Jacques Rousselot, l'ex-président de l'AS Nancy Lorraine revient sur la scène médiatique nancéienne ! Son nouveau rôle d'ambassadeur au côté du Vandoeuvre Nancy Volley-Ball (VNVB), ses relations avec les actionnaires actuels de l'ASNL ou encore un possible retour dans son club de cœur !
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00:00Ici Sud Lorraine avec Jacques Rousselot, notre invité ce soir dans 100% SNL, bonsoir Jacques.
00:06Bonsoir.
00:07Ravi de te retrouver, ravi de te voir en bonne santé.
00:11Ton long silence médiatique nous a interpellé, a interpellé bon nombre de personnes qui suivent le sport en enseignants et la SNC Lorraine.
00:19Tout d'abord, comment vas-tu ?
00:22Ça va pour le mieux, ça va, disons qu'effectivement je me suis mis en retrait de pas mal de
00:29disciplines sportives et pour autant je suis l'actualité au quotidien à travers
00:35les différents médias et
00:38je suis on va dire en forme.
00:42Tu as il y a quelques temps annoncé ton retour entre guillemets dans le monde du sport avec ce rôle d'ambassadeur auprès du VNVB.
00:50Oui.
00:51C'est quoi ce rôle d'ambassadeur que tu envisages ?
00:54C'est exact parce qu'aujourd'hui à Nancy, il y a cinq ou six disciplines on va dire
00:59qui émergent. Il y a le football, il y a le basket, il y a le volet masculin, il y a le handball
01:08masculin et il y a le volet féminin et pour parler aussi du water polo.
01:13Voilà et je pense que le
01:16le volet féminin est une discipline qui a besoin d'être connue et reconnue même si aujourd'hui
01:23elles ont fait, les filles ont fait véritablement des exploits tout au long de cette saison et de l'année passée.
01:30Je pense que les dirigeants Patrick Venturini et Fabien
01:35Pelc ont besoin de plus de lumière parce que ce sont des gens qui bossent au quotidien, ce sont des gens qui sont, qui
01:43s'investissent, qui se sont investis pour en arriver là avec un entraîneur remarquable et je pense que
01:51ils ont fait appel à mes services, à mon réseau, à ce que je pourrais leur apporter en tant qu'ancien dirigeant d'un grand club et c'est plutôt
02:04j'ai accueilli cet appel du pied de belle façon pour justement les aider à s'organiser, les aider à mettre en place une structure qui leur permet
02:12de pérenniser le club et puis aussi faire activer mon réseau de partenaires,
02:22d'amis qui me connaissent, qui m'ont aidé à l'époque avec la SNC-Lorraine et qui
02:28aujourd'hui peuvent peut-être
02:30venir à mes côtés pour assurer un budget et leur permettre de pérenniser le club de belles façons.
02:35Va-tu investir tes propres donniers dans le club ?
02:40Je n'investirai pas, je sponsoriserai, je deviendrai partenaire
02:45avec une activité qui m'est chère encore aujourd'hui qui est le Fort Pellissier à Bainville-sur-Madonne mais l'idée c'est surtout
02:53d'organiser, d'apporter et puis
02:56ils étaient vraiment heureux, très très modestement,
03:00j'ai quand même
03:02une petite
03:04reconnaissance et une petite image sur Nancy qu'ils étaient très très heureux de m'accueillir et qui me permet de
03:13valoriser un petit peu, entre guillemets, à travers ce que je peux représenter, le volet club.
03:19D'autant plus qu'il faut peu d'argent
03:21pour réussir à faire des résultats, aller loin.
