Pour faire face à l'"accélération" de l'administration américaine sur l'Ukraine, des dirigeants européens se sont réunis ce lundi 17 février à Paris pour définir une réponse commune. Cette rencontre intervient à la veille de discussions entre la Russie et les États-Unis en Arabie saoudite. L'Ukraine craint d'être mise à l'écart de ces tractations qui la concernent directement.
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00:00Oui, je crois qu'il ne faut pas noircir le tableau.
00:02Qu'est-ce qui se passe en fait ?
00:04On a dit beaucoup de choses.
00:06C'est vrai que l'administration Trump sort beaucoup de choses,
00:08un peu déroutantes.
00:10Mais quand vous regardez bien,
00:12rien de nouveau en fait.
00:14Ces choses-là avaient été annoncées depuis des semaines, des mois,
00:16voire même des années.
00:18Maintenant, on l'observe, ça y est,
00:20c'est confirmé.
00:22Qu'est-ce qui se passe ?
00:24C'est la rencontre des Russes et des Américains
00:26à Riyad demain
00:28qui interpellent. Pourquoi ?
00:30Parce que c'est le début d'un processus.
00:32Quelque part, qu'il y ait lieu d'un processus, c'est très bien.
00:34Pourquoi ? Parce qu'il fallait bouger
00:36et il faudrait sortir de cette guerre
00:38d'une manière ou d'une autre.
00:40Mais évidemment, pas à n'importe quel prix.
00:42Pour l'instant, ce qui est bien,
00:44c'est que les deux grandes puissances nucléaires du monde,
00:46les Russes et les Américains,
00:48se parlent. Je pense qu'ils ne parleront pas que d'Ukraine.
00:50D'ailleurs, il y a eu une déclaration américaine
00:52qui disait que l'objet n'était pas forcément l'Ukraine
00:54demain.
00:56Ils sont partis, bien sûr.
00:58On ne va pas dire qu'ils vont se répartir
01:00leurs responsabilités sur la planète.
01:02Mais il y a beaucoup de sujets.
01:04Donc, ce n'est pas plus mal
01:06qu'ils parlent.
01:08Maintenant, évidemment, il ne peut pas y avoir
01:10de solution
01:12de paix. Un cessez-le-feu peut-être,
01:14mais pas de solution de paix
01:16sans les Ukrainiens
01:18et de toute manière sans les Européens.
01:20Tout ce qui a été dit, quand même,
01:22nous bouscule, mais peut-être aussi nous rend service,
01:24comme on dit, mais je le pense également,
01:26il faut que l'Europe prenne sa destinée en main.
01:28Et ça fait des années, des dizaines d'années,
01:30la France, on a toujours fait ça.
01:32Ça peut être une opportunité aussi pour l'Europe
01:34d'accéder enfin à cette fameuse Europe de la défense.
01:36Mais absolument, on est face à l'échéance.
01:38Et Dieu sait si, comme le disait
01:40Jean-Paul Panaméros tout à l'heure,
01:42on est beaucoup à avoir dit
01:44qu'il fallait être capable
01:46de s'organiser sans les Américains.
01:48Écoutez, on est 450 millions.
01:50On est chez nous.
01:52On est dans cette pays.
01:54On a une industrie extraordinaire.
01:56Faisons en sorte qu'on ait une défense
01:58à la hauteur de nos ambitions.
02:00Et si on veut exister au XXIe siècle,
02:02c'est ça que nous montrent les hommes forts,
02:04il faut que l'Europe soit forte.
02:06Et elle n'a pas le choix.
02:08Pour ça qu'elle soit forte sur le plan de la défense,
02:10le plan politique et le plan économique.