Dans cet épisode on va découvrir ensemble l'envers du décor du métier de médecin urgentiste. Pour ça je suis allé aux urgences de l'hôpital d'Epinal et au centre d'appels de secours pour suivre FX.
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00:00Dans cette vidéo, on va découvrir le quotidien d'un médecin urgentiste.
00:03Pour ça, j'ai suivi FX, médecin aux urgences de l'hôpital d'Épinal
00:07et coordinateur au centre d'appel des secours.
00:10Mais d'abord, on va commencer par une visite des urgences
00:12pour mieux comprendre comment le service s'organise.
00:15Là, on est dans le sas des ambulances.
00:17En fait, on a deux entrées des patients aux urgences.
00:20On a les entrées via le sas avec les ambulances
00:24et on a les gens valides avec un parking à côté,
00:27les gens qui viennent par leurs propres moyens.
00:29Les gens pensent que lorsqu'ils arrivent avec les pompiers aux ambulances,
00:32ils passent plus vite en fait.
00:33Mais en fait non, c'est une question de gravité.
00:35C'est l'état à l'arrivée en fait.
00:37Quand on parle du loup.
00:38Et voilà nos avis.
00:39Justement, les pompiers qui viennent apporter une patiente à l'hôpital directement.
00:45Les patients les plus graves, avec un risque vital immédiat,
00:48sont envoyés dès leur arrivée au déchocage.
00:51Le déchocage, c'est là où on fait de la réanimation en fait.
00:53On repart en fait.
00:56C'est pas cloisonné, c'est que c'est une grande pièce qui peut accueillir.
00:59Donc là, on a trois malades qui est plein à cette heure-ci.
01:01On a un médecin qui est dédié spécifiquement à cette zone.
01:03Souvent qui ne sort pas de cette zone,
01:05parce que c'est des gens qui sont souvent critiques
01:06et qu'il faut optimiser la prise en charge au mieux
01:09et avoir un oeil parce que dans cette zone-là,
01:11c'est là, en théorie, où on a les arrêts cardio-respiratoires
01:14qui sont plus en charge.
01:15C'est dans cette zone-là en fait.
01:16Il n'y a pas d'opération, il n'y a pas de machin.
01:18C'est vraiment de l'urgence vitale,
01:19c'est-à-dire qu'il faut tout faire pour...
01:20Alors, ce n'est pas un bloc opératoire,
01:21mais on peut quand même faire des interventions
01:24comme par exemple une pose de drapeau thoracique.
01:28On peut faire certaines interventions quand même en urgence,
01:30ça peut être possible.
01:32Mais ce n'est pas des conditions optimales de bloc.
01:35C'est là où on va tuer les gens,
01:36prendre en charge les arrêts cardio-respiratoires,
01:38les chocs sceptiques,
01:39toutes les choses graves en fait,
01:41où les gens peuvent potentiellement se dégrader assez vite.
01:44C'est pour ça que c'est à côté de la porte.
01:46C'est que les gens qui seraient très graves,
01:48on les fait rentrer directement.
01:49On n'a pas à traverser tout le service avec quelqu'un de pas bien.
01:51Je suis pas au courant des patients, du coup, je vais pas...
01:52Oui, alors tu n'es pas aussi au courant des patients,
01:54je tiens à le préciser,
01:55parce qu'aujourd'hui, tu es en plus.
01:57Surtout que tu aurais eu un boulot monstre
01:59et j'aurais même pas pu te parler, donc...
02:01Ouais, ouais, ouais, c'est...
02:02Donc voilà, je tiens à le préciser,
02:03tu es là en plus sur un jour de repos à toi.
02:05Les patients moins graves passent quant à eux
02:07à leur arrivée aux urgences par l'admission.
02:10Mais là, on est dans la zone d'infirmières d'accueil.
02:12C'est ici que tous les gens qui arrivent,
02:14que ce soit avec les pompiers qui arrivent par cette porte-là
02:16ou valides par cette porte-là,
02:19sont vus ici systématiquement par une infirmière
02:21qui va...
02:22C'est là où on prend les constantes,
02:23où on regarde la fréquence cardiaque, la tension,
02:26examen clinique rapide.
02:27Éventuellement, on peut avoir appel à un médecin.
02:29C'est après ce premier examen que finalement,
02:31il définit la gravité de la situation.
02:34C'est ici.
02:34Quand la personne va être...
02:35Quand elle va passer, quoi.
02:36C'est ici qu'on définit cette zone-là.
02:37C'est des infirmières qui sont formées, qui sont...
02:40Il y a des grilles, en fait, de gravité, de tri
02:42et qui évaluent la gravité.
02:45Le fameux engorgement des urgences,
02:46finalement, c'est un peu ici.
02:47Ça a un peu commencé ici, en fait.
02:48Et une fois ça, après,
02:50nous, on a des...
02:50C'est la zone un petit peu d'attente, ici.
02:52On a des patients qui sont en attente, voilà.
02:54D'accord.
02:55On a des attentes couchées avec des boxes d'attente.
02:58Donc là, on voit qu'il y a un peu plus de brancards.
02:59C'est là où les gens attendent des lits,
03:01attendent des prises en charge,
03:03attendent des résultats de scanner.
03:04Et là, on voit qu'il y a déjà des brancards un peu autour.
03:06Des fois, il y en a ici.
03:07Il y en a un peu partout, en fait.
03:10Oui, ça commence, au final, à être déjà un peu saturé.
03:13Voilà.
03:13Donc là, on est sur la partie box.
03:15Après, c'est après l'attente.
03:16Là, ils sont pris en charge par un médecin.
03:17Voilà.
03:18Là, dès qu'ils sont installés,
03:19il y a des prises en charge par un médecin.
03:21Nous, l'objectif, c'est que les gens qui sont dans les boxes,
03:24ils y restent le moins longtemps possible
03:26et qu'il y ait un médecin qui est élu
03:27pour qu'après, les bilans sont bien montés,
03:30lancés, les radios sont lancés.
03:32Parce qu'on a des délais incompressibles.
03:33Par exemple, une prise de sang,
03:34c'est une heure et demie à deux heures.
03:36OK, oui, pour les analyses,
03:36pour recevoir les analyses, bien sûr.
03:38Ça peut paraître long, mais ce n'est pas d'un centenaire.
03:39Ça marche comment, d'ailleurs ?
03:40Chaque médecin est affecté à un box ?
03:42On a des secteurs, en fait.
03:43Là, du coup, on a huit boxes sur cette longueur
03:45et en fait, on est affecté quatre sur le devant,
03:48quatre sur le fond, en fait.
03:49D'accord.
03:50Et là, c'est vrai que le couloir est assez vide.
03:52On a de la chance, on dirait,
03:53parce que normalement,
03:55ce n'est pas aussi calme que ça, en fait.
03:56OK, parfait qu'on tourne, du coup, un jour calme.
03:58C'est bien aussi, ça évite d'être sur...
04:01Parce que parfois, il peut y arriver qu'il y ait des lits...
04:03On a des brancards, des fois,
04:04comme toute la ligne rouge actuelle,
04:06on a des vrais, des brancards, le long, là, en fait.
04:08Alors que normalement,
04:08tu tournes à combien de patients en même temps ?
04:10Une dizaine de patients, à peu près.
04:11OK, on continue en même temps, donc oui.
04:14Ouais, ouais, ouais, à peu près.
04:15Après, les boxes sont à peu près tous les mêmes.
04:18Ça, c'est un box d'examen classique.
04:21OK.
