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Le maire de Montélimar lance un appel aux entreprises du BTP de Drôme Ardèche. Il a des appels d'offre pour des chantiers mais certains sont sans réponse.

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00:00Jusqu'à 9h, ici Matin.
00:03Il est 8h moins le quart, le maire de Montélimar lance un appel aux entreprises du BTP de Dromardèche.
00:08Il est avec nous ce matin Emmanuel Champal.
00:10Bonjour Julien Cornillet.
00:11Bonjour à tous.
00:12Vous dites aux entreprises du BTP, venez travailler chez nous, venez travailler à Montélimar et dans l'agglo.
00:18Vous avez des appels d'offres qui ne trouvent pas preneur.
00:22Qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi le problème ?
00:24Le problème, c'est un bon problème au niveau de Montélimar.
00:27Dans les cinq dernières années, on a restructuré notre ville, notre agglomération,
00:30ce qui nous permet d'avoir 29% de plus de capacités d'investissement,
00:34ce qui était significatif pour la ville de Montélimar.
00:37Mais parfois, il y a des marchés où il n'y a pas assez de concurrence.
00:40Je vais vous donner un exemple concret, un marché qui s'appelle Rue des Graises à Montélimar,
00:433 millions d'euros, une seule offre pour le lot de VRD.
00:47Et donc, avant même de commencer ce chantier-là,
00:50on est avec une offre qui est 11% plus chère que ce que l'on a estimé.
00:55Quand vous êtes un chef d'entreprise comme je suis,
00:57on ne commence pas à dépenser de l'argent public
00:59quand on n'a pas une offre suffisamment concurrentielle.
01:01Vous êtes certain que vous avez bien estimé votre chantier ?
01:04Oui, parce que je vous donne un autre exemple,
01:06rond-point gératoire du Vox à Montélimar,
01:08cinq entreprises ont répondu,
01:10et là, les estimations sont en dessous de ce que nous avions fait nous-mêmes.
01:13Ce qui démontre bien que nos estimations sont bonnes,
01:16mais que la concurrence est saine.
01:17Et c'est ce que je suis en train de venir dire à votre antenne,
01:20Montélimar va de l'avant, on investit,
01:22mais on veut aussi avoir des prix qui soient en raccord.
01:24Il n'empêche qu'il y a des chantiers qui n'avancent pas pour l'instant.
01:26Oui, mais vous savez, je préfère, et ça c'est du courage politique,
01:29et je l'ai eu la semaine dernière en allant voir les administrés,
01:32en leur disant, votre chantier va prendre six semaines de retard,
01:34mais je refuse de mettre 400 000 euros de plus,
01:37parce que 400 000 euros de plus,
01:38c'est la perpendiculaire qui est à côté,
01:40c'est la rue Barnier que je ne vous fais pas.
01:42Donc oui, on décale de six semaines, de six mois,
01:44mais en revanche, on fait les chantiers.
01:46Et vous savez, une collectivité, ça je dirais comme une entreprise,
01:49si vous n'achetez mal, le résultat n'est pas bon.
01:51Eh bien, montez mort, on veut bien acheter
01:53pour continuer à investir encore plus dans notre territoire.
01:56Les entrepreneurs, les boîtes, pour le dire simplement,
01:59elles vous disent quoi ?
02:01Vous les contactez, les entreprises des BTP ?
02:04Vous savez, on est dans un système en France
02:06qui est avec des marchés publics, qui sont très clairs, qui sont encadrés,
02:08donc je n'ai pas allé demander des prix aux entreprises.
02:11Vous avez sollicité la fédération du BTP ?
02:14Je suis allé voir la fédération du bâtiment,
02:16en leur expliquant directement qu'on voulait un maximum d'offres.
02:19Je suis même allé chercher pour voir du personnel en plus,
02:22pour pouvoir répandre un maximum de marchés.
02:24Après, c'est là toute la particularité en France.
02:26Il y a la commande publique, dont je suis garant de l'argent public,
02:30les entreprises privées, et la concurrence est saine.
02:32Et donc, c'est ce que je suis en train de vous dire aujourd'hui.
02:34Il y a les gros marchés, mais il y a aussi tout ce qui concerne les TPE, PME.
