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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Faut-il rapatrier en France et mettre en prison chez nous des djihadistes français partis en Syrie ?
00:10Cette question déjà, elle peut quand même surprendre.
00:13Va-t-on être contraints de rapatrier Adrien Guillal, qui est l'un des plus hauts dignitaires de l'État islamique ?
00:20Il avait prêté sa voix pour revendiquer les attentats de Nice et de Magnanville.
00:24Je fais juste une parenthèse, mais on a du mal, on ne peut pas même expulser de France des influenceurs comme Boalem,
00:34c'était le nom sur lequel il pouvait exister sur les réseaux sociaux,
00:40et on serait contraints de reprendre un haut dignitaire djihadiste parti en Syrie.
00:50La cour administrative d'appel de Paris a été saisie cette semaine par l'avocat de la famille,
00:53Adrien Guillal est aujourd'hui entre les mains des Kurdes,
00:56il est emprisonné dans le nord-est de la Syrie,
00:59et sa mère exige son retour en France car elle estime qu'il est menacé, elle craint pour sa sécurité.
01:04Je comprends une mère, il faut toujours évidemment comprendre une mère, et je comprends la famille.
01:08Simplement, est-ce que la France n'est pas en danger en faisant revenir sur son sol un homme qui a choisi en plus de la quitter,
01:18et non seulement de la quitter, mais ça va bien au-delà de la trahir et de dire pique-pendre sur ce qu'est la France.
01:24Alors on est avec Étienne Mangeot, qui est avocat de la famille d'Adrien Guillal, je le remercie d'être avec nous, bonjour M. Mangeot.
01:30Bonjour M. Prost.
01:32Votre tâche pour le moins n'est pas facile, parce qu'expliquer à ceux qui vont nous écouter,
01:37que quelqu'un qui a quitté la France, qui a revendiqué les attentats de Nice et de Magnanville,
01:46qui est un djihadiste et un haut dignitaire djihadiste, qui l'a mis la France en tension,
01:51que cet homme il faut, parce qu'il est maltraité dans une prison kurde,
01:56moi j'ai envie de dire que je pourrais faire confiance à la justice du Kurdistan.
02:01Et bien vous allez quand même avoir du mal à nous convaincre que cet homme doit revenir sur le sol de France, M. Mangeot.
02:08Je vais essayer, mais je pense que je vais y arriver M. Prost.
02:13Vous avez dit tout à l'heure dans votre propos introductif,
02:15est-ce que la France ne serait pas en danger en rapatriant Adrien Guillal ?
02:19Mais moi je pense qu'en fait elle est bien plus en danger en laissant Adrien Guillal en Syrie,
02:26dans le nord-est syrien, dans cette espèce de chaudron en pleine conflictualité,
02:31et dans une zone qui est aujourd'hui aux mains des autorités kurdes,
02:36vous l'avez rappelé, mais les autorités kurdes elles n'ont pas de justice en réalité.
02:41La question n'est même pas de faire confiance ou pas aux autorités kurdes,
02:45ce n'est pas un état, il n'y a pas de loi, il n'y a pas de justice,
02:50et aujourd'hui Adrien Guillal et les 66 autres ressortissants français hommes
02:55qui sont encore détenus au Kurdistan syrien le sont en dehors de tout cadre légal.
03:00Alors vous savez, on peut portraitiser tout à fait légitimement Adrien Guillal comme un ennemi public,
03:09mais je crois que les ennemis publics il vaut mieux les avoir sous la main,
03:12dans nos prisons, judiciarisés avec nos juges, avec nos lois,
03:16et je rappelle que la justice antiterroriste ne tremble pas, elle est plutôt implacable,
03:21comme on l'a vu ces derniers temps, plutôt qu'au fin fond de la Syrie.
03:25Je rappelle juste que depuis la chute de Bachar el-Assad,
03:28on a quand même des groupes qui ont pris Damas,
03:31pour lesquels on peut avoir une confiance toute relative,
03:34et je ne voudrais pas qu'il se repasse ce qui s'est passé finalement
03:38avec Bachar el-Assad au début du printemps syrien,
03:40quand on a ouvert en grand les prisons,
03:42pour justement gonfler les rangs de Daesh,
03:45d'islamistes de tout poil.