03:25Exactement, c'est un budget je pense à terme d'un million et demi, je pense que
03:32c'est plus facile à atteindre un budget d'un million et demi en performant comme ils le font là que des budgets
03:38colossaux comme on peut le trouver dans d'autres disciplines et je trouve qu'on leur fait quelquefois de mauvais procès et que ce soit
03:45certains élus,
03:48certaines autres disciplines et ça je trouve ça vraiment navrant. Ce qu'ils ont fait là c'est exceptionnel, c'est vraiment
03:56avec peu de moyens, avec peu de
04:00partenaires, ils ont fait un truc de fou, un truc de ouf, être en proa, être
04:07tutoyer le podium en permanence et faire une Coupe d'Europe comme ils l'ont fait là, ça prouve bien qu'il y avait
04:13véritablement un public à Nancy et on a vu l'engouement qu'il y avait lors des derniers matchs, c'est vraiment
04:19magnifique, moi j'ai trouvé ça magnifique et en plus le volet féminin c'est beau, il y a des jolies filles,
04:27c'est vrai, c'est magnifique et encore une fois je trouve les dirigeants
04:32actuels
04:34vraiment
04:35merveilleux, ils n'ont pas d'égo, ils sont vraiment
04:38simples et un petit peu
04:40ce que j'ai connu par le passé avec d'autres amis qui étaient à mes côtés dans le football.
04:46Je suppose que le fait d'arriver en tant qu'ambassadeur au NBB a dû faire grincer des dents,
04:50puisque tu as eu beaucoup d'appels,
04:54de dirigeants de clubs qui t'ont reproché peut-être de ne pas t'investir autant avec eux, c'est ça ?
05:00C'est un peu ça, c'est un peu ça, mais encore une fois
05:03je leur ai dit ce que j'en pensais, je leur ai dit
05:07que, encore une fois, ce que je viens de dire il y a deux minutes, le volleyball
05:11féminin avait besoin d'un coup de boost, d'un coup de projecteur, d'un coup de
05:17d'une espèce de
05:19de
05:23de
05:25reconnaissance qu'il n'y a pas encore suffisamment aujourd'hui. Et le volleyball féminin a besoin de cette reconnaissance, a besoin de
05:33vraiment... Alors c'est vrai que les autres disciplines font un peu la gueule
05:37pour plein de raisons, mais je vois pas pourquoi
05:41on n'encouragerait pas le volley féminin de la même façon qu'aujourd'hui. Il y a le foot, ça c'est incontestable, même si
05:49on pourra en reparler.
05:51Il y a le foot, il y a le basket, il y a le volley masculin et le volley féminin, et il y a le handball.
06:00Et le water polo, il ne faut pas oublier non plus, c'est une petite discipline, mais je ne sais pas si aujourd'hui
06:06les collectivités, peut-être qu'on y reviendra tout à l'heure, ont
06:10les possibilités, compte tenu de ce qui se passe aujourd'hui,
06:14de soutenir, on est une petite métropole, de soutenir autant de disciplines.
06:19Et je pense, sans faire injure aux autres disciplines, je pense que le volley féminin, si on veut
06:27équilibrer et trouver la parité, puisqu'on parle beaucoup de parité, donc le volley féminin,
06:33à l'instar de ce que j'avais fait à l'ASNL avec l'équipe féminine qui a disparu,
06:38pratiquement, même si elle existe encore, mais on ne donne plus les moyens à l'équipe féminine de s'exprimer,
06:43je trouve que c'est une belle façon
06:47d'honorer l'agente féminine.
06:49Je voulais qu'on évoque le multisport nancyen tout à l'heure, mais puisque tu me devances, on va rester sur le même dossier.
06:57Aujourd'hui, y a-t-il trop de clubs, à ton avis, à Nancy et dans la métropole, trop de clubs
07:03à ce niveau-là, c'est-à-dire au plus haut niveau, pour pouvoir
07:08réussir à
07:10avoir des équipes performantes,
07:12continuer à vivre aussi avec ces clubs-là aujourd'hui ?