02:38Et à Montémart, c'est 18 millions qui vont être là-dedans.
02:40Et parfois, je vous donne un exemple très simple.
02:43On vient de créer un centre communal d'action sociale.
02:45J'ai eu deux lots où une seule entreprise a répandu.
02:48Comment pouvez-vous imaginer que pour le lot de menuiserie en bois,
02:52je n'ai qu'une seule entreprise qui réponde ?
02:54Et bien voilà, ça c'est un problème.
02:56Donc aujourd'hui, je le dis très clairement,
02:58Montémart et Montémart agglomération,
03:00c'est donner les moyens d'investir sans augmenter nos impôts,
03:03et ça c'est important, mais j'ai besoin d'avoir des réponses en face.
03:06Julien Cornier, vous avez combien de chantiers en sous-France aujourd'hui,
03:10sur Montémart et l'agglo ?
03:12Sur le plus gros, qui est le plus important,
03:14c'est clairement ce gros chantier qui est aux Grèses.
03:16Mais c'est une multitude de chantiers qui maintenant
03:18a trop duré depuis un certain nombre d'années.
03:20Maintenant, ça fait cinq ans que j'ai la chance d'être
03:22aux commandes de la ville de Montémart et de l'agglomération.
03:24Et c'est surtout pour se donner les moyens.
03:26Quand vous perdez du temps, c'est des chantiers qui ne se font pas.
03:28Et là, je refuse de perdre du temps.
03:30C'est comme les échéances électorales ne seront pas un frein aux travaux.
03:33Oui, il y aura des travaux.
03:35Oui, il y aura des feux tricolores temporaires de chantier à Montémart
03:38pendant les échéances électorales, parce qu'on ne peut pas attendre.
03:40Le rond-point du Vox dont je vous parle,
03:42ça fait 25 ans qu'on le promet au Montélien.
03:47Lancer un appel ce matin, c'est bien,
03:49parce que vous ne trouvez pas, parce qu'effectivement
03:51les entreprises ne répondent pas.
03:53Il n'empêche que ça ne va pas suffire, ça.
03:55Comment on fait ? Comment on avance maintenant ?
03:57Vous savez, aujourd'hui, et j'ai bien entendu
03:59la présidente de la fédération du BTP
04:01qui expliquait qu'il y avait une tension.
04:03Il y a un problème dans le logement.
04:05Il y a de multiples raisons pour lesquelles il y a de la tension actuellement.
04:07Des problèmes législatifs, très bien.
04:09Mais là, aujourd'hui, ce que je veux dire aux entreprises,
04:11c'est à Montémart, on veut aller de l'avant.
04:13Nous sommes prêts à vous accompagner, à répondre aux appels d'offres.
04:15Mais voilà, à Montémart, si on investit,
04:17il nous faut aussi, en face de nous,
04:19des partenaires qui le fassent.
04:21J'ai des entreprises, et j'en suis très fier au niveau de Montémart,
04:23de belles entreprises, historiques, tout.
04:25Et c'est un professionnel qui est aussi de la diversité.
04:27Quand je vois de jolies entreprises montéliennes
04:29venir travailler pour faire le rond-point des couleurs
04:31au niveau de Valence, je me dis que j'ai de la chance
04:33de les avoir, mais je peux me dire aussi
04:35que ça peut être réciproque.
04:37Vous n'avez pas de nombre de chantiers, en tout cas en sous-France,
04:39mais vous avez une enveloppe de combien à dépenser aujourd'hui ?
04:41Aujourd'hui, à Montémart,
04:43on est à plus de 20 millions.
04:45Plus de 20 millions ? Vous n'avez plus de 20 millions ?
04:47Vous ne pouvez pas les dépenser ?
04:49Non, ce n'est pas que je ne peux pas les dépenser, monsieur.
04:51C'est que je dépense de l'argent à bon escient.
04:53C'est-à-dire que quand les prix ne sont pas bons,
04:55ça me fait un problème. Donc, je vous disais,
04:57j'ai 46 millions d'investissement en 2025-2026.
04:59Si je surpaye 10% de plus,
05:01la réponse, c'est est-ce que j'ai envie de perdre
05:034,5 millions des impôts de mes contribuables ?
