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Un nouvel Alpes Décideurs qui fera un focus sur le groupe Yoni, basé à Seyssinet-Pariset. Cet éditeur de logiciels développe des solutions très spécifiques pour les métiers de l’horlogerie-bijouterie, de la restauration collective et des médiathèques-musées. Des secteurs de niche sur lesquels Yoni défend son leadership, notamment grâce à une politique de croissance externe. On en parle avec Philippe Mamy - Fondateur du Groupe Yoni

Notre dossier fêtera les 40 ans d’Ulisse, ce groupe d'économie solidaire qui remet en selle des personnes éloignées de l’emploi. Plus de 300 personnes en bénéficient chaque année à Grenoble ; des cas tous uniques pour des accompagnements personnalisés grâce à 5 structures très complémentaires. Témoignages de nos 3 invités : Jean-Jérome Calvier - Directeur d’Ulisse; Sana Dkhil - Encadrante de la vente en ligne sur le site Label Emmaüs ; Yuliia Smirnova - Salariée en parcours d’insertion sur la vente en ligne

A la rubrique Innovation, nous pousserons les portes du Synchrotron qui fête les 30 ans de 5 lignes françaises de lumière.

Et François Codet – Président du Directoire de la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes répondra à la question « Quelle est la différence entre RSE et ESG ? »…

Alpes Décideurs, c’est le mensuel économique de téléGrenoble. Le RDV des chefs d’entreprise, des partenaires d’affaires ou tout simplement des curieux du monde économique !

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Transcription
00:00Nord-Isère Économie et Présence, partenaires des entreprises de votre territoire.
00:09Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideurs.
00:30Bonjour, bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideurs,
00:42le mensuel économique de Télé-Grenoble,
00:44le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires
00:47ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:50Chaque mois, vous le savez, nous mettons en lumière les entreprises
00:53qui font le dynamisme des Alpes.
00:55À mes côtés, pour nous accompagner, mon complice, notre consultant,
00:58François Codé, bonjour. Bonjour Christophe.
01:00Vous présidez le directoire de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:03Ensemble, on parle ?
01:04On va parler de la démarche RSE des entreprises
01:07et un peu plus tard dans l'émission, on répondra à la question de l'internaute
01:10qui était justement quelle est la différence entre la RSE et l'ESG.
01:13On verra ça dans la deuxième partie.
01:15Notre dossier fêtera les 40 ans d'Ulysse, ce groupe d'économies solidaires
01:19qui remet en selle des personnes éloignées de l'emploi.
01:22Près de 300 personnes en bénéficient chaque année à Grenoble,
01:25des cas tous uniques pour des accompagnements personnalisés
01:28grâce à cinq structures très complémentaires.
01:31À la rubrique innovation, nous pousserons les portes du synchrotron
01:34qui fête les 30 ans de cinq lignes françaises de lumière.
01:38Enfin, focus sur le groupe Yoni, basé à Sessiné-Parisais.
01:41Cet éditeur de logiciels développe des solutions très spécifiques
01:45pour les métiers de l'horlogerie-bijouterie, de la restauration collective
01:49ou encore des médiathèques et des musées, des secteurs de niche
01:53sur lesquels Yoni défend son leadership,
01:56notamment grâce à une politique de croissance externe.
02:04Alors nos invités nous en parlent régulièrement ici.
02:07L'ARSE, la responsabilité sociétale des entreprises, est un enjeu majeur
02:12qui répond à la fois aux attentes des consommateurs et aux nouvelles réglementations.
02:17Les entreprises françaises prennent conscience de cette nécessité.
02:20Alors François, quelles sont les tendances observées dans ce domaine ?
02:23D'abord, il faut peut-être préciser ce que sont les grands axes de l'ARSE,
02:27parce que les sigles, on ne sait plus très bien de quoi on parle.
02:30Dans l'ARSE, il y a trois grands axes.
02:32Il y a un axe environnemental qui est jugé très important.
02:3668% des grandes entreprises maintenant ont fait ou sont en train de faire un bilan carbone.
02:41Sur les mêmes entreprises, c'est 47% il y a deux ans.
02:44Donc c'est une évolution très significative de prise de conscience de cet axe environnemental.
02:49Le deuxième axe, c'est les actions sociétales ou de philanthropies
02:53qui sont mises en place aussi par presque 80% des grandes entreprises maintenant,
02:58avec des formats très divers, on y reviendra.
03:01Et puis le troisième grand axe, c'est les enjeux sociaux,
03:05notamment par exemple l'égalité homme-femme, la diversité, l'inclusion du handicap,
03:10les risques psychosociaux, etc.
03:12Donc c'est de ça dont on parle quand on parle de l'ARSE.
03:16C'est-à-dire comment on agit de façon éthique et citoyenne quand on est une entreprise,
03:20si on voulait résumer un petit peu les choses.
03:22Ce qui est intéressant, c'est de voir les évolutions.
03:24Cantart a fait un baromètre en 2024, donc très récent, sur les grandes entreprises.
03:29Et c'est devenu un sujet majeur puisque dans 70% des entreprises,
03:33le responsable ou la structure responsable de la RSO d'entreprise
03:36est rattaché directement à un membre du comité de direction, du COMEX.
03:40Et un organigramme aussi, que c'est très symbolique dans une communication interne d'entreprise.
03:44Pourtant, on le met haut dans l'organigramme. Si on le met tout en bas, c'est un peu gadget.
03:48Ça, c'est un des points importants.
03:50Et les comités de direction sont considérés maintenant dans 90% des entreprises
03:56comme moteurs ou très moteurs des sujets RSE.
03:59Donc c'est très bien intégré.
04:02Les deux tiers ou presque un peu plus de deux tiers maintenant des entreprises
04:05ont une direction de la RSE.
04:07Même dans les grandes entreprises maintenant, 80% ont structuré une équipe de direction.
04:13Il faut y faire attention parce que service spécial, ça sous-entendrait
04:17qu'il y a un petit nombre de personnes qui sont responsables de la RSE dans l'entreprise.
04:20Alors que c'est plutôt une direction qui a vocation à animer de façon transversale
04:25une posture, un état d'esprit RSE qui doit diffuser dans l'entreprise.
04:29Donc c'est vraiment une prise de conscience très importante
04:32qui est en plus accrue par des sujets réglementaires, bien évidemment.
04:36Mais je crois qu'il faut prendre les choses dans le bon ordre.
04:40Ça doit être fait avant tout, me semble-t-il, pour des raisons d'éthique et de développement propre.
04:45Et puis ça se traduit aussi évidemment par un peu de reporting réglementaire.
04:48Et alors vous me le disiez, en impliquant au maximum les salariés eux-mêmes, comment on fait ?
04:53On ne peut pas dans une entreprise, quel que soit le sujet d'ailleurs,
04:56une entreprise elle ne vit que par et avec ses salariés.
04:58Donc on ne peut pas avoir une démarche quelle qu'elle soit
05:01et dont la RSE contre ou sans les salariés de toute façon.
05:06Donc il y a beaucoup d'actions de sensibilisation.
05:0970% des grandes entreprises le font.
05:11Qu'est-ce que ça veut dire sensibiliser ses collaborateurs à des sujets RSE ?
05:15C'est sensibiliser les managers par exemple à des sujets de harcèlement, de burn-out.
05:21Le harcèlement, ce n'est pas forcément fait de façon...
05:25Quelquefois c'est un peu inconscient.
05:27De discrimination, de diversité socio-économique.
05:31Voilà, de sensibiliser un peu toutes les personnes là-dessus.
05:33Sur la biodiversité aussi.
05:35Il y a par exemple 60% des grandes entreprises aujourd'hui
05:37qui ont organisé des fresques, notamment les fresques du climat.
05:40Qui sont des formations sur comment mes actions du quotidien
05:45ont des impacts sur la biodiversité et sur le climat.