07:15Moi, je dirais jamais qu'il y a trop de clubs, ni le sport reste le sport, quelle que soit la discipline, il faut encourager les gens
07:24à venir aux différentes disciplines que j'ai citées tout à l'heure, mais je ne sais pas,
07:29ça, ce sera aux élus de le dire, si
07:31une métropole comme Nancy a les moyens de soutenir de la façon dont ils soutiennent aujourd'hui, et je dis bravo
07:37aux élus pour ce qu'ils font, parce que c'est pas facile, on voit bien, à Metz, ils ont deux disciplines, y a le handball,
07:44le handball féminin et le football, et vous prenez beaucoup de villes qui sont dans ce cas-là.
07:49Je trouve que c'est heureux pour toutes les disciplines d'être soutenues de cette façon-là, mais je pense, moi, qu'à terme,
07:56il va falloir s'autosuffire, parce qu'on voit bien aujourd'hui que ce soit au niveau
08:01local, départemental,
08:04national, européen,
08:06il y a des difficultés à gérer un budget, à mettre en place des budgets, il y a un moment, il y a des gens qui payent,
08:12ceux qui payent, ce sont les contribuables, qu'on le veuille ou non. Donc je pense qu'à terme, il faudra
08:18qu'on réfléchisse, que les collectivités réfléchissent comment elles peuvent aider
08:23les disciplines, mais en termes de subvention, ça va être compliqué, je pense, et c'est la raison pour laquelle il faut structurer les clubs
08:30pour avoir des partenaires du privé qui puissent éventuellement abonder au budget de chacune des disciplines.
08:36J'entends bien ce que tu me dis, mais aujourd'hui, le tissu économique
08:40nancéien et au sein de la métropole, est-il capable
08:44d'absorber autant de clubs pros ? Parce que le gâteau,
08:48est de plus en plus petit, quoi. Exactement. Même pour des partenaires privés. C'est vrai, c'est vrai, c'est la raison pour laquelle
08:54je pense qu'à moyen terme, il y aura des disciplines qui auront beaucoup, beaucoup, beaucoup de difficultés à s'exprimer.
09:01Malheureusement, mais c'est comme ça, on n'y peut rien, c'est comme ça. C'est la raison pour laquelle aussi
09:05je souhaite et je veux aider les gens du volet pour, justement, qu'ils demeurent. Parce que,
09:12encore une fois, à l'image de ce qu'a fait ma collègue de Cannes, Anne Courtade, elle a réussi d'une façon
09:20extraordinaire à mettre en avant les voleilleuses cannoises. Et ils ont gagné quatre Champions League ou trois ou quatre, je ne sais plus.
09:27Ils ont été 15 fois championnes de France. Ils ont gagné 12 ou 15 fois la Coupe de France. Elle a fait un travail
09:33fantastique, ma collègue. Aujourd'hui, elle est partie, elle est partie sur un autre sujet qui était le football.
09:41Elle a laissé tomber, elle a 87 ans bientôt. Mais elle est toujours très, très active et très partie prenante du sport
09:48et de tout le sport en général sur Cannes. Mais voilà, par exemple, les voleilleuses cannoises, elles ont été
09:55reconnues dans toute l'Europe. Et je pense que c'était un coup de projecteur fabuleux.
09:58Cannes n'avait pas besoin de ça, c'est sûr. Mais parce que, bon, il y a le festival et puis c'est sur la côte. Mais je pense que
10:06les filles du volet nancyen
10:08peuvent être des ambassadrices formidables de l'agente féminine et de ce que peut apporter le sport.
10:13Est-ce qu'aujourd'hui,
10:15tout ton réseau est déjà en route ?
10:17Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes en train de bosser pour apporter des solutions financières au VNVB ?
10:21On a une réunion
10:23là, pas plus tard qu'après-demain. On en aura toutes les semaines. Et puis, on va certainement engager un ou deux commerciaux pour justement
10:30mettre en application tous les contacts que je vais avoir. Parce que, moi, il ne vous a pas échappé que je commençais à vieillir et
10:38que c'est plus mon job d'aller tirer les sonnettes. Donc, moi, je prends des contacts et puis derrière, il nous faut un relais
10:46pour aller signer les contrats. Donc, voilà, j'ai déjà 10, 12,
10:5210 et 15 contacts que j'ai pris et où il y a eu des réponses favorables pour justement
10:58abonder dans le partenariat privé.
