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00:00Europe 1 soir week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Il est 19h49, on va sur Europe 1, tous les trois, c'est ça.
00:13On est trois dans ce studio, nous passons la Saint-Valentin ensemble.
00:18Je me dis franchement, si vous êtes en route pour la Saint-Valentin, pour aller dîner et tout, profitez-en.
00:24Comportez-vous bien messieurs, comportez-vous bien.
00:26Ce que femme veut, Dieu le veut.
00:28C'est très bien, je valide, je valide.
00:30C'est très élégant.
00:32J'allais vous dire, c'est 365 soirées qui sont la soirée des femmes.
00:35Mais ce soir plus particulièrement.
00:37Et d'ailleurs, c'est l'heure d'Europe 1.
00:39Merci infiniment, écoutez, je dirais pas que je suis ravie d'être ici avec vous.
00:44Bien, en tout cas c'est comme ça, et c'est très sympathique.
00:47Que faites-vous pour la soirée de Saint-Valentin ? Il paraît que c'est une fête commerciale.
00:50J'en ai parlé tout à l'heure sur C8, vous savez, la chaîne qui va peut-être disparaître,
00:54nous serons fixés dans une semaine, la semaine prochaine normalement,
00:58parce que le Conseil d'Etat, c'était pas très favorable tout à l'heure.
01:02On va en parler peut-être, j'en parlerai tout à l'heure,
01:05mais c'est vrai que moi j'y travaille tous les jours,
01:07et je suis particulièrement émue,
01:09parce que ça en fait des centaines d'emplois qui vont être sacrifiés.
01:14Et puis la liberté aussi, qui quelque part est sacrifiée.
01:18Et la liberté d'expression.
01:20Je suis un peu, non je suis très émue ce soir, je vous le dis.
01:23Je ne pouvais pas être au Conseil d'Etat, puisque j'enregistrais l'émission,
01:25parce que je suis ici le soir sur Europe 1 le vendredi,
01:28donc je suis contrainte d'enregistrer l'émission de C8 le vendredi.
01:32Je ne pouvais pas être au Conseil d'Etat.
01:34Et moi je suis extrêmement touchée, parce qu'il y a une forte mobilisation,
01:36il y a des équipes formidables qui travaillent, je peux vous dire.
01:39Déjà, les équipes techniques, les équipes rédactionnelles,
01:42moi je les vois au quotidien, parce que je suis en quotidienne sur C8 en direct.
01:46Elles font un travail exceptionnel, une flexibilité, une rigueur.
01:50Moi je pense à elles, aux intermittents, je le dis en début d'émission,
01:53ceux qui n'ont pas de contrat, qui vont se demander comment ils vont payer leur loyer et la nourriture.
01:59Franchement, ça me touche, je suis extrêmement émue.
02:03Je suis extrêmement émue.
02:05Et moi qui suis à l'antenne tous les jours, je n'arrive pas à me rendre compte que ça s'arrête dans 15 jours.
02:09Je vous jure.
02:10Mais vous avez raison, parce que ce n'est pas juste une question d'audience,
02:13ce n'est pas une question d'audimat, ce n'est pas une question de publicité.
02:15Ah non, parce que c'est le premier talk de France des PNP.
02:19On parle d'humains, on parle de 400 personnes pour C8,
02:24je ne vous parle même pas des salariés des maisons de production qui vont être sur le carreau.
02:29Donc ces 400 personnes dont on connaît la plupart,
02:33parce que moi j'ai eu la chance de partager certains de vos plateaux, Pascal, Paul Melun également,
02:38c'est des gens à qui on s'attache, dont on ne sait pas et dont ils ne savent pas ce qu'ils feront dans 15 jours.
02:45On ne vous parle pas de 6 mois dans un an, on vous parle de 15 jours.
02:49Ce sont des gens qui bien souvent se donnent à fond pour leur travail,
02:52que l'on ne voit pas forcément à l'antenne.
02:55Ce sont des réalisateurs, des ingénieurs pour le son, des réalisateurs, des chefs d'édition que l'on ne voit pas.
03:02Mais c'est vraiment des vraies personnes qui existent et qui contribuent au succès.