05:48Et c'est en sensibilisant fortement les collaborateurs
05:51pour qu'une entreprise fasse bien les choses.
05:53Honnêtement, si le corps social n'a pas envie, n'y croit pas ou ne comprend pas,
05:57l'impact sera beaucoup plus faible.
05:59Bon, ça amène la question suivante.
06:00Quels sont les freins et au contraire les principaux moteurs pour cette démarche RSE ?
06:04Alors l'urgence sociale et environnementale, c'est le moteur principal.
06:09En gros, le réchauffement climatique.
06:12Et puis vraiment les sujets sociaux, d'intégration, de fracture sociale.
06:18Ça c'est les grands sujets qui motivent vraiment les dirigeants.
06:22Qui sont responsables.
06:24Après il y a des sujets aussi, il faut être très clair, d'image.
06:27Une entreprise qui aurait une politique,
06:30Non seulement s'il n'était pas RSE, mais en plus anti-RSE,
06:34il y a quand même un sujet en bon français de bashing.
06:37Donc il y a un sujet d'image de marque qu'il faut tenir.
06:39Et puis il y a un sujet aussi de recrutement et de fidélisation des talents.
06:43Aujourd'hui, on le voit bien dans les entretiens de recrutement,
06:46les valeurs portées par les entreprises.
06:49Il faut qu'elles soient portées, mais portées, on peut recruter.
06:52Si on veut fidéliser, il faut qu'on les applique.
06:54C'est un peu la différence dans la durée.
06:57Donc c'est extrêmement important.
06:58Et puis il y a un sujet évidemment maintenant réglementaire aussi.
07:02Tout le reporting, CSRD notamment, qui joue là-dessus.
07:06Et les obstacles ?
07:07Alors les obstacles, comme dans beaucoup d'entreprises, c'est le manque de temps.
07:11Le manque de moyens humains et de compréhension des sujets.
07:14Et puis ça a un coût en tout cas à court terme.
07:17C'est une forme d'investissement, c'est la formation.
07:19C'est des process quelquefois qu'il faut mettre en marche d'une façon différente.
07:23Moi je pense que dans la durée de toute façon,
07:25les entreprises qui n'ont pas un comportement vertueux,
07:28leur avenir est quand même difficile.
07:30Mais à court terme, ça peut être aussi un sujet d'investissement.
07:32Mais ces obstacles, évidemment, ils ont aussi un effet sur la taille des entreprises.
07:35L'ARSE est plus développée dans les grandes entreprises que dans les PME.
07:38Oui, parce que les grandes entreprises ont plus de moyens.
07:41Et dédier une petite équipe pour animer de l'ARSE dans une grande structure,
07:45je vais prendre celle que je dirige, j'en ai 3200.
07:48Mettre quelques personnes qui animent de l'ARSE sur 3000 personnes,
07:52c'est plus digeste qu'une PME de 15 personnes,
07:55qui va avoir peut-être un peu plus de mal à le faire.
07:58Mais il y a aussi maintenant des organismes qui peuvent accompagner les entreprises aussi
08:03pour les aider à structurer la démarche.
08:06Il y a les chambres de commerce qui le font, les chambres de métiers le font,
08:09les banques aussi d'ailleurs le font auprès de leurs clients.
08:11Il y a des milieux associatifs pour que des plus petites entreprises,
08:14des PME locales puissent accéder aussi aux conseils,
08:18à la mise en commun de moyens sur ces sujets qui sont quand même clés.
08:21Oui, ça allait être ma dernière question.
08:22Quelles sont les recommandations qu'on peut faire à une entreprise
08:24qui souhaiterait engager une démarche RSE ?
08:27La première chose, c'est quand on veut faire une démarche,
08:30c'est de savoir où on en est.
08:32Ce n'est pas si simple.
08:33Ce n'est pas si simple de faire le diagnostic de l'entreprise,
08:36quelles sont ses émissions de CO2 par exemple.
08:40Moi, j'ai une conviction forte, c'est que si on ne mesure pas les choses,
08:43on ne progresse pas.
08:45On se fait plaisir, c'est philosophique, mais à un moment donné, il faut des indicateurs.
08:48Il faut impliquer toutes les parties prenantes.
08:50Ça ne peut pas être quelque chose qui…
08:52Forcément, ça va être porté par le dirigeant,
08:54mais s'il n'y a que lui que ça intéresse, ça va être compliqué.
08:56Donc, il faut que ça infuse.
08:58Il ne faut pas hésiter aussi à dire que quelquefois on ne sait pas.
09:01Et donc, on a besoin de s'informer, il peut y avoir des préconçus.
09:04Et puis après, c'est d'aller chercher des partenaires,
09:06donc ceux que je citais, les différentes institutions consulaires.
09:11Et puis, j'apprécie pour notre paroisse,
09:14mais les banques ont aussi développé maintenant des services d'accompagnement RSE
09:18parce que c'est aussi quelquefois, d'ailleurs, des sujets d'investissement, de développement.
09:22Et moi, je le crois très sincèrement de pérennité des entreprises.
09:26C'est dit.
09:27Merci beaucoup, François.
09:28La responsabilité sociétale des entreprises en plein développement,
09:31donc avec la possibilité, je l'ai entendu,
09:33de se faire accompagner sur la méthode et sur le financement.
09:36Une possibilité qui est même un conseil assez marqué.
09:40Oui, absolument.
09:42L'insertion par l'activité économique.
09:45Un enjeu essentiel en faveur des personnes éloignées de l'emploi.
09:49C'est la mission menée depuis 40 ans par Grenoble Solidarité,
09:52créée en 1984 et devenue par la suite Ulysse.
09:56Un acteur clé de l'insertion qui accompagne près de 330 salariés
10:00via cinq structures réunies autour d'une démarche d'économie circulaire.
10:04D'insertion professionnelle, d'investissement,
10:08d'insertion professionnelle.
10:11Nous parlons avec trois invités.
10:13Sannad Kiel, bonjour.
10:14Bonjour.
10:15Yulia Smernova, bonjour.
10:17Bonjour.
10:18Merci d'être avec nous.
10:19Et Jean-Jérôme Calvier, bonjour.
10:20Bonjour.
10:21Jean-Jérôme, on se connaît déjà.
10:22Vous avez reçu il y a quelques années pour parler d'Ulysse.
10:25Merci en tout cas à tous les trois d'avoir répondu à notre invitation.
10:28Jean-Jérôme, quelques mots de présentation de cette structure Ulysse.
10:32J'allais dire, c'est un peu comme les poupées russes.
10:35C'est une structure qui en regroupe d'autres.
10:37Donc, une structure Ulysse, mais cinq unités.
10:40Exactement.
10:41Donc, Ulysse, c'est un groupe d'économie solidaire.
10:43On a un statut coopératif d'intérêt collectif.
10:46On est une SIC, du coup, et on est une société à mission.
10:48Et notre raison d'être, on en parlait avec la RSE,
10:51notre raison d'être est de favoriser l'inclusion sociale
10:54dans un souci d'adaptation territoriale au changement climatique.
10:57Et comme vous l'avez rappelé, les sociétaires d'Ulysse,
11:01les principaux bénéficiaires de ce groupe qui mutualise des fonctions supports
11:04pour les cinq associations.
11:06Effectivement, les quatre historiques sont des structures d'insertion
11:10par l'activité économique.
11:11Et puis, la dernière qu'on a intégrée l'année dernière dans notre groupe
11:15est une entreprise à but d'emploi dans le cadre d'une expérimentation nationale
11:18territoire zéro chômeur de longue durée.
11:20Voilà, c'est plus spécifiquement axé sur les chômeurs longue durée.
11:23Les autres structures, on va rappeler leurs noms quand même.
11:25Donc, Grenoble Solidarité, qui est peut-être celle qu'on connaît le mieux.
11:28Voilà, Ulysse Grenoble Solidarité qui porte trois ateliers chantier d'insertion,
11:31dont des activités de ressourcerie, de réemploi dont mes collègues font partie.
