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Avec Mohed Altrad, chef d’entreprise, propriétaire-président du Montpellier Hérault Rugby et auteur de "Le désert en partage" (Editions Actes Sud)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-18##

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Transcription
00:00— Moët Daltrade, je ne vais pas vous demander forcément votre avis là-dessus, mais sur la politique, est-ce que vous avez envie d'y revenir ?
00:09Vous aviez fait une tentative, on se souvient, campagne qui était un petit peu étonnante. Bon, vous aviez perdu face à Delafosse,
00:15mais l'ancien maire de Montpellier avait été battu à un soirée. C'est vrai que c'était dans un contexte, on s'en souvient aussi, du Covid, etc.
00:24Vous avez envie d'y revenir, à la politique, ou pas ?
00:26— J'habite à Montpellier depuis mon arrivée en France. Donc j'habite à Montpellier. Donc je suis un Montpellierain depuis plusieurs décennies.
00:36Donc je suis qualifié pour parler de la politique à Montpellier. J'avais un autre sujet avec les Montpellierains, qui était de dire
00:44tout ce que j'ai fait sur le plan économique, culturel, littéraire, etc., eh bien c'est grâce à Montpellier.
00:52Ce sont des choses que je n'aurais pas pu faire si j'étais inséré. Donc c'est grâce à Montpellier. Donc oui, je suis très attentif
01:00à ce qui se passe. Ce que je constate, c'est que l'élection de M. Delafosse n'est pas très heureuse. Le bilan n'est pas très bon sur un tas de sujets.
01:14— Ah oui ? — Oui, absolument. Donc voilà où on en est. Donc les élections municipales, c'est l'année prochaine, 2026.
01:23J'ai réfléchi. Je n'ai pas un nom. Mais je pense qu'il faut être attentif et regarder le paysage politique, comment il se configure l'année prochaine.
01:34— Oui. Bon. Donc vous ne dites que vous y réfléchissez. Quand vous dites « vous y réfléchissez », Moët Daltrade, quand on vous connaît bien,
01:40ça veut dire que vous avez envie d'y aller, quand même. — Voilà. Peut-être que j'adhérerai à ce que vous dites.
01:47— Oui, oui. C'est ça. Pourquoi ? Sur quoi vous n'êtes pas d'accord avec M. Delafosse ? Parce que certains disent « Tiens, c'est un maire de gauche, PS,
01:58qui semble mener une politique assez ferme », par exemple, contre l'insécurité. Vous, qu'est-ce que vous dites par rapport à sa politique ?
02:05— L'insécurité n'y est pas. Le trafic est vraiment un problème dans la ville de Montpellier. L'incivilité est partout. La propreté n'est pas ça.
02:17Donc il n'y a que des choses négatives, si vous voulez. C'est une génération qui a toujours été élevée dans l'ombre de Georges Frech, OK ?
02:27Que ça soit lui-même, que ça soit son prédécesseur, donc Philippe Sorel, que ça soit les adjoints tels que l'adjoint au sport, parce que ça m'intéresse.
02:37— Oui, on va en parler dans un instant. — Notre terrain a été inondé. Il fait des déclarations tout à fait inexactes. Donc si on en parlera, je vous en dirai rien de plus.
02:45— Vous allez me dire, mais... — Donc si vous voulez, l'histoire de Frech, c'était quelqu'un d'assez visionnaire. La ville était relativement petite par rapport à sa taille.
02:57Le problème, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus la même population. Il y a des populations qui ont... Voilà, il y a de renouvelables populations.
03:05— On est venus de partout à Montpellier, quoi. — Donc il faut s'adapter. Et on ne peut pas être dogmatique. Il faut être pragmatique, si vous voulez.
03:13Pour régler la circulation à Montpellier, c'est pas le même problème d'un quartier à un autre. Donc il faut parler avec les gens de chaque quartier pour savoir
03:21quel est leur avis sur le sujet. Bien sûr, une fois qu'on a fait ce tour de quartier, on a des éléments qui nous permettraient de faire quelque chose
03:30qui plairait dans la mesure de possible à tout le monde. Voilà. Ce travail, si vous voulez, n'a pas été fait. — Ah oui. C'est trop dogmatique, la politique de...
