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00:00On revient au sujet de Christophe Bordet et c'est le coup de gueule du jeudi.
00:04Il y a possibilité lorsqu'on est malade, et dans une longue maladie notamment,
00:10d'avoir un taxi qui est payé par la Sécurité Sociale
00:14si évidemment on n'habite pas Paris pour aller, pourquoi pas, dans un hôpital pour subir une chimiothérapie, etc.
00:21Il se trouve que cela est payé, je le répète, par la Sécurité Sociale
00:25et que ces véhicules, ce que vous appelez les véhicules sanitaires légers,
00:30qui sont en fait des taxis, ça coûte 6 milliards à la collectivité.
00:36Et effectivement certains disent, et c'est toujours un sujet délicat parce que moi je n'ai pas envie de porter la mauvaise parole,
00:44certains disent, bah oui effectivement quand tu es malade, si par exemple
00:47vous citiez tout à l'heure quelqu'un qui a un Parkinson, qui a un rendez-vous tous les trois mois,
00:51ce jour-là il se fait aider, il y a sûrement un ami, un membre de sa famille, quelqu'un qui peut l'amener à l'hôpital pour que ce ne soit pas...
01:01Mais il y a toujours quelqu'un, il y a toujours...
01:03Mais non, il n'y a pas toujours quelqu'un, vous vivez dans un monde qui n'existe pas, Pascal Praud, pardon de vous le dire.
01:10Convenons qu'il y a toujours, tous les jours, il n'y a pas tout quelqu'un bien sûr s'il faut aller tous les jours,
01:16mais une fois tous les trois mois, j'ai du mal à imaginer qu'une fois tous les trois mois, vous ne trouviez pas un ami, un enfant, un fils, que sais-je, qui pourrait faire ça.
01:24Et c'est là que le débat se met en place.
01:26Et vous, vous trouvez qu'effectivement ces 6 milliards, ils sont justifiés ?
01:30Ils sont justifiés, qu'il y ait des excès, il y en a toujours et partout, donc on ne va pas être étonné non plus par rapport à ça.
01:36Mais il y a des solutions qui sont mises en place en ce moment pour essayer de remédier au problème.
01:41Sauf que les solutions, il faut quand même y regarder de près.
01:44Par exemple, vous sortez de votre chimio, et là le médecin va vous dire, écoutez, je vous fais un bon de transport, est-ce que vous acceptez de prendre un taxi partagé ?
01:55Voilà, ça c'est l'idée qui est sortie du chapeau.
01:57Le taxi partagé, c'est-à-dire...
01:58Ce n'est pas une mauvaise idée.
01:59Oui, alors au départ ce n'est pas une mauvaise idée, c'est-à-dire que vous êtes à l'hôpital, et qu'il va falloir trouver donc d'autres malades qui vont prendre le même taxi pour aller a priori dans le même coin géographique.
02:13Je le répète, ce n'est pas une mauvaise idée.
02:15Pardon, mais déjà il va falloir trouver des malades qui vont dans le même coin géographique.
02:19Ça ne va pas être simple.
02:20Mais peut-être qu'on va les faire venir ce jour-là.
02:22Deuxièmement, organiser le rendez-vous.
02:24Non, ça ce n'est pas prévu plus que ça, alors là vous rêvez vous, complètement.
02:28Non mais honnêtement, ça ce n'est pas prévu du tout.
02:31Donc pour vous l'État doit payer ?
02:32Non mais ce n'est pas l'État doit payer, c'est l'organisation.
02:35L'État doit avoir deux personnes qui vont dans le même coin géographique.
02:39Écoutez-moi bien, quand vous sortez d'une Chimio, vous êtes très mal, très malade.
02:45Mais j'en suis certain, j'en suis sûr.
02:47Vous rentrez dans votre taxi, je vous assure vous avez envie d'entrer chez vous le plus vite possible pour être tranquille.
02:51Et de fermer les yeux dans la voiture et d'être tranquille.
02:54On va mettre 15 personnes sur la banquette arrière, on va faire comme les bus, on va faire des arrêts,
02:59et au lieu de mettre une demi-heure pour rentrer chez soi, on va mettre une heure et demie.
03:03Quelqu'un qui va dire, mais si, mais c'est ça qui va se passer.
03:06Personne ne dit ça, personne ne dit 15 personnes sur la banquette arrière.
03:08J'exagère à dessein, mais évidemment, j'exagère à dessein.
