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Regardez Le Journal Inattendu avec Vincent Parizot du 22 février 2025.

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00:00Bonjour à toutes et à tous, on est dans l'ambiance, vous qui nous écoutez sur RTL ou qui assistez
00:23à l'émission ici même au salon de l'agriculture, devant le studio RTL, au pavillon 2-2, on
00:29vous salue, merci de votre fidélité et de votre venue, on est sur le stand d'Interfels,
00:34les fruits et légumes frais évidemment, on vous attend, un journal inattendu exceptionnel
00:38à l'heure de l'ouverture de ce 61ème salon avec évidemment toute la tension et l'effervescence
00:44de la venue d'Emmanuel Macron, arrivé assez tôt ce matin, mais c'est beaucoup plus calme
00:47que l'an dernier, on verra ça dans un instant, un journal inattendu de deux grands chefs,
00:52deux stars sont au menu, bonjour Thierry Marx, bonjour, président de l'UMI, c'est l'union
00:57des métiers de l'hôtellerie-restauration, bref, vous êtes le patron des restaurateurs
01:01et hôteliers et chef étoilé du Restaurant Honor à Paris, de Madame Brasserie à la
01:05Tour Eiffel, du Bouillon du Coq à Saint-Ouen, on sait votre attachement aux produits et
01:11aux producteurs, on va y revenir largement, bonjour Guillaume Gomez, 28 ans, passés
01:17à l'Elysée, vous avez régné sur les cuisines, vous êtes aujourd'hui ambassadeur pour la
01:22gastronomie française, avec trois fondamentaux que vous voulez transmettre, manger de saison,
01:27comprendre d'où viennent les aliments, apprendre et respecter les producteurs, vous avez d'ailleurs
01:32accompagné Emmanuel Macron ce matin, vous l'avez quitté il y a quelques minutes, pour
01:36venir vous voir, et voilà, on vous en remercie et on en parlera évidemment, on va passer
01:40une heure ensemble dans ce temple de l'agriculture, la main qui nous nourrit, dites-vous régulièrement
01:45Thierry Marx, vous parlez, vous Guillaume Gomez, du capitaine de l'équipe gastronomie
01:49française, alors on va tout mettre sur la table, y compris peut-être quelques questions
01:52qui fâchent, à 13h, on va célébrer le dessert régional préféré des auditeurs d'RTL,
01:58et vous nous direz peut-être comment le sublimer, et puis bien sûr, on parlera agriculture
02:033.0, avec l'IA qui arrive dans les exploitations, et puis on va parler de bio également car
02:08l'agriculture biologique vit une période un petit peu compliquée, tout cela au rythme
02:12de cette première journée du salon, et au rythme de Houppette, la limousine venue du
02:17Poitou et Géry de ce salon 2025, et je vois d'ailleurs Guillaume Gomez que vous arborez
02:23le badge de l'équipe Houppette, voilà, mettez tout de suite le journal !
02:27Et l'actualité de ce samedi, c'est bien sûr l'ouverture de ce salon, Porte de Versailles,
02:35Emmanuel Macron est arrivé avant 9h, c'est beaucoup plus calme que l'an dernier, mais
02:38les services de sécurité avaient pris leurs précautions, on va retrouver Thomas Dépré
02:43dans les pas du président dans un instant, et puis on va entrer dans le cœur du sujet,
02:46les revenus des agriculteurs, des producteurs, vous entendrez Christiane Lambert, l'ancienne
02:51patronne de la FNSEA, aujourd'hui à la tête de la filière charcuterie, à l'heure des
02:54négociations commerciales, elle dénonce l'attitude de certaines enseignes de la grande
02:59distribution.
03:00L'actualité de ce 22 février est aussi internationale, Israël bien sûr, 2 otages
03:04libérés ce matin, notamment l'un qui était détenu depuis plus de 10 ans par le Hamas,
03:09on en attend 4 autres désormais, 3 otages vont être libérés, annonce la Croix-Rouge
03:15à l'instant, et puis l'Allemagne avec une attaque au couteau hier soir au mémorial
03:19de l'Holocauste, demain les élections législatives, climat de haute tension et de nombreuses manifestations.
03:25Et puis on est à quelques minutes du verdict, le dessert régional que vous préférez,
03:29vous avez voté toute la semaine sur RTL.fr, le résultat dans une demi-heure, côté ciel
03:34Valérie Quintin, c'est doux ? Oui, beaucoup plus doux, même si on a des
03:38pluies qui sont revenues, donc un petit peu moins de soleil, des pluies qui se concentrent
03:40essentiellement entre la Normandie et les Hauts-de-France, à l'heure qu'il est, on
03:43a un gros paquet pluvieux aussi, qui va rester là un bon moment cet après-midi et ce soir
03:47entre les Cévennes et le Massif central, partout ailleurs un temps plutôt nuageux,
03:51des éclaircies qui reviennent tout de même, mais entrecoupées d'averses à l'ouest,
03:54et donc des températures bien bien douces, 11 degrés à Lille cet après-midi, 12 à
03:58Cherbourg, 14 à Paris et Nancy, 16 pour Lyon et Marseille, 18 degrés à Perpignan.
04:03Merci Valérie.
04:05Le journal inattendu sur RTL.
04:08Emmanuel Macron est donc arrivé peu après 8h ici, donc à la porte de Versailles à Paris,
04:13pour inaugurer ce 61ème Salon international de l'agriculture, tout le monde avait à
04:17l'esprit la visite assez chaotique du Président l'an dernier, mais pour l'instant, cette
04:23visite d'Emmanuel Macron se passe beaucoup plus calmement, Thomas Dépré, vous êtes
04:26dans le sillage du chef de l'État.
04:28Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
04:30Emmanuel Macron, le sourire aux lèvres depuis ce matin, notamment au moment de saluer Oupette,
04:35la limousine va chez Géry de cette 61ème édition.
04:38Oupette, bien plus sereine que sa prédécesseur qui avait dû subir l'an dernier les gaz
04:51lacrymogènes des CRS, il faut dire que la préfecture de police a déployé ce matin
04:55un dispositif de sécurité XXL, maintenant pendant près de 2h, les visiteurs à un peu
05:01plus de distance que d'habitude, mais l'important pour Emmanuel Macron, c'est que cette année,
05:05le salon a bien pu ouvrir ses portes en temps et en heure.
05:08Moi j'accueille que le salon soit beau, parce que c'est une fête, c'est important pour
05:10les exposants, c'est souvent le travail d'une année, c'est une fierté, donc quand ça
05:14se proue, c'est pas bon pour eux, et puis c'est une fête des familles qui viennent
05:17là pour les voir et les célébrer, donc il faut que ça se passe bien.
05:20Le chef de l'État qui déambule désormais au milieu du pavillon 1, celui des vaches,
05:24des moutons, il goûte même le saucisson, un hall désormais entièrement ouvert aux
05:28visiteurs et la journée ne fait que commencer.
05:30Cela dit, alors, il y a moins de colère qui s'exprime, mais tout de même, il y a des
05:36revendications dans les esprits.
05:37Oui, alors on est loin du chaos de l'année dernière, mais dans les échanges, on l'entend
05:41toujours.
05:44Ah, une petite rupture, oui, on vous écoute.
05:51Une petite rupture de liaison avec Thomas Desprez, mais comme on a toujours un couteau
05:57dans la poche ici, c'est ce qu'il faut faire.
05:59Effectivement, on a Guillaume Gomez, parce que Guillaume Gomez, ancien chef de l'Élysée,
06:05vous accompagnez les présidents de la République depuis combien de temps au Salon de l'Agriculture ?
06:10Depuis très longtemps.
06:12J'ai fait 28 ans à l'Élysée, je n'ai pas été chef pendant 28 ans, parce que je suis
06:15arrivé pour faire mon service militaire, mais ça fait plus d'une vingtaine d'années
06:17que j'accompagne les présidents de la République.
06:19Alors, en partie, lorsque j'étais chef de cuisine pour les nourrir, parce que le président
06:22déjeune et dîne parfois sur le salon, donc depuis Jacques Chirac, et rencontrer aussi
06:28les producteurs, les éleveurs et tous les débouchés gastronomiques qui peuvent y avoir
06:32pour eux.
06:33Vous étiez avec lui encore ce matin ?
06:35J'ai dégusté le saucisson dont parlait votre journaliste, le Roquefort qui fête les
06:40100 ans de l'appellation cette année.
06:42Et vous avez salué Huppet ?
06:43J'ai salué Huppet, et Vienne son veau.
06:45Vous nous confirmez que c'est plus calme que l'an dernier ?
06:47Oui, c'est plus calme, oui, il y a eu des rencontres qui ont été faites, le président
06:51a fait deux ou trois bains de foule, c'est bien évidemment beaucoup plus calme que l'année
06:55dernière.
06:56Il y avait un peu d'appréhension, justement, après ce qu'il s'est passé l'an dernier,
06:59dans la délégation présidentielle.
07:01On sait qu'au niveau des règles de sécurité, ça a été très musclé.
07:04Je suis sorti, moi, du dispositif, puisque je ne suis plus aujourd'hui le chef de l'Elysée
07:08en tant qu'ambassadeur.
07:09Et le président, il était un peu inquiet ou pas ?
07:11Je ne pense pas, non.