03:40— C'est trop dogmatique. Mais aujourd'hui, si vous voulez... Comment vous voulez adopter ? Des théories dans un monde qui change tous les jours. OK.
03:48Les Russes, les Américains, les Ukrainiens. Et puis ça bouge partout. L'Amérique, également. Mais tout ça, ça impacte notre vie de tous les jours partout sur Terre.
04:01Altrade, qui est dans une centaine de pays, je peux vous assurer, c'est ça, le raisonnement qu'on doit. OK. On a une stratégie, on a une vision, on a une politique
04:11dans nos business. OK. Mais il faudra être en mesure de modifier sa position en fonction des événements que vous avez aujourd'hui. Faire des stratégies économiques
04:23ou politiques ou ce que vous voulez à moyen long terme. Je peux vous assurer, vous avez intérêt à réviser votre papier tous les jours.
04:31— Oui, c'est ça. Et c'est ce que vous voulez faire à Montpellier. C'est pour ça que vous allez vous présenter à la mairie de Montpellier, donc, l'année prochaine.
04:38— Qui a défini la notion de politique ? Le politique, c'est quelqu'un qui est au service de la cité. — Oui. De la force, il n'est pas au service de la cité ?
04:47— Non. Moi, je pense qu'il est au service de lui-même. — Ah bon ? — Tout à fait. Il a sorti un livre récemment coécrit avec une journaliste
04:56qui était une amie... — Oui, on l'a invitée, d'ailleurs. — Vous l'avez invitée. Il dit qu'il a un destin national. Bon. C'est sorti il y a 1 an, 1 an et demi, ce livre-là.
05:08Là, c'est passé beaucoup de choses. Est-ce que quelqu'un dans ces transactions diverses politiques qu'on a vues, que ce soit du temps de Barnier ou de Bayrou...
05:18Je connais les deux premiers ministres, l'ancien et le nouveau. Mais personne n'a pensé à M. de la Foisse.
05:25— Ah, on m'a dit qu'il y avait eu des coups de fil, non ? Il y avait eu des échanges, non ?
05:28— Personne m'a dit ça et personne l'a écrit. En tout cas, je n'ai pas vu ça quelque part. Donc si vous voulez, il faut un tremble dans la vie.
05:37Donc il se place à un certain niveau. Il dit « Je gouverne comme a toujours gouverné Georges Frêche ».
05:43Et Georges Frêche a correspondu à une période, à une population qui était animée d'une certaine façon de faire les choses.
05:53Mais là, regardez, vos enfants, les miens, ça réfléchit pas comme nous. — Oui. Bon, en tout cas, c'est pas votre amie, en fait. Je le vois, de la Foisse.
06:03— Non, non, mais c'est la raison pour laquelle ça ne fait pas de doute. Vous allez vous présenter à l'avenir.
06:08— Vous savez ce qui m'a fait ? La première personne qu'il a vue une fois qu'il a été élu, c'était en juin 2020, début juillet.
06:17Et il m'appelle. Il dit « Venez, on va discuter ». Je suis allé le voir. Et on a discuté d'un tas de choses, de stades,
06:25de transferts des infrastructures sportives vers les clubs sportifs, qui est une directive ou une instruction ou un souhait de la politique de pays.
06:36Et c'était ça, le sujet. Il m'accompagne pour aller prendre l'ascenseur, pour partir. Il me dit « Est-ce que vous allez continuer à vouloir faire de la politique ? ».
06:46Et il venait d'être élu. Donc il se positionne pour 6 ans après. Ça veut dire que c'est son premier sujet, finalement.
06:56— Oui, oui. C'est la politique. — Alors qu'il n'a rien encore fait.
06:59— Bon. Vous allez nous raconter en fait tout ça aussi, votre vie. Et notamment, tiens, oui, pourquoi aussi...