11:01On va attendre, bien entendu, la suite. Bien sûr. Ça devrait se débloquer assez rapidement.
11:05On va voir, on va voir. Après, on ne va pas mettre un pistolet sur la tempe
11:10aux futurs partenaires, aux partenaires potentiels. Mais en tout cas, il y a une écoute et il y a un bon retour. C'est plutôt intéressant.
11:18Voilà pour le volet multisport et le volet VNVB. Jacques Rousteau avec nous, ici Sud Lorraine.
11:24Maintenant, passons à l'instance, ici Lorraine. Ton club, ton club de cœur, celui que tu as porté pendant de nombreuses années.
11:32Avant d'évoquer la vente,
11:35avec les actionnaires actuels,
11:37un mot sur ce qui se passe aujourd'hui. Le retour de Pablo,
11:42Adrienne Sarkissian, Jenna Bracigliano,
11:45Mickaël Chrétien. Des anciens de la maison, des enfants de la maison qui sont en train de mener le club à nouveau, où on l'attend.
11:53Beaucoup d'émotions, je pense.
11:55Je peux dire qu'une chose, c'est pas moi qui vais dénigrer Pablo Correa, Mickaël Chrétien et Adrienne.
12:01Ce sont un peu, entre guillemets, mes enfants. Donc, j'ai vécu avec Pablo pendant plus de 20 ans. Donc, il fait un travail
12:09admirable, remarquable. Mais vous savez,
12:12quand on est en haut de l'affiche, on est adulé.
12:14J'ai connu ça en tant que dirigeant. J'ai été le meilleur dirigeant de l'année,
12:18nommé par France Football et les différents médias en 2007-2008. Pablo a été le meilleur entraîneur plusieurs fois, deux fois, voilà.
12:27Donc, mais quand ça va pas, les mêmes qui vous adulaient vous brûlent quand ça va pas. Donc, voilà, Pablo, il vit un moment fantastique.
12:36La SNL est malheureusement en national. Je dis bien malheureusement, parce qu'on n'aurait jamais dû...
12:42descendre en national. Mais ils font un boulot remarquable.
12:46Moi, je dis bravo, félicitations. Les enfants, vous faites un travail magnifique et je trouve très bien pour le rayonnement du football et de la
12:54SNL. Ça, c'est la photo,
12:57la photo telle qu'elle est aujourd'hui, le sportif. Mais quand on gratte un peu derrière, c'est pas terrible.
13:04Justement, on va en parler tout à l'heure.
13:07Cette lumière-là, forcément, tu es ravi.
13:10Parce que ce club-là, au fur et à mesure que le temps passait,
13:15était en train de se...
13:17déguider, couler. Tu étais vraiment inquiet. Tu pensais qu'on allait vraiment déposer la clé ?
13:23Ah oui, oui, oui. Si j'interviens pas, parce que personne ne l'a dit, je me suis pas vanté.
13:27Explique-nous.
13:28Si j'interviens pas, quand ils sont en national, moi, j'aime pas, j'ai horreur de parler de moi comme ça et puis de...
13:37Voilà, ça changera rien de parler de l'histoire.
13:38Concrètement, concrètement, tu as apporté de l'argent ?
13:44En fait, il y avait un échéancier. Quand je vends, en 2020,
13:49on se met d'accord sur la chose et sur le prix, comme on dit, c'est-à-dire le rachat des parts.
13:54Et puis, il me demande de différer
13:57un quart de la session.
14:01Que j'accepte. Mais que j'aurais pas dû accepter, en fait. Mais bon, j'accepte, on diffère et il devait y avoir
14:06ce paiement, il devait intervenir
14:09fin 2023, la totalité, les 25% restants. Parce que, comme je dis, moi, mais il y a 24 petits actionnaires aussi, à mes côtés.