11:35Elles vous préciseront nos activités.
11:37Une activité de second off bâtiment, une activité de production de sous-traitance
11:40en lien avec l'économie circulaire.
11:42On est notamment basé au Pôle R, on en avait parlé.
11:45Donc, lieu totem de l'économie circulaire.
11:47On a ensuite deux activités, deux associations qui font de la mise à disposition
11:51de personnel.
11:52Donc, Ulysse service plutôt dans le secteur non marchand et Ulysse intérim
11:55dans le cadre justement des clauses sociales qu'il y a dans certains
11:58nombres d'appels d'offres des collectivités ou des entreprises dans le cadre
12:01de leur RSE.
12:02Ulysse énergie, voilà, dont on avait fêté des dix ans il y a quelques années.
12:06Entreprise d'insertion sur les problématiques de maîtrise de l'énergie,
12:09avant tout pour des familles en précarité énergétique.
12:12Et donc, Ulysse Soléo qui développe des activités spécifiques en lien,
12:17soit avec du service à l'habitant sur de la couture, de la réparation de vélo
12:20et beaucoup d'activités en lien avec l'économie circulaire,
12:23du reconditionnement de jeux joués, la fabrication d'objets promotionnels
12:26en bois, des activités de blanchisserie, des activités de création,
12:31des activités de transport, voilà.
12:32Beaucoup d'activités dans un objectif, effectivement, d'activités supplémentaires
12:39sur le territoire des Chiroules Ouest.
12:40Pour lesquelles les entrepreneurs peuvent vous solliciter, donc.
12:43Effectivement.
12:44Donc, on s'inscrit complètement dans la stratégie RSE des entreprises,
12:48effectivement, et des schémas de promotion des achats socialement responsables
12:52des collectivités, puisque nous, on est clairement un apporteur de solutions
12:55et on coche bien évidemment intrinsèquement les clauses sociales
12:59et les clauses environnementales par nos activités supports.
13:02Bon, à travers ces cinq structures, c'est donc ce que je disais,
13:05vous accompagnez 330 salariés, ce sont des personnes qui sont salariées
13:08de vos structures, encadrées par une quarantaine de professionnels.
13:12C'est un budget important, Ulysse, c'est quoi ? C'est plus de 6 millions d'euros de budget ?
13:17C'est plus de 6 millions d'euros de budget, effectivement.
13:19Plus de 3,6 millions d'euros de chiffre d'affaires.
13:21On est un acteur de l'économie sociale et solidaire.
13:25Et en vert, ce qui nous intéresse, effectivement, c'est la création d'emplois locaux,
13:29non délocalisables, sur toutes ces activités utiles au territoire.
13:32Alors, on va faire un zoom peut-être plus spécifique sur Ulysse-Grenoble-Solidarité,
13:36puisqu'on va en parler dans un instant, sur essentiellement la gestion de ressourceries.
13:40Exactement. Donc, on a deux boutiques physiques.
13:42Donc, depuis 40 ans, comme vous le citiez, on a la ressourcerie à la capuche,
13:47Rue Hippolyte-Muller, qui s'appelle Grenoble-Solidarité.
13:49On est depuis 2012 dans ces locaux.
13:52Historiquement, pour les plus anciens grenoblois, on était à l'Île-Verte.
13:55Le quartier de l'Île-Verte, elle était connue des grenoblois pour organiser des grandes braderies à l'époque.
13:58On a intégré en 2019 une deuxième boutique physique qui s'appelle la Brocante de Mamie à Saint-Martin-d'Erre.
14:03Et puis, depuis 3 ans, effectivement, on a créé un service de e-commerce, de vente en ligne,
14:08qui, effectivement, est mené de main de main par mes deux collègues ici présents.
14:12Alors, on voit ici des images de la Brocante à Mamie, qui est à Saint-Martin-d'Erre, qu'on connaît bien.
14:17Alors, vos équipes, du coup, elles récupèrent, elles valorisent et elles vendent ces objets
14:23qui sont issus soit de débarras, soit de dons de particuliers, tout simplement.
14:27Tout à fait. On a encore et toujours besoin d'apports volontaires,
14:30de faire, effectivement, de capter la générosité, on va dire, des usagers
14:36qui souhaitent se débarrasser d'objets dont ils n'ont plus l'usage.
14:40On est en capacité aussi d'intervenir, comme vous le précisez, auprès de débarras,
14:45auprès de particuliers ou de professionnels, et aussi à travers des marchés publics
14:49de la métropole de Grenoble par rapport à sa compétence déchets.
14:52Alors, Sarah Atkil, vous, vous êtes encadrante, encadrante technique,
14:57et vous avez précisément en charge la vente en ligne sur un site qu'on connaît bien,
15:00qui est le Label Emmaüs, et vous encadrez des personnes qui sont en parcours,
15:06en tout cas accompagnées dans un parcours professionnel.
15:09Oui, c'est ça. Donc, moi, mes salariés, il y a une tranche d'âge entre 21 ans et 55 ans,
15:19donc c'est plutôt des personnes qui sont très loin de l'emploi,
15:26qui ont perdu, en fait, confiance en soi, estime de soi, et grâce à cette nouvelle activité,
15:36moi, je les amène à reprendre, en fait, les choses en main pour leurs projets professionnels.
15:49Concrètement, vous leur apprenez quoi ? Parce que gérer un site Internet,
15:53ce n'est pas forcément donné à tout le monde, et c'est très, très vaste comme pannel d'activité.
15:58Oui, bien sûr. Alors, en fait, moi, j'apprends à mes salariés.
16:03Quand je les forme, la première chose, c'est leur montrer les matières.
16:07Il faut qu'ils connaissent les matières, les styles.
16:11Puis, en fait, j'ai un logiciel où, en fait, ils vont mettre les caractéristiques.
16:19Après les caractéristiques, on va forcément nettoyer, en fait, l'objet.
16:25On le prend en photo et puis on le met en vente.
16:30Donc, au début, je vérifie toujours, en fait, leur annonce.
16:37Et puis, quand l'annonce, elle est en ligne, donc on valide, mes salariés, ils valident les ventes.
16:50Ils vont faire l'expédition. Déjà, en fait, ils vont emballer, en fait, les objets.
16:56Donc, nous, je sensibilise toujours mes salariés à utiliser de l'emballage recyclé, c'est-à-dire utiliser.
17:03Nos clients, ils sont au courant.
17:05Je sensibilise aussi mes salariés à faire des fois attention parce que le client, il va faire trois commandes.
17:14On ne va pas faire trois envois, donc, en fait, on va minimiser le transport.
17:20Il y a tout le suivi, le suivi post-vente aussi ?
17:22Bien sûr. Vente jusqu'à service après-vente et surtout Louisville aussi.
17:27Alors, parmi ceux que vous appelez vos salariés, il y a Iulia Smirnova.
17:32Vous êtes arrivée, Iulia, d'Ukraine en mars 2022, donc il y a un peu plus de deux ans.
17:38Aujourd'hui, vous travaillez avec Sana. Qu'est-ce que vous faites concrètement ?
17:45Je suis vendeuse en e-commerce. Je travaille avec Sana pour le site de la Belle et Mayos.
17:52J'ai fait beaucoup de tâches différentes à partir de mettre l'objet en ligne, valoriser, faire les photos,
18:01faire des descriptions jusqu'à parfois service après-vente.
18:07Nous avons le cercle d'activités.
18:14Oui, on fait tout. On fait l'emballage, on fait l'envoi, on traite l'objet avec passion,
18:23parce que je préfère envoyer un colis comme pour moi-même.
18:29Oui, et puis il y a toute une phase de description de l'objet, vous me disiez,
18:33qui est une véritable enquête, des recherches qui permettent d'en savoir plus sur les objets que vous mettez en ligne.