07:12Enfin, le président, lui, va à la rencontre des gens, et je l'ai vu discuter avec les
07:16gens, avec certains qui ont des questions et des revendications qui sont légitimes.
07:21Le président est toujours dans le discours et dans la vérité et dans l'échange.
07:25Donc non, ça s'est très bien passé cette année, mais j'ai assisté au plus près l'année
07:29dernière également.
07:30Ceux qui cherchaient à dialoguer avec le président, en tout cas, les échanges étaient musclés,
07:34bien sûr, mais les échanges étaient là, étaient très concrets.
07:36Donc je n'ai pas senti plus de tensions que l'année dernière.
07:40La façon de l'expression n'a pas été la même, bien évidemment.
07:44Bien sûr, et l'accueil n'a pas été le même.
07:46Mais effectivement, c'est plus serein aujourd'hui.
07:49On vous retrouvera tout à l'heure, Guillaume Gomez.
07:51Et puis j'imagine qu'on retrouvera Thomas Desprez un peu plus tard.
07:54Et de toute façon, ce soir, sur RTL, c'est vrai que les liaisons sont toujours un petit
07:59peu difficiles.
08:00Même si on est à quelques centaines de mètres, ce n'est pas aussi simple que ça d'avoir
08:05une liaison.
08:06A noter qu'Emmanuel Macron a eu un mot sur ce qu'il allait dire à Donald Trump lors
08:10de son voyage de lundi à Washington.
08:13Il va lui expliquer, et ça, ça concerne bien sûr, notamment, entre autres, les agriculteurs.
08:17Il va lui dire, je cite, « qu'entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec
08:22des tarifs douaniers ». Salon qui s'ouvre dans un contexte particulier.
08:26Sur le plan politique, il y a le texte de loi d'orientation agricole qui a été adopté,
08:29juste à temps, avec des agriculteurs qui ont quand même obtenu des avancées.
08:32Et puis sur le plan financier, il y a les négociations commerciales qui sont en cours
08:36entre producteurs, transformateurs et distributeurs.
08:38Et ce matin, sur RTL, Christiane Lambert, l'ancienne patronne de la FNSEA, devenue
08:42la présidente de la Fédération de la charcuterie, déplorait l'attitude de certaines enseignes
08:47de la grande distribution.
08:48Écoutez.
08:49Il faut que chacun dans la chaîne alimentaire gagne sa vie.
08:51Les producteurs, bien sûr, ça va mieux depuis deux ans pour les producteurs de porc et c'est
08:54tant mieux.
08:56C'est compliqué pour les industriels.
08:5730% d'entre eux connaissent des difficultés économiques en 2023, ce sont en négatif.
09:01Donc la grande distribution continue à exercer une pression innombable, installe des plateformes
09:06à l'étranger, bref, essaye de contourner toutes les lois qui sont mises en place.
09:09Il y a eu un comité de suivi des relations commerciales lundi qui a été très dur,
09:13très très dur.
09:14Ils ont installé des plateformes à l'étranger pour contourner la loi alimentation, c'est
09:18pas sérieux.
09:19Est-ce qu'on va continuer à étrier les industries et l'agriculture française pour
09:23que les grands distributeurs continuent à marger un maximum ?
09:27Voilà, colère, vous l'avez entendu de Christiane Lambert, l'ancienne patronne de la FNSEA qui
09:31aujourd'hui dirige la fédération de la charcuterie.
09:34C'était ce matin sur RTL avec Antoine Cavallier-Roux, ça pourra d'ailleurs être un sujet sur lequel
09:39on va rebondir tout à l'heure avec nos deux invités, deux stars, deux grands chefs, vous
09:43le savez, Thierry Marx et Guillaume Gomez.
09:45Direction l'Allemagne à présent, car le pays est sous tension ce week-end d'élections.
09:49La soirée d'hier a été marquée par une attaque au couteau, au mémorial de l'Holocauste,
09:53qui a fait un blessé grave, climat pesant après plusieurs agressions meurtrières et
09:57attentats qui ont jalonné la campagne des législatives de demain et aujourd'hui de
10:02nombreuses manifestations prévues, notamment pour tenter de faire barrage à la montée
10:06en force de l'AFD, le parti d'extrême-droite.
10:08Bonjour Samuel Goldschmidt.
10:09Bonjour.
10:10Vous êtes en direct à Berlin, dans l'un de ces rassemblements.
10:13Oui, manifestation vigoureuse, bruyante, on ne prend pas de pincettes ici avec l'extrême-droite.
10:18Il y avait plusieurs différents types de personnalités rassemblées, on a vu des familles, des jeunes
10:23et des mamies.
10:24Les mamies contre le nazisme, c'est ce qu'elles proclament sur leur panneau, parce qu'elles
10:27disent on a une certaine expérience en Allemagne de l'extrême-droite, c'est ce qu'elles nous
10:29expliquent pour l'instant.
10:30Maintenant, ça veut dire maintenant.
10:34Après la seconde guerre mondiale, on a dit plus jamais, plus jamais de fascisme.
10:39Eh bien, on y est, c'est là maintenant qu'il faut s'engager.
10:42Voilà, c'est ce slogan qu'on voit beaucoup dans Berlin, nie wieder ist jetzt, plus jamais,
10:47c'est maintenant.
10:48C'est maintenant qu'il faut s'élever contre l'extrême-droite et il y a eu un instant
10:51de tension au passage des deux cortèges, à quelques mètres les uns des autres, car
10:56l'extrême-droite est passée sur le pont qui était en face de la manifestation de gauche
10:59et ça s'est insulté et ça a sifflé copieusement.
11:01Encore une fois, les Allemands ont montré l'urgence qu'ils ressentaient eux contre
11:05l'extrême-droite à travers des énormes manifestations dans les mois passés et cela
11:09encore maintenant, la veille du vote qui a lieu donc demain.
11:12Samuel Goldschmidt en direct de Berlin pour RTL.
11:15En Israël, deux otages détenus par l'OMS ont été libérés ce matin, notamment un
11:20homme qui aura passé plus de dix ans aux mains du mouvement islamiste.
11:24D'autres libérations sont attendues, Betsa Vessalem, vous êtes en Israël pour RTL.
11:29Trois autres otages d'ailleurs ont été récupérés par l'armée israélienne je
11:33crois il y a quelques minutes.
11:34Effectivement, ils viennent tout juste d'arriver en Israël, trois otages d'une vingtaine
11:39d'années qui avaient été enlevés à la fête Nova.
11:41Avant de les libérer, le Hamas a réalisé une énième mise en scène lors de laquelle
11:46on a vu les otages amaigris et le teint grisâtre saluer la foule, sourire, l'un
11:51d'entre eux a même embrassé la tête d'un homme armé, alors rien de sincère
11:54sans doute, ça s'est passé juste après que l'une des caméras du Hamas se place
11:58devant lui.
11:59On sait d'ailleurs, puisque les ex-otages l'ont expliqué, que ces spectacles sont
12:02dûment répétés pendant plusieurs jours.
12:04On sait aussi que les semaines précédant leur libération, les otages reçoivent tout
12:08à coup beaucoup plus de nourriture pour apparaître sous un meilleur jour devant les caméras.
12:13Plus tôt ce matin, deux autres otages ont été libérés, ils ont déjà retrouvé
12:17leur famille.
12:18Il reste donc aujourd'hui un sixième otage libérable.
12:22L'organisation islamiste a annoncé qu'il serait transféré à la Croix-Rouge sans
12:26cérémonie par, je cite, respect pour sa famille.
12:29Pas mal d'inquiétude ici sur son état de santé et surtout beaucoup d'émotions
12:33contradictoires ici ces dernières heures avec notamment le retour de la dépouille
12:37de Chiriby Bass la nuit dernière.
12:40B'Tsabé Salem en Israël pour RTL, dans l'affaire Bétharam, au-delà de la polémique
12:44politique, il y a les faits, judiciaire, un ancien surveillant, un ancien pion de l'établissement
12:50scolaire a été écroué hier, mis en examen pour viol et agression sexuelle aggravée.
12:55Deux autres hommes avaient été placés en garde à vue, ils sont aux sorties libres
12:59car les faits qui leur sont reprochés sont prescrits.
13:02Un coup d'œil aux routes parce que les vacances d'hiver se poursuivent, toutes les zones
13:06sont concernées, celles pour qui ça commence, celles pour qui ça continue, celles pour
13:09qui ça s'achève.
13:10Tout ce monde là se retrouve sur les routes, forcément ça coince Marine Hinnottemann.
13:15Oui, ça bouchonne toujours sur la route des vacances dans les Alpes, sur l'A43 d'abord
13:20l'axe qui relie Lyon à Albertville, on a dépassé les 100 km de bouchons ce midi
13:24mais ça s'améliore un peu depuis quelques minutes, ça coince surtout au niveau de la
13:28Verpillière puis un peu plus loin vers Champéry et sur l'A40 aussi, ça roule tout doucement
13:34vous êtes toujours nombreux au niveau de Saint-Julien en Genévois en revenant du tunnel
13:38du Mont-Blanc, alors courage et prudence si vous êtes sur cette route qui mène et qui
13:42part des stations de ski, sur l'A6 ça ralentit un peu avant Auxerre dans le sens des retours
13:48vers Paris et en Ile-de-France pour l'instant ça roule pas trop mal mais attention la circulation
13:53devrait s'intensifier dans la région cet après-midi.