03:11Mais de toute façon, ce n'est pas un coup de gueule, alors que vous...
03:13Si, c'est un coup de gueule contre ce système, c'est un coup de gueule contre ce système qui est très mal pensé.
03:21Voilà, qui est très mal pensé.
03:22Pourquoi vous trouvez qu'il est mal pensé ?
03:24Il est mal pensé, pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui...
03:26Je ne comprends rien, en fait.
03:27Mais comment ça, vous ne comprenez rien ?
03:28Mais il est très bien pensé, puisque ça coûte de l'argent à l'État, qu'est-ce qui vous ennuie ?
03:32Ça coûte de l'argent à l'État, il y a des...
03:35330 millions d'euros d'affaires économisées, qui en réalité, en plus, ne sont pas économisées.
03:42Vous savez pourquoi ?
03:43Eh bien, parce que les fameux 330 millions vont servir à donner une carotte aux médecins généralistes
03:49qui, eux, font moins, tenez-vous bien, font moins de déclarations pour les gens qui veulent se porter malade.
03:57Je ne comprends rien.
03:58Bon, mais ce n'est pas grave.
04:00J'ai essayé d'être le plus simple possible.
04:03Le système, il perdure.
04:04C'est-à-dire que t'as le droit à un taxi quand t'es malade pour aller à l'hôpital.
04:07Ce que l'on va faire...
04:08On est d'accord.
04:09Ce que l'on va faire...
04:10Ce n'est pas un coup de gueule, puisque ça continue.
04:12Le coup de gueule, ce serait si vous étiez contre.
04:14Le coup de gueule, c'est contre le système qui est mis en place, pardon de vous le dire.
04:17Mais il perdure.
04:18Mais le système qui est mis en place, c'est de dire, vous allez prendre des taxis partagés pour faire des économies.
04:23Si vous n'en prenez pas, vous serez moins remboursés.
04:25Alors effectivement, on pourra faire des économies à ce moment-là.
04:28On sera moins remboursés.
04:29On est malade, on sera moins remboursés.
04:30Tout va bien.
04:31Par contre, quand il s'agit d'aller chercher de l'argent sur l'AME pour les étrangers qui rentrent irrégulièrement en France,
04:35qu'il faut prendre en charge.
04:36Ou quand il s'agit, pardon, des Algériens qui viennent se faire soigner en France,
04:40là, il n'y a pas de problème, il y a de l'argent.
04:42Mais là, il y a de l'argent public.
04:43Mais là, il y a de l'argent public.
04:45Là, il y a de l'argent public.
04:47Le système de taxi, vous le validez.
04:49Vous le validez.
04:51Moi, je pense qu'il pourrait être un peu plus contrôlé.
04:53Voilà.
04:54Et que, bien sûr, une personne qui n'a ni ami, ni enfant, ni personne pour l'accompagner,
05:00bien sûr, l'État peut l'aider.
05:02Mais il me semble qu'il devrait y avoir un...
05:04Parce que j'ai vu comment ça se passait sur le terrain.
05:07Il me semble qu'il y a quelques excès.
05:09Alors, qu'est-ce que vous avez vu, vous ?
05:10C'est intéressant de savoir.
05:11Qu'est-ce que vous avez vu ?
05:13Peu importe.
05:14Je ne vais pas citer...
05:15Je ne vais pas faire l'exemple par le raisonnement.
05:17Ou le raisonnement par l'exemple.
05:19Je vous l'avais dit une fois.
05:21J'étais arrivé dans une gare de La Baule.
05:23Et il y a quelqu'un qui me dit
05:24« Vous avez de la chance parce que mon client n'est pas là. »
05:26Je lui dis « Comment ça, votre client ? Vous n'avez qu'un client par jour ? »
05:29Il me dit « Oui, j'ai un client par jour. Je l'emmène à Nantes tous les jours.
05:32Et puis j'attends pendant 4 heures.
05:33Et puis je repars après. »
05:35Pendant 4 heures, il attend sur un parking.
05:37Voilà.
05:38Bon, je trouvais que c'était assez étrange en fait.
05:40Parce qu'il y a un train, en fait, entre Nantes et La Baule.
05:42Donc, il y a un train.
05:44Oui, d'accord, il y a des trains.
05:45Mais quand on est mal en point, je vous assure qu'on n'a pas envie...
05:48Mais non !
05:50C'est pour ça que je pars.
05:53Je ne comprends pas votre raisonnement à vous.