18:40Oui, chaque jour, j'ai découvert quelque chose de nouvel. J'ai fait des recherches sur l'histoire des objets.
18:49C'est un parcours d'accompagnement, j'ai bien compris. C'était quand même un peu votre métier aussi en Ukraine.
18:57Oui, en Ukraine, j'ai fait des études à l'université. J'ai obtenu le diplôme Bac plus 5.
19:05Le dernier 9 ans, j'ai travaillé comme community manager ou animatrice de réseaux sociaux.
19:11J'ai présenté les grandes marques aux réseaux sociaux, j'ai fait des communications avec les internautes.
19:20Du coup, qu'est-ce que vous apprenez de plus ici en France que vous ne saviez pas déjà dans votre formation initiale ?
19:31En France, j'ai appris la langue française au début et après ça, j'ai commencé à rechercher le premier travail en France pour être intégrée dans le monde du travail.
19:44Et grâce à mon conseiller à Ply, j'ai trouvé la poste chez Ulysse en e-commerce.
19:52Le conseiller Ply, c'est le conseiller sur le programme local de l'insertion et de l'emploi de la métropole.
19:58Ça me donne l'occasion, Jean-Jérôme, de préciser parmi les salariés que vous accompagnez, il y a effectivement des salariés qui sont diplômés.
20:05Tous ne le sont pas, mais il y a tous les profils.
20:08Il y a tous les profils. Julia, c'est un bon exemple d'un Bac plus 5. On a beaucoup de Bac moins 5 qu'on a l'habitude de dire.
20:13Puisque notamment sur les 330 salariés, effectivement, la moitié d'entre eux qui est effectivement au niveau d'études inférieure à la cinquième.
20:21Des tas de problématiques différentes. Il peut y avoir effectivement la langue. Il peut y avoir des problématiques de logement, de santé de plus en plus, de mobilité, de situations administratives compliquées.
20:30Parfois, c'est la justice et nous, on va avec les accompagnants, les encadrants.
20:34Effectivement, on va recentrer sur les compétences et ce que ça fait à les personnes pour les mettre en confiance.
20:38Ce que disait Sana vraiment. Je pense que notre rôle essentiel en tant qu'employeur sur le contrat de travail, c'est de redonner la confiance aux personnes,
20:43de leur proposer une activité économique qui a du sens, qui est utile au territoire.
20:47Et derrière, notre objectif sur les quatre structures d'insertion, c'est effectivement la sortie, la fameuse dynamique à l'emploi.
20:53Puisqu'on est accompagné intrinsèquement par des conventionnements par l'État, par la métropole, par le département, un petit peu par la région en Alpes,
21:00encore sur les ateliers de chantier d'insertion, pour des aides au poste.
21:04Quand on crée un équivalent en plein, on a le droit effectivement à un certain financement des collectivités locales.
21:10Dans l'objectif derrière de montrer que nos structures sont efficientes aussi économiquement.
21:15Ça fonctionne.
21:16Quels sont les chiffres ?
21:18Les indicateurs. Nos indicateurs, 55% des salariés d'ULIS, à la fin d'un parcours, sortent de manière dynamique à l'emploi.
21:29Et ça, c'est très hétérogène en fonction des structures. On a trois associations qui dépassent les 60% qui sont l'objectif.
21:35On atteint même 70-80% sur ULIS services, ULIS intérim, ULIS énergie.
21:40C'est là où on a les personnes globalement qui peuvent cumuler le plus de difficultés.
21:44On atteint quand même des chiffres qui sont très bons, de l'ordre de 50-55%.
21:48Et ce qu'on veut mettre en valeur, c'est qu'il n'y a pas que ces indicateurs.
21:51Comme je le disais précédemment, il y a toutes les étapes qu'on va travailler.
21:54Typiquement, Julia disait qu'elle a des compléments de formation linguistique qu'on lui apporte.
21:59Et ça, en fonction des problématiques, comme vous le disiez, très individualisées.
22:05Nos conseillers en insertion professionnelle vont travailler avec les encadrants, les encadrants techniques,
22:09pour solutionner et mettre en place ces étapes de formation.
22:12On ne fera jamais à la place de la personne. Vraiment, c'est elle qui va se mobiliser.
22:15Mais derrière, on lui ouvrira un peu les portes.
22:17Ce sont des accompagnements qui peuvent durer jusqu'à deux ans, c'est ça ?
22:20Exactement. Sur les quatre associations, c'est un pass insertion par l'économie qui dure 24 mois,
22:25qui est délivré par l'État, France Travail.
22:28Et sur l'entreprise à but d'emploi, c'est un peu particulier, puisque là, ce sont des CDI sur un temps partiel choisi.
22:34Iulia, comment vous voyez l'avenir, cette sortie dynamique, comme on l'appelle ?
22:40Aujourd'hui, je pense que je suis prête à commencer le contrat durable.
22:45Je suis en train d'effectuer une immersion chez l'entreprise International Trade.
22:52J'espère obtenir le contrat durable, parce que pour moi, c'est mieux de trouver le travail avec l'entreprise internationale,
23:01parce que je parle anglais aussi.
23:04Oui, je peux utiliser mes compétences, mes solides compétences en informatique et réseaux sociaux.
23:09En tout cas, félicitations, parce que pour le français, c'est impeccable.
23:12Merci.
23:13La formation a été efficace.
23:15Merci à vous.
23:17Sana, cette intégration par le travail, comment vous pouvez m'en parler ?
23:22On se rend bien compte que là, l'objectif, c'est de...
23:25J'aime bien cette expression, de remettre en selle des personnes par le travail.
23:31Oui, en fait, quand les personnes, ils sont en perte d'estime de soi et d'estime de soi,
23:44c'est en regardant leurs résultats, quand tu vois que les résultats sont positifs,
23:52quand tu vois que ton supérieur, il te dit, en fait, c'est super tout ce que tu as fait,
24:00tu es montée en compétences, maintenant, tu peux passer à l'autre étape.
24:06Oui, vous n'hésitez pas à leur fixer des objectifs, à les mettre en compétition même.
24:10Oui, bien sûr, parce que moi, je suis consciente qu'un employeur, il va toujours choisir les meilleurs.
24:19Donc moi, j'aimerais bien tous ceux qui sortent de chez nous, ils seront les meilleurs.
24:24Et donc, je les incite, en fait, surtout, en fait, je leur dis toujours,
24:34il faut faire le travail comme si vous êtes votre propre entreprise.
24:39Si vous voulez mettre de la lumière sur vous, si vous voulez un jour décrocher un contrat,
24:44il faut vraiment donner le meilleur de vous.
24:51Et c'est vrai que mes salariés ont confiance en moi et je vois les résultats.
25:00Et moi, c'est ma victoire de voir que tout fonctionne.
25:05Même si je ne suis pas présente, mes salariés fonctionnent comme si je suis à côté d'eux.
25:12Donc ils sont responsables.
25:13Allez, on n'ira plus de la même façon sur le site Internet Label Emmaüs.
25:16On sait que vous êtes derrière maintenant, donc on fera attention.
25:19Bon, ce pouvoir intégrateur du travail, François, on sent bien que c'est un élément essentiel,
25:25finalement, pour remettre l'équilibre.
25:26Ah oui, moi, je trouve que c'est assez remarquable de redonner cet élan, remettre en selle.
25:32Effectivement, c'est une bonne expression.
25:34Puis il y a des talents qui ne demandent qu'à s'exprimer.
25:37Donc il faut aller les chercher, être révélateur de talents.
25:42C'est une vraie fierté pour vous quand vous voyez quelqu'un qui vous quitte pour prendre son envol.
25:49Il n'y a rien de plus satisfaisant.
25:51Bon, et puis on rappelle effectivement le partenariat essentiel des entreprises aussi,
25:54qui accueillent aussi ces salariés à l'issue de leur partenariat.
25:58On a besoin de l'entreprise à la fois en partenariat économique.
26:02On parlait de RSE, de SG.