13:55Soyez prudents, roulez tranquilles et restez à l'écoute d'RTL, on va passer un bon
14:00moment avec nos deux invités ici au salon de l'agriculture, vous le savez, encore un
14:07mot du football, trois matchs de Ligue 1 à suivre aujourd'hui, 17h Lille-Monaco Saint-Etienne-Angers,
14:1221h Auxerre-Marseille, on refait le match à 19h, RTL Foot à 20h30 et puis je vous
14:18rappelle on va dévoiler à 13h le vainqueur du concours organisé par RTL, votre dessert
14:24régional préféré, il y avait le gâteau basque, il y avait la tarte aux noix de Grenoble,
14:28il y avait la tarte au sucre, il y avait le quiniaman, la tarte tropézienne, le flan
14:32parisien ou la tarte au mirabelle, et bien vous aurez le dessert vainqueur et les commentaires
14:39notamment de Thierry Marx et Guillaume Gomez dans un gros quart d'heure, on marque une
14:44courte pause et justement on les retrouve en direct du salon de l'agriculture, nos invités
14:48Guillaume Gomez et Thierry Marx, à tout de suite !
14:59Le journal inattendu en direct du salon de l'agriculture avec Vincent Parizeau sur RTL
15:05Et deux grands chefs qui sont à mes côtés dans le studio RTL du pavillon 2-2, c'est
15:11sur le stand Interfelles, les fruits et légumes frais et vous pouvez bien évidemment venir
15:16nous saluer, venir les saluer évidemment car il s'agit de deux stars, Thierry Marx
15:21et Guillaume Gomez, l'ancien chef de l'Elysée et c'est pour ça que je vous ai demandé
15:27puisque vous avez accompagné les présidents pendant des années, comment s'est passée
15:31cette visite, mais j'ai quand même envie de rebondir avec vous Guillaume Gomez, au-delà
15:36de cet aspect présidentiel, pourquoi c'est si important un salon de l'agriculture et
15:42pourquoi finalement c'est plus important de souligner l'aspect festif que l'aspect rendez-vous
15:47politique ?
15:48C'est dix jours pour fêter notre agriculture, pour fêter nos agriculteurs, pour fêter
15:52bien sûr nos territoires, nos savoir-faire et cette alimentation qui nous lie tous, on
15:57découvre depuis quelques années le terme de souveraineté alimentaire, à quel moment
16:00on l'a oublié puisque c'est notre besoin le plus vital après respirer, c'est comme
16:03s'il y avait un salon dédié à la respiration, là c'est dédié à notre agriculture, à
16:07notre alimentation et c'est vraiment la fête de nos producteurs, de nos agriculteurs et
16:10de toutes les familles qui viennent à la rencontre de ce système de production, on
16:13a besoin de ce lien au vivant pour comprendre l'alimentation.
16:16Mais c'est pas un peu énervant aussi au fil des années, notamment les années électorales
16:20évidemment, là c'est pas le cas, mais ce défilé des politiques Thierry Marx, on
16:26voit pas un tel défilé au salon de l'auto ou je ne sais pas pourquoi au salon de l'agriculture,
16:32ça devient une tribune politique ?
16:33Parce que d'abord ça représente effectivement comme vient de le dire Guillaume une partie
16:38importante de notre souveraineté aussi, l'alimentation et puis de certains dysfonctionnements de
16:43notre alimentation.
16:44Donc je trouve que les présidents ou futurs présidents ou présidentes doivent venir
16:49s'enquérir du bon fonctionnement de notre alimentation et des dysfonctionnements de
16:54notre alimentation.
16:55Parce que c'est vital ?
16:56Parce que c'est un combat politique au sens étymologique du terme, c'est pas simplement
17:00un combat pour chercher à être élu, c'est aussi de mesurer l'impact qu'il fera qu'ils
17:06mettent dans leur mandat pour défendre la cause de l'alimentation, un, par l'approche
17:11santé et deux, par l'approche souveraineté de notre alimentation.
17:15Et pourquoi selon vous ça avait chauffé comme ça l'an dernier ? Parce qu'il y avait aussi
17:18en toile de fond les élections au sein des fédérations agricoles ?
17:24Je ne crois pas, je crois qu'il y a aussi des dysfonctionnements, le revenu agricole
17:28n'est plus suffisant et on a fait peser sur ce revenu agricole depuis les années 70 cette
17:34théorie du low cost, du tout pas cher qui a complètement appauvri nos agriculteurs
17:40mais aussi notre artisanat et a fait quasiment disparaître notre industrie.
17:44Donc ça veut dire qu'il faut recréer des modèles économiques beaucoup plus vertueux
17:48et plus dynamiques pour que tout le monde y trouve son compte.
17:51Lorsqu'on vend aujourd'hui des produits en termes de publicité ou autre, c'est toujours
17:57le prix qui est mis en valeur ? On ne parle que du prix ?
18:00C'est le prix parce qu'il y a une vraie difficulté dans nos pays mais pas simplement
18:04la France, en Europe mais même dans le monde sur cette fracture sociale.
18:08Il y a une alimentation à deux vitesses qui s'est installée, une alimentation pour des
18:11gens qui ont un reste à vivre suffisant et une reconnaissance de ce qu'ils mangent
18:15et puis ceux qui le 10 du mois s'interrogent sur le prix de ce qu'ils vont devoir manger.
18:19C'est la réparation de cette fracture sociale qu'il faut travailler donc c'est un enjeu
18:24politique.
18:25Un enjeu politique avec une question qu'est-ce que des stars telles que vous et notamment
18:31lorsqu'on est ambassadeur pour la gastronomie française pouvaient faire pour ces agriculteurs
18:37je vous propose de les écouter, ils vous interpellent, ils vous interrogent, à commencer
18:40par ce maraîcher breton.
18:41Bonjour, je m'appelle Jean-Denis Crenne, je suis maraîcher à Pleuvent dans le Finistère
18:46en Bretagne et moi j'ai une question à vous poser, vous les chefs qui avez pour vos missions
18:51quotidiennes de sublimer nos produits, quels sont les moyens pour remettre un petit peu
18:55de nos légumes frais au goût du jour et réintéresser les jeunes qui s'en sont un petit peu éloignés
19:02par manque de temps, qui se sont un petit peu éloignés de nos légumes frais et du
19:05temps qu'on peut consacrer à les préparer.
19:07Réintéresser les jeunes et peut-être leur dire que l'idéal n'est pas forcément de
19:13commander sur Uber Eats un plat avec des légumes qui ont de bonnes chances de ne pas être
19:18des légumes frais.
19:19Non, surtout de ramener dans l'équilibre alimentaire au moins cette règle des 80-20,
19:2480% végétal, 20% protéines animales, ce qui réparait un petit peu l'équilibre et
19:30puis de travailler comme le fait Guillaume et l'ensemble des chefs sur de se réapproprier
19:36le travail sur le végétal.
19:38Mais cette règle des 80-20, faut quoi ? Faut l'apprendre à l'école ? Faut faire des
19:41campagnes de pub ?
19:42Moi je pense qu'il faut tout apprendre à l'école, ça c'est clair.
19:44Il faut très clairement, et on se bat pour ça depuis de nombreuses années, et c'est
19:46aussi une volonté politique avant tout, aller vers cette éducation à l'alimentation que
19:51l'on réclame.
19:52Et il faut avoir l'humilité de se dire que dans le péri-scolaire ça ne suffit pas,
19:54ça fait 40 ans qu'on fait des semaines du goût.
19:56Quelques chiffres, aujourd'hui, près de 17% des moins de 21 ans sont obèses en France.
20:01Obèses, pas gros, obèses.
20:02À moins de 21 ans ?
20:04Dans les pires chiffres que l'on pouvait prédire, c'était qu'en 2030, cela coûte
20:0840 milliards d'euros à la sécurité sociale.
20:11Les chiffres, je vous invite à lire le rapport de l'Institut Montaigne qui est sorti, ça
20:14a coûté 125 milliards en 2024, la mauvaise alimentation.
20:18Donc ça a un coût, ça a un impact social, sociétal, environnemental sur l'être humain.
20:25Donc il faut aller vers autre chose de plus puissant.
20:28Et cette éducation à l'alimentation…
20:29Ça veut dire une heure de cours par exemple ?
20:30Une heure, deux heures, trois heures, peu importe.
20:31Donc il faut mettre ça en place avec le corps professoral, avec tout le monde, avec
20:35les nutritionnistes.
20:36Mais ce qui est sûr, c'est qu'il faut avoir l'humilité de faire le bilan et de
20:39se dire que comme on le fait aujourd'hui, ça ne marche pas.
20:41Nos agriculteurs ne vivent pas correctement de ça.
20:43On met un prix sur l'alimentation au lieu de mettre une valeur sur l'alimentation.
20:46Et en effet, le low cost et le tout moins cher, ça ne fonctionne pas.
20:49Donc il faut aller vers des cours d'éducation à l'alimentation, que ce soit en cuisine
20:53bien évidemment, mais pas que.
20:54Quand on parle français, quand on parle mathématiques…
20:56Donc il faut interpeller Elisabeth Borne ?
20:57Ah non, elle le sait.