04:21Voilà, ils sont à peu près tous conditionnés à la même chose,
04:24de la même façon et c'est beaucoup d'échalotes sur roulettes
04:26parce qu'on puisse les sortir
04:27et réassortir avec du matériel, en fait, à disposition.
04:29OK, oui, tout est modulable.
04:31Ouais, voilà, tout est modulable.
04:32Le PC médical.
04:33Et en fait, cette zone-là, c'est la zone de crise un peu.
04:36Enfin, c'est là où vraiment, on fait nos dossiers médicaux au calme.
04:38On passe le coup de fil.
04:40On discute des prises en charge.
04:41C'est pour ça que des fois, dans les boxes,
04:43les gens ont l'impression qu'on n'est pas là.
04:44Mais parce que...
04:45Vous êtes ici sur leur dossier, justement.
04:47Sur leur dossier.
04:48Et des fois, on est sur trois dossiers en même temps.
04:49Le téléphone sonne en permanence.
04:51C'est la zone centrale, en fait, où...
04:54OK, là où tout se passe, quoi.
04:55OK, très bien.
04:56Malgré son jour de repos et pour mieux comprendre son métier,
04:59FX a pris en charge quelques patients.
05:01En fait, comme la dernière fois,
05:03votre prise de sang, là, elle n'est pas très bonne.
05:05Vous faites la même chose que la dernière fois.
05:07Donc, il va falloir à nouveau qu'on vous hospitalise
05:11et qu'on vous réhydrate.
05:12Et vous faites toujours le même traitement ?
05:13Et qui c'est qui vous suit pour le diabète ?
05:15Tu l'envoies en réanimation ?
05:17Parce qu'elle est très mal en point.
05:18Oui, c'est une jeune fille bâchée qui a déjà eu...
05:20Il y a deux mois, qui a un diabète qui est déséquilibré.
05:22Qui a pris sa maladie il n'y a pas très longtemps.
05:25Et qui a, a priori, un petit peu de mal encore à gérer son traitement et sa maladie.
05:29En gros, il faut qu'elle soit surveillée quasiment en permanence
05:31les prochaines heures,
05:33le temps qu'il y a une stabilisation au niveau de son organisme.
05:36Il va falloir que j'appelle le Réa, là,
05:38pour hospitaliser en réanimation cette jeune fille.
05:41À nouveau.
05:42Oui, c'est FX au téléphone ?
05:44J'ai une jeune fille, elle a 21 ans, qui est en acidoséptose.
05:48Et là, elle a un pH à 7,09.
05:51OK, et bien, à tout à l'heure.
05:52Et là, actuellement, en fait, il n'a pas de place
05:54pour accueillir la patiente,
05:56comme c'est souvent le cas.
05:57On est déjà en train de la traiter.
05:59Donc, en fait, ça ne change rien au niveau de la prise en charge de la patiente
06:01parce que le traitement est déjà en cours.
06:03On fait le point d'ici une heure et demie,
06:05parce que l'évolution peut être aussi rapide.
06:06Soit, si ça nécessite encore, il y a de la place dans une heure et demie, tant mieux.
06:10Et s'il n'y a pas de place chez nous,
06:13il faudra qu'on transfère vers un autre hôpital.
06:15Ça, ça arrive de temps en temps.
06:16Un hôpital qui a aussi un service de soins continu.
06:20On a toujours l'impression,
06:22alors je pense que ça vient des séries américaines, des trucs comme ça,
06:25que les urgences, finalement,
06:26c'est que des gens qui arrivent à moitié découpés, le bras en moins, le machin.
06:29Est-ce que c'est vrai ou pas ?
06:31Est-ce que tu as ça constamment en flux tout le temps ?
06:33Non, on est d'accord, ce n'est pas ça, la vérité.
06:34Il peut y avoir des vraies grosses urgences, en effet,
06:36mais ce n'est pas comme dans les séries.
06:38Et c'est intéressant parce qu'en effet, la vision est biaisée,
06:40notamment par la série Urgence, qui est une très bonne série.
06:43J'adorais cette série.
06:43Mais c'est à l'américaine, donc ils n'ont pas le SMUR.
06:46Les gens arrivent en massant.
06:48Quelqu'un qui débarque en faisant un massage cardiaque,
06:50nous, ça n'arrivera jamais, en fait.
06:51C'est nous qui allons sur place.
06:52Et en effet, c'est intéressant parce que nous, lorsqu'on a des étudiants en médecine
06:55qui viennent en garde là, et que c'est leur première garde ici,
06:58souvent, ils s'attendent à pareil, à avoir...
07:01Des gens avec un truc dans la tête, des blessés par balle, des trucs, finalement.
07:05Et ça, c'est biaisé, en fait.
07:07Et de la même façon, même des fois, certaines émissions de télé,
07:11tu sais, où c'est tant de jours avec le SAMU, de machin,
07:15ben, eux, ils viennent pendant plusieurs semaines
07:18et font un condensé d'une heure et demie
07:21des moments les plus chauds et les plus...
07:24qui font du buzz, alors que c'est pas comme ça.
07:27J'en parle jamais de ça, mais souvent, quand je suis la police,
07:31quand je vais suivre les pompiers, quand je vais suivre le milieu hospitalier, etc.
07:35Effectivement, ce n'est pas comme la télévision.
07:37La télévision, ce que vous voyez à la télévision, c'est...
07:40Ils gardent que les meilleures séquences,
07:41mais ce qui ne correspond pas à la réalité des choses.
07:43Moi, ce que je montre, c'est la réalité.
07:45C'est que parfois, il y a des journées calmes.
07:46Parfois, il y a des gens, effectivement, qui viennent
07:48parce qu'ils ont des petits bobos, parfois, etc.
07:50Et ce n'est pas que ce qu'on croit voir à la télé.
07:54Bonjour, madame.
07:55Vous êtes tombée hier.
07:56Et vous savez, on est en quelle année ?
07:58En 1944.
08:001944.
08:01OK, vous savez où est-ce que vous êtes ?
08:02Vous ne savez pas. On est à l'hôpital.
08:04Hein ? On est à l'hôpital d'Epinal.
08:07Est-ce que vous êtes tombée hier soir ? Vous êtes tombée sur la tête.
08:09La dame, elle a des troubles des fonctions supérieures.
08:11C'est du coup, ils ont du mal à s'exprimer, ils ont du mal à parler.
08:13Oui, ou des problèmes de mémoire.
08:14Des problèmes de mémoire.
08:15Un peu d'aimance, maladie d'Alzheimer.
08:16Elle ne peut pas...
08:17Au niveau de l'interrogatoire, c'est un peu compliqué.
08:20Heureusement, on a des dossiers de liaison.
08:23On a systématiquement, on a les étiquettes
08:25et on a la fiche bilan des pompiers ou des ambulances
08:29qui nous donne un petit peu des éléments de contexte.
08:32Si elle ne peut pas parler et exprimer les choses.
08:34C'est ça, parce que des fois, sérieux, les gens sont aux urgences
08:36mais ne savent pas pourquoi ils sont aux urgences.
08:38Première question que je vous demande, c'est
08:39qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Pourquoi vous venez ?
08:42Parfois, les gens ne savent pas.
08:44Je peux vous examiner ?
08:45On va regarder un petit peu.
08:47Vous avez mal au ventre ?
08:50J'arrive juste le pansement, je regarde en dessous.
08:52Oui, ça marche.
08:55OK.
08:57Vous avez la bouche ?
08:58Tu as la langue ?
08:59Donc, il va y avoir quelques examens à faire, je pense.
09:02Mais dans le contexte, il va probablement falloir
09:04lui refaire un scanner cérébral dans les urgences.
09:06Mais on sent qu'il va y avoir des explorations à faire quand même.