26:04Nous, on est une coopérative.
26:05On peut même être impliqué dans la gouvernance.
26:07On a des entreprises, des collectivités qui sont impliquées dans la gouvernance coopérative.
26:10Et puis on en a besoin pour les futurs employeurs sur des métiers en tension.
26:13C'est bien noté Jean-Jérôme, Sanaa, Iulia.
26:15Merci beaucoup d'être venu pour vos témoignages.
26:19Ulysse, alors on rappelle l'adresse insérue au clin à Grenoble.
26:22Un site internet, c'est ulysse38.com.
26:25C'est bien fait.
26:26Merci à vous.
26:33Un anniversaire important au sein du fameux Cinquotron de Grenoble.
26:36L'ESRF célèbre les 30 ans des 5 lignes françaises de lumière.
26:40Nées à l'initiative du CEA et du CNRS,
26:43elles ont donné lieu à près de 2500 publications scientifiques
26:47dans des domaines aussi variés que la chimie, les sciences de la terre,
26:50l'environnement, la santé ou l'énergie.
26:52Reportage.
26:54Considérée comme l'un des meilleurs Cinqrotrons au monde,
26:56l'ESRF comprend 5 lignes de lumière françaises sur la quarantaine présente.
27:00Et cette année, elles fêtent leur 30e anniversaire.
27:03L'occasion de rappeler le rôle de cet immense anneau
27:06situé sur la presqu'île scientifique à Grenoble.
27:09Les ingénieurs, les technologues ont très vite vu
27:12que si on arrive à infléchir la trajectoire des électrons
27:15pour obtenir une trajectoire courbe,
27:17les électrons doivent fournir une sorte de compensation énergétique.
27:22Ils doivent produire des rayons X.
27:24Il y a une quarantaine de lignes de lumière
27:26qui récupèrent les rayons X,
27:28qui sont produits par l'anneau de stockage.
27:30L'anneau de stockage fait près de 1 km de circonférence.
27:34C'est un stockage parce qu'on entretient les électrons
27:38à parcourir cet anneau.
27:42Et à le parcourir à la vitesse de la lumière.
27:44Puis, ces rayons X sont récupérés par les lignes de lumière
27:47qui préparent le faisceau aux outils de mesure
27:50grâce à des chambres optiques comme celle-ci.
27:52Ces rayons sont ensuite utilisés par différents outils de mesure.
27:56L'instrument que vous voyez ici sert à étudier les surfaces
27:59et l'interface des matériaux.
28:01Les résultats servent notamment à l'amélioration
28:03de dispositifs microélectroniques.
28:05Quand vous allez faire une radio,
28:07on voit à l'intérieur de votre corps.
28:10Les rayons X, c'est exactement la même chose.
28:12On va voir à l'intérieur des matériaux.
28:14On obtient une image du matériau
28:17et de ses propriétés en différents endroits.
28:21Une autre des lignes de lumière françaises
28:23est consacrée à la cristallographie macromoléculaire
28:25et physico-chimique.
28:27C'est pour étudier des fragments biologiques
28:32qu'on appelle des protéines.
28:34Les protéines, c'est la base du matériel vivant.
28:38On va mettre les petits échantillons
28:41au bout de cette petite aiguille qui est très fine.
28:45Les échantillons font moins d'un millimètre.
28:47Un outil qui permet d'avoir la position tridimensionnelle
28:50des atomes constituant la protéine.
28:52C'est la cartographie complète
28:54de la protéine qu'on a mesurée.
28:57On obtient un nuage de densité d'électrons.
29:02C'est tout ce qui est bleu.
29:04Ensuite, le travail du chercheur, aidé par l'informatique,
29:07c'est de mettre les bons atomes aux bons endroits.
29:10Une protéine peut être un virus, une bactérie ou une cellule humaine.
29:14Cela permet entre autres de comprendre
29:16comment un virus pénètre dans nos cellules.
29:18Ces deux lignes, couplées avec les trois autres
29:21que la France détient dans ce synchrotron,
29:23ont permis de contribuer à de nombreuses découvertes scientifiques.
29:27Les chercheurs ont pu notamment cartographier
29:29de manière ultra-précise les organes humains.
29:31Ils ont aussi pu faire de grandes avancées en paléontologie
29:34en découvrant un système respiratoire
29:36jusqu'alors inconnu chez les dinosaures.
29:39Et à elle seule, ces lignes françaises de lumière
29:42représentent 250 jours d'essais par an, 180 expériences.
29:46Quant à l'ESRF, au sens large, il emploie 600 personnes
29:50et reçoit 6000 chercheurs chaque année.
29:52Ensemble, il mène à bien des expériences
29:54sur une quarantaine de lignes de lumière au total.
30:03Alpe Décideur, vous le savez, vous donne la possibilité
30:05de poser vos questions à notre expert.
30:07Écrivez-nous alpedecideur.net.
30:11Et aujourd'hui, une question de Véronique
30:13qui veut donc savoir ce qui différencie la RSE
30:16dont on parlait tout à l'heure et l'ESG.
30:18Alors la RSE, c'est la responsabilité sociétale des entreprises.
30:22Donc ça regroupe...
30:24En fait, c'est la façon, ce que j'ai dit tout à l'heure, éthique
30:27d'agir d'une entreprise.
30:29Donc c'est les préoccupations sociales, environnementales
30:32au sens large.
30:34Ça inclut aussi les droits de l'homme.
30:36Ça inclut la lutte contre la corruption, par exemple,
30:38et la discrimination.
30:40Donc ça, c'est toute la façon de bien faire les choses,
30:43on va dire, d'un point de vue presque moral ou éthique.
30:45L'ESG, c'est beaucoup plus ciblé.
30:47C'est environnement, social et gouvernance.
30:50Et là, c'est plus normé.
30:52Il y a des chiffres plus précis.
30:54L'environnement, l'indicateur le plus souvent utilisé,
30:56c'est les émissions carbone.
30:58Le social, un des indicateurs, par exemple,
31:01c'est les égalités hommes-femmes,
31:03qu'on retrouve beaucoup dans le social.
31:05Dans d'autres pays, il y a des indicateurs
31:08de diversité raciale, par exemple.
31:10Alors en France, c'est interdit.
31:12Mais il peut y avoir aussi des sujets d'âge, etc.
31:16Et puis, il y a aussi les sujets de gouvernance,
31:19maintenant, qui sont très suivis,
31:21notamment par les partenaires,
31:23parce que la bonne gouvernance d'une entreprise,
31:25c'est quand même plutôt signe de bonne santé.
31:27La gouvernance, c'est quoi ?
31:28C'est comment sont prises les décisions ?
31:30Est-ce qu'il y a un conseil d'administration qui fonctionne ?
31:32Est-ce que c'est une démocratie ?
31:34Ou est-ce que c'est une dictature ?
31:36Pour faire un petit peu binaire.
31:38C'est ça aussi qui est mesuré dans la gouvernance.
31:40La RSE, c'est plutôt une démarche proactive de l'entreprise.
31:42C'est une sensibilité de l'entreprise.
31:44Le SG, c'est, on va dire,
31:46l'outil plus opérationnel de ces sujets-là.
31:49– Merci, merci François pour ces précisions.
31:51Si vous aussi, vous voulez interroger notre expert,
31:53écrivez-nous.
31:54alpedecideur.net
31:57– Générique –
32:02Alors, quel lien entre la bibliothèque de votre ville,
32:05le bijoutier du point de la rue,
32:07ou encore la cantine des enfants ?
32:08Le point commun s'appelle Ioni.
32:10L'entreprise basée à Sécine et Parisais
32:12crée des logiciels métiers.
32:14Ils permettent à ses clients de mieux gérer les stocks,
32:17la production, les flux de marchandises,
32:19et tant d'autres choses.
32:20Une activité qui nécessite écoute et curiosité
32:23pour parfaitement connaître leurs besoins.