20:58Ça fait quatre ans que je suis ambassadeur, c'est mon cinquième ministre de l'éducation
21:02que je vois.
21:03Donc ça ne peut pas être toujours à cause du gouvernement.
21:07Il n'y a aucun des ministres que j'ai rencontrés qui m'a dit que je ne suis pas
21:09d'accord.
21:10Donc il faut que tout le monde se mette autour de la table.
21:11Avec les syndicats d'enseignants et autres ?
21:12Les syndicats, les enseignants, tout le monde.
21:14Personnellement, on était là tous les deux sur le même plateau, j'avais interpellé
21:18un académicien, je lui dis mais parle avec l'éducation nationale pour faire des cours
21:22de gastronomie.
21:23D'ailleurs, dans toutes les tranches d'âge, vous pouvez prendre l'école primaire, le
21:26collège jusqu'au lycée, qu'est-ce que c'est qu'un cours de gastronomie ?
21:29Je prends juste l'exemple de l'huître, l'huître, pourquoi ça existe, quelle est
21:33son histoire ?
21:34Vous avez une histoire d'une région, de certaines régions en France, la géographie
21:38et puis on va faire une recette, donc l'apprentissage d'une langue française lue, écrite et parlée
21:42avec des règles grammaticales et puis l'apprentissage de l'arithmétique.
21:45Vous voyez qu'il y a une pédagogie et ce que dit le sociologue Claude Fischler qui
21:49est très intéressant dans ses derniers écrits, il dit que c'est le seul moyen de refaire
21:52des mangeurs et plus des consommateurs.
21:54Et c'est toute la mécanique de réinverser les choses.
21:57C'est passionnant, on en redemande, on est obligé de marquer une petite pause mais on
22:01vous retrouve dans un instant.
22:02Et vous ici au Salon de l'Agriculture, vous avez interpellé nos deux chefs, Guillaume
22:07Gomez et Thierry Marx, ils vous répondent à tout de suite sur RTL.
22:10Le journal inattendu en direct du Salon de l'Agriculture, avec Vincent Parizeau.
22:16Le journal inattendu en direct du Salon de l'Agriculture, avec Vincent Parizeau sur RTL.
22:23Et deux stars, deux grands chefs invités de ce journal inattendu, Thierry Marx et Guillaume
22:29Gomez, vous les interpellez, vous les avez interrogés.
22:31On va évidemment poursuivre ce petit questionnaire réalisé ce matin ici au Salon.
22:38Mais tout de suite, place à la star évidemment, vous avez nommé Oupette, elle est à vos côtés
22:42Virginie Garin.
22:43Oui, Oupette qui est couchée sur la paille avec son veau et je suis à côté d'Alexandre,
22:48son éleveur.
22:49Alexandre, c'est une vache d'une tonne, magnifique, avec une robe rouge fromant.
22:53Donc, elle est avec son petit veau.
22:55Alexandre, c'est une vache qui est, on dit, allaitante, c'est-à-dire qu'elle est élevée
22:58pour sa viande.
22:59Oui, c'est ça.
23:00Donc, c'est une vache qui est élevée, c'est une race qui est élevée pour sa viande.
23:04La lémusine, il y en a un million en France, des vaches lémusines.
23:07Et figurez-vous que c'est la race la plus exportée, c'est un peu le symbole de l'agriculture
23:11française qui exporte, qui a une grande valeur.
23:14On en trouve partout, sur tous les continents.
23:16Oui, on en trouve sur tous les continents, dans plus de 80 pays au monde.
23:20C'est une race qui est très recherchée pour ses facilités de vélage et sa qualité de viande.
23:25En fait, elles sont exportées vivantes ou c'est la semence qui est exportée ou les
23:29embryons.
23:30Et elles sont croisées souvent avec des races locales.
23:32Par exemple, en Afrique, vous avez la lémusine qui est croisée avec des zébus.
23:35Ça permet d'avoir des vaches qui sont résistantes à la sécheresse.
23:38C'est important pour vous d'être au Salon, vous avez rencontré le Président tout à
23:42l'heure, ça s'est bien passé ?
23:43Oui, c'est ça.
23:44C'est très important pour moi d'être au Salon.
23:47Tout d'abord, c'est une fierté personnelle.
23:49Et en même temps, j'ai envie de montrer aux consommateurs qu'on fait une agriculture
23:56française de qualité et qu'il faut essayer de manger localement.
24:00Alors ici, sur le stand de la lémusine, on attend plein de visiteurs, des exposants du
24:04monde entier et notamment des Mexicains qui devraient acheter cette semaine quelques spécimens.
24:10Un petit détail avant de terminer, Vincent, Oupette, c'est très important, ne terminera
24:15pas en steak parce que c'est une vénérable vache, c'est une star ici.
24:19Alexandre, vous allez la garder ?
24:20Oui, c'est ça.
24:21Oupette finira ses jours dans l'exploitation.
24:23Voilà.
24:24Si vous voulez la voir, allez dans le hall 1.
24:26Je suis déjà passé ce matin rapidement.
24:30Salut Oupette, merci beaucoup Virginie Garin.
24:33Une réaction quand même, parce que ça c'est très important.
24:35Ça concerne vraiment nos éleveurs.
24:37L'exportation.
24:39La lémusine, c'est la race la plus exportée, mais ce n'est pas la seule et c'est un sujet
24:45essentiel aujourd'hui à l'heure où on parle aussi beaucoup du Mercosur et autres.
24:50Qui dit exportation dit importation et bien évidemment c'est le modèle que l'on doit
24:53défendre.
24:54Nous avons la discussion avec le Président ce matin et les éleveurs, avec les représentants
24:57de la FNSEA.
24:58On a besoin d'une agriculture forte qui exporte, bien sûr, et on a besoin d'importation aussi
25:03mais pas n'importe comment et le Président était très clair et les Présidents depuis
25:07de nombreuses années le sont.
25:08La France s'oppose au Mercosur dans l'état tant que nous n'avons pas les clauses miroir,
25:12les clauses bien sûr qui nous permettent de vérifier qu'on n'importe pas de la viande
25:15qui ne soit pas en raccord avec ce que l'on demande à nos éleveurs.
25:18Exportée mais pas à n'importe quel prix, si j'ai bien compris.
25:21Oui, pas n'importe comment.
25:22Pas à n'importe quel prix et pas à importer n'importe quoi et c'est vrai que de protéger
25:26une filière comme la race lémusine, mais il faut les protéger toutes, c'est montrer
25:33aussi tout le talent, tout le savoir-faire de nos éleveurs sur la génétique du produit.
25:39Quand on prend une race lémusine, c'est une race effectivement qui est facile à veiller.
25:42Moi j'ai travaillé dans une exploitation de la race lémusine chez Domingo Reyes, donc
25:46je connais bien cette affaire et une bonne rentabilité sur la viande.
25:51Donc tout ce savoir-faire des éleveurs français et des agriculteurs français s'exporte bien,
25:57il faut le dire, parce qu'il y a un vrai savoir-faire et une agriculture de qualité
26:01en France.
26:02Donc laissons l'air un petit peu aussi s'exprimer en termes d'innovation et l'innovation est
26:07au cœur aujourd'hui d'une agriculture moderne.
26:09Alors, je vous propose de reprendre notre petit questionnaire, on a une minute, alors
26:16on est avec un producteur de lait pour le Comté je crois, ou une productrice.
26:21Bonjour Christine, je suis représentante du Comté qui est fabriqué dans l'Ain.
26:27Qu'est-ce que vous pouvez faire pour nous ? Donc on a des grandes surfaces qui sont
26:32là et qui nous demandent de baisser nos prix toujours plus haut, toujours plus bas,
26:37et nous, les producteurs de lait, on a besoin de gagner d'autres vies.
26:40Que pouvez-vous faire pour nous ? Alors voilà, ça c'est un discours qu'on
26:44entend souvent.
26:45Oui, alors le Comté est peut-être pas le meilleur des exemples puisque c'est quand
26:48même une filière, le Comté notamment, qui valorise très bien sa vente de lait, mais
26:53si on doit parler de la filière laitière en général, en effet, il faut aussi accepter
26:57et Thierry Marx l'a dit, de payer le juste prix.
27:00J'étais ce matin avec justement l'équipe de M. Chaban et toute l'équipe de C'est
27:04Qui le Patron qui nous expliquent, c'est quelques centimes d'euros à la fin de l'année
27:08la différence, et ces quelques centimes, l'éleveur nous disait pour lui c'est 70.000
27:11euros.
27:12Mais on a l'impression que les patrons de la grande distribution n'entendent pas ce
27:17discours Thierry Marx.
27:18Non, c'est vrai, parce qu'encore une fois, il s'appuie sur cette théorie du low cost
27:22en disant il faut faire entrer des gens dans nos magasins pour qu'ils achètent des produits
27:27pas chers.
27:28C'est pour ça que je parle toujours de ce combat politique de réparer cette fracture
27:31sociale et de ne plus faire peser l'alimentation sur simplement le fait de manger pas cher.
27:39Et on voit bien, et Guillaume en a beaucoup parlé sur l'impact santé, mais il faut ramener
27:44les choses au juste prix et ça permettrait.
27:47En sachant que la parole de la grande distribution doit être entendue, certes, mais à un moment
27:53donné il faut aussi peser sur la grande distribution pour qu'elle réapprenne à négocier avec
27:58nos agriculteurs français.