07:05Vous allez nous dire dans un instant pourquoi vous menacez de ne plus jouer à Montpellier avec votre club de rugby.
07:11On voit ça dans un instant. Vous avez le temps. Vous êtes mon invité de Sud Radio, dans La Vérité en face, jusqu'à 10 heures.
07:19— Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
07:23— On m'avait dit qu'on était champions.
07:28— C'est un commercial. C'est un super premier essai pour Arthur Vincent. Oui ! L'essai de Montpellier ! L'essai de Montpellier ici au Stade de France.
07:36— Les Montpellierains qui sont sous les poteaux, ils peuvent le marquer. Ils marquent ! Ils marquent !
07:40— Oh, le deuxième essai de Montpellier ici au Stade de France après 9 minutes. Et cela fait déjà 10 zéros au tableau d'affichage. L'essai de Véring.
07:47— Véring, c'est bien joué. — Oh, magnifique ! Enchaînement avec Arthur Vincent en bout de ligne.
07:52Oh, la redoublée pour Moutier. Et le troisième essai de Montpellier ici au Stade de France.
07:57Ah, ça y est, c'est fini. Montpellier est champion. Montpellier va décrocher son premier bouclier de prémice.
08:03— C'est tout un travail de cette belle saison.
08:07— Mohed Altrad, notre invité patron justement du club de Montpellier. Businessman, on va revenir parce que vous êtes un industriel présent dans le monde entier.
08:19L'un des plus grands industriels en France. Quand vous réécoutez ça avec François Trilliot, Daniel Herrero sur ce titre de champion de France,
08:27est-ce que ça fait partie de vos plus grands moments de votre vie ?
08:31— C'est des bons souvenirs. Et c'est la première fois où ça arrive à Montpellier. Vous aviez la ville de Montpellier en feu.
08:39La place de la comédie, toutes les villes, les rues, tout ça, c'était vraiment au bonheur. Donc c'était un moment marquant.
08:49C'est notre plus grand titre en tant que club, sachant qu'au Montpellier, c'est le club le plus jeune de top 14.
08:55On n'a que une trentaine d'années. Donc quand même, on a gagné deux trophées supplémentaires.
09:01On a été deux fois vainqueur du challenge européen, la division en-dessus de Champions Cup.
09:11— Aujourd'hui, vous espérez revivre une épopée telle que celle-ci, bien sûr. C'est pour ça que vous investissez dans ce club de rugby.
09:21Il y a un problème, quand même, actuellement. C'est-à-dire que vous ne pouvez plus jouer dans votre stade. C'est quoi, l'histoire, alors ?
09:27— Il n'y a pas qu'un problème. Il y en a plusieurs. Le premier problème, c'est l'attitude, si vous voulez, de la métropole et de la ville de Montpellier
09:35à travers son édile et son adjoint, un certain Christian Assaf. D'abord, les deux, le rugby en tant que sport, ça les intéresse pas.
09:47— Ah bon ? — Ils sont pas. Ils viennent... — De la fausse, il aime bien aller voir un peu les matchs, non ?
09:53— Pas trop. — Pas trop, parce que vous êtes d'Angleterre, aussi.
09:57— Mais vous savez, il a une loge très importante. Et normalement, il doit inviter les Montpellierains qui viennent aux loges de la métropole
10:07et de la ville, parce qu'il y avait deux loges, ville-métropole. Là, c'est toujours les mêmes. Il y a toujours les mêmes personnes.
10:15Moi, j'aurais invité des gens des différents quartiers. On le fait pas. Pourquoi ? Pourtant, c'est leur argent. C'est les impôts qu'ils payent.
10:23Voilà les divers types d'impôts. C'est pas le cas. — Et alors le problème actuellement sur la pelouse ?
