A 12 ans, elle a fondé un club tiers monde dans son collège. Elle a été maire, sénatrice, ministre et deux fois candidate à la présidentielle. Mais en 2014, Dominique Voynet s'est retirée de la vie politique.
Elle a fait son retour dix ans plus tard, comme députée du groupe écologiste.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Elle a fait son retour dix ans plus tard, comme députée du groupe écologiste.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
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Car on ne naît pas politique, on le devient !
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00:00À 12 ans, elle a fondé un club tiers-monde dans son collège.
00:03Elle a été maire, sénatrice, ministre, deux fois candidate à la présidentielle.
00:08Mais en 2014, mon invitée s'est retirée de la vie politique.
00:11Elle a fait son retour dix ans plus tard comme députée du groupe écologiste à l'Assemblée.
00:31Bonjour Dominique Voynet.
00:33On ne pensait pas vous voir de retour en politique
00:36tant vous étiez apparue écoeurée et éprouvée par votre mandat de maire de Montreuil dix ans plus tôt.
00:41Vous aviez fait vos adieux en 2014, donc au terme d'un mandat vraiment très dur pour vous.
00:46On va réentendre la Dominique Voynet de l'époque, c'était sur France Inter.
00:51La politique, ça ne peut pas être une sorte de fight club
00:54où le seul objectif, c'est de traîner l'adversaire à la poussière,
00:57lui faire rendre gorge, l'humilier, le détruire.
01:00Ça doit être porter un projet.
01:02Mais j'ai envie de dire, la vie politique doit changer.
01:06On prétend dénoncer la corruption
01:08et il y a tellement de corrompus qui sont réélus.
01:11On prétend dénoncer le cumul des mandats
01:13et il y a tellement de cumulards qui tiennent l'eau du pavé.
01:17On sent que vous étiez vraiment au bout du rouleau à l'époque.
01:20J'ai adoré ce mandat en fait.
01:22Oui, mais ça a été trop dur
01:24au point que vous renonciez à la politique.
01:26Est-ce que vous diriez que vous étiez en burn-out politique ?
01:29Non, je ne suis pas une femme faible.
01:31Ça ne veut pas dire d'être en burn-out.
01:33Oui, mais je me suis dit que pour être réélue,
01:35je devais faire des alliances qui me répugnaient.
01:37Et donc, j'ai refusé de les faire.
01:39Et j'ai utilisé ma colère, mon dégoût
01:43pour dire les choses, en espérant que ça change un peu.
01:46Cette violence ne vous a pas affectée personnellement ?
01:49Elle m'a affectée personnellement,
01:51mais j'ai eu la chance d'avoir une famille,
01:53des amis qui ont toujours été très proches.
01:55J'ai choisi de ne pas avoir une frontière étanche
01:59entre ma vie à moi et ma vie publique.
02:02Et ça m'a aussi beaucoup aidée,
02:04à la fois comme corde de rappel vers la réalité,
02:06mais aussi comme pansement quand ça allait moins bien.
02:09A l'époque, vous avez dénoncé la violence en politique,
02:11la corruption, les baronnies, le clientélisme.
02:14Est-ce que vous avez le sentiment que les choses se sont améliorées
02:17de ce point de vue aujourd'hui ?
02:19Je ne regarde pas dans toutes les directions,
02:22mais ce que je vois à l'Assemblée n'est pas extraordinairement positif.
02:25J'ai l'impression que la vie politique s'est plutôt durcie,
02:29qu'on se caricature nous-mêmes dans des formules à l'emporte-pièce
02:33qui sont plus faites pour les réseaux sociaux
02:35que pour convaincre et pour construire des majorités.
02:38Pendant dix ans, vous avez travaillé à l'IGAS,
02:40l'Inspection Générale des Affaires Sociales.
02:42Vous avez ensuite dirigé l'Agence Régionale de Santé à Mayotte.
02:45Je l'ai créée.
02:46Vous l'avez même créée.