27:59Faire pression, d'une manière ou d'une autre.
28:01On va y revenir, parce que toutes ces questions sont essentielles, on va parler aussi dans
28:06un instant de l'intelligence artificielle, on va parler du bio et puis dévoiler le dessert
28:11régional préféré des français, puisqu'il est 13h.
28:13Le journal inattendu en direct du Salon de l'agriculture, 13h, les titres de l'actualité,
28:24Avec la une l'Allemagne, avec les revendications du suspect syrien qui a été arrêté hier
28:30après l'attaque à l'arme blanche effectuée au mémorial de l'Holocauste de Berlin, elles
28:35sont connues ces revendications, elles sont claires, ils voulaient tuer des juifs, voilà
28:40ce que disent les autorités allemandes.
28:42Attaque survenue à l'avant-veille des législatives, qui devraient voir l'extrême droite sans
28:48doute doubler ses scores précédents.
28:51Emmanuel Macron, lui aussi comme nous, au Salon de l'agriculture aujourd'hui, il s'est
28:56exprimé face aux menaces des droits de douane, brandi par Donald Trump, on ne peut pas faire
28:59souffrir l'autre avec des tarifs douaniers, voilà ce qu'a déclaré le chef de l'état
29:04qui souhaite défendre la filière agricole contre ces droits de douane.
29:07Je rappelle que lundi, il doit rencontrer Donald Trump à Washington.
29:11Au Proche-Orient, 5 otages israéliens relâchés par le Hamas depuis ce matin, 3 d'entre eux
29:16viennent tout juste d'arriver en Israël, ils avaient été enlevés sur le site du
29:20festival de musique Nova le 7 octobre.
29:23Pour ce 7e échange, 602 détenus palestiniens doivent être relâchés en contrepartie.
29:31Beaucoup de monde sur les routes, plus de 350 kilomètres de bouchons.
29:35Le foot, la Ligue 1, 3 matchs au programme, Lille-Monaco à 17h, à 19h, Saint-Etienne-Angers
29:40à 21h, Auxerre-Marseille et puis en rugby, le tournoi des 6 nations.
29:45Pays de Gallierlande, Angleterre-Écosse cet après-midi, je vous rappelle que la France
29:49affrontera l'Italie demain, pour ce qui est du ciel, des pluies traversent le pays d'ouest
29:55en est, la douceur est toujours aussi généreuse, de 9 à 19 degrés, au plus chaud de la journée.
30:12Alors une salade de fruits, oui pourquoi pas, ça a le mérite de la simplicité mais c'est
30:17toujours agréable après un repas un peu chargé, mais là on est sur autre chose,
30:23on est sur le concours du dessert régional préféré des Français, en tout cas des auditeurs
30:29d'RTL, puisqu'on a lancé le concours tout au long de cette semaine.
30:32Je vais vous donner les résultats en partant du dernier, en arrivant au premier.
30:38La tarte aux noix de Grenoble a recueilli 4%, près de 40 000 votants, je vous le signale.
30:454% pour la tarte aux noix de Grenoble, 7% pour le gâteau basque, 8% pour la tarte tropézienne,
30:5211% pour le flan parisien, 12% pour la tarte au sucre, et puis deux desserts se sont vraiment
30:58détachés, le kouign amann et la tarte aux mirabelles.
31:02Et c'est la tarte aux mirabelles qui s'est imposée, 31% des votes, 26% pour le kouign
31:10amann.
31:11D'abord, on salue évidemment nos amis lorrains qui ne sont pas loin d'ici, Antoine Decarnes,
31:18je crois que vous êtes sur le stand de la Lorraine, le stand de la Mirabelle, c'est
31:21ça ?
31:22Oui, tout à fait Vincent, c'est toute une région qui fête la victoire sur le pavillon
31:277.1, sur les stands de la région Grand Est, la tarte à la Mirabelle, comme on dit ici,
31:32c'est un symbole, presque une raison de vivre dans la région, c'est ce qu'on me disait
31:35il y a un instant, je suis avec Catharina, elle représente au salon une soixantaine
31:40de producteurs de Mirabelle en Lorraine.
31:42Alors Catharina, vous êtes heureuse j'imagine ?
31:44Oui, très heureuse, mais pas très étonnée parce que c'est vraiment le meilleur dessert.
31:48Ah oui, vous êtes chauvine.
31:49Vous avez voté pour la tarte à la Mirabelle ?
31:52J'ai voté, j'avoue, plusieurs fois.
31:54Ah oui, ce n'est pas bien, 80% de la production mondiale de la Mirabelle se fait en Lorraine,
32:01il y a deux recettes pourtant, une recette à l'alsacienne et une recette à la Lorraine.
32:06Pour vous, c'est laquelle la meilleure ?
32:07Pour moi, c'est la Lorraine.
32:08Ah évidemment.
32:09Et pourquoi ? Qu'est-ce qui change ?
32:10Parce que je trouve que l'alsacienne, avec la miguène, masque un peu le fruit, alors
32:15que la miguène, c'est un œuf de la crème et du sucre, alors que la recette Lorraine,
32:21c'est simplement une pâte et le fruit.
32:22Pâte feuilletée, pâte brisée ?
32:24Pâte feuilletée.
32:25Et pourquoi pâte feuilletée ?
32:26Je trouve que c'est un peu plus léger que la brisée, bon la brisée c'est bon aussi,
32:30mais pour moi, la feuilletée est encore meilleure.
32:32Est-ce que vous avez un petit secret, vous qui êtes productrice de Mirabelle, à nous
32:34confier pour bien réaliser une tarte à la Mirabelle ?
32:37Franchement, il faut juste du bon fruit.
32:38Une Mirabelle de Lorraine, c'est la meilleure forcément.
32:41Donc simplement, alors moi, ce que j'aime bien, c'est quand elles sont bien serrées
32:45pour qu'il y ait un max de fruits en fait sur la pâte et après, il n'y a même pas
32:48besoin de sucre, il n'y a même pas besoin de rien du tout.
32:50Pourquoi à votre avis, elle est autant appréciée des Français ? Pourquoi elle a gagné ce
32:53concours ?
32:54Parce que d'abord, une tarte au fruit, c'est toujours bon.
32:57Et en plus, quand le fruit est particulièrement bon, bien naturellement sucré, naturellement
33:03parfumé, pour moi, c'est simplement bon.
33:06Et vous en vendez sur votre stand ici ?
33:09Oui, alors nous-mêmes, on n'a pas de tarte, nos voisins en ont, mais par contre, on a
33:14les Mirabelles transformées sur notre stand.
33:16Bon évidemment, je vais goûter.
33:17Vincent, vous me connaissez.
33:18On vous laisse goûter, mais ramenez-nous une part.
33:21Merci évidemment et bravo à tous les Lorrains.
33:25Je vais profiter quand même de la présence de deux grands chefs à mes côtés, Thierry
33:30Marx et Guillaume Gomez.
33:31Est-ce que ça vous étonne, cette victoire de la tarte à la Mirabelle ? C'est très
33:34bon, une tarte au Mirabelle, mais c'est un dessert de saison.
33:38Oui, oui.
33:39Forcément, puisque la Mirabelle, c'est vraiment… C'est quoi ? Ça dure un mois, à peine.
33:42Exactement.
33:43Et puis, c'est un arbre très fragile.
33:45Donc, le savoir-faire de la Lorraine sur cet arbre qui ne peut plus donner de fruit
33:49est un vrai savoir-faire.
33:50Et puis, la tarte à la Mirabelle, je pense qu'on a chacun nos saveurs.
33:55Mais sucre, pâte feuilletée, Mirabelle bien serrée qui dégorge avec un sucre roux…
34:00Et c'est tout, en fait.
34:01On rajoute rien.
34:02Aucune crème.
34:03Pas de feuilletage.
34:04Non, non, non.
34:05La pâte, je vous ai vu un petit peu… C'est une pâte feuilletée ou une pâte feuilletée ?
34:09Pour moi, c'est une pâte feuilletée parce qu'il y a la force du beurre, le croustillant
34:13et puis ce jeu de texture qui est toujours très…
34:15Après, il faut les avoir débrayotées, les Mirabelles.
34:18Oui, c'est vrai.
34:19Moi, je suis un peu vexé parce que j'aurais défendu la tarte Tatin.
34:21Oui, mais c'est…
34:23Et moi, le flan parisien.
34:24Le flan parisien, tous les desserts sont bons.
34:27Ce qui est intéressant dans ce concours, c'est de montrer justement le rapport au
34:32territoire et le rapport que chacun a à une région, à sa région natale ou pas de vacances
34:37et le souvenir qui se rapproche de ça.
34:38En effet, les gens vous disent la tarte à la Mirabelle, si vous leur demandez « mais
34:41c'est quand la dernière fois que vous en avez mangé ? », vous l'avez dit vous-même.
34:43C'est un produit de saison, donc ce n'est pas le dessert que vous mangez le plus souvent
34:46dans l'année.
34:47C'est intéressant.
34:48Et vous faisiez des tartes à la Mirabelle à l'Élysée ?
34:50Bien sûr.
34:51En saison, à l'Élysée, on faisait des tartes, des gâteaux à la Mirabelle, plein
34:53de desserts à la Mirabelle.
