plus.
04:49J'ai arrêté de fumer depuis trois ans
04:51déjà. Pour être
04:53justement, pour que la voix soit meilleure, pour que le
04:55souffle soit là ?
04:57Pour beaucoup de raisons, parce que
04:59le cigare, ça me
05:01faisait mal à la voix.
05:03Moins que la cigarette.
05:05J'ai fumé la cigarette
05:07avant, mais le tabac
05:09c'est pas bon pour la santé en général.
05:11Et
05:13je m'entretiens
05:15physiquement,
05:17je fais attention à ce que je mange,
05:19l'alimentation c'est très
05:21important. En fait,
05:23on s'entretient comme
05:25un sportif.
05:27Parce que c'était effectivement, pendant deux heures
05:29il faut être en forme.
05:31Alors, est-ce qu'on peut ? Évidemment, il y a plein d'auditeurs
05:33qui sont en train d'appeler et qui voudraient échanger avec vous
05:35parce que vous êtes pour eux,
05:38ils sont fans, bien sûr. Mais est-ce
05:40qu'on peut quand même écouter cet album ?
05:42Parce que c'est un album live
05:44du 18 mai dernier,
05:46avec quelques titres, Fabrice, que
05:48vous avez choisis ?
05:50Absolument, c'est parti !
06:08Mon pays
06:12J'ai quitté
06:14ma maison
06:18Ma vie
06:20ma triste vie
06:22se traîne sans raison
06:38M'en vais le septer, sinon
06:40ça y est, je suis allé au lycée
06:42J'ai hâte de monter l'aventure
06:44Donc ça c'était il y a quelques mois,
06:46on voit que votre voix
06:48est intacte et puis
06:50il n'est plus temps sans doute
06:52aujourd'hui de créer de nouvelles chansons.
06:54Ce que veut le public
06:56c'est que vous interpréteriez
06:58évidemment les standards.
07:00Et c'est ça qui vous demande de communier avec vous.
07:02Oui, oui
07:04il se passe quelque chose
07:06extraordinaire entre le public et moi d'ailleurs je vais vous raconter une anecdote en vitesse
07:10il y a deux ans à l'Olympia j'ai eu une extinction de voix sur scène et ce qui s'est passé ce jour là
07:20je crois que ça ne s'est jamais arrivé dans l'histoire du musical ni à Paris ni dans le
07:26monde entier pendant deux heures et demie les gens ont chanté à ma place ils sont devenus
07:34Enrico Macias et moi le spectateur ça s'est jamais vu ça c'était une preuve d'amour extraordinaire
07:44et ce qui est étonnant quand je vous écoute à chaque fois c'est combien l'émotion est intacte
07:49combien vous ne paraissez pas ni blasé ni lassé ni fatigué fatigué j'arrive à être fatigué mais
08:00l'émotion ça me... j'ai toujours de l'émotion parce que je suis sensible je suis sensible à tout
08:08ce qui se passe alors quand vous dites que vous êtes sensible à tout ce qui se passe on s'est
08:12promis de pas parler politique vous savez pourquoi ? parce que moi je veux vous préserver parce que
08:19j'ai pas envie qu'il vous arrive d'ailleurs la fois où j'ai parlé politique on n'en parle pas
08:25on n'en parle pas vous avez essayé de me sauver et moi je vous ai dit oui même physiquement
08:32voilà je vous aime... non arrêtez je vous aime beaucoup et je ne veux pas vous emmener... j'ai
08:39pas envie de vous piéger d'abord et j'ai pas envie de vous emmener sur un terrain politique parce que
08:42je sais que vous souffrez mais j'ai pas envie d'arriver sur ces sujets là parce qu'après
08:46aujourd'hui quand un artiste parle surtout vous vous parlez sans langue de bois donc j'ai pas
08:51envie de vous mettre en difficulté. Non c'est gentil de votre part d'ailleurs vous avez toujours
08:56essayé de me préserver et la dernière fois où j'étais tellement outré par ce qui se passait que