10:29— Mais je voulais vous dire. Le problème, si vous voulez, c'est qu'aujourd'hui, on paye pour chaque match. On joue à Montpellier
10:36quelque chose autour de 30 000 € par match pour 80 minutes. OK ? L'exigence du contrat qu'on appelle la OT, accord d'occupation des locaux,
10:51eh bien ils doivent entretenir le terrain. Ils doivent mettre à nouveau un stade en condition de fonctionnement.
11:01La lumière, le son, l'état général des installations publiques, c'est pas le cas. C'est jamais été le cas. Voilà. Donc par exemple,
11:11je vous donne le son. Parfois, ça m'arrive de parler au public, au milieu des terrains, comme vous le savez, comme on le fait toujours.
11:19Eh bien il n'y a qu'une tribune qui entend. Et moi-même, au milieu de terrain, j'entends pas ce que je dis. Donc ça fait bizarre de parler
11:26et de ne pas s'entendre. — Et vous ne pouvez pas vous-même intervenir pour ça ? Parce qu'évidemment, c'est en location.
11:32— Mais non. Parce qu'à location, il faut l'accord de propriétaire, si vous voulez, pour essayer de changer quelque chose dans le bien public,
11:40effectivement. Et là, chaque sujet de ce style, ça prend des mois et des mois. Pourquoi on répond pas tout de suite ? On ne respecte pas
11:50les communications, que ce soit des mails, des appels qu'on envoie aux gens qui nous gouvernent en la matière. Eh bien écoutez,
12:02je suis pas fier de ce qui se passe là. — Oui, oui. Non, bien sûr. D'autant que ça fait râler certains supporters. Il y en a qui vont à Béziers
12:09pour vous voir. Mais si vous allez à Béziers, ça fait quand même un peu de la route, quoi. Donc c'est pas évident.
12:15Il n'y a pas que le match des semaines dernières. Là, dans 10 jours, à peu près 12 jours, on reçoit Castres. Mais on sait pas où on va jouer.
12:27— C'est incroyable, ça. — Oui. Mais le problème, si vous voulez, c'est que c'est pas que le match. C'est toute la préparation du match.
12:34Ça commence le lundi matin. On s'entraîne. On a un programme, etc., etc. Donc là, la semaine passée, ce que s'est passé, justement...
12:44Puisqu'on peut pas s'entraîner à Montpellier, on a été s'entraîner. Il y a 2 périodes, si vous voulez, d'entraînement et de répétition des séquences de jeu
12:55selon la stratégie qu'on met pour essayer d'avoir une chance de gagner un match. On va à Béziers 1 heure à peu près. On s'entraîne 45 minutes et on revient.
13:08On s'est entraîné et on a perdu 3 heures. — Oui, oui. Non, non, mais on comprend. D'une façon plus générale, Moët Daltrade, vous avez réussi...
13:16On va en reparler. C'est un peu l'histoire, même si c'est de la fiction. Dans ce roman, vous avez mis plusieurs années à l'écrire.
13:23C'est votre cinquième. — Tout à fait. C'est le quatrième. Le cinquième, celui qui va venir, j'espère, en tout cas.
13:33— Vous racontez l'histoire de Riad. C'est un peu vous, né en Syrie, venu en France. Alors bon, vous dites à Aix-en-Provence, c'est Montpellier, etc.
13:43Pourquoi vous avez voulu en fait écrire ce livre ? Pour raconter le parcours de quelqu'un peu ordinaire, finalement.
13:54— Vous savez, d'abord, c'est une fiction. J'ai écrit mon histoire, mon romancé autobiographique à travers Badaoui, qui a connu un succès mondial.
14:07Il a été vendu beaucoup en Amérique, surtout. Il a été traduit par plein de langues. Et surtout en Amérique, ça a beaucoup plu.
14:14Pourquoi ? Parce que là-bas, ils aiment les success stories, le type qui... — Oui, oui, bien sûr. Ce qu'on n'aime pas, pas trop en France.
14:20— C'est pas le cas. Après, il y a eu... — Ça, c'était en 2002, je crois, à Badaoui, votre histoire que vous aviez racontée.