03:48Bon, monsieur bonjour, il est 11h38,
03:51vous êtes à l'écoute d'Europe 1,
03:53et je rappelle que vous êtes donc l'avocat de la famille d'Adrien Guillal,
03:57et faut-il rapatrier en France et mettre en prison chez nous des djihadistes français partis en Syrie ?
04:02Bon, j'entends ce que vous dites, la difficulté c'est que ce monsieur revient en France,
04:06et qu'il soit jugé par la France.
04:08En France, il faut apporter des preuves pour juger quelqu'un.
04:13Evidemment, les preuves manqueront de ce qui s'est passé à des milliers de kilomètres de la France,
04:18pour expliquer que monsieur Guillal est responsable ou a fait ce qu'il a fait.
04:22Donc la crainte que j'ai, c'est que si cet homme était jugé en France,
04:25par manque de preuves, on peut le retrouver demain dans la nature.
04:29Et ce risque-là, on ne peut pas l'écarter.
04:31Si monsieur Guillal était en France pour y rester à l'isolement jusqu'à la fin de sa vie,
04:36peut-être que ça ne m'ennuierait pas beaucoup qu'il soit ici ou ailleurs.
04:41Mais je vous répète, il faut apporter des preuves,
04:44et ces preuves n'existent quasiment pas à ce qu'il a fait sur place.
04:47Vous le savez, vous ? Moi je ne le sais pas.
04:49Je sais simplement qu'il est un haut dignitaire du djihadisme.
04:56Et j'ai envie de dire, ça me suffit.
04:58J'ai pas besoin d'en savoir plus.
05:00Et je préfère vraiment ne pas le voir dans une de nos prisons ou sous-sols de France,
05:05parce que je vous le répète, ça serait très difficile de le condamner, peut-être.
05:08Alors, moi je m'inscris en faux par rapport à ce manque de preuves.
05:13Je peux même vous dire que je les ai quasiment sous les yeux,
05:15parce qu'en réalité, Adrien Guillal, il fait l'objet de l'ouverture d'une information judiciaire depuis son départ,
05:21qu'il y a un dossier qui existe, qui est traité par le pôle antiterroriste de Paris,
05:26que je suis même dans ce dossier,
05:28puisqu'il y a un certain nombre de personnes dans ce dossier qui sont revenues en France,
05:31donc j'ai donc accès à ce dossier.
05:33Et je peux vous dire, en toute bonne foi, que les preuves elles existent,
05:36que évidemment nos services savent pertinemment ce qui s'est passé en Syrie,
05:40ce que l'on peut reprocher à Adrien Guillal,
05:43donc que celui-ci pourrait faire l'objet d'un jugement,
05:47et justement d'un jugement avec toutes les garanties d'un procès équitable.
05:52Et si la peine qui ne manquerait pas d'arriver était prononcée,
05:56je pense qu'elle serait légitime pour tout le monde, y compris pour Adrien Guillal,
05:59mais aussi, il faut le souligner, pour les victimes.
06:02Je pense qu'on oublie souvent de dire que les victimes sont les premières à avoir droit à un procès équitable.
06:08Je ne connais pas précisément ce qu'il a fait, bien évidemment,
06:11mais je doute que ce qu'il fait mérite effectivement qu'il ne soit plus jamais en liberté.
06:17C'est ça, l'enjeu.
06:20Oui, je me substitue comme vous dites,
06:23mais je pense qu'il y a beaucoup de gens qui doivent se substituer comme moi,
06:26en même temps qu'ils vous entendent.
06:29Parce que cet homme, évidemment, je pense que de tout ce qu'il a fait,
06:33je me doute bien qu'en dessous de la perpétuité,
06:36je ne vois pas une peine qui corresponde sans doute à ce qu'il a fait.
06:40Je dis bien sans doute, je ne veux pas me substituer au juge,
06:43mais à partir du moment où vous faites rentrer quelqu'un en France,
06:45et je le répète, vous entrez dans ce processus-là,
06:48le risque est grand qu'il n'y ait pas de preuves,
06:51et puis il y aura des gens comme vous, un avocat,
06:53qui viendront expliquer qu'il n'a peut-être pas fait ça,
06:55parce que vous ferez votre job et tout ça.