09:08Et probablement quand même, peut-être une hospitalisation
09:12parce qu'on ne pourra pas tout faire là, aux urgences.
09:15On va nous rechercher tout ce qui est des signes aigus de fracture,
09:19d'anomalie au niveau de la prise de sang ou de saignement.
09:23Et après, durant l'hospitalisation, il y aura soit des prises en charge
09:26spécifiques par rapport à ce qu'on aura trouvé là,
09:28soit une adaptation de traitement ou d'aide.
09:32Une recherche, pourquoi est-ce que cette dame au sif tombe régulièrement ?
09:37Les urgences, c'est une spécialisation.
09:40Mais en revanche, l'idée, c'est que vous devez être global sur,
09:44connaître un peu tout et parfois faire appel à des spécialistes.
09:47Exactement.
09:47Que ce soit en endocrinio, que ce soit en cardiaque, en gériatrie, etc.
09:52À chaque fois, on dit que les urgences,
09:53c'est les 30 minutes les plus intéressantes de chaque spécialité.
09:56Parce qu'en fait, on fait à chaque fois de l'aigu sur tout en fait.
09:59Oui, bien sûr.
10:00On va aux fins de prise de sang, madame.
10:02Et je sais que cette dame-là, j'ai probablement dû demander
10:05une radio de bassin et un scanner cérébral
10:09pour éliminer le problème d'hémorragie.
10:11Ce qu'il y a de fou quand même dans le principe des urgences,
10:14et c'est aussi ça le but,
10:16mais c'est que du coup, tu as du tout venant.
10:18Vraiment du tout venant.
10:19Des gens aussi bien qui sont en arrêt cardiaque ou le crâne ouvert en deux,
10:24comme des gens qui sont ici, qui se sont peut-être cassé la cheville ou etc.
10:28Donc, c'est vrai que c'est difficile d'arriver à gérer la gravité de chacun,
10:32mais aussi les filières de chacun.
10:34Parce que tu disais, il y en a qui sont à l'attente couchée,
10:37il y en a qui sont à la filière courte,
10:38il y en a qui sont en déchocs.
10:39Il y a plein de niveaux de gravité.
10:41Par exemple, si tu as 10 personnes qui viennent pour des douleurs thoraciques,
10:45sur les 10, il y en a peut-être un qui fait un infarctus ou une dissection de l'orte.
10:48Le problème, c'est que celui-là, il ne faut pas le rater.
10:50Et c'est pour ça qu'on sait qu'il y en a peut-être plein de gens qui viennent aussi
10:53pour pas grand-chose, mais celui qu'il ne faut pas rater, il ne faut pas le rater.
10:57C'est vrai que même pour moi aussi, c'est des fois un peu difficile quand on part en intervention,
11:00quand on va partir sur une intervention smur, très grave,
11:02comme un arrêt cardio-respiratoire chez un jeune de 30 ans avec un accident de la route,
11:06par exemple, qui va décéder, c'est dramatique, on va être avec les parents, etc.
11:09Ça va être horrible.
11:10Ou un décès chez un enfant, pareil, c'est souvent les pires interventions qu'on n'aime pas faire du tout.
11:15Souvent, les enfants n'aiment pas du tout.
11:16Et après, revenir ici, et puis après reprendre du patient plus léger.
11:20Oui, quelqu'un qui s'est fouillé la cheville, c'est vrai que c'est...
11:22On prend sur nous, et puis voilà.
11:24Mais ça fait partie du métier de rester professionnel, etc.
11:27Mais on a des fois des...
11:30Il faut avoir ce tampon-là, en fait, cette adaptabilité, en fait.
11:34Pourquoi tu as choisi les urgences, toi ?
11:36Bonne question, parce que c'est ce côté où il n'y a pas de routine, en fait.
11:41On sait qu'on travaille en équipe, tout peut se passer.
11:45Et moi, ça fait presque 12 ans que je fais ce métier,
11:48franchement, il n'y a plus rien qui m'étonne, en fait.
11:50Tu me dirais, il y a un bus qui se crash à côté, je ne sais pas combien...
11:55En fait, tout peut se passer, en fait.
11:57Tes journées, ça commence à quelle heure ?
11:598h30, et c'est soit des journées de 10h, donc 8h30 jusqu'à 18h30,
12:03soit des journées de 24h, 8h30 jusqu'à 18h30, en fait.
12:06Ah oui, d'accord.
12:08Pour tenir un tel rythme, les médecins ont accès à une chambre de garde
12:11pour pouvoir se reposer lorsqu'ils ont le temps.
12:14La chambre de garde, alors là, du coup, le lit n'est pas défait,
12:18parce que des fois, on n'y va pas.
12:21Je disais, assez souvent, là, maintenant, on n'y va pas, en fait.
12:25En gros, lorsqu'on y va, c'est qu'on s'effondre brutalement sur le lit,
12:30avec le téléphone à côté, et on est joignable s'il y a besoin.
12:33Je sais que des fois, c'était un petit peu tabou,
12:35parce qu'on dit, oui, on paye des médecins à dormir,
12:36mais après, on est des êtres humains avant tout.
12:39Quand on fait des nuits, même sans faire de 24h,
12:41juste faire une nuit, des nuits, on n'est pas dans des rythmes normales,
12:43c'est épuisant.
12:44Et puis, imaginez, vous arrivez aux urgences à 7h du matin,
12:47je pense que vous préférez être pris en charge par un médecin qui a dormi 2h
12:50plutôt qu'un médecin qui arrive au bout de sa garde,
12:51qui est sonné rotu et qui est en bout de temps.
12:53Et c'est vrai que même d'avoir pu dormir 1h ou 2h,
12:56ça permet d'avoir un temps de repos qui, des fois,
13:00moi, lorsque j'ai fait ce temps-là, j'enchaîne avec ma journée, c'est normal.
13:05On a nos box avec nos patients.
13:07D'accord, c'est le logiciel qui te permet de savoir...
13:10On sait dans telle box, il y a un patient qui est installé,
13:12il y a des couleurs en fonction des niveaux de gravité
13:15et on a les identités avec les motifs de venues.
13:18Et on sait, il y a tant de patients dans tel secteur, etc.
13:21Et on a une partie attente
13:23et on peut voir nos attentes de patients.
13:25Il y a 8 patients en attente, donc ça va.
13:27Et on a les heures d'arrivée,
13:30donc on sait ça fait combien de temps qu'ils sont aux urgences.
13:31Tu dis ça va, mais au max, ça peut monter à combien ?
13:348, ça va.
13:35Ça peut monter à 30, c'est facilement.
13:39Ah oui ?
13:40Et puis on peut monter, des fois, sur des 10 heures salle d'attente,
13:43ça peut arriver.
13:45Vous avez un cancer du sein qui a été opéré, c'est ça ?
13:48Oui.
13:48Vous avez d'autres maladies ?
13:49Cancer du rein aussi, opéré ?
13:51Ici.
13:51Ici, d'accord.
13:52Vous prenez des médicaments ?
13:54Vous avez une ordonnance où vous savez ce que vous prenez comme traitement ?
13:57Et vous avez du mal à respirer, c'est ça ?
13:58Vous avez fait le vaccin grippe Covid ?
14:01Oui.
14:01Vous êtes à jour sur vos vaccins ?
14:03Oui.
14:03Je vais vous examiner ?
14:05D'accord.
14:06Respirez normalement.
14:11On va vous faire une radio des poumons ?
14:12Si.
14:13Il n'y a pas d'argument pour une flébite, a priori.
14:17Le labo me rappelle.
14:18Allô ?