14:26— L'hypothèse de Dieu. L'hypothèse de Dieu, si vous voulez, pour un musulman comme moi, et qui vient ici avec des convictions.
14:34Et tout d'un coup, il va dans une église et il s'aperçoit que le discours de prêtre pour faire un portrait de Dieu assez fidèle, c'est pas du tout le même.
14:45Donc vous avez deux dieux tout d'un coup. C'est-à-dire moi, à l'époque, jeune, adolescent, eh bien ça m'a perturbé.
14:53Vous comprenez, ça me perturbe jusqu'aujourd'hui. Donc le deuxième roman, et là, c'est quand même une fiction également,
15:02sachant qu'une fois que vous avez écrit votre vie sous forme d'autobiographie, vous ne pouvez plus l'écrire. C'est interdit.
15:09Il n'y a aucun éditeur qui va vous éditer. Donc j'ai commencé par faire l'hypothèse de Dieu, après la promesse d'Anna.
15:17Et la promesse d'Anna, c'était une fresque sur la notion de l'amour à travers les milliers de siècles depuis le début de l'humanité.
15:28Et voilà, évidemment, ce livre, Le désert en partage, où on est pris en fait dans une forme de tourbillon, évidemment.
15:39On part de Syrie, on fait des allers-retours avec la France, on a l'impression de vous voir, vous, Riyad, c'est le nom du personnage à l'intérieur.
15:54Vous êtes encore très attaché à la Syrie, que vous avez, entre guillemets, fui pour venir étudier en France, à Montpellier, dans les années 70.
16:02Vous savez, la Syrie, c'est mes origines, c'est là où j'ai grandi, né, maltraité, etc. Et c'est là où tout a commencé.
16:12Oui, une vie difficile. Vous avez eu une vie très difficile là-bas.
16:15Surtout la petite enfance avec une mère qui a été violée deux fois, qui a donné naissance à mon frère, qui est resté chez le père, qui a été mort de maltraitance, etc.
16:25Et ensuite, moi, dont le père n'en voulait pas, il m'a confié un cousin éloigné, parce qu'il ne pouvait pas avoir d'enfance,
16:37et je lui ai dit, écoute, tu cherches à avoir un enfant, il y en a un tout fait, prends-le.
16:42Et c'est comme ça, le début, si vous voulez, de ma scolarité en Syrie.
16:46Et après, j'arrive au baccalauréat, et j'étais, vous savez, une des choses que la France a fait pour la Syrie après la seconde guerre mondiale,
16:55c'était de mettre un ordre administratif, un système administratif.
17:00Ils ont inventé les départements, mais pas départements à égale région, c'est pas comme en France.
17:07Et puis, il y avait douze départements, et j'étais dans ce département désertique, en fait.
17:13Et comme le système a été toujours en dictature, le ministre de l'Éducation nationale, qui est un général de l'armée,
17:21il a décidé que le premier de chaque département, il lui donne une bourse pour aller étudier à l'étranger.
17:28Et je vous rassure que j'étais pas forcément brillant, mais comme j'étais le seul individu qui se présente au baccalauréat de tout ce département,
17:40donc j'étais premier, naturellement, j'arrive premier.
17:43Pas brillant avec le groupe Altrade que vous avez fondé, en fait, et qui s'est imposé aujourd'hui.
17:50Vous allez tout nous raconter, d'ailleurs, sur ce que pèse le groupe Altrade, en fait, aujourd'hui.
17:55J'aimerais bien le savoir. On va vous marquer une petite pause, Mohed Altrade.
17:58Et puis, on a encore du temps ensemble jusqu'à 10h.
18:08La vérité en face, ce matin, avec Mohed Altrade, qui écrit ce roman, Le désert en partage, aux éditions Actes Sud.
18:16Alors, il y a un peu, évidemment, d'autobiographie sur certaines phases.
18:22Très peu, c'est une fiction.
18:25C'est une fiction, mais c'est intéressant, d'ailleurs, parce que c'est beaucoup d'aller-retour.