14:17Bon, qui étaient moins importants, puisque moi, j'avais 75% des parts et les actionnaires, les petits actionnaires, 25%.
14:24Donc, tout ça au prorata. Donc, il reste aussi une petite part pour les actionnaires minoritaires.
14:32Donc,
14:33ils devaient nous payer
14:35fin 2023.
14:37Or, la saison
14:402022-2023, la SNL, si on refait un petit peu d'histoire,
14:46est condamnée à descendre en National 3. Tout à fait. Puisque, sportivement, ils n'ont pas réussi et
14:53je vais tout vous dire. Moi,
14:56j'interviens, on me demande, à ce moment-là, il y a un président qui est arrivé, qui s'appelait Jean Naudet,
15:02qui a fait un bon boulot pendant deux mois avec Nathalie Tonnerre et qui présente les comptes et qui, malheureusement,
15:09ça ne passe pas, pour plein de raisons.
15:12Les actionnaires
15:13m'appellent
15:14pour me dire
15:16si vous ne différez pas la dette de 2023 à 2025, on dépose le bilan.
15:23J'accepte donc de différer la dette à 2025.
15:28J'interviens, parce que j'avais quand même un certain Nora
15:35auprès de la Ligue, pour leur expliquer à la DNCG ce qu'il allait se passer.
15:41Je leur dis, ne les condamnez pas en National 3.
15:46Si
15:47les actionnaires vont faire le nécessaire, je ferai le nécessaire, on différera la dette, on l'écrit différemment.
15:54Et
15:55le club doit être sauvé. Vous ne pouvez pas faire ça. On doit sauver le soldat SNL, comme j'ai souvent dit d'ailleurs quand on était
16:03en difficulté. On doit sauver le soldat SNL. Donc, la DNCG,
16:09en première instance, ne m'écoute pas,
16:13puisqu'ils sont rétrogradés en National 3.
16:16Et néanmoins, la SNL fait appel, on se met d'accord,
16:21je diffère la dette, eux, ils remettent l'argent.
16:24À ce moment-là, il y avait une place à prendre, puisque Sedan
16:28était relégué aussi en National 3.
16:33Même le club disparaissait, même en dessous.
16:38Je connais un peu des gens dans les instances,
16:41je leur explique tout ce qui allait se passer. Et donc, la SNL est à la fois repêchée pour les différentes actions que l'on a menées
16:48les uns les autres. Et voilà comment ça s'est passé.
16:51Donc, les actionnaires, en quelque sorte, ont fait un petit peu de chantage.
16:56Je laisse ça à votre appréciation, mon cher Laurent.
17:01Soyons clairs, à ce moment-là, et tu ne pouvais pas ne pas réagir.
17:06Exactement. Et ils savaient. Bien sûr. C'était l'accord sensible.
17:10Donc, on se met d'accord sur 2025, donc là pour...
17:14Et une partie a donné en
17:172023. Il y avait un deal.
17:21Différer la dette à 2025 avec 20% payé au mois de décembre 2023.
17:27D'accord. Je ne sais pas si c'est clair, si ça sera clair.
17:31Et donc, le mois de décembre 2023 arrive et malheureusement...
17:35Rien. Rien.
17:36Au mois de janvier, février, je discute avec les actionnaires, acheteurs de la SNL à l'époque,
17:43les Christian Sud et Shen Li.
17:46Rien. Toujours rien.
17:47D'ici, à ce moment-là,
17:50Nicolas était revenu et donc, lui, il était embêté.
17:54Il était un peu l'intermédiaire entre moi et les actionnaires.
17:58Et il faisait ce qu'il pouvait, le pauvre Nicolas.
18:00Mais il dit, moi, je ne tiens pas les clés de la bourse, je ne suis pas décideur.
18:04Donc, on discute à trois.
18:06Après, je discute directement avec les actionnaires pour obtenir les 20%
18:11qui étaient promis en 2023.
18:14Et malheureusement, à un moment, ils ont repris un avocat qui, leur avocat,
18:19leur a dit de me payer parce que la convention était bien faite et qu'il devait.