06:58C'est tout simplement ce qu'on appelle un état de droit, monsieur.
07:01Oui, un état de droit, je suis d'accord avec vous,
07:03mais tant qu'il est là-bas...
07:05Mais j'entends très bien ce que vous dites.
07:07Je pense qu'il nous différencie des états terroristes.
07:09Écoutez, j'entends très bien ce que vous dites,
07:11mais moi je pense à la société française,
07:13et je n'ai pas envie de voir sur le sol de France,
07:16quelqu'un qui, parce qu'on ne pourra pas prouver qu'il a fait ce qu'il a fait,
07:20se retrouve en liberté.
07:22Et que j'ai peur que les preuves manquent.
07:25Et notre petite conversation, de ce point de vue-là,
07:28ne m'a pas convaincu du contraire, monsieur Manjot.
07:31Puisqu'au bout de deux secondes, vous me parlez de l'état de droit,
07:33et vous me dites que je me substitue au juge.
07:35Donc en fait, ce que vous voulez, c'est qu'il soit libre.
07:38Non, moi je veux juste que la justice passe,
07:40et je pense que tout le monde a gagné, y compris la France,
07:43quand elle fait passer ses valeurs de justice et du droit, avant tout.
07:48Et je pense qu'on peut tous être très fiers de ce qui s'est passé
07:52suite au procès pour le Bataclan,
07:54et je ne crois pas qu'il y ait eu de peine laxiste qui ait été prononcée.
07:57Je crois que quand la justice passe...
07:59Mais pardonnez-moi, le Bataclan, il y avait des preuves, c'était en France !
08:02Ça n'a rien à voir !
08:04Qu'est-ce que vous voulez avoir ?
08:05Des preuves de ce qui s'est passé en Syrie devant un tribunal français ?
08:08Je suis évidemment tenu au secret d'instruction,
08:11mais je vous assure...
08:13Vous allez faire venir des témoins de Syrie ?
08:15Vous allez faire venir des victimes ?
08:18Vous allez faire venir des témoins qui ont été victimes de ce monsieur-là, de Syrie ?
08:23Mais évidemment que ça n'existe pas !
08:25Pour que vos auditeurs sachent qu'il y a déjà eu des rapatriements,
08:28alors non pas de ressortissants hommes,
08:30mais la France a quand même rapatrié une centaine de femmes et d'enfants,
08:34qui sont aussi des personnes qui ont vécu sur zone,
08:37qui sont autant de témoins potentiels.
08:40Bon, il est 11h43, on n'a plus une pause et vous venez tout de suite.
08:43On continue, on se dit au revoir tout de suite après la pause,
08:45et on continue en tout cas la conversation, à tout de suite.
08:47Restez bien avec nous, la suite de Pascal Frévous,
08:49c'est dans un instant.
08:50Belle matinée sur Europe 1.
09:09Dimanche de 11h à 12h30,
09:11William Lémergie vous fait visiter le musée de l'hydraviation à Biscarros, dans les Landes.
09:15Bon week-end à l'écoute d'Europe 1.
09:17Europe 1 !
09:20À tous ceux qui achètent un avocat et qui attendent 3 jours qu'il mûrisse,
09:23et à ceux qui ont attendu 3 jours et 1 heure et…
09:25Eh ben super, maintenant il est trop mûr, qu'est-ce que je vais en faire ?
09:28Je vais prendre le noyau et je vais m'en servir de cochonnet !
09:31Jusqu'à samedi, Intermarché propose le lot de 2 avocats affinés à seulement 1,58€.
09:36Et tous les week-ends, vous avez 10% à l'avantage carte sur le rayon fruits et légumes.
09:40Intermarché, tous unis contre la vie chère.
09:4279 centimes la pièce au lot, variété As, calibre 184, 217 grammes, catégorie 1,
09:47origine Maroc ou Israël selon approvisionnement.
09:49Eh Ludo, on la voit partout ta boîte, ça cartonne !