18:30On vit aussi dans la période des années 70, 80, ici en France, on est à Paris.
18:36C'est passionnant, à tel point que ça m'a tenu jusqu'à éveiller, j'ai un petit peu fatigué ce matin.
18:43En fait, il y a plusieurs romans dans le roman, à cause de cette variété de dates qui ne sont pas chronologiquement suivies.
18:50Et c'est ça qui donne ce contraste, ces miroirs, finalement.
18:54Mais c'est une histoire, si vous voulez, sur la vie, finalement.
18:59Et la vie dans ses côtés, peut-être sombres, où deux personnes qui s'aiment.
19:07Lui est en Europe, donc, et elle est en Syrie, coincée, parce qu'elle est infirmière pendant la guerre civile en Syrie.
19:18Et donc, cette impossibilité de se voir dans le pays.
19:22D'ailleurs, le personnage principal, il est syrien, donc, on peut dire que c'est moi-même, mais il est en France.
19:30Il est retourné une seule fois, un an après son départ, et après, plus jamais.
19:36Pour des raisons qui sont expliquées un peu dans ce roman.
19:40Et en fait, elle, c'est un personnage complètement fabriqué, imaginaire.
19:46Et on trouve qu'il s'aime, finalement.
19:48Et il y a un rire à l'amour.
19:50Mais cet amour, si vous voulez, c'est un amour ininterrompu, quoi.
19:54Enfin, interrompu, plutôt.
19:56On ne va pas résumer tout votre livre, mais il y a beaucoup d'amour, en fait, dans votre livre.
20:01Il y a beaucoup d'amour, mais il y a beaucoup de désert, si vous voulez.
20:04C'est pour ça qu'on l'appelle le désert en partage.
20:07Pourquoi ? Le mot désert, il faut le prendre dans le sens propre et figuré.
20:11C'est-à-dire, la personne que vous ne voyez pas, où vous ne voyez personne, est figurée.
20:16Eh bien, c'est ça, finalement.
20:18Cette solitude qui va avec ces choses-là.
20:22Mais mélangées avec ces sentiments divers et variés.
20:25Il y a un moineau des émotions.
20:30Le manque de l'autre.
20:32Et parfois, les rencontres.
20:35Mais qui sont des rencontres sous surveillance.
20:38Parce que ça dure.
20:40C'est dans des hôtels, c'est dans des endroits où on passe des vacances.
20:44Et on s'aperçoit, si vous voulez.
20:46Et là, ce sont des exigences, finalement, de l'éditeur.
20:51Parce qu'Acte Sud, il n'y a pas plus exigeant qu'Acte Sud, en termes littéraires.
20:56Eh bien, il dit, non, non, non, ton personnage est idéal.
21:01Il faut que tu me noircisses un petit peu.
21:04Donc, il faudra noircir le personnage.
21:06Et c'est pour ça qu'il y a des épisodes difficiles.
21:09Daltrad, c'est assez incroyable.
21:11Parce que vous avez ce talent d'écriture.
21:13Alors qu'on le sait, tous les auditeurs vous connaissent.
21:17À un moment donné, on voit Daltrad.
21:19Vous êtes un leader mondial dans votre domaine.
21:22Vous avez construit un empire.
21:25En arrivant à Montpellier, dans les années 70-80, progressivement.
21:29Dans les échafaudages, dans un premier temps.
21:32Vous savez, l'histoire d'Daltrad.
21:35Aujourd'hui, ou cette année, c'est notre 40e anniversaire.
21:39Il faudra me dire bon anniversaire.
21:41C'est quand ça ? Dans les mois qui viennent ?
21:44C'est au mois d'août.
21:47On va fêter ça.
21:49On a le temps pour se le souhaiter.
21:52Ce n'est pas la reprise d'une boîte d'échafaudage, c'est les actifs.
21:56La reprise d'actifs, de boîtes d'échafaudage, dans une société que j'ai créée.
22:01Aujourd'hui, l'échafaudage, ça me produit banal.