14:19Elle est à 875.
14:21Ok, très bien.
14:23Merci.
14:24Ça, c'est toujours, en fait, t'as des coups de fil tout le temps.
14:26Ça n'arrête pas.
14:27Et on a les coups de fil du labo, on a les coups de fil avec les confrères,
14:31on a les coups de fil des infirmières aussi du service,
14:34et on a aussi les coups de fil des familles, bien sûr,
14:36qui appellent à plusieurs fois pour prendre des nouvelles.
14:37Du coup, t'as un même numéro tout le temps ?
14:40Là, j'ai mon téléphone.
14:40Parce que comment le labo sait que c'est toi qui vas avoir ce lieu ?
14:43On a un téléphone qui est dédié.
14:44Alors, il y a ce qu'on appelle les téléphones fonction.
14:47Donc, t'as l'infirmière de cardiologie qui a son téléphone,
14:50l'infirmière du déchoc à geste son téléphone.
14:51Et t'es sûr que t'as une infirmière du déchoc, par exemple ?
14:54C'est pas tout à fait la même, mais t'es sûr que c'est le poste ?
14:55C'est un poste fonction.
14:57Et de la même façon, par contre pour les médecins,
14:59nous, on a des postes, chaque médecin a son téléphone qui est dédié.
15:04Parce que justement, on peut avoir plusieurs fonctions,
15:07ça peut varier dans la journée.
15:08Et on sait quand on veut tel médecin spécifique.
15:12D'accord, très bien.
15:13Et donc là, ils t'appellent, ils te donnent finalement le bilan sanguin,
15:17quelque chose comme ça.
15:18Et toi, en fonction de ça, tu vas pouvoir prendre des décisions.
15:19Le labo nous appelle que quand il y a des perturbations,
15:22ils ont des normes, en fait.
15:24Ils appellent parce que sur le téléphone, ils sont là tout le temps.
15:26Mais quand c'est hors normes et hors normes, c'est haut.
15:28Là, c'était pour la jeune fille de tout à l'heure,
15:30le taux de sucre qui est très élevé, mais ça confirme, je m'y attendais.
15:34Mais eux, ils le savent pas nécessairement.
15:35Donc en fait, ils m'appellent.
15:37OK, d'accord.
15:38Puisqu'elle était diabétique et qu'elle prend mal son traitement,
15:39donc du coup, forcément.
15:42Là, c'est la partie SMUR, SAMU, etc.
15:46qui est au sein de l'hôpital aussi ?
15:47C'est un service à part, à côté des urgences,
15:49qui est dédié avec les véhicules et les matériels
15:52pour partir prêt en intervention.
15:54Et donc là, la voiture va partir en intervention.
15:56En dix quelques minutes, on est prêt à partir.
15:58On a été déclenché par le SAMU,
15:59qui nous demande de partir sur une détresse vitale.
16:01OK.
16:02Et alors, les gens peut-être confondent aussi
16:04pompiers, SAMU, SMUR, etc.
16:08parce que les pompiers, par exemple, c'est pas des médecins ?
16:11Alors, il y a des médecins chez les pompiers,
16:13mais les pompiers, c'est des secouristes
16:15qui sont soit professionnels, soit des fois volontaires.
16:17C'est pas des médecins, c'est pas un élément médical.
16:19C'est des protocoles secouristes qui suivent.
16:21Et nous, on est la valance SMUR.
16:23Donc, en dehors, un service qui est déclenché par le SAMU
16:27et qui part en intervention.
16:29Voilà.
16:29Très bien, selon la gravité de la situation, etc.
16:31Et après, est-ce que...
16:32Mais dans ces cas-là, typiquement, ça, c'est pas une ambulance.
16:34On peut pas ramener les gens ?
16:35Non, on a besoin d'un vecteur avec nous.
16:37Donc, soit pompier, soit ambulance.
16:39Pardon, allez-y.
16:40Voilà.
16:42Voilà, donc là, c'est les collègues qui partent.
16:45Ils partent en intervention.
16:46C'est ça.
16:50Mais c'est quand même fou, aussi, cette histoire de...
16:51Chaque fois que vous avez une inter,
16:54c'est un médecin des urgences qui s'en va
16:57et donc, qui est un effectif en moins, quoi.
16:59Ouais, ouais.
17:00Ah oui, bah là, typiquement, aujourd'hui, on est trois médecins.
17:04Enfin, moi, encore une fois, c'est exceptionnel.
17:05Moi, je suis pas là.
17:06Oui, aujourd'hui, toi, t'es off, normalement.
17:08Mais là, il y a trois médecins.
17:09Et là, on compte, il y en a un en moins qui est en transfert à Nancy.
17:12Il y a ma collègue, là, qui vient de partir.
17:13C'est-à-dire que j'ai mon autre collègue, là, qui est...
17:15Il est tout seul.
17:16Tout seul, voilà.
17:19Il y a les internes.
17:20Mais quand il y a les internes, on compte pas vraiment les internes,
17:22mais il y a deux internes et avec toute l'équipe infirmière.
17:25Enfin, même si, du coup, il y a deux infirmières aussi en moins,
17:27mais deux infirmières et deux médecins en moins.
17:29Donc ça, sur les temps d'attente, très clairement, ça rallonge immédiatement, quoi.
17:33Mais est-ce que ça ne mériterait pas d'avoir, finalement,
17:35des médecins attitrés, des infirmières et infirmiers attitrés ?
17:39Ça, ce serait le rêve, mais c'est une histoire d'effectifs, quoi.
17:42Il manque des médecins.
17:44Tous les médecins et urgentistes, d'ailleurs, de l'hôpital sont au SMUR ?
17:47Non, c'est...
17:48En fait, la plupart le font.
17:50On est quasiment...
17:51Mais on a des fois des médecins généralistes aussi qui travaillent aux urgences
17:55qui n'ont pas cette compétence en plus.
17:57Parce que la spécificité, c'est tout ce qui est notamment intubation,
18:01notamment le geste technique essentiel.
18:03Et si on est au fin fond du département à 20 minutes de route,
18:07en gros, on est tout seul.
18:08Et c'est ce qui fait peur, d'ailleurs, aux jeunes médecins.
18:10C'est qu'après, en gros, si on n'arrive pas à intuber, c'est le souci.
18:13Il faut trouver un plan B.
18:15Il faut un peu temporiser éventuellement.
18:18La sensibilité est plus grande.
18:19On a un autre médecin.
18:20On a le médecin du SAMU, donc au centre 15,
18:22où on peut discuter par téléphone.
18:24Mais en termes de geste technique, on est tout seul sur place.
18:27Et c'est plus rapide, du coup, d'y aller sur place
18:30que de faire partir une ambulance qui va ramener la personne.
18:33Oui.
18:34C'est ça, surtout.
18:35C'est que quand il y a arrêt cardiaque, etc.,
18:37en fait, il vaut mieux aller sur place à la traiter
18:40plutôt que de prendre le temps de faire les retours.
18:42En fait, sur l'arrêt cardiaque,
18:43on a la présentation spécifique de l'arrêt cardiaque.
18:45Il y a des massages cardiaques
18:47qu'on peut faire spécifiquement par les pompiers,
18:49par des gestes secouristes.
18:51Mais par contre, il y a notamment l'adrénaline et la cordarone,
18:54qui sont deux médicaments d'urgence
18:55qui se mettent dans des situations spécifiques
18:57où là, il y a besoin habituellement d'un médecin
18:59ou en tout cas d'une équipe paramédicale.
19:01Les pompiers ont aussi des infirmières qui sont sur protocole
19:04et qui peuvent aussi donner de l'adrénaline.