09:51Ah, qu'est-ce que tu veux ? J'ai la Vista !
09:53Oui enfin, je crois surtout que tu as Vista Print, non ?
09:55Comment tu le sais ?
09:56Bah, des affiches avec ton logo en géant,
09:58des mugs imprimés à ton nom, des flyers impeccables !
10:01Il n'y en a qu'un pour imprimer comme ça, c'est Vista Print !
10:03Pour tout bien imprimer, ayez la Vista.
10:05Ayez Vista Print, carte de visite, autocollant, T-shirt, sac, gourde,
10:09et même livre photo de vos dernières vacances.
10:11Tout s'imprime sur Vistaprint.fr.
10:13Jusqu'au 28 février, moins 20% pour les nouveaux clients avec le code RADIO20.
10:17Voir conditions sur Vistaprint.fr.
10:19Leclerc, bonjour !
10:20Ouais, bonjour ! J'ai écrit un poème pour ma Valentine.
10:22Oh, c'est mignon ! Eh bah, on vous écoute !
10:24Oh, toi qui me mets en émoi, mon cœur fait boum boum quand je te vois.
10:28Ah, oui, d'accord !
10:30Ouais, je sais.
10:31Mais heureusement, je lui ai aussi pris un beau bouquet de roses chez Leclerc.
10:34Alors ça, ça va lui faire plaisir à coup sûr !
10:36Et du 12 au 14 février, le bouquet de 15 roses, rouges, blanches ou roses,
10:40est à seulement 7,90 euros chez Leclerc.
10:43Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
10:45Hauteur des tiges 50 cm, modalité magasin et drive participants sur www.e.leclerc.
10:50Il est 11h45, restez bien avec nous.
10:52La suite de Pascal Prévoux, c'est dans un instant sur Europe 1.
10:55Le temps de vous rappeler que ce soir,
10:57Cyril de Lamourinerie et le service des sports de la rédaction d'Europe 1
11:01vous donnent rendez-vous pour le studio des légendes.
11:04Et ils reçoivent ce soir sur Europe 1,
11:06la ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Marie Barsak.
11:12Le rendez-vous est pris, le studio des légendes avec Cyril de Lamourinerie,
11:16c'est ce soir de 21h à 22h et c'est bien sûr sur Europe 1.
11:23Carrefour ! Quand vous me dites le champagne,
11:25une bien jolie région,
11:27et bien je vous réponds qu'il y a 10 euros offerts en bon d'achat
11:30tous les 30 euros d'achat sur tous les champagnes et effervescents.
11:33Oui, 10 euros offerts sur les champagnes et effervescents, même en promotion.
11:37Et c'est jusqu'à dimanche dans vos hypermarchés Carrefour et leur drive
11:40et sur votre appli Carrefour.
11:42Carrefour. Or, bière et cidre limités à 3 bons d'achat par foyer
11:45valables du 17 février au 2 mars.
11:47Détaillez magasin participants sur carrefour.fr.
11:50Pour votre santé, attention à l'abus d'alcool.
11:53Europe 1, Pascal Praud.
11:54De 11h à 13h sur Europe 1 et avec Marie-Christiane de Marseille.
11:58Elle nous écoute sur 104.8 et elle nous a appelé, Pascal.
12:00Elle nous appelle de Marseille parce qu'elle veut peut-être échanger avec Monsieur Mongeau,
12:04qui est donc Monsieur Mongeau, qui est Étienne Mongeau, avocat de la famille d'Adrien Guillal.
12:09Et je rappelle pour ceux qui arrivent à l'instant à l'antenne
12:12que notre sujet est faut-il rapatrier en France
12:15et mettre en prison chez nous des djihadistes français partis en Syrie ?
12:19Va-t-on être contraints de rapatrier Monsieur Guillal,
12:22l'un des plus hauts dignitaires de l'État islamique ?
12:25J'ai un débat avec Monsieur Mongeau depuis quelques instants
12:28qui nous dit que pour la France, la France serait plus en sécurité, dit-il,
12:33si Monsieur Guillal était emprisonné en France.