03:06C8, première chaîne de la TNT, c'est 2 millions de personnes qui regardent tous les soirs.
03:122 millions de personnes.
03:14Première étoile de France, évidemment.
03:16Je suis désolée, il y a 2 millions de personnes qui ne vont plus avoir leur rendez-vous.
03:20On aime, on n'aime pas, ce n'est pas la question.
03:22C'est ça le problème aussi, c'est qu'en fait c'est un déni de démocratie.
03:25C'est-à-dire que le seul juge de paix en matière de télévision, de médias, de presse écrite, de radio, c'est l'audience.
03:32Est-ce que les gens sont au rendez-vous ? Est-ce que le public est au rendez-vous ?
03:36Vous savez, moi j'aime beaucoup le théâtre et l'opéra.
03:38Si la salle du théâtre est pleine, on n'a pas de raison de couper la scène et de dire on arrête cette pièce de théâtre, on la décommande.
03:45Là c'est pareil, c'est-à-dire qu'on prend une décision arbitraire en disant on arrête.
03:49Paul Melun, il y a eu des sanctions, il y a des amendes qui ont été payées à partir du moment où vous avez payé l'amende.
03:54On est d'accord, vous avez payé la note.
03:57Il y a un truc qui s'appelle la double peine qui a été faite à C8.
04:00C'est-à-dire non seulement C8 a dû consentir à des amendes dont certaines étaient, à mon sens d'ailleurs, un peu disproportionnées.
04:06Et ensuite on fait fermer une chaîne alors même que le public est au rendez-vous, que vous l'avez rappelé, pour des questions sociales.
04:13D'ailleurs ça me fait bizarre parce que quand je vois des députés, des parlementaires de gauche, notamment des insoumis, se réjouir de la fermeture de cette chaîne
04:19et donc de mettre sur le carreau plusieurs centaines de personnes, je me dis mais ces gens-là, ils se prétendent de gauche et ils se réjouissent d'un plan social.
04:26Vous imaginez dans quelle planète on vit ?
04:28Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas de mobilisation pour l'emploi.
04:30Tous ces gens-là ne supportent pas qu'ils disent le contraire de ce qu'ils pensent.
04:33C'est-à-dire qu'il y a une vraie régression de la liberté d'expression en Europe, singulièrement en France, et je crois que ça doit tous nous préoccuper.
04:40Vous savez, les gens détectent ça, et à mon avis c'est quelque chose qui va rester comme une forme de traumatisme vis-à-vis de la liberté d'expression
04:48et de totem comme quoi on n'a pas respecté la liberté d'expression sur un certain nombre de...
04:52Enfin la liberté d'expression dans un sens parce que dans l'autre sens il n'y a pas de problème.
04:55On est d'accord, on peut tout dire ailleurs, on peut tout faire, on peut aller tester des députés dans la salle des 4 colonnes, on peut tout faire.
05:04On peut avec nos impôts aller dans la salle des 4 colonnes demander...
05:06Ça, ça ne pose de problème à personne. Je trouve que c'est un devoir de mesure.
05:09Mme Brodivet, par exemple, elle a dit qu'elle n'était pas d'accord qu'Élise Lucet se promenait avec ses tests.
05:12Oui, mais avec quelles sanctions ?
05:14Elle est présidente de l'Assemblée nationale, elle fait un communiqué dans lequel elle dit que ce n'était pas normal que Mme Lucet se trimballe avec ses tests dans la salle des 4 colonnes.
05:22Elle avait bien raison, c'est absurde.
05:24C'est du cinéma, c'est du cirque.
05:26C'est du cinéma, c'est du cirque, oui, c'est une très bonne idée, voilà, c'est superbe.
05:29Imaginez, pardon, excusez-moi, imaginez que ce soit Cyril Hanouna qui soit allé proposer les tests.
05:38Combien de signalements à l'ARCOM ?
05:40Je peux vous dire que l'ARCOM aurait rendu une décision et qu'il y aurait sans doute eu une amende.
05:46C'est quasiment certain, mais tout ce qui passe sur certaines chaînes, des chaînes notamment du service public, on en parle assez.
05:54Ici, un humoriste, soi-disant humoriste, adepte des tests de la charia, ça ne pose aucun problème.