19:05Mais au-delà de ça, il y a d'autres thérapeutiques encore,
19:07comme par exemple de la thrombolise
19:09ou par exemple une intubation aussi.
19:11Ça, c'est un médecin qui le fait à ce moment-là.
19:14Tant qu'un médecin ne dit pas
19:16qu'on arrête la réanimation,
19:18les pompiers n'arrêtent pas.
19:19Ça peut être une heure, deux heures, trois heures.
19:21Tant qu'on ne dit pas d'arrêter, on n'arrête pas.
19:23Et même au niveau des textes de loi,
19:25il n'y a rien qui dit qu'une réanimation
19:28doit durer une heure.
19:30En moyenne, on fait à peu près 30 minutes.
19:32Et dans certaines situations gravissimes,
19:35on s'arrêtera beaucoup plus vite.
19:36Quelqu'un qui a été percuté par une voiture,
19:38on voit bien qu'il y a du sang partout.
19:41Des membres en moins, etc.
19:43Les pompiers peuvent débuter une réanimation.
19:45C'est un peu glauque,
19:47mais sauf en cas de décapitation.
19:49Dans toutes les autres situations,
19:51il y a une réanimation qui a débuté.
19:52Et si jamais la personne…
19:54Tant qu'il n'y a pas un médecin qui dit d'arrêter,
19:56on n'arrête pas.
19:57Donc, ça, c'est vos ambulants.
19:59On appelle ça ambulants ?
20:01Ça, c'est des VLM, véhicules légers médicalisés.
20:04Ça, c'est les modèles récents.
20:07Ça, c'est l'ancien.
20:09J'aimerais bien te montrer.
20:11C'est intéressant.
20:12Les remorques, c'est ce qu'on appelle des PSM,
20:16des postes intermobiles.
20:18C'est-à-dire que ça, c'est des remorques
20:20avec du matériel pour prendre en charge 25 victimes.
20:23Ça, c'est enfant et ça, c'est adulte.
20:25Et c'est en cas de catastrophe,
20:27on charge la remorque derrière la voiture,
20:29prêt à partir.
20:30C'est opérationnel en permanence.
20:31C'est une voiture électrique déjà ?
20:33C'est ce que tout le monde pense.
20:36Ça, c'est pour le matériel.
20:37C'est bien à l'essence.
20:38Il y a une trappe pour l'essence de côté.
20:40Ça, c'est parce qu'on a du matériel à l'intérieur.
20:43On va pouvoir ouvrir des respirateurs
20:46ou des pouces seringues
20:48qui doivent rester branchés en permanence.
20:50Encore une fois, vu qu'on peut partir n'importe quand,
20:52qu'on est déclenché,
20:53il ne faudrait pas que notre respirateur n'ait plus de batterie.
20:55Ce serait dommage.
20:56Il y a des autonomies,
20:57mais ça reste sur batterie.
20:59Et on a des sacs d'intervention
21:01avec du matériel spécifique qu'on embarque
21:04parce qu'on ne prend pas tout pour aller chez les gens.
21:06Mais on essaie de prendre le matériel suffisant
21:08pour faire une réanimation sur place,
21:09sachant que souvent, il y a les pompiers, les ennuyants,
21:11ils ont déjà leur matos.
21:12Nous, on complète avec du matériel.
21:14Par exemple, on a des kits brûlures,
21:16on a des mallettes accouchement
21:17ou des kits amputation avec du matériel spécifique.
21:20Des kits amputation carrément.
21:22On ne se sert pas souvent,
21:24on n'ouvre pas toutes les semaines,
21:25mais ça peut arriver de temps en temps.
21:27Il n'y a pas très longtemps,
21:28on a fait quelqu'un qui a sauté d'un pont
21:30de plus de 30 mètres et qui a survécu.
21:34C'est un miraculé.
21:36Il est tombé en l'eau ou sur le sol ?
21:37Sur des rails de chemin de fer.
21:4030 mètres ?
21:41Oui.
21:42Habituellement, on a beaucoup de morts dans ce cadre-là,
21:45beaucoup de suicides.
21:47Et là, c'était dans ce cadre-là également
21:49et on a quand même quelqu'un qui était vivant
21:52qu'il faut prendre en charge.
21:53Et là, on utilise du matériel spécifique
21:55pour prendre en charge des fractures
21:57des fois qu'on n'a pas l'habitude de voir
21:59ou qu'on ne voit pas tous les jours.
22:00Oui, je vais bien le croire.
22:02OK.
22:03Il ne faut surtout pas se tromper
22:04entre le kit amputation et le kit accouchement.
22:06Ah non !
22:07Dans un sens comme dans l'autre, ça ne marche pas.
22:10Cet hôpital-là, il est neuf, on peut le dire.
22:13Très, très récent.
22:14Mais malgré le fait que ce soit neuf
22:16et que vous ayez effectivement des choses
22:19qui évoluent au niveau des locaux, etc.
22:21Est-ce que tu sens quand même
22:22qu'il y a un problème de financement
22:24du milieu hospitalier ou pas ?
22:26Toi, est-ce que tu le ressens ?
22:28Surtout, on sait qu'on ne peut pas
22:30faire tout débudgéter.
22:32On ne peut pas avoir ce qu'on veut nécessairement aussi.
22:36Oui, bien sûr.
22:38Après, à chaque fois, on grappille des petits trucs,
22:41mais ça s'organise.
22:44Oui, bien sûr.
22:45Faire ce que vous pouvez avec ce que vous avez.
22:47C'est toujours l'urgentiste.
22:49Il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
22:52Exactement.
22:53En plus d'être médecin urgentiste à l'hôpital,
22:56FX est également médecin régulateur
22:58au centre d'appels du SAMU.
23:00Là, maintenant, on est passé au SAMU.
23:02On est au CETERA,
23:03Centre de traitement et de régulation des appels.
23:05C'est là où on reçoit les appels.
23:07D'accord, les appels du 112, 15, 18.
23:10On a une particularité dans les Vosges,
23:12c'est qu'on reçoit les appels 15, 18 et 112.
23:15Que les gens fassent n'importe quel numéro dans les Vosges,
23:17tout le monde tombe sur un des deux postes
23:19qui est juste derrière vous.
23:21Après, on va évaluer la gravité de l'appel,
23:23le motif d'appel.
23:24Il y a des questions que les opérateurs et ARM
23:27posent.
23:28ARM, c'est ?
23:29Assistant de régulation médicale.
23:31C'est un métier qui est assez récent,
23:33qui est un soignant,
23:35qui travaille au SAMU.
23:36C'est ceux qui répondent au téléphone
23:37habituellement au niveau des SAMU.
23:38C'est que lorsque vous appelez,
23:39il y a un dossier médical qui se crée.
23:41Et dans ce dossier médical-là,
23:43c'est un ARM au début
23:45qui va remplir ce dossier-là.
23:46Et alors, du coup, toi, ton rôle dans tout ça ici,
23:49parce qu'évidemment, tu es là en tant que médecin.
23:51Oui, voilà.
23:52En fait, eux, ils ont créé des fiches d'appels.
23:54Et dès l'appel long,
23:56on appelle ça le front.
23:58Donc à l'appel,
23:59on voit si c'est un appel 15 ou 18,
24:01si c'est un feu.
24:03Si c'est un feu, ça passe au problème BAC 18.
24:06Aux pompiers, du coup, qui sont juste derrière.
24:08À côté, on est tous dans la même pièce, exactement.
24:10Si c'est un problème médical
24:12où il y a besoin d'une évaluation médicale,
24:14on passe l'appel.