12:38Alors que la famille, effectivement, sait que les conditions, sans doute,
12:41d'emprisonnement de Monsieur Guillal sont plus dures aux Kurdistans
12:44qu'elles ne le sont à Paris.
12:45Et ces gens qui ont critiqué la France, bien au-delà d'ailleurs,
12:48c'est-à-dire qui ont craché sur la France, demandent aujourd'hui d'être rapatriés
12:51parce qu'ils sont mieux dans une prison française que dans une prison kurde.
12:54J'ai envie de dire qu'il fallait réfléchir, effectivement, avant de quitter la France.
12:57Marie-Christiane de Marseille veut interpeller Monsieur Mongeau.
13:02Bonjour.
13:03Allô, bonjour.
13:05Bonjour. Que souhaitez-vous dire, Marie-Christiane ?
13:09Quelque chose qui ne va pas plaire à Monsieur Mongeau, je pense.
13:12Mais qui, je pense, va faire plaisir à bien des Français.
13:16Je ne vois pas du tout l'intérêt de prier ce pauvre garçon.
13:19Je veux dire qu'il soit en danger là où il est.
13:22Très honnêtement, je m'en contrefiche.
13:24Et je préfère dix fois qu'il soit là où il est,
13:26plutôt qu'on se l'empêche encore, comme on dit à Marseille,
13:29avec plein d'autres dans son cas.
13:31Voilà, c'est tout, quoi.
13:32Alors que sa mère veuille qu'il revienne, je comprends, c'est une merde.
13:35Mais je veux dire, l'intérêt des Français, il n'est pas là, quoi.
13:39Voilà, vous traduisez par quelques mots un peu ce que je disais, Monsieur Mongeau.
13:45Mais ça dépend de qui, cette décision, Monsieur Mongeau ?
13:49Alors, ça peut dépendre du juge.
13:51Il y a un vrai débat juridique.
13:53C'était un des débats, d'ailleurs, à trancher devant la Cour administrative d'appel,
13:57vous l'avez rappelé,
13:59parce que la Cour européenne des droits de l'homme
14:02enjoint à la France
14:04que ces demandes de rapatriement puissent être contrôlées
14:07de façon indépendante et détachée de l'exécutif.
14:10Donc, éventuellement, effectivement, ça peut être de la compétence du juge administratif.
14:15Mais comment on le récupérerait, si j'ose dire ?
14:18Puisque vous dites qu'il n'y a pas de justice, c'est au cur distinct.
14:21Donc, comment il sortirait de sa geôle ?
14:23Qui prendrait la décision et comment se ferait ce retour ?
14:26Alors, il faut savoir que les cures ne demandent que ça, en réalité,
14:29que les pays occidentaux, dont la France, reprennent en charge leurs ressortissants.
14:33Et la France, entre 2022 et 2023,
14:36a effectué quatre vagues de rapatriements de femmes et d'enfants
14:41dans des camps juste à côté.
14:43Donc, la voie est tracée, si je puis dire,
14:46d'un point de vue logistique et technique.
14:48Je ne dis pas que c'est l'opération la plus simple du monde,
14:50mais, en tout cas, la France sait faire.
14:53Et on sait précisément où il est, ce monsieur Guyal, aujourd'hui ?
14:57On sait s'il est emprisonné ? Est-ce qu'un avocat l'a vu ?
15:00Est-ce que vous-même, par exemple, vous avez fait le voyage au cur distinct ?
15:03Alors, j'aimerais beaucoup, j'aimerais beaucoup,
15:05mais aujourd'hui, il y a une omerta, une chape de plomb,
15:08qui ne concerne que les hommes français, d'ailleurs,
15:11puisque aucun de vos confrères journalistes,
15:13ou de mes confrères, ou moi-même,
15:15n'avons la possibilité de rencontrer les ressortissants français.
15:18J'insiste bien, puisque c'est une vraie spécificité de traitement vis-à-vis des Français.
15:22Ce qui n'est pas le cas des autres détenus et des autres francophones.
15:25Je ne sais pas du tout, il faut demander ça, je pense, au gouvernement français,
15:28qui est un des grands sponsors de l'autorité administrative kurde.
15:33Et qui, je pense...