22:05Il n'y a pas plus banal qu'un échafaudage.
22:08Sauf, si vous regardez, je vous rappelle que j'étais ingénieur informaticien.
22:13J'ai un doctorat d'informatique.
22:15Il y avait un saut qualitatif qui fait que je saute d'un milieu qui est le mien.
22:20L'informatique, la technologie, la haute technologie de l'époque.
22:24Pour reprendre une boîte d'échafaudage.
22:27C'est vraiment par hasard.
22:29J'étais en vacances et un voisin me dit, est-ce que tu veux prendre une boîte d'échafaudage ?
22:33Je lui dis, mais c'est quoi l'échafaudage ?
22:35C'était la première fois que j'entends le mot échafaudage.
22:38C'est comme ça que ça a démarré l'histoire.
22:40Je suis allé visiter l'usine parce que le voisin a insisté.
22:43Mais ça m'a plu.
22:45Parce qu'en fait, c'est un produit très simple à fabriquer.
22:48Parce que le tube, que ce soit carré, rond ou ovale.
22:52Qu'est-ce que vous faites là-dessus ?
22:54Vous ne l'achetez pas, vous ne le fabriquez pas.
22:56Vous faites des trous, vous coupez à la bonne hauteur.
23:00Il faut de la soudure et vous envoyez chez les clients.
23:03Et la caractéristique fondamentale de ce produit, c'est qu'on en a besoin partout.
23:10Pour fixer vos lampes ici, il vous faut un échafaudage particulier.
23:15Aujourd'hui, si vous voulez, petit à petit, il y avait une stratégie qui consiste à dire,
23:20il faut que je me diversifie à la fois géographiquement, mais en termes de produits.
23:25Et vous êtes dans le monde entier.
23:27Et vous vous êtes diversifié aussi avec des sites industriels.
23:31La maintenance de sites industriels.
23:33Il nous reste une minute.
23:35Moi et Daltrade, le temps est passé quand même assez vite.
23:37Pourquoi vous continuez de vous impliquer autant aussi dans le rugby ?
23:41Vous êtes toujours sponsor du 15 de France.
23:43Vous sponsorisez en fait les Blacks également.
23:47Vous avez une équipe en Australie et le club de Montpellier.
23:51Pourquoi ?
23:52C'est intuitif, si vous voulez, et c'est contre-académique.
23:56Dans le sens, finalement, le rugby, sponsoriser le club de rugby, c'est le grand public.
24:04Ou les gens qui regardent.
24:06Or, nous, notre business, c'est B2B, si vous voulez.
24:09C'est-à-dire qu'on a des clients très importants, Style Total, EDF, Chevron, Jean-Pas,
24:15et Shell également.
24:18Et j'ai décidé, si vous voulez, que cette théorie ne tient pas la route.
24:24Donc, il faut faire une...
24:27Il faut aller vers le grand public.
24:29Il faut aller vers le grand public, et c'est ça ce qu'on a fait.
24:31Et on le voit.
24:32Et on est le plus grand financeur au monde du rugby.
24:35Oui, 50 millions d'euros par an.
24:37A peu près.
24:38A peu près, c'est ça. C'est évidemment énorme.
24:40Merci, moi et Daltrade, et on fêtera les 40 ans.
24:42Le désert en partage aux éditions Actes Sud.
24:45J'ai bien noté aussi, évidemment, que vous êtes candidat, maintenant,
24:49à la mairie de Montpellier pour l'année prochaine.
24:51Que Mickaël Delafosse se prépare.
24:53J'ai réfléchi.
24:55Oui, oui, attendez, c'est tout dit.
24:57On l'a bien compris, on l'a bien compris.
24:59Dans un instant, c'est Valérie Expert et Gilles Gansman qui reçoivent Marie,
25:04que vous entendez tous les lundis sur Sud Radio,
25:07qui est coach intuitive et médium.
25:11Tiens, elle pourra peut-être vous donner, vous prédire votre avenir.
25:13Ça vous intéresse, moi et Daltrade.

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