24:16Et l'avantage, c'est qu'en fait,
24:18on a un logiciel qui,
24:20en fonction des réponses données des gens,
24:23peut permettre l'envoi de pompiers immédiats.
24:25Et après, nous, on passe l'appel.
24:26Et l'avantage, c'est que dans des situations critiques,
24:28comme un arrêt cardio-respiratoire
24:30ou quelqu'un qui est pendu ou autre,
24:31eh bien, on a déjà...
24:32Les moyens sont déjà partis.
24:33Et après, nous, on évalue
24:34pour savoir s'il y a besoin soit de moyens en plus.
24:36En plus d'une crise d'épilepsie,
24:38je lui ai posé la question
24:39pour savoir si j'ai besoin d'envoyer un médecin,
24:41donc un SMUR en plus ou pas,
24:42ou éventuellement donner des conseils médicaux spécifiques.
24:45Faites-y, faites ça,
24:46mettez-les sur le côté.
24:47OK, d'accord.
24:49Oui, c'est le médecin de Samu.
24:51Je vous écoute.
24:52Votre grand-mère n'est pas bien depuis ce matin, c'est ça ?
24:54Elle a mal à la poitrine ?
24:56Depuis deux jours.
24:57Et les douleurs se sont majorées depuis ce matin ?
24:59Les douleurs sont plus intenses depuis ce matin ?
25:01OK, OK.
25:02Ben oui, pas de souci, on va renvoyer l'ambulance.
25:04C'est toi, finalement,
25:05qu'une fois que tu as pris la main sur l'appel,
25:07parce qu'on te l'a transférée,
25:09de choisir comment réagir au mieux
25:13pour pouvoir déclencher la réponse appropriée.
25:16La réponse appropriée, c'est ça.
25:17Et puis aussi l'évaluation et l'orientation aussi.
25:20Parce qu'au final, la différence,
25:21c'est qu'on ne gère pas qu'un seul hôpital,
25:23on est sur tout le département.
25:25OK, parce que c'est toi qui choisis après...
25:26La destination, oui.
25:27La destination.
25:28Donc tu choisis quelle équipe tu envoies sur place
25:30et en même temps,
25:31où est-ce que va finir la personne accidentée, malade, etc.
25:35Sachant qu'en fonction des endroits,
25:37il y a des secteurs qui sont prédéfinables à l'avance,
25:39donc on essaie de respecter les secteurs quand même.
25:41Parce que sinon, t'as des médecins sur place qui vont râler.
25:43Si t'as quelqu'un qui vient l'au-dessus du département,
25:45pourquoi tu me files le travail ?
25:46Et des fois, ça peut se justifier,
25:50ou ça pèse sur d'autres problèmes en fait.
25:52OK, et alors devant, c'est quoi tous ces écrans que tu as ?
25:54Alors ouais, ça peut...
25:55Il y a quatre écrans.
25:56Ça fait...
25:57C'est beaucoup peut-être.
25:58Ça fait un peu poste de commandement.
26:00Le premier écran, là, c'est juste un fond.
26:02C'est un ordinateur classique.
26:03OK.
26:04Où mine de rien, on a Internet.
26:06On a toujours besoin des fois d'une info qu'on ne connaît pas
26:08ou d'aller faire des recherches spécifiques.
26:11Après, le deuxième écran,
26:12c'est là où c'est le sel de régulation en soi.
26:14C'est là où on a nos dossiers médicaux.
26:16À chaque fois, on a des numéros de fiches d'intervention,
26:18les villes avec les adresses et les motifs un peu d'appel.
26:21OK.
26:22Là, on peut voir.
26:23Là, il y a un arrêt cardio-respiratoire.
26:25Ça, c'est un malaise.
26:26Ça, c'est un malaise.
26:27Et ça, c'est une personne blessée.
26:29On a menace d'accouchement, malaise.
26:31Voilà.
26:32Donc, ça, c'est variable en fait.
26:34Là, c'est la carte de toutes les ambulances.
26:37Et là, alors pas les ambulances.
26:39Les ambulances ne sont pas les géolocalisées,
26:41mais on a tous les camions de pompiers.
26:43Vous le savez, les pompiers, eux, sont géolocalisés.
26:46Et les SMUR.
26:47Donc, ça, c'est en temps réel.
26:48Et c'est mis à jour quelques minutes à chaque fois.
26:52On a des mises à jour de ces localisations.
26:55Et le dernier, c'est ce qu'on utilise pour la téléphonie, en fait.
26:59On peut, en un clic, on va...
27:01Qui est sur telle personne, je vais lui parler.
27:03Qui est sur le plateau, quoi, qui est ici.
27:05Et je vais l'appeler, je vais lui parler.
27:06Oui, c'est en interne, en fait, chez nous.
27:08Donc, il y a un arrêt cardiaque, un recours.
27:10Et là, il y a un SMUR qui est sur place sur un arrêt cardiaque.
27:13Vous, vous êtes confronté...
27:15Les médecins, en général, urgentistes, etc.
27:17Vous vous êtes confronté, quand même, à la mort un peu constante.
27:20Oui.
27:21Après, on prend du recul.
27:23Quand c'est trop difficile, on en parle, en équipe.
27:25Quand souvent, c'est des gens jeunes,
27:27que c'est des morts un peu...
27:30Comment dire ? Dramatiques et inattendues et tragiques.
27:33On en parle aussi beaucoup.
27:34Et moi, l'avantage que j'ai, c'est que quand je rentre chez moi,
27:36j'ai un petit peu de route.
27:37Et ça me permet de faire un sens de décompression.
27:39Et justement, ça me permet de digérer ma journée
27:42et de passer autre, en fait.
27:44OK.
27:45Après, il y a évidemment plein de gens qui survivent aussi.
27:47Attention.
27:48Ça doit aussi, en fait, participer.
27:50Parce que ça fait du bien, aussi,
27:52de voir des gens qui arrivent malades
27:54et qui survivent, évidemment.
27:56Mais c'est vrai que c'est toujours le problème
27:58de ce genre de métier.
27:59Ah.
28:00Ma collègue.
28:01Donc, là, je vois mon téléphone sonne.
28:03Et c'est Géraldine qui va me passer un appel.
28:05OK.
28:06Tu peux prendre l'appel.
28:08Allô ?
28:09Vous avez mal à la poitrine, c'est ça ?
28:10Dans le dos ?
28:11D'accord.
28:12Vous étiez en train de marcher dans la rue ?
28:13Vous avez fait un effort ?
28:14D'accord, OK.
28:15Et ça lance dans le dos, c'est ça ?
28:16Mais pas dans le bras, pas dans le cou ?
28:18Après, il va falloir qu'on fasse un instrument du cœur, quand même.
28:20Bon, les pompiers arrivent, hein ?
28:21Et après, c'est là où j'ai la possibilité, avec un clic, en fait,
28:24soit d'envoyer des pompiers,
28:26déclencher des pompiers ou une VLM,
28:28ou je choisis, en fait, ce que je veux comme moyen,
28:30soit d'envoyer une ambulance.
28:32Après, j'ai deux autres possibilités.
28:33C'est soit j'ai des ambulances lourdes,
28:35donc c'est des grosses ambulances,
28:36soit des ambulances légères.
28:37C'est les plus petites, en fait, qu'on voit.
28:39OK.
28:40Et la différence, c'est principalement qu'elles ne sont pas équipées pareilles,
28:43notamment en termes de matériel type défibrillateur.
28:46Dans les gros ambulances, il y en a, c'est obligatoire.
28:48Dans les petits, ils peuvent en avoir, mais ce n'est pas obligatoire.
28:50OK.