15:34Ce que vous me dites, c'est que les Français,
15:36les autorités françaises ne souhaitent pas
15:38voir revenir sur le sol de France
15:40ces anciens djihadistes. C'est ça que vous me dites.
15:43C'est aujourd'hui la ligne officielle,
15:46depuis quelques années déjà, du gouvernement français.
15:48Bon bah écoutez, merci M. Banjot.
15:50Je crois qu'il y a un autre auditeur
15:52qui voulait vous interpeller,
15:54qui s'appelle...
15:55Yangui.
15:56Bonjour Yangui, vous habitez où, Yangui ?
15:58Bonjour, j'habite dans le Manéloir, j'habite à Angers.
16:00Yangui, d'Angers.
16:02Oui, alors...
16:04Je voulais juste... J'ai juste entendu,
16:06alors je crois que c'était M. l'avocat qui parlait,
16:09qui disait que
16:11ces gens étaient dans des geôles
16:13beaucoup plus dures qu'en France,
16:15et qu'ils demandaient à être apatriés,
16:18et que, bon bah voilà, il faut se poser des questions.
16:21Bah non.
16:22Bah ma réponse, elle est non.
16:24Je suis parti volontairement faire le djihad là-bas,
16:28me battre,
16:29vouloir imposer une nouvelle religion,
16:32bref, peu importe,
16:33mais vouloir me battre là-bas,
16:35c'est une volonté de ma part,
16:36et maintenant je me plains parce que je suis pas...
16:38J'ai été emprisonné, j'ai raté mon coup,
16:40et je me plains,
16:42et je voudrais revenir en France parce que c'est beaucoup mieux.
16:44Et la France, elle va vous faire revenir,
16:46vous payer, vous nourrir,
16:48et on va revenir à ce qui s'est passé il y a
16:518 jours sur votre antenne,
16:53où on parlait même pas, il y a 3-4 jours sur votre antenne,
16:55où on parlait de ce petit village,
16:57de cette petite ville,
16:58où on a un frère d'eux,
17:00frère d'eux, c'est même pas lui, c'est le frère d'eux,
17:02qui pose problème à partout,
17:04et qu'on nourrit à 90 euros par jour.
17:06Mais qu'est-ce que c'est que ce monde ?
17:08Mais qu'est-ce que c'est que ce pays ?
17:10Mais ils sont partis, quels y restent ?
17:13Ils veulent faire le djihad.
17:14Je parle pas de religion, hein.
17:16Et vous avez entendu mon prénom, donc...
17:18Voilà.
17:19Je me demandais d'ailleurs votre prénom,
17:21je connaissais pas ce prénom,
17:23Yangui...
17:24Écoutez, je vais vous le dire,
17:26ma mère est tunisienne, ma mère est française,
17:28jamais de religion dans la maison,
17:30jamais mes enfants, je suis une deuxième génération,
17:32il y a 3 dégénérations maintenant qui arrivent,
17:34et ça s'est jamais rentré,
17:36donc c'est même pas...
17:38Et donc Yangui, c'est d'origine plutôt tunisienne ?
17:40Tunisienne.
17:41Est-ce que je connaissais Jean-Guy ?
17:42Oui !
17:43Il y a beaucoup de collègues qui m'ont appelé comme ça quand je travaillais, oui.
17:46Jean-Guy, qui est effectivement un prénom qui était peu usité,
17:49mais assez saillant,
17:51Jean-Guy,
17:52mais je ne disais pas Yangui,
17:54mais c'est joli Yangui.
17:55Y-A-N-G-U-I-A-N-G-I-A, Yangui,
17:57et Yangui est en neuf.
18:01Et je m'insurge parce que j'entends un avocat,
18:04mais je le comprends parce que ce sont des avocats.
18:06Et bien il fait son métier, les avocats, il fait son métier d'avocat.
18:09Mais est-ce qu'un jour,
18:11la justice française
18:13se posera la question
18:17des gens qui ont perdu,
18:19qui ont été attaqués,
18:21qui ont été...
18:22Est-ce qu'on les prend en compte,
18:23on prend en compte
18:24Et chacun a son rôle, les avocats sont dans leur rôle, etc.