34:54Et c'était la recette de Thierry Marx ou vous mettiez un petit peu de crème ?
34:57Non.
34:58Alors, vous savez, nous, quand vous êtes à l'Élysée, il y a un client que vous
35:00avez à chaque repas, c'est le président de la République.
35:01Donc, il faut changer, il faut varier, mais surtout, la cuisine de l'Élysée se voulait,
35:05je dis « se voulait » puisque je suis la charge, mais en tout cas, être la vitrine
35:08du territoire de France.
35:09Donc, on faisait en sorte que chaque spécialité française, régionale, territoriale, puisse
35:13être à la table de l'Élysée.
35:14Mais est-ce que certains présidents aimaient, par exemple, que ce soit un petit peu plus
35:17crémeux ?
35:18Oui, forcément.
35:19Un peu plus corrézien que d'autres.
35:20Voilà.
35:21Vous avez compris à qui je pensais, par exemple.
35:22Bien évidemment.
35:23Bien évidemment.
35:24Mais quand même, on ne s'interdissait pas de faire des recettes traditionnelles de nos
35:28régions et de tout le territoire de France, d'homme-tombe compris, bien évidemment.
35:33On parlait fruits à l'instant avec la Mirabelle, ça tombe bien parce que là encore, on retrouve
35:38notre questionnaire réalisé par Antoine Decarnes dans les allées du Salon.
35:45Et là, c'est un producteur de fruits bio qui vous interpelle.
35:49On l'écoute.
35:50Oui, bonjour.
35:51Je m'appelle Jean-Noël Carle, je suis producteur de pommes, de pommes bio Juliette, dans le
35:56sud de la France.
35:57Et j'aurais aimé poser la question au chef, pourquoi il n'utilise pas assez de produits
36:02bio dans la recette ?
36:03Qu'ils mettent plus en avant les produits bio, ils pourraient s'en utiliser beaucoup
36:07plus.
36:08Alors ça, c'est une question qui nous intéresse et d'ailleurs, on parlera du bio tout à
36:14l'heure.
36:15Mais vous qui représentez, Thierry Marx, les restaurateurs, pourquoi il n'y a pas
36:20plus de bio dans les menus ?
36:23Moi, je défends le bio et la protection de la biodiversité, ce qui me paraît important.
36:28Je trouve que par moment, le bio s'est laissé un peu dépossédé de ce label bio, or qu'on
36:35devrait le mettre en avant autrement.
36:36C'est l'accessibilité au bio, des fois, qui est compliquée, y compris pour des restaurateurs.
36:41Beaucoup de restaurateurs ont très peu de marge de fonctionnement.
36:44Ça veut dire que le bio est trop cher ?
36:45C'est-à-dire que le bio est devenu trop cher.
36:48Alors trop cher, ça ne veut rien dire.
36:50Le prix n'est pas la valeur d'un produit, mais c'est vrai que dans ces zones de turbulences
36:55économiques, il y a un arbitrage qui est fait, que ce soit chez le consommateur lambda
37:00ou le restaurateur, il y a un arbitrage qui est fait.
37:02Mais maintenant, quand on parle, pas que des 175 000 restaurants qui sont un petit peu
37:08la diversité de nos restaurations en France, qu'on parle de chefs connus, Guillaume en
37:13est témoin, on essaye de porter le bio de façon extrêmement forte parce qu'on considère
37:19que c'est extrêmement important.
37:21Donc cet agriculteur, non, il devrait considérer que nous sommes son allié pour défendre
37:27le bio.
37:28Pourtant bleu-blanc cœur depuis plus de dix ans, mais j'essaie de promotionner le bio
37:34dès que je peux le faire.
37:35On sera d'ailleurs à la fin de l'émission, dans un gros quart d'heure, avec le président
37:39de la Fédération nationale agri-biologique, Philippe Candéré.
37:43On sert du bio à l'Élysée ?
37:45Bien évidemment, on sert du bio, pas sans savoir que dans la loi EGalim, en plus que
37:49nous respectons bien sûr, il y a un gros pourcentage de bio.
37:52Alors moi, je vais rebondir un petit peu, et on n'est pas toujours d'accord avec Thierry.
37:55Heureusement.
37:56Heureusement, et c'est vrai que c'est là où moi, je ne suis pas d'accord.
37:58Alors lui, il est dans son rôle de défendre les restaurateurs.
38:01Moi, je défends les restaurateurs aussi très souvent, mais je ne suis pas d'accord avec
38:04eux sur ce point-là.
38:05C'est-à-dire que je n'entends pas, en tout cas, le discours qui est leur de bien évidemment,
38:09on parle de marge, mais tout qui a une entreprise doit faire de la marge, bien sûr.
38:13Mais quand on sait que la différence entre un œuf bio et un œuf pas bio, c'est quelques
38:16centimes, je ne veux pas croire que le restaurateur qui me vend un œuf mayonnaise entre 8 et
38:2017 euros, j'ai regardé les prix, un plat emblématique de notre restauration, œuf
38:24mayonnaise.
38:25Je ne peux pas croire que ce soit ça qui impacte sa marge.
38:27Lorsqu'un restaurateur me fait un tartare entre 12 euros et 28 euros, de prendre une
38:31viande de bœuf bio, c'est un petit peu plus que quelques centimes, là pour le coup, c'est
38:35peut-être un euro au kilo la différence, mais ne serait-ce que la production française.
38:38On en parlait, vous aviez l'interprétation aussi de Christiane Lambert tout à l'heure
38:42sur la charcuterie, c'est exactement le même problème.
38:44À quel moment est-ce que lorsqu'on est restaurateur, et certains arrivent à très bien le faire,
38:47et d'ailleurs, leurs entreprises sont pérennes, en faisant de la viande française, en faisant
38:51des produits français et en faisant une grosse partie de produits bio, et en effet, les restaurateurs
38:54par rapport aux consommateurs sont en retard, puisque le bio en restauration, c'est moins
38:58de 2%, donc par rapport aux consommateurs qui chez lui, est beaucoup plus près des
39:0310%.
39:04Donc, il y a un vrai effort à faire de nos restaurateurs, et on compte sur eux.
39:06Eh bien c'est dit, on va marquer une petite pause, et puis dans un instant, on va aborder
39:11un sujet dont on a énormément parlé ces dernières semaines, notamment avec ce sommet
39:17organisé à Paris autour d'Emmanuel Macron, l'intelligence artificielle, est-ce que l'agriculture
39:233.0, ça existe ? Eh bien on en parle tout de suite avec Roland Lenin de l'INRAE.
39:28A tout de suite.
39:29Le journal inattendu, en direct du Salon de l'agriculture, avec Vincent Parizeau.
39:35Le journal inattendu, en direct du Salon de l'agriculture, avec Vincent Parizeau sur RTL.
39:42Oui, on est ici, on est bien dans ce Salon de l'agriculture qui vient d'ouvrir ses portes.
39:46On est dans le studio RTL au pavillon 2-2, sur le stand des fruits et légumes frais,
39:52le stand Interfell, on est avec deux stars, deux grands chefs qui sont avec nous, qui
39:58nous font ce plaisir, Thierry Marx et Guillaume Gomez, et je vous le disais, on va parler
40:03d'un sujet qui a dominé l'actualité ces derniers temps, l'intelligence artificielle
40:08qui bouleverse notre quotidien, et on va voir si elle bouleverse aussi le quotidien des
40:13agriculteurs.
40:14Bonjour Roland Lenin, directeur de l'unité technologique et système d'information à
40:20l'INRAE.
40:22Évidemment, on se dit, intelligence artificielle, monde agricole, deux univers, on ne voit pas
40:31bien comment ils peuvent se retrouver.
40:33Ça existe déjà l'agriculture 3.0 ?
40:35Oui, bien évidemment, ce n'est pas deux mondes qui se sont disjoints du tout, parce
40:39qu'on a des itinéraires techniques qui sont de plus en plus pointus, et il faut des agroéquipements
40:45qui soient adaptés à ces itinéraires-là, et du coup, les avancées en termes de nouvelles
40:51technologies, en termes de robotique en particulier, sont déjà à l'œuvre pour pouvoir travailler
40:56sur des itinéraires alternatifs, pouvoir faire du désherbage sans utiliser, sans avoir recours
41:00à des produits phyto-pharmaceutiques, et c'est très important, il y a beaucoup d'innovations
41:04technologiques qui sont aujourd'hui versées au domaine de l'agriculture.
41:06Vous voulez dire qu'aujourd'hui, utiliser l'intelligence artificielle, ça peut permettre
41:10d'éviter d'utiliser des pesticides ?
41:12Oui, c'est tout l'enjeu de nos recherches à Enred, en cette unité-là, sur le côté
41:16robotique, c'est regarder comment ces nouvelles technologies numériques, robotiques, peuvent
41:20permettre d'apporter des solutions à la réalisation d'itinéraires agroécologiques.
41:24Mais concrètement, comment ça marche ? Ce n'est pas évident, j'imagine que c'est
41:28un peu complexe, mais est-ce qu'on peut comprendre comment ça fonctionne ? J'ai un champ,
41:32voilà, il y a plein de mauvaises herbes, je cultive évidemment, d'habitude j'utilise
41:38des produits phytosanitaires, qu'est-ce que je peux mettre en œuvre ?