28:51Donc là, on va mettre une grosse.
28:52C'est mieux d'avoir une grosse ambulance.
28:53Une grosse, parce que si la personne a des problèmes cardiaques, du coup, oui.
28:56Est-ce que ça arrive aussi de vous envoyer, par exemple,
28:59personne, parce que vous vous rendez compte qu'il n'y a pas besoin,
29:03d'envoyer des gens ?
29:04Ah non, d'envoyer des moyens ?
29:05Oui.
29:06Ah non, pas nécessairement.
29:07OK.
29:08On peut très bien rediriger en disant, il faudra consulter votre médecin,
29:10ou consulter votre médecin cet après-midi,
29:11ou juste des fois, juste des conseils médicaux.
29:13Assez fréquemment, on a des gens qui nous appellent,
29:15voilà, mon fils de deux ans est tombé, il s'est cogné la tête,
29:17il y a une bosse, parce que je suis à l'hôpital,
29:19est-ce que c'est grave ou pas ?
29:20Nous, à l'interrogatoire, on va rechercher des signes de gravité
29:23qui nous feraient nécessiter une consultation.
29:25Oui.
29:26Avec des conseils d'antidouleurs, de surveillance,
29:29et puis avec la possibilité, bien sûr, de rappeler si évolution ou autre.
29:34C'est pas nécessaire, en fait.
29:35C'est pas ce qu'on appelle qu'on a obligatoirement au moyen,
29:37c'est en fonction, on juge.
29:39Et c'est toute la difficulté, c'est qu'on n'a pas la vision.
29:42Parce que quelqu'un qui va pas bien du tout,
29:44qui a du mal à respirer, on le voit tout de suite quand on est sur place.
29:47Quand on est au téléphone, on a beaucoup moins d'informations.
29:50Mais des fois, c'est très difficile de donner des informations.
29:52Un exemple très concret,
29:53c'est quand les gens nous appellent pour quelqu'un en arrêt cardiaque,
29:55la personne a besoin des moyens.
29:57Et souvent, nous, on leur demande de débuter le massage cardiaque.
30:00Parce que tu sais que ça augmente les chances de survie.
30:02Et une fois sur deux, les gens ne le font pas,
30:05ou ne veulent pas le faire des fois,
30:07parce qu'ils sont en état de stress ou de sidération.
30:10Normalement, venez vite, venez vite, venez vite.
30:12J'ai peur ou je veux pas y arriver,
30:14ou des fois, je sais pas faire.
30:15Alors quand c'est je sais pas faire,
30:16on essaie de guider par téléphone,
30:18vous faites comme dans les films, vous mettez les mains au milieu.
30:20Mais des fois, c'est des gens vraiment, je ne veux pas, j'ai peur.
30:23Venez vite.
30:24Venez vite.
30:25Et là, on peut expliquer plusieurs fois,
30:28c'est un nom ferme en fait.
30:30Et c'est bloqué en attendant l'arrivée des secours.
30:32Venez vite, venez vite, venez vite.
30:34Et ça, la difficulté, c'est qu'on est face à chaque fois à des gens,
30:36assez souvent en détresse,
30:38et qu'il faut réussir à avoir les bonnes infos
30:41et à juger la gravité.
30:42Tu fais combien d'heures par semaine ?
30:44Tu sais ou pas ?
30:45Alors ouais, en fait, on est à peu près à 200 heures par mois.
30:48Ok.
30:49Et après, c'est des semaines variables.
30:51C'est-à-dire que tu dois mettre tes 200 heures dans le mois.
30:53Des fois, tu as des...
30:55Souvent, sur les quatre semaines, tu en as une très chargée,
30:58qui peut être très, très, très chargée.
31:00Tu peux monter à des 80 à 90 heures par semaine.
31:02Ok.
31:03Donc là, la semaine, elle passe vite.
31:05A l'inverse, du coup, ça peut donner des semaines très light,
31:08où tu ne vas faire que 20 à 30 heures.
31:10Et puis après, des semaines, en moyenne, c'est plus les 50 heures à peu près.
31:14Ah bah tiens, il me place un appel.
31:16Allô ?
31:17Oui, c'est le médecin induit.
31:19Signe au téléphone.
31:20Donc, les pompiers sont en route.
31:21C'est pour vous-même, vous avez du mal à respirer, c'est ça ?
31:23Vous avez quoi comme problème de santé ?
31:25D'accord.
31:26Vous avez mal à la poitrine aussi ou pas ?
31:27D'accord.
31:28Vous êtes toute seule à la maison ?
31:29Ok.
31:30Donc, les pompiers sont déjà en route.
31:31Vous restez bien assise ?
31:32Merci, à tout de suite.
31:33J'entendais en effet le respirer pas...
31:35Pas super.
31:36Pas très bien, oui.
31:37Mais pour moi, pas de critères de SMUR, là, actuellement.
31:39Parce que...
31:40Ok.
31:41Donc, que les pompiers, pour le coup.
31:42Ça, oui.
31:43Avec l'oxygène.
31:44Je pense qu'elle a besoin d'oxygène, mais il n'y a pas de critères.
31:46Elle répond bien.
31:47Elle n'est pas somnolente.
31:48Elle termine ses phrases.
31:49Oui, donc là, les pompiers qui vont aller le chercher, soit ils vont regarder sur place,
31:54soit ils vont l'emmener vers un hôpital.
31:56Eux, systématiquement, ils arrivent, ils font un bilan secouriste.
31:58Ok.
31:59C'est-à-dire qu'ils prennent les constantes.
32:00Ils ont des fiches où ils vont noter, ils suivent leurs fiches, en fait, où ils vont
32:03prendre les paramètres vitaux, faire un examen, des grandes fonctions vitales.
32:07La conscience, le thorax, l'abdomen.
32:08Et après, lorsqu'ils ont l'ensemble de ces informations, ils passent un bilan aux
32:13ARM, aux assistantes de régulation médicale du BAC 15.
32:17Qui sont là-bas.
32:18Ils passent leur bilan.
32:19Et après le bilan, l'ARM va m'appeler, va me dire, est-ce que tu peux regarder le
32:23bilan et où est-ce qu'on met la dame ?
32:25Ok.
32:26Des fois, c'est des paramètres catastrophiques, genre la dame, elle a 87, sous 15 litres,
32:32elle ne respire pas bien du tout.
32:33Ça veut dire qu'elle n'a pas d'oxygène.
32:34Je traduis.
32:35Ça veut dire qu'elle respire, mais il n'y a pas d'oxygène qui rentre dans le
32:38corps.
32:39C'est ça.
32:40Et quand la dame se dégrade, parce que ça arrive aussi, on peut décider dans un
32:44deuxième temps de renvoyer une VLM en renfort si besoin.
32:47Et alors, ça marche par département ?
32:48Oui, c'est ça.
32:49C'est-à-dire que s'il y en a un, par exemple, qui se fait mal ici, en fait, ce n'est
32:55pas vos...
32:56Normalement, on n'est pas censé avoir l'appel.
32:58Quand on fait le 15, c'est censé passer de l'autre côté.
33:00Sauf que des fois, lorsqu'ils ne sont pas à la frontière, ça bascule des fois par
33:04le bon département.
33:05Et il y a combien d'appels qui sont reçus ici, par exemple, par jour ?
33:09Là, tu peux regarder, en dessous, sur le tableau, là, on a 168 appels, là, aujourd'hui.
33:15Aujourd'hui ?
33:16Oui, oui.
33:17Et là, il est 15h ?
33:18Oui, ce n'est pas une tournée journée encore.
33:2015h, 168 appels.
33:21Oui, quand même.