32:25On en parle avec Philippe Mamli.
32:27Bonjour.
32:28– Bonjour Christophe.
32:29– Vous êtes le fondateur du groupe.
32:30Fondateur du groupe dans les années 80.
32:32Vous êtes accompagné de vos deux fils,
32:34Guillaume et Alexandre.
32:35Bonjour à vous.
32:36– Bonjour.
32:37– Merci d'être avec nous.
32:38Donc c'est vous, Philippe, qui avez créé Ioni en 87.
32:41Alors à l'époque, la révolution numérique
32:43n'était pas tout à fait celle qu'on connaît aujourd'hui.
32:45C'était plutôt précurseur.
32:47Comment c'est venu ?
32:48– Alors on a toujours voulu faire des logiciels
32:55qui soient utilisés et qui répondent aux besoins des utilisateurs.
32:58– Donc le vrai logiciel métier.
33:00– Des vrais logiciels métiers qui correspondent aux besoins
33:02et surtout qui soient utilisés de façon permanente et dans la durée.
33:08– Oui mais enfin en 87, vous me dites ça aujourd'hui, ça paraît évident.
33:11Mais en 87, il fallait avoir l'idée.
33:14– Oui.
33:15– Quel est votre parcours ? D'où vous veniez en 87 ?
33:17– Alors moi je suis une formation ingénieur.
33:19J'ai fait mes études informatiques à Grenoble.
33:23Et puis j'avais l'armée à faire.
33:28Donc je suis parti en coopération en Tunisie.
33:30En revenant à Grenoble, j'ai monté mon entreprise.
33:34– Donc peu à peu, vous avez développé cette entreprise
33:37qui produit des logiciels métiers, vous venez de le dire,
33:39et sur des marchés très précis, des marchés de niches quasiment.
33:43– Oui, alors c'est effectivement les deux choses importantes à retenir.
33:49C'est qu'on est sur des verticaux, c'est-à-dire sur des métiers,
33:52c'est-à-dire sur des logiciels qui sont destinés à une profession, à une corporation.
33:58Et puis la deuxième chose, c'est que c'est sur des marchés de niches.
34:00Alors si c'est des marchés de niches, ça veut dire que le marché est cernable.
34:04Ça veut dire qu'on peut maîtriser notre concurrence.
34:08On peut délimiter le marché et y répondre.
34:12– Ça c'est une vraie stratégie dès le départ ?
34:14– C'est une stratégie dès le départ qui s'inscrit dans la résilience et la pérennité.
34:22Quand j'ai créé l'entreprise, je le disais en dehors du studio,
34:26j'ai créé l'entreprise avec la volonté qu'elle soit éternelle.
34:29C'est-à-dire que nos logiciels soient là demain, après-demain et encore après-demain.
34:35– Alors on parlait de métiers, c'est des logiciels qui s'adressent à des professionnels.
34:39Vous l'avez dit, il y a désormais quatre grands secteurs,
34:43l'horlogerie, la bijouterie, la joaillerie.
34:45Des logiciels pour la restauration et la restauration collective en particulier.
34:49Des logiciels pour les bibliothèques et les médiathèques.
34:53Et depuis quelques temps, des logiciels pour la gestion des collections,
34:57notamment des musées ou des fondations.
34:59Pour vous, c'était essentiel de couvrir ces trois grands domaines d'excellence du patrimoine français.
35:04– Tout à fait, alors je vais être très honnête avec vous,
35:08c'est le hasard que ça correspond à ces spécificités françaises
35:11et au rayonnement de la France dans le monde.
35:14Mais effectivement, on est fiers de ça.
35:18Ce qui est important de dire aussi, c'est qu'on a une position,
35:21une volonté stratégique d'être toujours dans le top 3.
35:24C'est-à-dire parmi nos concurrents, d'être dans le top 3.
35:27Sur certains secteurs comme le plus ancien, la bijouterie, joaillerie,
35:31nous sommes le top 1, loin devant, on est le leader.
35:35Et on travaille avec l'ensemble de l'écosystème de la bijouterie, joaillerie,
35:39que ce soit de la Place Vendôme à la Grande Distribution,
35:41en passant par les bijoutiers de Centreville, et bien sûr aussi au niveau des enseignes.
35:46– Mais ce sont des clients qui ont des spécificités très précises,
35:50ça nécessite une culture client,
35:52ça nécessite de s'immerger dans le métier de votre client.
35:55Comment on s'y prend ?
35:56– Oui, alors c'est une des particularités des éditeurs de logiciels métiers,
35:59c'est qu'on couvre deux aspects importants, à la fois l'aspect informatique,
36:04c'est qu'on a des informaticiens, des gens qui savent produire du code,
36:07qui savent faire du logiciel, et puis on a des gens métiers.
36:10C'est-à-dire des gens qui viennent du métier, qui connaissent le métier,
36:13qui sont capables de conseiller nos clients,
36:15qui ont le même dialogue, qui savent déployer les logiciels chez eux,
36:19qui comprennent aussi les évolutions de cette profession,
36:22pour nous permettre de développer le futur.
36:25– Alors, en presque 40 ans aujourd'hui, Yoni, c'est 140 collaborateurs
36:29sur 7 sites différents, les 4 secteurs d'activité dont on vient de parler,
36:33et un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros, avec un enjeu,
36:37vous avez commencé à le dire, préparez la suite,
36:39et on va en parler avec vos deux fils.
36:41Mais avant ça, on va mieux comprendre l'étendue de votre activité et votre métier
36:46avec ce reportage de Mirko Pesci.
36:494 secteurs, 1 entreprise.
36:51Depuis 30 ans, le groupe Yoni est spécialisé dans l'édition de logiciels métiers,
36:55et couvre le secteur de la bijouterie, de la restauration collective,
36:59des bibliothèques et des musées.
37:01– Être éditeur de logiciels, c'est développer des logiciels
37:04qui vont répondre aux spécificités des métiers,
37:06pour répondre aux besoins de nos clients.
37:08Nos logiciels vont permettre à ces clients de gérer leur activité
37:12à travers le réassort, la gestion des stocks, la facturation,
37:17la comptabilité, etc.
37:18– Créé en 1987 par Philippe Mamy, l'entreprise emploie 140 personnes
37:23réparties sur 7 sites en France.
37:25Le groupe s'est développé grâce à des croissances externes.
37:28Ce sont les rachats d'entreprises en 2003 et 2006
37:32qui ont permis à Yoni d'être leader sur le marché de la bijouterie.
37:36– C'est un de nos secteurs historiques qu'on a dans le groupe depuis plus de 30 ans,
37:40qui est le secteur de l'horlogerie, bijouterie, joaillerie et orfèvrerie.
37:45Aujourd'hui on a un peu plus de 6 000 clients,
37:48et du coup on leur propose des solutions dédiées
37:52pour toutes les spécificités du métier,
37:55et on leur propose des logiciels,
37:58que ce soit des logiciels pour tout ce qui est retail,
38:02pour des clients B2B.
38:04– Yoni c'est aussi un groupe familial, le fondateur est bientôt à la retraite,
38:08alors l'entreprise prépare la succession avec ses enfants.
38:11– Nous sommes vraiment dans cette phase de transmission
38:13puisque deux des enfants de Philippe ont intégré la société,
38:17et les enfants ont clairement annoncé leur stratégie,
38:20à savoir la poursuite des projets de croissance externe.
38:23Donc aujourd'hui le groupe Yoni c'est quatre filières,
38:26le groupe Yoni devrait continuer,
38:28soit à croître à travers du rachat de concurrents,
38:32c'est une stratégie qu'on a déjà opérée,
38:35soit à travers la création de nouvelles branches d'activités.
38:38– En 2024, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros.
38:43Avec actuellement 95% de clients en France,
38:46Yoni va se développer à l'étranger,
38:48et essayer de devenir le numéro un sur le marché,
38:51sur tous ses secteurs d'activités.