18:23Et on en est resté là. Résultat, je les ai mis au tribunal et on en est là.
18:28Aujourd'hui, donc, tu n'es toujours pas payé.
18:31Non, on n'est toujours pas payé.
18:32L'affaire suit son cours et c'est devant les tribunaux.
18:35C'est une grosse somme, Jacques.
18:36Très grosse, très grosse somme.
18:38C'est grâce à cette somme là, aujourd'hui, que le club est en national.
18:44Comment ça ?
18:45C'est grâce à cette somme là que le club s'est sommé.
18:47Ah oui, qu'il est demeuré en national.
18:49Qu'il est resté en national.
18:50Exactement. Grâce, et puis aussi à l'argent qu'ils ont mis à ce moment là.
18:54Voilà.
18:56Grâce à l'effet conjugué du différé de la dette
19:01et puis aussi de l'argent qu'ils ont mis.
19:03Mais il faut être honnête. Moi, je dis les choses telles qu'elles sont.
19:06Jacques, aujourd'hui, avec le recul,
19:08regrettes-tu d'avoir vendu à ces actionnaires ?
19:11Tu vas me dire forcément, je ne savais pas.
19:14On ne peut pas savoir ce qui se passe derrière.
19:16Exactement.
19:16Mais tu nous avais déclaré
19:20et tu avais déclaré, lorsque le club était en vente,
19:23que tu avais beaucoup, beaucoup d'actionnaires
19:25qui étaient prêts à mettre de l'argent, à investir de l'argent.
19:28Et tu es tombé sur ces actionnaires là.
19:30Oui, parce qu'ils avaient un passé dans le football.
19:34Ils avaient un passé. Ils avaient dirigé Nice.
19:37C'étaient les actionnaires de Nice.
19:39Ils ont vendu trois ou quatre ans après, je crois, à Jim Ratcliffe.
19:43Mais Ratcliffe, à ce moment-là, Jacques,
19:45il prenait n'importe quoi.
19:48Oui, il voulait s'installer sur la côte.
19:50Oui, on connaît l'histoire.
19:51Et puis, si vous voulez, ils commençaient à se répandre sur plusieurs clubs.
19:56Ils avaient Barnsley, ils avaient Austan.
20:00Ils avaient un club en Suisse, si j'ai bonne mémoire, et un au Danemark.
20:04Donc, ils avaient une carte de visite, on va dire, footballistique.
20:09Mais rien ne présageait sur l'avenir de ces clubs-là.
20:14C'est après qu'on a vu la banqueroute.
20:17Ils ont tous coulé.
20:18Donc, voilà, aujourd'hui, ils se raccrochent à la SNL et c'est tant mieux.
20:23Mais voilà, j'espère qu'ils feront
20:28en sorte de continuer à mettre la main à la poche
20:31pour assurer la pérennité du club.
20:33Gautier Ganaille, que tu as rencontré.
20:36Oui, oui, il n'était même pas là à la conférence de presse quand on a vendu.
20:40C'est vrai, tu as raison.
20:42Alors, Gautier Ganaille, tu as été conseillé par quelqu'un ?
20:46Ah non, non.
20:47Est-ce vrai que Gervais Martel, ton ami Gervais Martel,
20:51t'as dit que Gautier Ganaille était quelqu'un de bon ?
20:55Ah non, non, non. Il l'a dit à Gérard Parenta.
20:58Ah d'accord.
20:59Gérard m'a dit en principe que Ganaille, c'est un mec qui est fiable.
21:03Il a été stagiaire à l'ANSE.
21:07Ne ris pas.
21:08Mais c'est vrai.
21:10Aujourd'hui, Gautier Ganaille demande 510 000 euros au club.
21:13C'est honteux, c'est scandaleux.
21:14Qu'est-ce que tu en penses ?
21:15Non, c'est un bandit. C'est un bandit qui a réclamé 510 000 euros à la SNL.