06:01Il reste sur France Inter.
06:03On a sur France Info des bandeaux qui nous disent qu'il n'y a que des otages palestiniens.
06:10Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais la rédaction, voilà.
06:14Il y a un deux poids deux mesures qui est créant, on le sait.
06:17Il y a une volonté de la part de ces organisations, mais il faut quand même le rappeler, l'ARCOM n'a aucune légitimité, aucune.
06:24Ce sont des décisions politiques prises par des personnalités qui fondent la politique.
06:30Ça coûte aux Français 50 millions d'euros par an, 50 millions d'euros par an, pour une institution qui est illégitime.
06:39Aujourd'hui, tout le monde se fiche de ce que pense l'ARCOM.
06:42On est fondé dans n'importe quelle démocratie, si vous comparez avec d'autres pays européens, il y en a d'autres,
06:46à avoir une autorité de régulation des médias, comme il y a des autorités de régulation par exemple du médicament.
06:51Mais ce n'est pas une autorité de régulation des médias, Paul.
06:53Après qu'on questionne, cher Jules, le bien fondé de ces décisions, en l'occurrence cette décision absurde de supprimer C8,
06:59ou le bien fondé de la nomination de telle ou telle, là je suis d'accord,
07:02mais sur le principe même de l'existence de l'ARCOM, moi je pense que l'ARCOM est légitime à exister.
07:07Le problème c'est que l'ARCOM s'est dévoyée elle-même,
07:13elle fait depuis maintenant quasiment 5 ans une cabale contre Cyril Hanouna et les amis de Cyril Hanouna,
07:20il fait une cabale contre une chaîne de télévision qui est la première chaîne de la TNT,
07:25qui ne fait que relayer la propagande des ennemis de Cyril Hanouna,
07:31donc il faut à un moment donné prendre acte que l'ARCOM n'est pas légitime à nous donner des leçons.
07:38Moi je pense qu'il faudrait surtout réformer l'ARCOM et que son rôle doit être de vérifier qu'il n'y a pas des choses terrifiantes qui sont dites sur un certain nombre de sujets,
07:46et se restreindre à des principes républicains moraux de base assez libéraux,
07:52et ensuite que l'ARCOM veille au pluralisme, ça devrait être ça son rôle,
07:55au pluralisme partout, y compris sur le service public.
07:57Mais le principe en soi que l'ARCOM existe ne me choque pas, au contraire.
08:00Franchement c'est dingue, je vous jure que de l'intérieur, je vous le dis,
08:05On n'y croit pas, on fait des émissions tous les jours, bravo à toutes les équipes qui sont toujours aussi professionnelles.
08:15Moi je n'imprime pas du tout, mais dans 15 jours, moi je suis leader TNT tous les soirs,
08:21je parle de ma petite personne, pardon, parce que je suis là pour en parler,
08:25mais on est leader TNT tous les soirs, les cibles sont, enfin c'est une dinguerie,
08:30c'est une dinguerie, et on vous dit à la fin, bah non en fait, stop, ça s'arrête,
08:35enfin qui rêve d'avoir des émissions qui fonctionnent, c'est pas toujours évident d'avoir des émissions qui fonctionnent,
08:39mais c'est vrai, et c'est le cas de cette émission sur Europe 1 qui marche très bien,
08:43grâce à vous, grâce aux auditeurs, grâce à tout le monde, et franchement,
08:49donc moi je suis très émue ce soir, je vous dis, pas pour ma petite personne,
08:53parce que je suis toujours pleine d'optimisme, moi donc, vous savez,
08:57moi j'ai, non mais moi je suis toujours pleine d'optimisme, voilà,
09:00et j'adore mon métier, mais je pense à tous ceux pour qui ça va être particulièrement difficile.
09:04Il est 19h58, merci les amis, vous revenez bientôt ?
09:08On revient dimanche soir, moi ce sera demain.
09:12Ah, vous vous partez dans votre campagne, vous nous lâchez, vous nous importez au livre, cher Paul Blanc !
09:18Voilà, c'est ça, ramenez-nous des petites images.
09:21Merci beaucoup en tout cas, merci beaucoup, il est 19h58 sur Europe 1, dans un instant le journal 20h.

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