05:05La réponse, elle est non.
05:06Est-ce que quand vous dites que les prix ne sont pas bons,
05:08vous ne rejetez pas la faute sur les entrepreneurs,
05:10sur les boîtes du BTP ?
05:13Comment se fait-il que les prix du BTP
05:15arrivent à baisser en Isère et dans le Rhône
05:17et sur la base de Montélémar,
05:19elles augmentent encore ?
05:21C'est cohérent. Je parle qu'avec des chiffres,
05:23il n'y a pas de sentiment. Je veux dire, quand vous êtes un chef d'entreprise,
05:25moi, ce matin, je suis une gâtisse, j'ai racheté des amendes,
05:27j'ai mis en concurrence, mon fournisseur
05:29actuel n'était pas au bon marché, je viens d'en changer.
05:31Sauf que là, quand vous êtes dans le marché public,
05:33vous avez un cadre qui est différent,
05:35vous respectez les règles, mais là, maintenant, je dis,
05:37Montélémar, on est prêt,
05:39on s'est donné les moyens d'investir,
05:41faut-il encore avoir de bons interlocuteurs ?
05:43Julien Cornier, dernier mot,
05:45politique, celui-là, vraiment purement politique,
05:47vous n'êtes plus chez Les Républicains, vous êtes d'hiver droite,
05:49d'abord, est-ce que
05:51vous allez reprendre votre carte un jour ou pas du tout ?
05:53C'est la grande chance que nous avons
05:55dans cette famille politique Les Républicains,
05:57c'est l'élection qui est en cours.
05:59Elle vous intéresse, cette élection, franchement ?
06:01Oui, elle m'intéresse, mais comme elle devrait intéresser
06:03bon nombre de gens qui ont déjà fait partie de ce parti politique,
06:05de l'UMP et Les Républicains,
06:07pour redéfinir quelle est la doctrine,
06:09comment voulons-nous arriver
06:11et donner un cadre, et surtout,
06:13quand vous êtes, comme je suis moi, un pragmatique
06:15issu du secteur privé, vous avez besoin
06:17qu'on vous parle d'une multitude de dossiers,
06:19pas que de la sécurité, qu'on vous parle aussi du monde économique,
06:21qu'on nous parle aussi de l'accompagnement social,
06:23des réformes que l'on doit profondes
06:25dans notre pays.
06:27Ça veut dire que vous êtes davantage Wauquiez que Retailleau ?
06:29Concernant ce cas-là, j'ai la grande chance
06:31d'être vice-président du groupe à la région
06:33du président Wauquiez.
06:35Donc, je le connais bien, je sais ce qu'il a su faire,
06:37on parlait d'investissement, il a démontré la présence
06:39et l'investissement de la région. Concernant M. Retailleau,
06:41je le connais à travers vos médias...
06:43Le meilleur candidat pour vous pour prendre la tête des Républicains ?
06:45Aujourd'hui, le seul que je connais réellement,
06:47c'est M. Wauquiez. Donc, oui, je le connais.
06:49Est-ce qu'il nous faut un président à temps plein qui aille
06:51dans ce sens-là ? Oui, c'est important qu'on ait
06:53un président, mais vous savez, on a la chance,
06:55c'est que la campagne, et Laurent l'a
06:57annoncé encore jeudi dernier
06:59à M. Wauquiez, sera au mois de mai.
07:01En trois mois, il y a beaucoup de choses qui peuvent se faire,
07:03et c'est particulièrement important
07:05qu'on puisse reposer la question, et surtout
07:07qu'on ne se limite pas à juste une droite, qu'entre elles.
07:09Si après, il y a une présidentielle en 2027,
07:11oui, je serais partisan pour qu'il y ait
07:13une primaire, parce que ce qui fait gagner,
07:15c'est le meilleur des candidats, et non pas juste un seul.
07:17C'est encore loin, on aura le temps d'en reparler, évidemment.
07:19Merci, Julien Cornier, maire de Montélimar,
07:21qui attend donc que des entreprises du BTP
07:23se mobilisent sur ses chantiers. Passez une bonne journée.

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