21:20C'est vraiment honteux.
21:21Mais il faut quand même reconnaître que quand les collaborateurs de la SNL
21:26le cherchaient, ils disaient qu'il était à Ostende.
21:28Et ceux de Ostende, ils le cherchaient, ils disaient qu'il était à Nancy.
21:32Ce sont des propos, bien entendu, qu'il n'engage que toi.
21:35Oui, exactement, exactement.
21:36Donc il demande 510 000 euros au club.
21:40Ça veut dire que le club, aujourd'hui, est toujours en sursis.
21:43Il y a aussi d'autres...
21:45Je ne sais pas. Je ne sais pas si le club est en sursis.
21:49Il y a aussi d'autres salariés qui engagent aussi des poursuites
21:52contre la SNL aujourd'hui au Pédome.
21:53Oui, j'ai vu ça, j'ai vu ça, j'ai vu ça.
21:55J'ai vu qu'en coulisses, ce n'était pas brillant, que c'était compliqué.
21:59Et pourtant, et pourtant, et là, je dois reconnaître
22:02que les élus, ils font tout ce qu'ils peuvent pour aider la SNL, parce que
22:07les subventions qu'il leur attribue, plus le loyer,
22:11la gratuité du stade, c'est...
22:15Moi, quand j'étais en difficulté, quand on était en difficulté,
22:18je demandais de nous aider.
22:20Ils nous ont aidés. Je ne crache pas dans la soupe.
22:22Mais il n'y a jamais eu...
22:23Il n'a jamais été question de faire de la gratuité du stade.
22:27Ça, c'est exceptionnel, comme d'une métropole ou d'une ville
22:32pour un club. Ça, c'est exceptionnel.
22:34Ça prouve quand même l'aura de la SNL et l'importance de la SNL
22:38dans une ville comme Nancy.
22:39Ah ben oui, moi, je me souviens quand j'ai repris le club en 94,
22:43il y avait 1500 spectateurs et on a semé pour récolter ce qui se passe
22:47aujourd'hui. À l'époque, on faisait de la gratuité des abonnements.
22:51Enfin, du moins, on faisait un abonnement pas très cher.
22:53À travers mes entreprises, je ferais les abonnements aux spectateurs
22:57pour qu'ils viennent assister aux matchs,
23:01aux matchs au stade Marcel Picot.
23:04Et les parents venaient avec leurs enfants.
23:07Et c'est ces mêmes enfants qui sont là aujourd'hui en tant que parents
23:11et qui amènent leurs enfants.
23:13Donc, on a semé pour récolter et on voit bien qu'aujourd'hui,
23:17il y a une ferveur autour de la SNL.
23:20Il y a des supporters, il y a un engouement exceptionnel.
23:24Et c'est vrai qu'on voit même en national, je crois que c'est la plus
23:28grosse influence.
23:29Avec Sochaux.
23:30Avec Sochaux, oui.
23:31Ben oui, là, c'est pareil.
23:33Deux villes de foot.
23:34Deux villes de foot, deux villes qui étaient en Ligue 1, qui étaient en Ligue 2,
23:38qui faisaient le yo-yo entre la Ligue 1 et la Ligue 2.
23:40Et puis, aujourd'hui, il y a toujours ce public qui est derrière leur club.
23:46Mais je peux confirmer ce que tu dis, car nos audiences numériques sont
23:50exceptionnelles avec la SNC-Lorraine.
23:52On fait partie des meilleures audiences du réseau ici, avec 66 000 réécoutes
23:58sur l'année, en évoluant en troisième division.
24:01C'est tout simplement exceptionnel pour te dire que la communauté SNL existe
24:05vraiment et elle est toujours là malgré tout ce qui s'est passé.
24:10J'espère, j'espère en tout cas, que les actionnaires actuels feront ce qu'il
24:14faut, si d'aventure, parce que la partie n'est pas gagnée.
24:19Tout le monde est inquiet.
24:21C'est pour ça que je te pose la question.