18:28Comme il est 52, j'ai dit que j'allais demander à chacun de nos interlocuteurs aujourd'hui
18:33ce qu'ils feraient ce soir s'il y avait un petit dîner ou un déjeuner de Saint-Valentin de prévu.
18:39Vous, Yangui, si j'ai bien compris, vous avez des enfants.
18:42Donc est-ce que ce soir vous avez prévu quelque chose, Yangui ?
18:44Alors, ce soir, j'ai prévu ce matin, j'ai offert quelque chose à ma femme ce matin.
18:49Vous avez offert quoi ?
18:51Oh, tout simple, un livre.
18:53Un livre ?
18:54Oui, un livre.
18:55Je confirme, c'est tout simple.
18:57C'est quand même sympa.
18:59C'est un beau cadeau.
19:00C'est vrai que c'est sympa.
19:06Vous êtes ensemble depuis combien de temps ?
19:0841, je crois.
19:10Mais quel âge vous avez ?
19:11J'ai 65.
19:13Vous avez une voix jeune.
19:14Vous avez jeune, Yangui.
19:16Merci, c'est gentil.
19:1865 ?
19:20Mais vous avez vraiment 65 ans, vous êtes sûr ?
19:22Parce que vous avez une voix de jeune.
19:24Non, non, je ne suis pas 60, je vous confirme.
19:26Et vous êtes marié avec votre femme depuis combien de temps ?
19:28Eh bien, on est ensemble depuis, je vous ai dit, 41 ans.
19:31Mais ça c'est beau, 41.
19:33Surtout aujourd'hui, dans votre génération.
19:35Oui, surtout aujourd'hui.
19:36Et on a réussi à élever nos deux enfants.
19:38Et comment ils s'appellent, vos enfants ?
19:40Eh bien, j'ai mon gars qui s'appelle Mehdi.
19:43Et ma fille qui s'appelle Louane, avec un H au milieu en un seul mot.
19:47Et donc ce soir, petit dîner peut-être ?
19:50Alors, ce soir justement, Madame s'appelle Mylène.
19:54Et ce soir...
19:56Son nom de famille c'était Mycoton, la célèbre Mylène Mycoton.
20:04Où j'ai lavé avec Myrlène.
20:06Oui, bien sûr, bien sûr.
20:07Donc ce soir vous l'invitez à dîner ?
20:09Non, parce que ce soir...
20:11Attendez, ce soir elle est en vacances.
20:15Et ensuite, elle prend sa retraite.
20:17Dans les quelques mois qui vont suivre, elle est d'abord en vacances.
20:19Donc du coup, vous économisez un petit bifton.
20:22J'économise, oui, j'ai mis de côté.
20:25Donc pas de petit dîner ce soir.
20:27Bon, merci Yangui.
20:29Merci en tout cas.
20:30Est-ce que... Ah ben, elle est partie, notre auditrice ?
20:34Marie-Christiane ?
20:35Mais nous sommes toujours avec Maître.
20:37Oui, mais je me demande si Marie-Christiane est partie.
20:40Je n'ai pas l'écran devant moi.
20:42Ne faites pas partir les auditeurs, je leur demande.
20:44Vous avez compris que je leur demande ce soir.
20:46Ils peuvent partir demain.
20:47Non, ils n'ont pas le droit.
20:49Maître Mangeot, ça n'a rien à voir évidemment avec votre dossier.
20:53Mais est-ce que ce soir...
20:56Vous habitez où d'abord Maître Mangeot ?
20:58A Nancy.
21:00A Nancy, Place Stanislas.
21:02Il y a des bons restaurants j'imagine.
21:04Oui, oui.
21:05Alors est-ce que vous avez prévu quelque chose ce soir ?
21:07Je ne sais pas si vous êtes en couple ou pas.
21:09Oui, vous me permettrez de garder la primeur pour la principale intéressée
21:13qui ne découvre pas la radio.
21:15Bien sûr, mais alors un petit cadeau ?
21:17Vous avez prévu un petit cadeau ?
21:19C'est en cours de réflexion.
21:21C'est en cours de réflexion, oui, c'est parce que je vous en parle.