38:54– On va évidemment parler d'avenir, avec Guillaume et Alexandre.
38:58Juste pour revenir un petit peu,
39:00sur le secteur horlogerie, bijouterie, vous me disiez,
39:03on est leader sur ce marché-là.
39:05Sur le marché de la restauration collective, un chiffre important,
39:08un milliard et demi de repas sont gérés annuellement,
39:11grâce à vos logiciels.
39:13– Tout à fait, alors si je pourrais donner un autre chiffre,
39:16c'est qu'on est présent sur la restauration collective,
39:19sur tous les segments de la restauration collective.
39:22Donc à la fois le monde de la santé,
39:24– Vous parlez des hôpitaux, c'est ça ?
39:26– On a 66% des hôpitaux français,
39:28et 50% des hôpitaux belges, qui sont équipés de nos systèmes.
39:31– Donc ça va, un logiciel qui permet de passer des commandes,
39:34de gérer les repas, de commander ses repas ?
39:36– C'est un logiciel qui permet de prendre des spécificités du malade,
39:39dans son alimentation, et puis évidemment, en back-office,
39:43de gérer la production de repas pour l'ensemble du personnel des malades,
39:47mais aussi du personnel soignant.
39:50– Pour la culture, et donc les bibliothèques, les médiathèques,
39:52c'est le fameux logiciel qu'on connaît bien,
39:54c'est le logiciel Décalogue,
39:56on verra dans quelles conditions il a intégré l'entreprise,
39:58mais là c'est pareil, le taux de pénétration est énorme,
40:01plus de 2000 établissements qui y sont équipés.
40:03– 2300 bibliothèques équipées aujourd'hui,
40:0510 millions d'ouvrages gérés à travers ces logiciels.
40:09– Et du coup, la quatrième activité qui est plus récente,
40:12qui est cette fameuse activité de gestion des collections.
40:15Expliquez-moi, quelles collections on peut gérer avec vos logiciels ?
40:18– Eh bien, tout type de collection, il n'y a pas de terme, à partir du moment…
40:22– Exemples ?
40:24– Alors exemple, NC, le Cognac, exemple, Fondation Cartier,
40:29et évidemment les musées, bien évidemment, tous types de musées,
40:33que ce soit des musées d'art moderne, que ce soit des musées d'archéologie,
40:37que ce soit des musées vivants, des fouilles, une fouille c'est un musée,
40:41et on gère des collections, on détecte des pièces uniques
40:44qu'il faut décrire, qu'il faut archiver, qu'il faut cataloguer,
40:49et qu'on puisse bien les identifier.
40:53– Alors l'avenir, on le disait dans le reportage, c'est aussi la transmission,
40:57Guillaume-Alexandre, ça va être à vous de prendre la relève,
41:01comment est-ce qu'on se prépare ?
41:03– C'est un processus qui s'initie sur le temps long,
41:08c'est un peu comme un athlète qui prépare sa compétition,
41:12c'est beaucoup de préparation, beaucoup de discussion,
41:17de communication aussi avec les différentes générations,
41:21et puis bien sûr on a aussi le soutien de nos deux parents, Philippe et Sophie.
41:25– Parce que Maman travaille aussi dans l'entreprise.
41:27– Oui, tout à fait, elle s'occupe aujourd'hui de la partie RH,
41:31mais elle a une fonction clé notamment au niveau de la holding,
41:35puisqu'elle gère beaucoup, elle gère notamment toute la partie relations bancaires.
41:42– Elle a fait, si je peux rajouter, un Master 2 en patrimonial,
41:46en spécialisation des entreprises familiales,
41:49et c'est un voyage important parce que c'est elle qui met en place
41:52toute la gouvernance, la charte familiale, conseil de famille,
41:56tous ces choses qui sont propres aux entreprises familiales,
41:59c'est elle qui s'en occupe et qui les met en œuvre.
42:02– Ce n'est pas organisé au hasard, j'entends bien.
42:04Alexandre, vous vous préparez à ça ?
42:06Alors vous avez une trentaine d'années l'un et l'autre,
42:08vous vous préparez à ça depuis longtemps ?
42:10– On se prépare depuis longtemps, si ma mémoire est bonne,
42:13ça fait 7 ans qu'on a commencé ce projet-là.
42:16– Vous avez une vingtaine d'années.
42:17– C'est ça, avec une question toute simple,
42:20êtes-vous intéressé à reprendre l'entreprise ?
42:22– Ce sont des mots que Philippe nous a proposés,
42:25et ça a été un processus personnel avec Guillaume
42:28de, est-ce qu'on souhaite, est-ce qu'on se projette ?
42:31Ce n'est absolument pas une obligation,
42:33et le hasard a fait qu'on était tous les deux intéressés
42:35à reprendre la société, avec une volonté forte
42:39de faire nos propres expériences avant de rentrer dans le groupe,
42:42pour pouvoir voir ce qui se fait ailleurs,
42:44de pouvoir consolider notre choix de reprendre la société.
42:47Donc on a une expérience entre 4 et 5 ans en dehors du groupe,
42:51et du coup maintenant on est tous les deux dans le groupe,
42:54avec un processus qui va s'étendre encore pendant les 3 prochaines années,
42:57jusqu'au départ à la retraite de Philippe et de Sophie.
43:01– Il y a un accompagnement bien évidemment.
43:02J'aimerais Philippe qu'on revienne sur la politique de croissance externe,
43:05on en a un peu parlé, mais c'est aussi ce qui a marqué l'évolution de l'entreprise,
43:09avec des achats d'entreprises extérieures,
43:13c'est le principe de la croissance externe en 2003, en 2006, en 2012,
43:17la vraie opération importante c'était aussi en 2019,
43:21l'intégration de Decalogue qui a permis au groupe Yoni de doubler son activité.
43:26– Tout à fait, alors ce qui est important de dire,
43:28c'est cette volonté d'être dans le top 3, voire le top 1,
43:31donc lorsqu'on regarde un secteur d'activité,
43:34quand j'ai regardé les secteurs d'activité,
43:36j'ai évidemment dit, est-ce que c'est un marché de niche,
43:39est-ce qu'il y a un parc important,
43:40est-ce qu'il y a une récurrence importante du chiffre d'affaires,
43:43et quels sont les concurrents,
43:45est-ce que je suis capable de les identifier, de voir le poids,
43:49et donc naturellement, c'est la première chose que je fais
43:53dans le premier mois que j'ai démarré une activité,
43:57c'est d'aller voir mes confrères, mes concurrents,
43:59en leur disant ben voilà, moi j'ai envie d'être dans le top 3,
44:02je serai dans le top 3 et donc s'il y a des opportunités,
44:04n'hésitez pas, voilà, et créer du lien, et naturellement ça s'est fait.
44:10– La stratégie à l'avenir, ce sera de poursuivre la croissance externe, Guillaume ?
44:14– Tout à fait, la croissance externe fait partie de notre ADN,
44:19Philippe l'a rappelé, ça fait partie de notre histoire,
44:23et l'idée est de le perpétuer, toujours de manière professionnalisée,
44:28avec un processus bien défini d'acquisition et d'intégration,
44:32afin de rentrer dans un groupe qu'on appelle nous intégrés.
44:35– Avec aussi la nécessité de faire évoluer le métier,
44:38le métier d'aujourd'hui n'est pas le métier d'il y a 20 ou 30 ans,
44:41et encore moins celui d'il y a 40 ans,
44:42avec aujourd'hui le déploiement de solutions à part entière.
44:46– Exactement, la technologie évolue très rapidement,
44:50et on a un devoir envers nos clients de leur proposer les nouvelles innovations qu'il y a.
44:55J'aime bien reprendre l'exemple des logiciels web,
44:59aujourd'hui les logiciels web existent depuis une quinzaine d'années,
45:02on, pour Decalogue, propose une solution web depuis 15 ans,
45:06maintenant on voit émerger tout ce qui va être IA, Blockchain, etc.
