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00:00Mais en tout cas, le ministre de la Justice, lorsqu'il passe par l'aide du droit du seul et également du dossier algérien et de l'affaire Doilem qui, vous le savez, finalement a eu cette OQTF annulée par une nouvelle décision du juge administratif,
00:22a parlé de tout ça dans une interview à nos confrères de BFM TV, mais il a aussi mis le cap sur une échéance électorale qui approche.
00:32Le droit du seul, moi je ne dis pas que le gouvernement doit trancher sa question la semaine prochaine. Je pense que l'élection présidentielle la tranchera.
00:38Vous évoquiez aussi la question d'un référendum. Il y a deux interprétations possibles pour savoir si le droit du seul pourrait être dans le référendum tel que l'article 11 prévoit aujourd'hui.
00:45C'est au président de décider. Moi, je reste à ma place. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que dans deux ans, à l'élection présidentielle, on tranchera cette question. Et les Français trancheront et les Français auront raison.
00:54Par deux fois. Alors Saint-Pierre, c'était par trois fois. Le coq Chandra, fleur et tu meuras, comment dirais-je, trahi, disait le Christ avant de se faire juger par Ponce-Pilate.
01:08Et ensuite, vous connaissez le chemin de croix. Pâques n'est pas encore là. Vous aurez la messe de la Passion dans pas très longtemps. Mais là, ce n'est pas par trois fois, c'est par deux fois.
01:17Cette échéance présidentielle, on croyait Gérald Darmanin arrimer à Édouard Philippe. Le voilà parti, Philippe Gilbert.
01:27Non, mais il doit se dire que 2027 se jouera justement sur les questions identitaires ou sécuritaires. En bonne partie, même s'il y a toujours la question économique qui joue dans une présidentielle.
01:38Et peut-être qu'il se sent, il se juge peut-être aussi bien placé, voire mieux placé qu'Édouard Philippe. Ce qui est ambitieux, puisque vous parlez d'Édouard Philippe.
01:49Moi je suis toujours surpris, on ne le voit pas tellement Édouard Philippe. Je trouve qu'on ne le voit pas assez pour lui, de son point de vue.
01:57Ce n'est pas faute de le solliciter d'ailleurs.
01:59Je constate quand même qu'à chaque fois qu'il fait une intention de vote présidentielle, et ça commence à avoir un petit peu du sens, puisque beaucoup ont parlé de présidentielle anticipée, toujours très haut Édouard Philippe.
02:09Et donc je trouve Gérald Darmanin ambitieux, peut-être présomptueux.
02:18J'ai un petit grand estime pour Édouard Philippe, mais j'ai l'impression qu'il est dans la continuité d'Hérémont Barre et Alain Juppé.
02:26C'est-à-dire l'homme politique de droite qui cartonne avant les élections. Dans le cas d'Alain Juppé, il y avait aussi une autre qualité plus particulière, c'était l'homme politique préféré de la presse de gauche.
02:35Et ce n'est pas normalement ce qu'on souhaite à un homme de droite. Et je pense qu'Édouard Philippe a un peu ce côté aussi. Il parle de manière ferme.
02:44Il est dans les traces d'Alain Juppé depuis toujours, j'ai bien noté.
02:47Il lui arrive de parler fermement avec des généralités contradictoires. Alors c'est un homme de qualité, je ne dis pas le contraire, mais je ne suis pas certain si je devais miser quelques dollars ou quelques euros sur une présidentielle.
02:57Des dollars canadiens ?
02:58Non, ça ne vaut pas très cher. Mais quelques euros, je ne suis pas certain que je le ferais sur son destin.
03:04Et de ce point de vue, Gérald Darmanin, à la différence d'Édouard Philippe qui pratique une forme de phlegme, dans le cas de Gérald Darmanin, il n'a jamais caché son désir présidentiel.
03:13Nous le savons qu'il désire cette fonction. Et en politique, le désir joue pour beaucoup.
03:19Désirer être désiré, c'est une chose. Désirer le pouvoir pour lui-même sans une autre.
03:24Et je crois qu'Édouard Philippe est dans la pose de l'homme qui désire être désiré.
03:27Alors que Gérald Darmanin est dans un désir féroce du pouvoir.
03:30Et pour le reste, il y a le jeu de circonstances quelquefois.
03:33Et le jeu de circonstances a fait en sorte que le chef naturel de la droite aujourd'hui, c'est Bruno Retailleau.
03:38Et l'espace où pourrait se construire Gérald Darmanin est un espace assez coincé politiquement aujourd'hui.
03:43Je pense qu'on doit en tenir compte.
03:45J'ajoute juste un point sur l'histoire du droit du sol.
03:49Je pense que Gérald Darmanin peut aussi faire une analyse assez simple qui n'est pas tout à fait fausse, qui est même totalement vraie.
03:55Qui est comme Marine Le Pen ayant le vent en poupe quand même aux dernières nouvelles.
03:59On n'a pas tellement vu sa cote baisser ou ses intentions de vote baisser.
04:03Elle est presque déjà, il ne faut jamais dire ça, mais elle est en bonne voie d'être qualifiée au second tour.
04:09Et que la suppression du droit du sol fait partie des propositions de Marine Le Pen.
04:17Et donc, effectivement, factuellement, il n'a pas tort.
04:20Le deuxième tour sera une façon de trancher cette question.
04:24Puisque le candidat concurrent de Marine Le Pen ne sera pas obligé de faire exactement la même proposition qu'elle.
04:29Enfin, on peut le souhaiter.