02:47Vous expliquez que vous vous êtes représentée
02:50aux législatives de 2024 pour faire barrage aux ERN,
02:53le Rassemblement National.
02:54Est-ce que ce n'est pas aussi parce que ça vous manquait à la politique ?
02:58Non, pas vraiment.
02:59Ça ne vous a pas manqué pendant tout ce temps-là ?
03:00Pas vraiment. Je suis restée investie en politique.
03:02Je suis restée membre de mon parti.
03:04J'étais engagée comme secrétaire régionale des écologistes
03:07en Franche-Comté.
03:08Mais c'est vrai que c'est des écologistes de Besançon
03:10qui sont venus me chercher, qui m'ont dit
03:12qu'on a vraiment peur qu'un extrémiste de droite
03:14gagne cette fois-ci la circonscription.
03:17Et je me suis sentie cette responsabilité.
03:19Vous êtes donc aujourd'hui députée du Doubs.
03:21Le Doubs, c'est là où tout a commencé pour vous,
03:24dans le militantisme associatif au début.
03:27Amnesty International, les Amis de la Terre,
03:30l'Association Belfortaine de Protection de la Nature,
03:33et puis cette Radio Libre, Radio Ronde Rouge,
03:35tout ça dans les années 70.
03:36Est-ce qu'il y a un événement ou une cause précise
03:39qui a déclenché votre prise de conscience écologique et sociale ?
03:43Mon père était maire d'une petite commune
03:45et j'ai eu l'occasion d'entendre pas mal d'hommes et de femmes politiques
03:48quand j'étais enfant.
03:49Et j'étais assez impressionnée par les grandes phrases
03:52de mon cher collègue, mon cher ami.
03:54Et j'avais l'impression que ces gens parlaient beaucoup
03:57et faisaient peu.
03:58Et puis, j'ai été amenée à m'engager
04:01pour la protection de l'eau
04:03et contre la destruction de la vallée du Doubs
04:05par un projet de grand canal à grand gabarit.
04:08Je suis d'ailleurs assez fière qu'on ait gagné,
04:10après 20 ans de lutte quand même.
04:12C'est vous, en tant que ministre, quelques années plus tard,
04:14qui avez un peu enterré le projet.
04:15C'est ça.
04:16Quand je me suis représentée aux législatives
04:19beaucoup d'années ensuite,
04:21j'ai retrouvé énormément de gens que cette lutte avait marqué
04:24et pour lesquels elle avait été, finalement,
04:26une façon de devenir citoyen.
04:28Et j'ai trouvé ça formidable.
04:29Petit à petit, vous avez cherché des débouchés politiques
04:31à cet engagement associatif.
04:33C'est arrivé très vite.
04:34Vous êtes présentée au municipal à Besançon en 1982.
04:37Un an plus tard, vous avez contribué
04:39au rassemblement des écologistes
04:40au sein d'un même parti.
04:42On va voir une archive de vous à cette époque.
04:46Au cours du week-end de Cyril et Bellevaux,
04:49aura lieu la fondation des Verts.
04:51Les Verts, ça se veut le mouvement écologiste unifié.
04:54Jusqu'à présent, beaucoup de problèmes sur ce sujet ?
04:56Oui, parce que...
04:57Unification, réunification ?
04:58Oui, parce que les appareils constitués
05:00n'ont pas forcément intérêt à l'unification.
05:02Ce que nous aimerions faire au cours du Congrès,
05:04c'est les réduire au rôle de simples croupions
05:06débordés par la base, par les militants
05:08qui ont envie que ça avance et qu'on soit plus efficaces.
05:10Il y a une petite faute d'orthographe
05:11sur votre nom de famille à l'époque.
05:12Je ne sais pas si vous avez remarqué.
05:13Non, par contre, le look...
05:15Le look, c'est assez drôle,
05:17mais le journaliste a le même look.
05:19On vous sent encore un peu timide
05:21dans le ton, dans la voix,
05:22mais sur le fond, pas du tout.