05:55Je ne veux pas rentrer dans cette conversation parce que je vais avoir le mauvais rôle.
05:58Donc, je vais avoir le mauvais rôle.
06:00Je ne comprends pas votre raisonnement.
06:02Là, ce n'était pas chimio ni quoi que ce soit.
06:04Ce n'était pas une maladie.
06:06Il n'arrivait pas sur un brancard, la personne.
06:08Non, mais qu'il y ait des excès, il y en a toujours.
06:10Des excès, il y en a toujours.
06:12On est d'accord.
06:13Mais il y a aussi les gens qui en profitent « normalement ».
06:16Oui, bien sûr.
06:17En l'occurrence, c'était de mémoire.
06:20Pendant 2-3 mois, il avait eu un accident important.
06:22Et puis après, on peut aller plus loin.
06:23Les taxis, on peut toujours leur taper dessus en disant
06:25« ce n'est pas bien, vous profitez de la sécurité sociale pour vivre ».
06:27Mais je veux que tout le monde profite...
06:28On n'est pas à Paris où on lève le doigt, il y a un taxi qui arrive.
06:31Les taxis en province...
06:32Je ne sais pas dans quelle rue vous êtes, vous levez le doigt...
06:35Les taxis en province, vous savez bien que s'il n'y a pas ça,
06:39de toute façon, ils mettent la clé sous la porte.
06:41Ça, c'est une réalité aussi.
06:42Pourquoi ?
06:43Parce que la plupart du travail des taxis en province, c'est ça.
06:46C'est du transport de malade.
06:48Vous vous rendez compte de ce que vous me dites ?
06:49Mais écoutez, pardon !
06:50C'est comme si vous me disiez « le maréchal Ferrand va mettre la clé sous la porte quand la voiture est arrivée ».
06:53Dites-moi !
06:54Dites-moi !
06:55Schumpeter !
06:56Les entreprises de taxis...
06:57Schumpeter !
06:58Les entreprises de taxis...
06:59L'entreprise est rupture !
07:00Les entreprises de taxis, elles payent des impôts.
07:02Oui, oui.
07:03Alors vous m'expliquez qu'elles reversent de l'argent.
07:06Les taxis en province, leur seul job, c'est ça.
07:08Malheureusement, pour beaucoup d'entre eux, oui, il y a 30 000 entreprises de taxis,
07:12et c'est une réalité.
07:14C'est une réalité.
07:15Mais j'aime beaucoup les artisans de taxis aussi.
07:18Mais moi aussi je les adore.
07:19Vous avez décidé d'être la madone des taxis en province et de les sauver.
07:23Mais c'est vrai !
07:24Non mais très bien !
07:25C'est une partie de leur travail, une grande partie.
07:27Mais s'il n'y a pas de travail, qu'est-ce qu'ils font ?
07:29Ils mettent la clé sous la porte.
07:30Et donc ils rapporteront moins que s'ils travaillaient.
07:37Ça vous rappelle des souvenirs ça ?
07:39Mais moi j'adore les taxis !
07:40Je sais pas !
07:42À Nantes, il y a 11 taxis, je crois.
07:4411 ou 15 taxis.
07:45À Nantes, il y en a je crois qu'une petite cinquantaine.
07:48Nantes est une grande ville.
07:49Mais c'est vrai qu'à Paris, il y a 17 000 ou 18 000 taxis, je crois.
07:52Absolument.
07:53Et 30 000 dans toute la France.
07:54Écoutez, je sais que si Europe 1 un jour arrête sa collaboration avec vous,
07:59vous aurez tout trouvé.
08:01Taxis !
08:02C'est très sympa.
08:03Et je peux vous dire que c'est très sympa.
08:04Je vous transporterai, tiens.
08:06Gratuitement !
08:08Vous seriez bête.
08:11Non mais je vais vous dire, moi j'adore ce job,
08:13parce que c'est un job où tu es libre.
08:15Chauffeur, taxi, il y a des métiers qu'on aurait pu faire.
08:18J'aurais pu faire ça parce que t'es libre.
08:21T'es libre de prendre des gens, t'es libre de ne pas les prendre, etc.
08:24Bon, 12h40, on est très en retard là.
08:26C'était prévu qu'on soit si longtemps avec Monsieur Bordet ?
08:29Oui mais le spectacle avant tout !
08:31Non !
08:32Voilà à quoi je suis réduit.
08:34Donc c'est Google qui n'en était pas.

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