24:22La partie n'est pas gagnée, ça ne veut pas dire parce que vous êtes premier en
24:24national que vous allez monter sportivement.
24:26Est-ce que financièrement, on va tenir le coup et on aura l'air assez solide ?
24:30Justement, Jacques, est-ce qu'aujourd'hui, tu as envie de faire une
24:36proposition aux actionnaires pour leur dire je vous rachète le club ?
24:40Est-ce qu'aujourd'hui, tu as la possibilité de le faire ?
24:44Est-ce que tu as la surface financière pour le faire ?
24:47As-tu des collaborateurs, des partenaires qui sont prêts à te soutenir ?
24:51Très honnêtement, l'envie, tout d'abord, l'envie.
24:54Oui, oui, non, mais oui, j'ai un, personnellement, c'est pas, j'ai plus la
25:00surface financière pour suivre la SNL et pour, d'abord, j'ai plus d'activité
25:04depuis 15 ans, j'ai plus de, tout ce que j'ai mis là, que ce soit dans les
25:09différentes disciplines ou dans mes différentes affaires, c'est de l'argent
25:12que j'ai gagné par le passé à travers mes précédentes occupations
25:18entreprenariales. Aujourd'hui, je suis en retraite depuis 15 ans, mais pour
25:21autant, je continue dans différentes activités, mais qui ne sont pas, qui,
25:26malheureusement, ne me permettent pas de vivre.
25:28C'est simplement des occupations qui permettent d'occuper des salariés et
25:32pas, moi, de pouvoir en tirer profit, entre guillemets.
25:36Et donc, si, d'aventure, la SNL était en grande difficulté et que les
25:42actionnaires soient prêts aujourd'hui à vendre le club, je me porterais
25:49acquéreur avec un ou deux partenaires de valeurs nationales ou
25:53de internationales.
25:54Quel que soit le niveau, si on reste en national ou si on monte en Ligue 2,
25:57éventuellement.
25:58Exactement, exactement, exactement.
26:00Et as-tu une idée de la somme qu'il faudrait aujourd'hui pour séduire les
26:04actionnaires ? Est-ce que tu t'es déjà penché sur la question ?
26:08Je suppose que oui.
26:09Oui, mais pour l'instant, on les a sondés il y a encore six,
26:14huit mois et ils nous ont toujours dit qu'ils n'étaient pas vendeurs.
26:17Donc, après...
26:17Parce que la somme n'était pas...
26:19Ah non, ce n'était même pas une question de somme.
26:21Non, non, non, non, non, là, il faut être honnête.
26:23Non, non, c'est parce qu'ils disent qu'ils ne sont pas vendeurs.
26:27Et comment tu comprends ce choix-là ?
26:30Je ne sais pas, je ne sais pas, j'ai du mal à saisir.
26:34J'ai du mal à saisir la façon dont ils ont appréhendé le football et la SNC
26:39Lorraine, mais peut-être quand le fruit va être mûr, il va tomber.
26:46Merci, Jacques Rousteau.
26:48Ça a été un plaisir de te retrouver au micro.
26:51Merci, merci à vous.
26:52Et puis, France Bleu, à toi Laurent, c'est toujours un vrai plaisir.
26:56Avec grand plaisir.
26:57Ça faisait un moment que je n'étais pas venu dans vos studios.
26:59Depuis que tu avais vendu, depuis que tu t'étais un petit peu mis en
27:01retrait de la vie médiatique dans Ceyenne.
27:03Donc, on a appris beaucoup de choses.
27:05Ton rôle d'ambassadeur au VNVB, tu es prêt à l'assumer aujourd'hui.
27:09De toutes tes forces, éventuellement, tu pourrais revenir
27:13aux côtés de la SNC Lorraine si, bien entendu, les actionnaires étaient
27:17disponibles à...
27:19S'ils étaient disposés à m'écouter.
27:23Exactement. Merci encore.
27:25Merci à vous. Bonne soirée.