• il y a 16 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et à 13h47, j'avais envie de vous entendre sur Emmanuel Macron, ça faisait longtemps qu'on l'avait pas entendu, n'est-ce pas ?
00:12Non, je plaisante, évidemment. Emmanuel Macron qui a répondu à Bernard Arnault et aux autres grands patrons qui s'étaient indignés, on s'en souvient, d'une surtaxe de leurs entreprises dans le budget de François Bayrou.
00:23Écoutez ce qu'il leur répond, c'était chez nos confrères de France Télévisions.
00:27J'entends beaucoup de débats en ce moment en France qui me paraissent fous, je crois.
00:30Lesquels ?
00:31Quand on dit qu'il faut taxer les entreprises, qu'il faut faire mal à l'innovation.
00:33Vous lancez un appel à nos capitales d'industrie, ils veulent parfois délocaliser ou s'en aller, on l'a entendu il y a quelque temps.
00:37Je dis tout le monde sur l'opposé.
00:38Vous leur dites quoi ? Restez ici.
00:39Soyez patriotes vous-mêmes, menez le débat.
00:42Vous lancez un appel ce soir à ces capitales d'industrie.
00:44Je vous ai parfois pas assez entendu, c'est ces dernières années quand on menait les réformes des retraites.
00:48Et là quand ils disent on s'en va, qu'est-ce que vous faites ?
00:50Je leur dis, expliquez plutôt tout ce qu'on a bien fait pendant 7 ans.
00:52Parce que c'est trop facile d'être planqué dans son bureau et de dire c'est bien, faites le travail, mais on le dit pas trop fort.
00:57Vous avez pris votre téléphone pour vous dire génial pour Bernard Arnault ?
00:59Je vous le dis là ce soir, c'est la meilleure manière de parler aux gens.
01:01Qu'est-ce qu'il veut dire exactement Yves-Henri Huffold ? Comment vous interprétez ces propos là ?
01:04C'est le propos d'un narcisse blessé. Un narcisse blessé devient méchant.
01:08C'est les propos méchants d'un artiste, d'un narcisse.
01:11Vous voyez ce qu'il a à propos, un peu courroussé.
01:14Oui, parce qu'il a été malgré tout, il se sent en tout cas, trahi notamment par Bernard Arnault
01:18qui était supposé être malgré tout son confident, ou je ne sais pas, son visiteur du soir.
01:22C'était effectivement un allié pendant longtemps.
01:24Un allié qui a été invité à l'intronisation de Donald Trump.
01:27En première loge.
01:28En première loge, alors que Macron n'y était pas. Enfin je ne sais pas là si Macron devait y être ou pas, c'est pas le propos.
01:32Mais en tout cas, on voit bien qu'il y a une blessure de la part de ce président qui,
01:37après s'être fâché avec son peuple lui-même, je me souviens comment il traitait les gilets jaunes
01:42en se traitant de foulaineuse, il était en train de se fâcher maintenant avec les grands patrons.
01:46Alors même qu'il avait été élu, intronisé.
01:49Soyez patriote vous-même, dit-il.
01:51Oui, oui, oui.
01:52Facile à planquer derrière son bureau.
01:54J'ai toujours en mémoire cette phrase qu'avait dite Manuel Valls en 2017 à son intronisation en disant
02:00Emmanuel Macron est méchant. Emmanuel Macron n'a aucun code, n'a aucune limite.
02:04Il peut être d'une méchanceté absolue.
02:06Et encore une fois, au risque de me répéter, je pense que son égo est tellement blessé
02:12par effectivement ces sortes de trahisons et par ces critiques qui sont faites à sa politique
02:16alors que lui-même est incapable de la moindre autre critique qu'il va rendre responsable,
02:21tous les autres sauf lui-même. On connaît un petit peu ce tempérament-là chez lui.
02:24Et donc c'est une faille psychologique d'ailleurs.
02:26Et donc ça rappelle simplement...
02:28Pour vous, ça le dessert de s'agacer comme ça ?
02:32Ça l'isole. Ça l'isole d'autant plus.
02:35Ça montre son aspect colérique dans le fond et très isolé d'un président
02:42qui n'est plus le président des Français, qui n'est plus le président des patrons.
02:45Alors que ce sont les patrons qui l'avaient fait roi, si je puis dire.
02:49Rappelons-nous tout de même...
02:50Très bien.
02:53Ça avait été le candidat d'Alain Minc, le candidat de tout ce monde financier.
02:58Président des riches.
02:59Président des riches. Mais il avait été ça.
03:01Olivier Lartigolle, sur ce côté...
03:05Peu et doit mieux faire encore, mais c'est bien.
03:07Je vous remercie.
03:08Si j'ai le Parti communiste qui me félicite, je vais commencer à m'inquiéter de mon sort.
03:13Je ne représente plus le Parti communiste dans les médias.
03:16Mais j'ai ma petite sensibilité, comme on va dire au nom.
03:19Emmanuel Macron, décidément, ne changera pas.
03:23Il nous en avait fait la promesse, vous vous en souvenez ?
03:26C'était post-Covid. Je vais changer, ne changera pas.
03:29Et donc là, nous avons en effet un retour d'une parole qui ne peut plus être jupitérienne,
03:35depuis ce fiasco de la dissolution.
03:37Mais qui nous dit, je ne comprends absolument pas comment des personnes,
03:41en l'occurrence le monde patronal, et encore le grand patronat, je ne parle pas des PME, PMI,
03:46alors que j'ai fait une politique depuis 2017 qui vous est ô combien favorable,
03:50avec la fiscalité sur le capital, avec ce qu'on a appelé la politique pro-entreprise,
03:55la politique de l'offre, comme on dit.
03:57Mais comment, après cette politique menée depuis 2017,
04:00vous ne pouvez pas déclencher une euro là, à mon apparition, dès que j'arrive ?
04:04Comment vous ne pouvez pas ?
04:06Comme il l'avait dit à l'époque, si Bibi s'en occupe pas, Bibi c'est lui.
04:09Personne ne va le faire.
04:11C'est un peu ce qu'il dit au patron.
04:13C'est trop facile d'être manqué de votre euro.
04:15Où est-ce que vous étiez pendant la réforme des retraites ?
04:17Je pense que dans ce crépuscule macroniste,
04:19les marchés financiers, les hauts patrons,
04:24sont déjà à la recherche de leurs futurs candidats,
04:27et Emmanuel Macron va en effet vivre ce temps
04:31que d'autres présidents à la fin d'un second mandat ont pu connaître,
04:34qui est celui des lumières qui s'éteignent.
04:37C'est arrivé à d'autres.

Recommandations