05:23Vous qualifiez les partis de simples croupions ?
05:26Vous savez, j'ai utilisé ça à plusieurs reprises.
05:29Quand j'avais des amis que je trouvais convaincants,
05:31engagés, solides,
05:33qui hésitaient à s'engager,
05:35je les emmenais à des séances du...
05:36A l'époque, c'était les séances du Conseil régional.
05:38Et je leur disais,
05:39écoute un quart d'heure,
05:40viens voir si t'es pas capable de faire mieux.
05:42Dans cette archive,
05:44vous évoquez la création des Verts.
05:46Quel rôle avez-vous joué
05:47dans la création de votre parti ?
05:49Avant même la création des Verts,
05:51on a essayé de s'organiser sur une base régionale.
05:53On ne voulait pas un parti très hiérarchique
05:55dirigé de Paris.
05:57Et donc, j'ai organisé avec d'autres
06:00la Fédération écologiste de Franche-Comté.
06:02Et puis, j'étais une des rares femmes.
06:04A l'époque, il n'y avait pas la parité.
06:06Les hommes ne s'arrêtaient pas de parler
06:08quand une jeune femme un peu timide prenait la parole.
06:10Donc, j'ai appris aussi à m'imposer
06:12dans ce monde de gars
06:14qui n'étaient pas très attentifs,
06:16qui n'étaient pas très féministes.
06:18Et donc, c'était en 1982,
06:20on a donc monté cette fédération régionale.
06:22Puis en 1984, ça a débouché sur l'unification.
06:25Alors, dix ans après la fondation des Verts,
06:28c'est vous qui avez mis fin à la ligne du
06:30ni droite, ni gauche,
06:31qui était portée par Antoine Wechter,
06:33qui était à l'époque le numéro un de votre parti.
06:35Vous l'avez mis en minorité au Congrès de Lille.
06:37Si les Verts sont à gauche,
06:39c'est à vous qu'ils le doivent ?
06:41C'est parce qu'il y a eu une majorité de militants
06:43qui étaient convaincus que ça devait se faire.
06:45Mais ça a vraiment été un travail d'équipe.
06:48On avait appelé ça les Verts au pluriel.
06:50C'est-à-dire qu'il nous semblait déraisonnable
06:52de n'entendre qu'une seule voix.
06:53D'ailleurs, on n'a pas entendu que la mienne, après.
06:55On a joué plus collectif, je crois.
06:57La bataille de ce Congrès, elle a été très rude,
06:59au point qu'Antoine Wechter vous a qualifié,
07:01après, de catcheuse.
07:03Dominique Bonnet, c'est une catcheuse.
07:05On dit ça, en général, des gens qui ne respectent pas les règles
07:08en politique, un peu comme Donald Trump.
07:10Est-ce que c'est votre cas ?
07:12Qui écrit les règles ? Des mecs ?
07:14Un homme qui défend ses idées,
07:18on va trouver qu'il a du courage.
07:20Une femme, c'est pas ça.
07:22Vous voyez ce que je veux dire ?
07:24En 1995, vous avez été la candidate des Verts
07:26à la présidentielle.
07:27Vous avez réalisé 3,3 %.
07:29Vous avez remis ça en 2007.
07:31Là, vous n'avez fait que 1,57 %.
07:33Quelle leçon avez-vous tiré de ces deux campagnes
07:35pour l'écologie politique ?
07:37Dans les deux cas, j'ai bien eu conscience du fait
07:40qu'il ne s'agissait pas de gagner,
07:42mais plutôt de porter des idées dans le débat public
07:44qui ne l'auraient pas été
07:46si on n'avait pas eu de candidature écologiste.
07:48La deuxième fois, ça intervient juste après
07:51l'élimination stupéfiante de Lionel Jospin
07:55dès le premier tour de la présidentielle en 2002.
07:58Et donc, on sait qu'on y va pour faire un mauvais résultat.
08:01Oui, parce que là, il y a le vote utile à tout prix à gauche
08:03pour éviter de relivre la même chose.
