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Le président de la République, Emmanuel Macron, est arrivé à Washington ce lundi 24 février et a été reçu à la Maison Blanche par le président des États-Unis, Donald Trump. Après un échange dans le bureau ovale, les deux dirigeants ont répondu aux questions des journalistes dans la salle de presse de la Maison Blanche.

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Transcription
00:00Pour ce qui est des troupes, je veux ici clarifier les choses.
00:03On a pu, par le passé, en particulier il y a un an,
00:07à des fins qui étaient, à mes yeux, pleinement légitimes,
00:10évoquer la possibilité d'envoi de troupes
00:12dans un contexte de guerre.
00:14C'était pour recréer de l'incertitude stratégique.
00:16Là, quand on parle de troupes,
00:17on en parle le lendemain de la négociation
00:20d'une discussion de paix durable.
00:22Et donc, une fois qu'il y a une paix solide, durable,
00:25négociée, signée par l'Ukraine et la Russie,
00:30dont nous serons collectivement les garants,
00:34la France a travaillé avec le Royaume-Uni
00:37ces dernières semaines pour dire, nous, on est prêts à contribuer.
00:39Et donc, on a eu un plan qui a été discuté
00:42entre nos entités militaires pour dire, nous, on est prêts,
00:46pas à aller sur le front,
00:47pas à aller dans des territoires contestés ou occupés,
00:50mais à marquer notre soutien pour nous assurer
00:53que la paix telle que négociée, signée par les deux parties,
00:56est bien préservée.
00:59Et donc, ce sont des déploiements, si je puis dire,
01:01totalement pacifiques, non engagés dans des combats,
01:04mais qui sont, si je puis dire,
01:05des déploiements de force, de garantie.
01:09Elles seront, par définition, limitées,
01:11mais elles marquent une solidarité.
01:13J'ai échangé, je vous l'ai dit, avec tous nos alliés,
01:16il y a plusieurs pays, européens et non européens,
01:18qui sont prêts à participer à cet effort.
01:20Les uns en continuant à aider l'armée ukrainienne,
01:23à maintenir ses capacités, à être dans la durée
01:27en termes de nombre de soldats ou en termes d'équipement.
01:30Les autres, par la logistique ou les capacités sur le terrain,
01:35d'autres aussi à venir à nos côtés.
01:37Leur question à tous, c'était est-ce que c'est d'accord
01:39avec les Etats-Unis d'Amérique ?
01:41Et le président a eu des mots très forts tout à l'heure
01:42pour dire oui et pour même, d'ailleurs,
01:44nous apprendre que dans les discussions
01:46qui étaient en cours avec la Russie,
01:47c'était acceptable dans les échanges
01:48qu'il y avait eus avec la Russie.
01:50Et donc, ça, c'est une avancée très forte.
01:52Et donc, ça veut dire que les Européens
01:54prennent dans ce contexte leur part du fardeau,
01:57parce qu'on s'engage, on avance,
02:01qu'on garde ce qui est la force de notre alliance
02:03à travers les décennies, qui est notre solidarité
02:06et du coup, la capacité de dissuasion
02:08que nous avons ensemble.
02:10Et donc, non, ça n'est pas dangereux,
02:11parce qu'en fait, qu'est-ce que ça signifie ?
02:15Qu'il y a un accord qui va être signé
02:17par l'Ukraine et la Russie,
02:18qui a été déclenché par le président Trump,
02:20dont nous sommes les garants,
02:22et qu'en quelque sorte, si la Russie venait à le violer,
02:25elle rentrerait de facto en conflit
02:29avec tous ceux qui se sont engagés dans un processus de paix.
02:32Et ça, c'est un changement.
02:34Ca n'a jamais existé ces dernières années.
02:36C'est pas ce qu'on avait fait en 2014.
02:38Et donc, c'est ça, la vraie rupture,
02:40c'est d'avoir quelque chose de solide
02:41avec la capacité de dissuasion américaine,
02:46la capacité d'engagement des Européens
02:49et quelque chose qu'on va, justement, organiser ensemble.
02:52Voilà. Donc, c'est pas dangereux, mais c'est crédible.
02:55Et ça nous semble moins dangereux
02:57que des choses qui iraient beaucoup plus loin
02:58en termes juridiques.
03:00Et ça nous semble ce que nous devons faire
03:02pour garantir la sécurité.
03:03Et je veux le dire ici très clairement,
03:05c'est la sécurité aussi des Européens dont il s'agit.
03:09Et moi, c'est ce que je dis depuis des semaines.
03:11Si on ne garantit pas la sécurité
03:12de cette part du territoire de l'Europe,
03:16comment garantir notre propre sécurité à tous ?
03:21Nous, nous vivons à 1 500 km de l'Ukraine, nous, Français.
03:26Et c'est encore plus près
03:28quand on est évidemment Polonais ou Allemands.
03:29Donc, c'est notre engagement pour la sécurité collective.
03:32Et en quelque sorte, c'est répondre aussi
03:33à l'appel qui nous est fait.
03:34Vous devez, vous, Européens, être davantage engagés.
03:38Mais nous, Américains, nous restons en solidarité.
03:40On le fait en Ukraine et on doit le faire aussi
03:42pour notre sécurité collective.
03:43Mais la clarification qu'on a eue aujourd'hui, pour moi,
03:45est un tournant.

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