21:23Parce que vous ne l'aviez pas prévenu.
21:25Vous l'aviez oublié.
21:27Vous l'aviez oublié.
21:29Bon, écoutez, ce n'est pas grave.
21:31Ecoutez, M. Mangeot, en tout cas, bon courage parce que votre dossier n'est pas facile.
21:34Merci.
21:35Merci pour votre temps d'écoute.
21:37Ben non, je vous en prie.
21:39Et on rappelle que ce M. Guyal s'était converti à l'islam en 2002 et radicalisé.
21:42Il avait rejoint les rangs de Daesh.
21:44Sa mère habite dans quelle ville d'ailleurs, M. Mangeot ?
21:46Elle habite en région parisienne.
21:48D'accord.
21:49Dans l'Est de Paris.
21:51Merci, merci grandement.
21:53Il est 11h56, on a une petite minute.
21:55On a dit, alors la deuxième heure va être quand même, j'espère, un peu plus légère, M. Tessier.
21:59Ah là, je vous promets des belles choses.
22:01Le programme est incroyable.
22:03C'est vrai, je te promets.
22:05Vous avez des top 10, par exemple, des chansons d'amour.
22:07J'en parlais tout à l'heure déjà sur CNews.
22:10Est-ce que vous savez la première chanson d'amour qui revient ?
22:12L'hymne à l'amour ?
22:14Non, c'est Pour que tu m'aimes encore, de Céline Dion.
22:16Magnifique chanson.
22:24C'est Géraldine Hamon qui chante.
22:26Notre Céline Dion.
22:29Céline Dion.
22:34Vous savez qu'il y a plein de gens qui nous écoutent,
22:36qui sont peut-être en voiture.
22:38La route des vacances.
22:40Qu'est-ce qu'ils font ces gens-là ?
22:41Je suis sûr qu'il y a des gens, en ce moment,
22:43qui sont en train d'emmener leur enfant chez leurs grands-parents.
22:46Je le sais, je le vois.
22:48Je le vois dans la voiture.
22:49Et ils ont fait une petite pause, il y a une demi-heure.
22:51Et derrière, il y a les enfants qui sont en train de dire,
22:53on mange quand ?
22:55Quand est-ce qu'on arrive ?
22:58Et si c'est le cas, appelez-nous, c'est ce que vous allez dire.
23:00Appelez-nous.
23:01Et il y a également des gens, peut-être, qui partent pour le sport d'hiver.
23:04Certainement.
23:05Vous aimez skier, vous-même ?
23:06Je ne sais pas skier.
23:07Juste de la luge.
23:08C'est ça.
23:09Ah oui, c'était la chanson de la semaine.
23:11On l'a à peine entendu.
23:12On a passé une fois.
23:13Exactement.
23:14Mais bon, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas skié les jours,
23:16la chanson de la semaine.
23:17Mais c'est le seul Savoyard qui ne skie pas.
23:21Ça me fait peur.
23:22La vitesse, ça me fait peur.
23:23Alors, je ne peux pas.
23:24Faites de la luge.
23:27Moi, j'aime beaucoup « Je t'aime » de Lara Fabian.
23:29« Je t'aime » de Lara Fabian.
23:30Il y a également « La vie en rose ».
23:32« Si tu n'existais pas » de Joe Dassin.
23:34« Le coup de soleil ».
23:35J'aime beaucoup Joe Dassin.
23:36Ce matin, notre amie...
23:38Ah, ça, c'est magnifique.
23:41Je t'aime comme un fou, comme un soldat.
23:47Votre préféré.
23:48Joe Dassin, vous le disiez ?
23:49Non.
23:50Qu'est-ce que j'aime bien, moi ?
23:52Qu'est-ce que j'aime bien ?
23:53Je vais réfléchir.
23:54Non, j'aime bien « Je te promets » de Johnny Hallyday.
23:56Je te promets.
23:57C'est Jenny Basté qui disait ça également ce matin.
23:59Mais c'est une très très belle chanson.
24:0111h58, à tout de suite.
24:03Dans un instant, l'objet dingue de M. Bobo John.
24:07Les filles le connaissent.
24:09Tout de suite, c'est reparti.

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