33:22C'est pas énorme.
33:23On en fait des appels.
33:24Et à l'année, là, depuis, on a 30 000 appels, là, depuis...
33:2730 000 appels, sachant qu'on est le 2 avril.
33:30Oui, oui.
33:31C'est quand même beaucoup, beaucoup d'appels.
33:33Ça, c'est sur un département ?
33:35Oui, oui.
33:36D'accord.
33:37Sur certaines interventions, on a besoin d'envoyer les forces de l'ordre.
33:40Parce qu'on a des gens agités.
33:42Ah, oui.
33:43Et tu peux les envoyer, toi ?
33:44Oui, souvent, on leur demande, des fois.
33:45Mais tu peux...
33:46C'est pareil, en un clic ?
33:47Ou, toi, il faut que tu les appelles ?
33:48On les appelle en demandant les forces de l'ordre.
33:49Soit parce que la situation est dangereuse, parce qu'il y a des armes à feu sur place,
33:52ou de la violence.
33:53Ou, des fois, on a des gens qui font des tentatives de suicide, qui prennent des médicaments.
33:56On envoie des ambulances.
33:57Et, on va dire que, deux fois sur trois, les gens, ils refusent de monter dans l'ambulance.
34:01Oui, parce qu'ils voulaient suicider, de base.
34:03Et le problème, c'est qu'on ne peut pas, pour le coup, les laisser sur place,
34:05comme la dernière, tout à l'heure, qui avait essayé une décharge.
34:07Là, tu ne peux pas.
34:08Il faut les embarquer.
34:09Et, des fois, on est obligé de faire appel aux forces de l'ordre.
34:12Voir, des fois, un médecin, en plus, pour les amener des forces.
34:15Eh, bien sûr.
34:16Oui, c'est le médecin de Samu.
34:17Qu'est-ce qu'il se passe ?
34:18Vous ne l'avez pas vu bouger ?
34:20Vous ne savez pas s'il respire ?
34:2113 ans, menace de suicide.
34:23Trouver l'être de Dieu.
34:2513 ans ?
34:26Oui, oui.
34:28Il y a des trucs, effectivement, c'est très, très dur.
34:30Les médecins, en intervention sur place, font ensuite remonter les informations médicales à FX, au centre d'appel.
34:37Elle, lorsque j'avais eu la régule, tout à l'heure, au téléphone,
34:39elle me disait quand même que lorsqu'elle respirait, la douleur était majeure à l'inspiration.
34:42Oui, bon, elle fait un cycle de repos lorsqu'elle n'a pas de soucis.
34:45Donc, là, le bilan est plutôt rassurant.
34:47OK. Donc, là, c'est…
34:48L'examen clinique et l'enregistrement cardiaque du médecin est plutôt rassurant.
34:52On n'a pas d'éléments en faveur d'un infarctus typique.
34:55Et alors, du coup, là, c'est un médecin qui t'a transmis ça ?
34:57Médecin du SMUR, oui.
34:58Médecin du SMUR.
34:59Mais du coup, je me demande, mais quel est l'intérêt de te le transmettre ?
35:02Puisque toi aussi, tu es médecin, mais la personne, en tout cas, là, c'était un médecin qui t'a appelé.
35:06Il ne peut pas, du coup, faire les choix tout seul ?
35:09Enfin, pourquoi te le transmettre ?
35:11Parce que c'est le médecin régulateur du SAMU qui décide de la destination.
35:15En fait, si jamais il y avait eu besoin d'un avis auprès d'un cardiologue,
35:19moi, j'aurais pu rappeler directement le cardiologue.
35:21OK.
35:22C'est moi qui chapeaute, voilà.
35:26Et si jamais on discute de la situation avec le cardiologue,
35:30on peut éventuellement faire des conférences aussi.
35:32Parce que lorsqu'on a des situations compliquées, moi, je ne suis pas sur place non plus.
35:36Donc, on peut faire des conférences à trois.
35:38Pour discuter vraiment, optimiser la prise en charge.
35:41Et là, maintenant, ma mission, c'est que je vais prévenir les urgences épinales en disant,
35:45voilà, la VLM rentre.
35:49Alors, soit des fois, il faut installer le patient tout de suite,
35:51ou pas besoin.
35:53OK.
35:55FX, merci beaucoup vraiment pour m'avoir fait découvrir tout ça dans ta journée
35:59sur ton métier de médecin urgentiste.
36:01D'ailleurs, s'il y a des gens qui s'intéressent aussi d'en savoir un peu plus,
36:04tu as une chaîne YouTube, c'est important de le dire.
36:06Je mettrai du coup les liens en description.
36:09Et on a fait une vidéo qu'on va tourner là, mais qui sera sortie en même temps.
36:13Voilà, donc n'hésitez pas à aller la voir.
36:15Je vous mets une fiche quelque part, et comme ça, vous verrez tout ça.
36:18Et juste, quel est, toi, le rôle et l'intérêt d'avoir une chaîne YouTube
36:21en tant que médecin urgentiste ?
36:23Pourquoi t'as voulu faire ça ?
36:25Alors, pourquoi j'ai voulu faire ça ? Parce que je me suis rendu compte,
36:26notamment pendant le Covid, qu'il y avait beaucoup de gens
36:28qui n'étaient pas au clair avec leurs informations en santé,
36:31et que les gens recherchent beaucoup plus d'informations sur Internet.
36:34Et le premier moteur de recherche, ça reste Google.
36:36Et assez vite, on se retrouve sur une vidéo YouTube.
36:38Et l'objectif, c'est que les gens, dès qu'ils veulent avoir de l'info,
36:41ils aient de l'info accessible et compréhensible.
36:43Et vrai, vérifiable.
36:45Et vrai, également.
36:46Alors, ça, c'est YouTube a créé un label qu'on appelle le YouTube Health,
36:49qui valide, en fait, les chaînes de médecins, ce qui est vraiment très bien.
36:52D'ailleurs, il y a un label.
36:53Si vous regardez mes vidéos, vous verrez que sous mes vidéos,
36:55il y a un label médecin YouTube.
36:57Donc, c'est un critère qualité, en fait.
36:59Donc, je trouve que c'est vraiment très bien.
37:01On est sûr que ce n'est pas du fake et tout ça. C'est pratique.
37:03Que je suis un vrai médecin et que mon message est fiable.
37:05Et grâce à ça, je me suis...
37:07Enfin, en faisant des recherches sur YouTube,
37:09je me suis rendu compte qu'il manquait beaucoup d'informations
37:12et qu'il y avait des fois des reportages un petit peu buzz,
37:14notamment sur les urgences,
37:15et que ça ne reflétait pas la réalité.
37:17Et que lorsqu'on cherchait un peu d'immersion
37:20ou des réponses à des questions, on ne les avait pas.
37:22C'est pour ça que je me suis lancé dans ces vidéos-là,
37:24immersives et...
37:26Pédagogiques.
37:27Accessibles.
37:28Et l'objectif, c'est qu'en dix minutes,
37:29on ait des réponses assez claires à des gens
37:31qui vont chercher une information.
37:33Qu'est-ce qu'une couronnarographie ?
37:34Ben voilà, on voit en dix minutes qu'est-ce que c'est, en fait.
37:36OK. Trop bien.
37:37Merci encore vraiment de m'avoir accueilli toute la journée.
37:40Si cette vidéo vous a plu, n'hésitez pas à la liker,
37:43à partager cette vidéo,
37:44à vous abonner à cette chaîne parce que c'est important.
37:46Et moi, je vous donne rendez-vous un prochain dimanche,
37:49dix heures.
37:50Salut ! Allez !