08:05Mais oui, on porte des idées,
08:07on sait que ça va être ingrat, que ça va être désolant,
08:09et la campagne l'a été de A jusqu'à Z.
08:11Vous avez évoqué Lionel Jospin.
08:13Il a une place importante dans votre parcours politique.
08:15En 1997, il vous propose de participer
08:17à son gouvernement de gauche plurielle.
08:19Vous devenez ministre de l'Environnement
08:21et de l'Aménagement du Territoire.
08:23Ça n'a pas été un long fleuve tranquille pour vous,
08:25ces années, comme ministre.
08:27Vous avez dit, je revendique l'inconfort des responsabilités.
08:29Qu'est-ce que vous entendez par là ?
08:31Alors, d'abord, si on veut ne rien faire,
08:33comme ministre,
08:35flatter chacun dans le sens du poil
08:37et obéir simplement aux arbitrages de Matignon,
08:39on n'a pas de problème.
08:41Moi, j'ai choisi de me battre pour mes idées.
08:43Donc, Lionel Jospin m'a parfois donné raison, parfois pas.
08:45On était un gouvernement pluraliste
08:47dans lequel il y avait cinq forces politiques
08:49et on a tenu pendant des années ensemble.
08:51Parce que la méthode était acceptable.
08:53C'est-à-dire qu'on débattait...
08:55C'est un message que vous envoyez au Nouveau Front Populaire ?
08:57Bien sûr. On débattait avant que Lionel Jospin
08:59n'arbitre et on respectait son arbitrage
09:01parce qu'on avait le sentiment
09:03d'avoir été écouté et respecté
09:05et entendu dans nos arguments.
09:07Dans ce gouvernement, vous êtes celle
09:09qui a cristallisé les réactions
09:11les plus violentes.
09:13Votre bureau de ministre a été dévasté,
09:15au sens propre du terme, par des agriculteurs.
09:17Je crois que vous-même, personnellement,
09:19vous avez été frappée au visage dans la rue
09:21par des chasseurs.
09:23J'ai été frappée au visage par des hommes
09:25avec lesquels j'avais engagé le dialogue.
09:27Je pense qu'ils n'avaient pas les mots
09:29pour me répondre.
09:31C'étaient des gens très frustres.
09:33À l'époque, j'ai choisi de ne pas porter plainte
09:35contre ces gars. J'ai compris qu'ils avaient
09:37200 mois à leur disposition,
09:39qu'ils étaient assez rustiques,
09:41on va dire.
09:43Je ne le regrette pas.
09:45Quand vous l'expliquez, c'est vous,
09:47c'est la cause que vous avez portée ?
09:49C'est la cause. Regardez ce qui se passe
09:51avec l'écolobashing tous les jours.
09:53Comme si, finalement,
09:55on accuse le Green Deal d'être responsable
09:57du marasme des agriculteurs,
09:59mais il n'est pas encore en vigueur.
10:01Ça ne peut pas être ça, mais c'est pourtant ça
10:03qui s'impose en l'opinion.
10:05Il y a vos adversaires qui vous ont reproché
10:07souvent une forme de brutalité.
10:09Vos partisans admiraient votre franc-parler.
10:11On n'a rien vu de tout cela depuis que vous êtes revenu
10:13à l'Assemblée. Pourquoi ?
10:15Peut-être que j'ai pris de l'expérience.
10:17Il y a eu une phase dans laquelle
10:19le simple fait de parler d'écologie,
10:21c'était déjà violent pour ceux qui n'avaient pas envie,
10:23qui considéraient que le progrès,
10:25c'était consommer de plus en plus d'énergie,
10:27se déplacer de plus en plus en voiture
10:29et produire de plus en plus
10:31de biens de consommation éphémères.
10:33C'est vrai qu'on a beaucoup dérangé
10:35des équilibres installés.