41:41Différentes technologies, la première à laquelle on pense, c'est le côté désherbage
41:46mécanique.
41:47Il se trouve que si on veut faire du désherbage mécanique, il faut passer beaucoup plus souvent
41:50dans les parcelles, il faut pouvoir travailler sur le désherbage entre les rangs et aussi
41:55le désherbage intra-rang pour permettre aux cultures d'intérêt de se développer le
41:57mieux possible.
41:58Aujourd'hui, si on va passer beaucoup plus fréquemment, ça veut dire plus de main-d'œuvre
42:02pour des travaux qui sont difficiles et répétitifs, et aujourd'hui, on a des machines qui sont
42:05capables d'évoluer, de naviguer de façon autonome sur les parcelles.
42:08Des robots en fait.
42:09Des robots, voilà.
42:10Ils sont capables du coup de faire le désherbage intra-rang et puis aussi d'aller plus loin
42:14et de détecter la différence entre la culture d'intérêt et les mauvaises herbes et de
42:17venir vraiment désherber juste autour des plants de façon très très précise.
42:23Quand on pense effectivement, par exemple, à la lutte contre les mauvaises herbes, on
42:30imagine tout de suite ce qu'on appelle un peu l'écologie punitive, c'est-à-dire
42:36Et là, c'est une alternative à l'écologie punitive, c'est RIMARX.
42:39Mais complètement.
42:40D'ailleurs, l'intelligence artificielle a augmenté depuis quelques années dans l'agriculture.
42:46Moi, je me souviens de la gestion des tracteurs avec le satellite.
42:48Je me souviens de la gestion au mètre carré des plants.
42:54Et puis surtout la gestion de l'eau, beaucoup moins et déjà, l'intelligence augmentée
43:00faisait son œuvre.
43:01Donc, le fait que la France s'approprie cet outil extrêmement performant pour être
43:06encore plus performant sur l'impact environnemental, mais aussi sur l'impact nutritionnel, la
43:12valeur nutritionnelle d'une tomate, par exemple, elle est extrêmement intéressante
43:16avec ou surtout sans produits phytosanitaires.
43:19Donc, l'intelligence et cette capacité d'analyse de poids zéro, finalement, est extrêmement
43:25utile.
43:26Mais la France peut être leader dans ce domaine ?
43:28La France doit être leader.
43:31On a la meilleure agriculture du monde.
43:33Il faut la garder, il faut la conserver.
43:35Il ne faut pas avoir peur de l'intelligence artificielle.
43:37Ça doit être un outil comme la mécanisation en son temps en fut.
43:40L'intelligence artificielle sera là pour rendre des services.
43:42Il faut s'appuyer sur notre recherche.
43:45Et grâce à l'InRay, nous avons des chercheurs très compétents qui travaillent au plus près
43:49de nos producteurs et de nos agriculteurs.
43:50Ils ne travaillent pas dans des laboratoires seuls.
43:52Ils travaillent sur le terrain.
43:53Ils font des essais.
43:55Ils sont sur le terrain.
43:56Ils sont au service de notre agriculture.
43:57Mais cette intelligence artificielle, elle n'est pas américaine ?
44:00Non, pas seulement.
44:01On a beaucoup travaillé avec l'InRay, avec ses partenaires et notamment avec l'Axema,
44:06l'association des constructeurs de machines agricoles.
44:09On a créé à la base de la création de l'association Robagri, qui regroupe des constructeurs,
44:13qui regroupe des startups, qui regroupe des chercheurs, des instituts techniques agricoles
44:17et des associations d'agriculteurs pour développer et structurer cette filière française.
44:21Aujourd'hui, il y a un certain nombre de leviers qui sont mis en place, dont le grand
44:24défi robotique agricole, qui a vocation justement à permettre à la France d'avoir ce temps
44:29d'avance sur la mise en place de robots pour l'agriculture en général et l'agroécologie
44:33en particulier.
44:34Il faut aider les agriculteurs à s'équiper ?
44:36Parce que j'imagine que l'équipement, ça coûte combien par exemple, si on veut s'équiper
44:40de robots pour aller enlever les mauvaises herbes ?
44:43J'imagine deux drones qui passent au-dessus des champs pour voir, etc.
44:48La question n'est pas si simple parce que ça dépend de comment on envisage la robotique.
44:52Aujourd'hui, il y a tout le côté automatisation de l'agriculture traditionnelle, où là,
44:56c'est un surcoût par rapport aux capteurs vis-à-vis de tracteurs normaux.
45:00On appelle ça plutôt le tracteur autonome.
45:01Il y a tout le développement de nouvelles formes de robots qui sont beaucoup plus petits,
45:05beaucoup plus compacts, qui ne réalisent pas la même chose et qui envisagent les choses
45:09de façon un peu différente en mettant en place des nouveaux itinéraires.
45:12Donc la mise en place de l'automatisation de l'agriculture en tant que telle, c'est
45:16un surcoût qui représente 15 à 20 % par machine.
45:19On a beaucoup dit aux agriculteurs, investissez, endettez-vous, achetez des machines.
45:26L'intelligence artificielle va aussi servir à l'impact sociétal dans les exploitations,
45:33c'est-à-dire avoir le temps de l'agriculteur qui aille sur autre chose.
45:36Et si c'est sur des sujets ou des séquences où l'agriculteur doit les faire, mais peut
45:41être remplacé par l'intelligence artificielle pour qu'il puisse faire autre chose, ne serait-ce
45:45que la commercialisation ou justement un investissement en temps différent sur son
45:50travail, ça a un impact important sur l'agriculteur.
45:53Thierry Marx ?
45:54Oui, surtout c'est aussi de s'interroger sur l'impact environnemental, effectivement
45:58la rentabilité des sols, la qualité des sols, la rentabilité des sols, parce que c'est
46:03une planète qui va devoir, le dit-on, et on le chiffre d'ailleurs, 9,7 milliards
46:08d'individus.
46:09Donc à un moment donné, il va falloir regarder comment on peut produire de façon qualitative
46:15pour un maximum de personnes.
46:16Et c'est toute l'intelligence artificielle et sa capacité d'analyse peut nous faire
46:21projeter sur 5 ou 10 ans la transformation d'une exploitation.
46:25La transformation d'une exploitation, et je m'adresse avec toute humilité face à
46:29l'internet, mais c'est 8 à 10 années de transformation, de changement.
46:34Donc c'est les nouvelles générations d'agriculteurs qui vont devoir prendre ça en main, Roland
46:38Lenin ?
46:39Complètement, il y a tout ce travail d'acculturation, comment on utilise les robots, quelle est
46:43la place de l'humain dans tout ça, qu'est-ce qu'on lui donne comme nouvelle capacité,
46:48nouveau levier de travail ?
46:50Et je pense et je crois profondément que ces nouvelles technologies, robotiques, l'agriculture
46:554.0, c'est ce qui permet à l'agriculture de revenir à quelque chose de plus traditionnel
46:59et de plus respectueux à des sols et de limiter considérablement l'impact environnemental
47:02pour sauver notre planète.
47:03Et voilà, et tout ça, ça intéresse évidemment toute l'agriculture biologique.
47:07On va y venir dans un instant, je voyais que Philippe Camburet, le président de la Fédération
47:11internationale agri-biologique voulait intervenir, mais vous allez avoir la parole dans un instant
47:15justement pour rebondir sur ce qui vient d'être dit.
47:18Merci beaucoup Roland Lenin, directeur de l'unité technologique et système d'information
47:22à l'INRA, c'est-à-dire que l'agriculture devient l'agriculture 3.0.
47:27L'INRA et je l'ai bien dit, à tout de suite sur RTL.
47:42Et au moment où on nous amène quelques tartes au Mirabelle, dessert préféré, dessert
47:48régional préféré des Français selon le concours organisé par RTL, on vous a donné
47:53le résultat à 13h, on est toujours avec évidemment Thierry Marx et Guillaume Genoise,
48:00nos invités, nos stars, nos grands chefs, et on va parler du bio pour conclure cette
48:06émission avec Philippe Camburet, vous êtes, bonjour tout d'abord.
48:10Président de la fédération nationale agri-biologique, le bio qui traverse une période un petit peu
48:15difficile, mais je voulais justement rebondir sur ce qui vient d'être dit autour de cette
48:19agriculture 3.0 et de l'usage de l'intelligence artificielle, vous, j'imagine que vous appelez
48:27à l'intensification de cette, j'allais dire, usage de l'intelligence artificielle ?
48:35Pas forcément, pourvu que ce soit l'humain qui garde la décision.
48:40Là, qu'on ait accès à des outils d'observation.
48:42Et si ça évite d'utiliser des produits chimiques ?
48:45C'est pourvu qu'on ait la décision et le choix agronomique derrière.
48:48Or la dérive qu'on a, c'est toujours confier plus de choses à l'automatisation, à l'informatique
48:53et à l'intelligence artificielle, et finalement, est-ce qu'il y a des gens encore qui vont
48:57mettre les pieds dans les champs ? C'est ça la question que je pose.
48:59Donc très bien pour avoir des outils, mais encore qu'on en garde la maîtrise, et c'est
49:02un petit peu ça le bémol que j'apporterais dans ce constat, évidemment qu'il y a des
49:06choses formidables qui s'annoncent, mais pourvu qu'on garde la main dessus, et il
49:09y a aussi toute la question des données.