45:11Notre devoir envers nos clients, c'est de leur proposer cela,
45:14parce qu'en tant que société informatique, nos clients veulent l'innovation,
45:17ils l'entendent au quotidien, et notre devoir c'est de leur apporter ces innovations-là.
45:20– Philippe, c'est aussi cette fameuse stratégie de la plateforme,
45:23avec l'importance que prennent les données aujourd'hui.
45:25– Oui, comme le disait Alexandre, moi je suis né de l'informatique
45:29sur les infrastructures de nos clients,
45:31et évidemment on a été sur le cloud, le SaaS, les applications food web,
45:37et maintenant on rentre dans une autre dimension qu'est la dimension plateforme.
45:43Alors les plateformes, vous en connaissez tous, Uber, Amazon, etc.
45:48Nous on a la volonté aussi de développer des plateformes métiers,
45:51toujours rester dans notre fourche coding du métier,
45:55et vraiment d'être une plateforme métier.
45:57Cela veut dire quoi être une plateforme métier ?
45:58Cela veut dire avec nos propres solutions logicielles,
46:00mais aussi avec des solutions tierces,
46:03et simplement permettre à tous nos clients de l'écosystème
46:06d'accéder à des services sur une seule plateforme,
46:11et avec une ergonomie qui est commune.
46:14– Cela veut dire qu'on peut aussi imaginer un développement
46:16vers d'autres métiers que ceux que vous gérez actuellement ?
46:18– Tout à fait, l'idée via la plateforme c'est de pouvoir intégrer des marchés connexes,
46:24avec des acteurs tierces qui ont des compétences complémentaires,
46:28toujours à des fins de servir nos clients finaux.
46:31Mais on peut retrouver aussi ces spécificités-là dans d'autres marchés,
46:34d'autres marchés de niche, et c'est aussi ça notre stratégie.
46:37– Il y en a un qui est visé en particulier déjà, non ?
46:39– Pour l'instant, je ne peux rien dire.
46:41– Cela doit arriver assez rapidement.
46:44Le développement à l'étranger,
46:45on voit que 90% de l'activité se fait en France,
46:47donc on se dit pourquoi ne pas pousser les limites des frontières ?
46:52– L'international, on le sait,
46:55on participe à des comités avec le SYNTECH.
46:59Au niveau des éditeurs logiciels,
47:01l'accès à l'international permet de doubler, voire tripler le chiffre d'affaires.
47:04On a une volonté de se développer, mais on veut aussi prendre le temps.
47:07On est une entreprise familiale, on a le temps long,
47:09et on veut faire les choses de la bonne manière.
47:11Il y a plusieurs stratégies pour l'international.
47:13Pour faire deux exemples, c'est soit on crée une société de zéro
47:16avec des personnes qu'on a, soit on va racheter une société
47:19directement qui est implantée dans un pays.
47:21Pour le moment, on est sur une stratégie de découverte et d'analyse du marché,
47:25mais on a une volonté forte de pouvoir développer l'international
47:28et ne pas se limiter au marché français.
47:31Ce que je veux ajouter par rapport à ce que dit Alexandre,
47:34c'est que dans le domaine de la bijouterie et de la joaillerie,
47:36comme on est leader du l'écosystème,
47:38et que c'est un domaine d'excellence française
47:43pour des gros groupes internationaux, des grands groupes du luxe de la place Vendôme,
47:47on a localisé notre logiciel aujourd'hui en neuf langues,
47:51et il est présent dans 25 pays.
47:53Donc l'international est évident.
47:57En tout cas, sur les logiciels, oui, on sait faire.
48:01C'est ça que je veux témoigner.
48:03Après, avoir une culture internationale,
48:06j'ai la chance que mes deux fils ici sont nés dans cette culture-là.
48:13Guillaume a fait ses études à l'étranger.
48:15Quand il est revenu en France, il ne pensait pas français.
48:19Il avait du mal à retrouver ses mots en France.
48:22Maintenant, ça va mieux.
48:25C'est vraiment un segment d'avenir.
48:27Une question plus personnelle, Guillaume-Alexandre.
48:30C'est une sacrée pression quand même de reprendre la boîte fondée par Papa.
48:35C'est une pression.
48:37C'est aussi un challenge.
48:40Je pense qu'en tant qu'entrepreneur, Alexandre et moi,
48:43on a force de reposer sur l'existant et construire avec l'existant.
48:50C'est bien sûr une pression puisqu'il y a des collaborateurs et le groupe en dépend.
48:57Mais c'est aussi toute la force du groupe pour développer les marchés de l'avenir.
49:02Alexandre ?
49:03C'est une pression, mais c'est une bonne pression.
49:05C'est notre choix.
49:07On sait dans quoi on s'engage.
49:09On sait qu'on peut compter sur nos collaborateurs.
49:12L'humain dans le logiciel, c'est important.
49:15Aujourd'hui, on n'a pas des robots qui développent.
49:17On a besoin d'experts métiers.
49:19On a confiance en nos collaborateurs.
49:21On a confiance en nos capacités aussi.
49:23On a confiance que la première génération sera toujours là pour nous donner des bons conseils.
49:27Donc une pression, mais une bonne pression.
49:30Et on pourra largement répondre à ce challenge-là.
49:34J'entends que le parcours de transmission va durer encore quelques années,
49:37deux ou trois ans sans doute.
49:38Philippe, vous avez quand même fixé des objectifs assez précis.
49:41Atteindre les 20 000 clients d'ici 2027,
49:45servir plus de 200 000 utilisateurs
49:47et faire passer le chiffre d'affaires de 15 à 20 millions.
49:50C'est ça. C'est la feuille de route.
49:52Vous avez conscience de leur mettre un petit peu la pression ?
49:56Finalement, une entreprise, c'est un être vivant.
50:01Un groupe, c'est un être vivant.
50:02Il faut grossir.
50:04Il faut grossir si on veut perdurer.
50:07Et on revient à l'objectif de départ.
50:10Créer une entreprise éternelle.
50:13Leur ambition, ils ne l'ont pas dit,
50:16c'est qu'on est ouvert de la caisse d'épargne.
50:21On est encore une PME.
50:24Leur volonté, c'est d'être une ETI.
50:29Donc il y a des capes à franchir.
50:32François ?
50:33On en parlait tout à l'heure en sorve.
50:36C'est une très belle histoire d'abord de l'avoir fondée
50:38parce que partir de rien et à 140
50:41et puis cette transmission, tuilage long,
50:44c'est assez passionnant.
50:46Il y a 2-3 choses que vous avez dites.
50:48Aborder l'international en commençant par accompagner ses clients.
50:51Vous avez parlé de clients plein de fois.
50:53On voit bien que c'est très ancré dans l'entreprise.
50:55Cette qualité de service, c'est très encourageant pour l'avenir.
50:58Ce que vous avez dit, Guillaume, me fait sourire.
51:00Quand je fais une entreprise, je dis,
51:02pour l'instant, je ne peux pas en parler.
51:03C'est qu'il y a vraiment des projets qui arrivent.
51:05On va bientôt en parler.
51:08Merci en tout cas, Philippe Mamy,
51:09à créer cette entreprise en 87 avec 5 collaborateurs.
51:12Aujourd'hui, 140 collaborateurs.
51:14Je pense qu'en tout cas, on vous souhaite le meilleur pour l'avenir.
51:17Merci beaucoup, Alexandre, Guillaume, Philippe.
51:20Merci d'être venu témoigner de ce beau groupe Yoni.
51:23Merci, François Caudet.
51:24Merci à vous.
51:25Et merci à tous de votre fidélité.
51:26Vous pouvez bien sûr voir et revoir Alpes Décideurs
51:29sur telegrenoble.net.
51:30A très vite.
51:38C'était Alpes Décideurs avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
51:41une banque commerciale, régionale et coopérative.

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