10:37Est-ce que votre discrétion à l'Assemblée
10:39n'est pas liée au fait que vous avez déclenché
10:41une levée de bouclier dans votre propre parti
10:43du côté des écoféministes,
10:45Sandrine Rousseau notamment,
10:47ou à l'approche d'avoir soutenu Denis Beaupin ?
10:49Je ne l'ai pas soutenue.
10:51C'est quand même rigolo,
10:53ça fait cinq ans et ça continue à me suivre.
10:55En tout cas, ça a déclenché des réactions
10:57quand vous êtes revenue sur la scène.
10:59Je rappelle l'histoire de Denis Beaupin,
11:01accusé par Sandrine Rousseau et plusieurs femmes
11:03d'agression sexuelle, de harcèlement.
11:05Vous êtes venue témoigner à la barre.
11:07J'ai été citée à comparaitre comme témoin
11:09et je suis allée dire ce que j'avais vu.
11:11Il se trouve que j'ai été citée à comparaitre
11:13pour deux situations
11:15qui relèvent de l'époque où Denis Beaupin
11:17travaillait dans mon équipe
11:19au ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.
11:21Ce sont des faits qui avaient plus de dix ans d'âge
11:23et j'ai dit ce que j'avais vu
11:25et su à ce moment-là.
11:27Ça n'a pas convenu. La belle affaire.
11:29Je n'ai pas l'intention,
11:31cinq ans après, de continuer à vivre là-dessus.
11:33Je suis même un peu étonnée que vous me reparliez de cette affaire.
11:35C'est ressorti dans la presse
11:37à votre retour en politique.
11:39Je ne suis pas discrète. J'essaie de faire mon job
11:41et je considère que les vociférations,
11:43les déplacements dans l'hémicycle
11:45ne servent pas le travail qu'on fait.
11:47Vous venez d'une génération où il était interdit d'interdire.
11:49L'après-mai 68
11:51a marqué votre génération.
11:53Vous vous retrouvez aujourd'hui
11:55face à une génération militante nouvelle,
11:57la génération MeToo,
11:59on peut dire, qui combat le patriarcat,
12:01qui combat toutes les formes de domination.
12:03Comment ça se passe entre vous
12:05et cette nouvelle génération ?
12:07Est-ce que vous vous retrouvez dans l'écoféminisme ?
12:09Est-ce que vous défendez la même écologie, le même féminisme ?
12:11Je suis féministe dans ma vie quotidienne,
12:13je suis féministe dans mon engagement,
12:15mais je ne me sens pas obligée de reprendre
12:17les mots, les concepts
12:19des écoféministes.
12:21Et en plus,
12:23pour moi, c'est un combat du quotidien.
12:25On va conclure l'émission avec notre
12:27petit quiz habituel. Je vais vous proposer
12:29des phrases, des débuts de phrases,
12:31et vous, vous allez devoir les compléter.
12:33Avoir eu un enfant à 18 ans.
12:35C'était un choix.
12:37C'était un choix parce que j'avais, à l'époque,
12:39les quatre mois de vacances annuelles
12:41des étudiants, et j'en ai bien profité.
12:43J'ai emmené ma fille partout.
12:45Elle, elle a peut-être un peu moins bien vécu,
12:47mais j'ai fait pareil avec la deuxième un peu plus tard,
12:49et on a des relations formidables.
12:51En politique, avoir été anesthésiste.
12:53J'espère n'avoir jamais endormi
12:55personne.
12:57Enfin, depuis que j'ai passé mon niveau 4 de plongée.
12:59J'étais assez fière,
13:01parce que les autres candidats avaient
13:03la moitié de mon âge, donc j'ai trouvé ça dur,
13:05ça m'a demandé de l'entraînement,
13:07mais la plongée, pour moi, ça reste un moment de partage
13:09formidable avec ma
13:11dernière fille, qui adore ça comme moi,
13:13et puis je suis
13:15jamais plus heureuse que dans l'eau.
13:17Merci beaucoup, Dominique Voynet, d'être venue dans La Politique et moi.