49:10Aujourd'hui, les outils vont capter énormément de données, on sait que la donnée, ça vaut
49:14de l'argent aujourd'hui, donc nous, agricultrices, agriculteurs, on va mettre de l'argent sous
49:19forme de données informatiques numériques sur le marché, et il y a des gens qui vont
49:22se l'approprier, parce que c'est intéressant d'avoir des données sur la façon de travailler,
49:26sur la nature des terres.
49:27Est-ce que le marchand d'engrais ne va pas être intéressé de savoir que mon champ
49:32par endroit a besoin de tel ou tel engrais ?
49:34Ben si, évidemment.
49:35Donc il faut qu'on garde la main.
49:36Vous comprenez quand même l'attitude que l'homme, l'humain disparaissent finalement ?
49:43Oui, surtout que moi je me souviens des années où j'ai défendu Cocopéli, où on se faisait
49:48déposséder par, je ne veux pas l'enquêter là.
49:51Est-ce que vous pouvez rappeler quand même pour les auditeurs ?
49:53Cocopéli, c'est des gens qui ont su sauver toutes les graines et toute la diversité
49:56d'une agriculture potagère, à une époque, face à un géant des produits phytosanitaires.
50:03Donc il a fallu les soutenir et je suis d'accord de garder la maîtrise en tant qu'être humain
50:09sur cette intelligence augmentée et ne pas perdre justement ce savoir-faire français
50:15qui peut après évidemment être réapproprié par d'autres et avec des vertus qui soient
50:21un peu moins bonnes que les nôtres.
50:23Ça c'est quelque chose auquel il faut faire attention.
50:25Alors la situation n'est pas simple aujourd'hui pour le bio.
50:28On peut dire que le bio traverse une période un peu compliquée, difficile.
50:31Philippe Comburet ?
50:32Oui, oui, oui.
50:33Probablement pour la deuxième année là on va perdre des surfaces bio en France.
50:37On est à 10% globalement des surfaces agricoles qui sont bio en France.
50:42Et pourtant l'objectif il est d'augmenter les surfaces de bio.
50:45Evidemment, l'objectif c'est de doubler d'ici 2030.
50:48Alors on n'y sera pas dans le bon sens.
50:49On n'y sera pas s'il n'y a pas de politique publique volontariste pour inverser la tendance.
50:54Et inverser la tendance c'est justement un peu de bon sens.
50:57Donc aujourd'hui on devrait avoir beaucoup plus de bio dans la restauration collective.
51:00On a parlé de la restauration commerciale aussi.
51:02Mais on doit avoir un peu plus de bio partout.
51:05Et sinon on n'arrivera pas à ces objectifs là.
51:07Alors question que je pose à vous trois.
51:09Est-ce qu'il faut aller plus loin dans l'obligation de servir du bio dans les cantines scolaires ?
51:14Il paraît que la loi actuelle impose déjà un quota et qu'elle n'est pas respectée.
51:18Non, ce n'est pas vrai.
51:19Elle n'est pas respectée partout.
51:21C'est sûr si vous prenez cantine par cantine.
51:23Mais ce n'est pas la réalité.
51:24Il y a des régions qui arrivent entières.
51:26La Bretagne notamment est à plus de 20%.
51:28Je cite très souvent Jean-Jacques Bolzan qui est un élu au bien manger de la ville de Toulouse.
51:32Vous allez dans les cantines à Toulouse.
51:34Il y a plus de 20% de bio.
51:35Il y a du local.
51:36Donc certaines cantines y arrivent.
51:37Je parle souvent, je cite souvent Évelyne de Bourg qui a été élue meilleure cantinière de France qui arrive à faire.
51:41Alors oui, c'est une école primaire.
51:43100% bio et local.
51:44Alors ce n'est pas les mêmes coûts.
51:46Ce n'est pas le même impact.
51:47Et par contre quand vous devez nourrir, c'est sûr, une université avec 15 000 jeunes.
51:49Ce n'est pas le même travail.
51:51Mais je ne peux pas laisser dire, si vous voulez, que la réalité du terrain et en tout cas la conscience de la restauration collective n'est pas là.
51:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui, bien sûr, il faut aller vers plus de bio, vers plus de bio français.
52:02Mais il faut avant tout, une fois de plus, et on y revient, éduquer parce qu'il faut faire bon.
52:06Il faut que le consommateur l'accepte.
52:08Réponse de Philippe Comburet après Thierry Barthes.
52:10Oui, parce qu'il faut reposer les choses.
52:12On est au salon de l'agriculture.
52:13L'agriculture aujourd'hui, elle doit absolument s'améliorer sur tout un tas de domaines.
52:16Sur le réchauffement climatique, sur la qualité de l'eau potable.
52:19L'eau potable va devenir rare dans notre pays.
52:21Sur le bien-être animal, etc.
52:22Donc on doit s'améliorer.
52:24La solution, l'agriculture biologique, elle apporte ces solutions.
52:27Et c'est du gagnant-gagnant.
52:28Parce qu'en plus de protéger notre environnement, notre eau, etc.
52:31Elle offre un débouché pour les jeunes.
52:33Vous avez entendu parler du renouvellement des générations d'agriculture ?
52:36En certaines régions, c'est près de la moitié des jeunes qui veulent s'installer en bio.
52:39Si on ne les laisse pas, si on ne leur permet pas de s'installer en bio, ils passeront leur chemin.
52:42Ils feront un autre métier.
52:43On était sur la question de l'école.
52:44On était sur la question des cantines scolaires, Thierry Barthes.
52:47Les cantines scolaires, évidemment, comme Guillaume, on rencontre beaucoup de gens,
52:51et notamment dans les Crous, qui s'investissent beaucoup dans l'eau.
52:54Revient le prix.
52:56Encore une fois, je défends le bio et le prix n'est pas la valeur des choses.
53:00Mais il faut en tenir compte.
53:02Et je pense que pour moi qui défend le bio depuis des années,
53:06il faut aussi accompagner tous ces agriculteurs qui commencent par faire bon
53:09pour aller vers cette ligne du bio.
53:12Et ça, c'est intéressant.
53:13Et puis que le bio ne se soit pas laissé déposséder de ses valeurs.
53:17Et c'est ça qui m'a toujours interpellé.
53:19C'est qu'à un moment donné, je voyais du bio.
53:22Et quand je faisais l'analyse du produit, je me disais,
53:25oui, OK, le bio, et je le défends.
53:27Encore une fois, je le défends à 100%.
53:29Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.
53:30Parce que ça protège notre biodiversité.
53:34Et ça a été justement dit.
53:36Mais à un moment donné, il y a une fracture sociale dans ce pays sur laquelle il faut travailler.
53:40Donc cette alimentation à deux vitesses, aujourd'hui, pénalise le bio.
53:44Il faut absolument aller voir ceux qui sont allés jusqu'à 100%.
53:47Comment on arrive à passer en 100% pour le même coût, voire même en faisant des économies,
53:51tout simplement en réduisant le gaspillage, en achetant des produits de saison
53:55et en faisant la transformation sur place.
53:57Si on achète des tomates en hiver qui sont toutes emballées,
54:01évidemment qu'on n'y arrivera pas.
54:03C'est redonner du sens aussi au fait de cuisiner.
54:06On revient à l'éducation à l'alimentation.
54:08Par l'éducation à l'alimentation, puisqu'on voit que certains y arrivent.
54:10Et surtout, je vous l'ai dit, ça nous a coûté la mauvaise alimentation 125 milliards d'euros.
54:14125 milliards.
54:16Le bio n'est pas la solution à tout, mais le bio peut régler en tout cas
54:19beaucoup de problématiques qui peuvent réduire cet impact de 125 milliards.
54:22L'éducation à l'alimentation.
54:24On y revient.
54:25On a commencé l'émission avec ce thème.
54:27On la conclut de cette manière.
54:29Parce que pour vous deux, c'est essentiel.
54:31Pour vous trois même.
54:33Merci beaucoup.
54:34Philippe Camburet, président de la Fédération Nationale Agribiologique.
54:38Et puis merci beaucoup à vous deux.
54:40Deux stars, deux grands chefs d'être venus dans ce journal inattendu sur RTL.
54:44Thierry Marx, le président de l'UMI.
54:47Je rappelle vos restaurants quand même.
54:49L'Honor à Paris.
54:50Madame Brasserie à la Tour Eiffel.
54:51Le Bouillon du Coq à Saint-Ouen.
54:53Et puis merci beaucoup à Guillaume Gomes.
54:55Vous allez retrouver le président là.
54:57Je vais déjeuner avec le président.
54:58Merci pour le saucisson, la tarte à Mirabelle.
54:59Mais je vais manger à la table maintenant.
55:01Équilibré, comme on dit.
55:03Et vous Thierry Marx, je l'ai retrouvé, j'imagine.
55:06Il a la bouche pleine.
55:08Il va aller sur son stand bleu blanc cœur.
55:10Je vais chez bleu blanc cœur.
55:12Merci Guillaume.
55:14Merci à vous tous.
55:16Merci à tous ceux qui nous ont accompagnés ici même.
55:20Devant le stand d'RTL.
55:22Bel après-midi.
55:23Je vous retrouve ce soir à 18h.
55:25Et dans un instant, ce sera confidentiel.
55:27Consacré.