09:05j'ai dérapé oui c'est vrai mais vous vous avez essayé de me sauver. En tout cas n'en parlons pas
09:09mais de manière théorique de manière théorique j'ai vu par exemple le spectacle d'Harry Habitant
09:14que j'ai trouvé formidable vendredi dernier il sera avec nous d'ailleurs Harry il sera avec nous
09:19vendredi c'est vrai que les juifs et les arabes vous êtes faits pour vous entendre mais vous êtes
09:25les mêmes disait Harry Habitant sur scène. Quand on parle d'antisémitisme les sémites ce sont les
09:32juifs et les arabes les gens oublient ça quand on dit quand un arabe est antisémite c'est qu'il est
09:39anti arabe autant qu'anti juif. Mais quand on dit que vous êtes les mêmes c'est à dire que vous avez la
09:46même culture vous mangez pareil vous êtes nés parfois au même endroit etc et il y a ce conflit
09:53qui est là depuis tant d'années et qui est qui paraît insoluble. Mais revenons revenons sur votre
10:01carrière artistique d'abord avec ses chansons bien sûr mais aussi avec le comédien parce que vous
10:06vous êtes un formidable comédien j'ai l'impression qu'on vous voit plus au cinéma je sais pas si vous
10:09avez des projets. Oui à partir de demain je commence un tournage pour une série pour TF1 on va
10:19reprendre Maison de Retraite mais avec plusieurs épisodes pour TF1 voilà j'ai d'autres projets
10:30aussi. Et vous êtes formidable dans la vérité si je mens évidemment notamment. J'adore jouer la comédie
10:35j'adore le seul problème quand je fais du cinéma c'est que ça me fait lever de bonheur. Oui parce
10:42que vous alors bon ça c'est un problème. Les artistes et notamment les chanteurs n'aiment pas.
10:49Ah non j'aime pas. Mais vous savez que moi j'ai un gimmick avec je peux le dire d'ailleurs avec
10:55mon ami Julien Pasquet parce qu'on aime beaucoup la vérité si je mens et il y a ce personnage qui
11:00est joué par Garcia. Voilà José Garcia qui dit Maxou Maxou qui vient vous soutirer de l'argent sur
11:06votre lit et très souvent c'est un gimmick avec Julien je dis Maxou. C'est devenu culte. Mais oui parce que vous êtes en fait vous êtes un comédien qui
11:18est juste vous jouez juste. Mais je suis pas j'ai jamais appris je suis pas un professionnel de la
11:25comédie mais dès qu'on me dit moteur je deviens un autre homme. Je regarde pas la caméra je joue
11:32comme je suis dans la vie quoi. Est-ce que vous avez encore des rêves artistiques Enrico Macias ?
11:39Oui il y a un rêve que je n'ai jamais pu réaliser c'est de faire une comédie musicale. J'ai joué la
11:49comédie au théâtre au cinéma mais il me manquait toujours la musique. Peut-être que la comédie
11:56musicale ça sera... Mais vous aimeriez écrire une comédie musicale ? Mais vous pourriez franchement
12:01moi j'ai un très bon sujet pour la comédie musicale pour vous. C'est vrai ? Bah oui votre vie.
12:06Votre vie c'est une comédie musicale franchement alors si vous écrivez une comédie musicale entre
12:12votre enfance où vous étiez d'ailleurs avec Jean-Pierre Elkabach. Oui exactement exactement.
12:17Jean-Pierre qui a ébarqué évidemment cette maison où vous étiez ensemble. Et Jean-Pierre Elkabach qui
12:21a été à l'origine de la diffusion de mon premier disque à Paris. Bon et donc c'est une histoire
12:27formidable que la vôtre que votre vie vous arrivez à Paris les gens que vous rencontrez le milieu des
12:31années 70 les chanteurs parce qu'on vous voit beaucoup dans les années 70 avec Sardou avec
12:36Claude François tout ça c'est vos amis ? Oui Sacha Distel. Et beaucoup ne sont plus là d'ailleurs ?
12:43Oui ils ne sont plus là malheureusement. Et ça vous pouvez écrire ça avec des personnages qui
12:48joueraient Marity et Gilbert Carpentier pourquoi pas avec des chansons de pop. Franchement moi je
12:53vous l'a fait votre comédie musicale et ça s'appelle Enrico Macias en 60 ans de carrière.
12:58On fait même CNews ça si vous voulez. Bon il va être 12h47 est-ce qu'on peut se quitter en
13:09musique avec Enrico ? Ah mais on voulait avoir Sandra. Sandra est avec nous. Sandra on a 10
13:17secondes pour Sandra ? Oui. Pardonnez-moi je vous avais oublié Sandra vous habitez Nantes vous
13:22voulez dire un mot à Enrico Macias ? Oui je voulais lui dire que je l'aime très très fort il y a 50
13:29ans de cela on a fait une photo ensemble donc j'ai 56 ans on a fait une photo ensemble dans
13:35un restaurant qui s'appelle et qui s'appelait le petit Dominique avec un polaroïd à l'époque on
13:41était là-bas et j'ai pris ma place pour venir vous voir au mois de mai je viendrai avec mon
13:47polaroïd et si 50 ans plus tard on peut refaire cette photo je serai la plus heureuse des femmes.
13:52A Nantes merci beaucoup merci. Est-ce que vous allez chanter à Nantes bientôt Sandra ? Oui le
13:5924 mai. Et vous chantez où ? A la cité des congrès. Vous connaissez la cité des congrès ? Oui j'ai
14:07chanté une fois là-bas il n'y a pas longtemps. Quand j'étais petite je vous appelais l'Enrico
14:12Macias parce que je ne comprenais pas votre prénom donc c'était resté dans les annales et aujourd'hui
14:16chaque fois que je vous vois je vous appelle l'Enrico. Il faut refaire la photo à 50 ans
14:22de distance une photo c'est génial. Je l'ai toujours cette photo je vous attendrai à la
14:28sortie de votre loge et j'ai prévenu ma famille je lui ai dit quoi qu'il en soit je dormirai à
14:32la sortie pour faire cette photo. Je vous signerai cette photo. Merci beaucoup Sandra, merci
14:40beaucoup et puis nous on se quitte en chantant. Vous avez une belle voix aussi. Vous savez je vais vous rappeler un souvenir. Un jour on m'avait invité dans une émission de football
14:57vous m'avez emmené dans un bureau et vous m'avez fait écouter des archives de l'INA et vous m'avez fait écouter un air de guitare que j'avais joué classique.
15:16Je me souviens infiniment de ça. Vous aimez jouer, vous aimez la guitare, la musique.
15:22Madame, j'aurais voulu être Enrico Macias. C'était ça quand j'étais petit.
15:25Et moi Pascal Braud.
15:35Il y avait une chanson qui était très célèbre également quand on avait 10 ans c'était
15:39Il n'a pas de père, il n'a pas de mère.
15:52Je suis né d'amour par accident, malheur à celui qui blesse un enfant.
15:59Vous chantez juste même a cappella.
16:01Moi j'ai chanté a cappella à Nantes, j'ai chanté partout.
16:05A cappella et à Paris.
16:07Il est 12h50, on va peut-être faire un peu plus court.
16:11Non mais là vous me flattez, ça me fait plaisir, j'ai l'impression d'avoir 6 ans quand on dit tu chantes bien.
16:16Non mais c'est vrai, c'est la vérité. J'ai quand même une oreille moi.
16:21Et pas qu'une oreille paraît-il.
16:23Il est 12h50 Enrico Macias.
16:26Il est 12h50 et on va faire le debrief.