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Appelant à "sortir de la naïveté", le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement à l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), en Seine-et-Marne ce vendredi 7 février, dit vouloir "désormais mener une lutte à 360 degrés" contre des réseaux criminels et annonce ses mesures pour mieux lutter contre les réseaux de passeurs. Le ministre de l'Intérieur déclare aussi que, pour être Français, il "faut respecter le mode de vie" et "les principes républicains" du pays.

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Transcription
00:00On a une immigration irrégulière, on a des filières qui viennent de plus en plus violentes et dangereuses
00:06et il faut que cette lutte change de dimension, qu'on puisse changer d'échelle pour qu'on ait plus de résultats encore
00:14et qu'on soit plus efficace. Je pense qu'il faut sortir d'une naïveté.
00:19Je pense que cette idée que l'immigration n'entraîne pas collatéralement un certain nombre de violences,
00:28c'est aujourd'hui une naïveté dans la mesure où on le voit bien, une grande part de l'immigration irrégulière
00:35est en fait contrôlée par des filières qui sont des filières criminelles.
00:39Donc je pense que cette lutte doit changer de dimension.
00:43C'est la raison de notre présence avec la ministre du Budget, chère Amélie, ce matin,
00:48pour qu'on puisse déployer une nouvelle stratégie qui va s'appuyer, là encore, sur des nouveaux moyens.
00:55Avec cette idée, parce que l'État français est un État solide, mais trop souvent organisé en silo,
01:01alors que ces filières-là ne connaissent ni les frontières, ne connaissent pas les frontières non plus administratives, ministérielles.
01:09Donc c'est une lutte à 360 degrés qu'on va désormais mener.
01:14C'est d'abord le renseignement, la première arme de l'amant, qui va nous permettre de démanteler ces filières.
01:20Et nous avons installé précisément la CERTIM, qui est une cellule d'échange de renseignements sur le trafic de migrants
01:29et qui va associer ensemble tous les services de l'ensemble de nos ministères,
01:34notamment le ministère des Armées avec la DGSE, mon ministère avec la DGSI,
01:38mais avec tous les autres services qui sont concernés, la gendarmerie nationale, la police nationale, la préfecture de Paris,
01:46la direction nationale, par exemple, là encore, de la police judiciaire, du renseignement territorial.
01:51Et puis, bien sûr, les services de Bercy, notamment les douanes et puis TRACFIN.
01:57Moi, bien entendu, je suis parfaitement sur la même longueur d'onde pour qu'on puisse durcir à Mayotte, sans doute même le faudrait-il en Guyane.
02:04Et quand François Bayrou dit qu'il faudrait cette réflexion au-delà pour savoir comment on devient français,
02:10comme on est français, parfaitement d'accord. Je veux simplement dire que l'accès à la naturalisation, c'est le code civil.
02:19Le code civil, dans les articles 21 notamment, parle d'assimilation. Donc on voit bien qu'il y a des conditions administratives à respecter.
02:28Mais quand ce terme-là est resté dans notre code civil, au moment où je vous parle, il est toujours actuel, ça signifie l'assimilation,
02:35donc il faut assimiler des valeurs. Ce que je veux dire, simplement, c'est qu'on a un code civil. Et d'ailleurs, dans les textes,
02:43y compris sur la question de l'irrégularité, de l'accès, justement, de la régularisation par le travail, le législateur, désormais, dit
02:54« Mais attendez, la question du travail, c'est important, mais c'est pas le tout. Il faut respecter le mode de vie. »
03:02C'est ce qu'il dit dans la loi. Il faut respecter les principes républicains. Il y a d'autres choses à respecter. Cette autre chose,
03:09c'est de l'ordre immatériel, du partage d'un destin commun, du partage d'une culture, du partage des principes. C'est ça qui est très important.
03:18C'est ce que je pense le Premier ministre a voulu dire. Et d'un point de vue-là, nous sommes d'accord, comme sur d'autres points de vue.
03:24C'est-à-dire comment fait-on pour que cette notion républicaine de la liberté soit bien partagée ? Qu'on s'assure que c'est celui qui veut avoir
03:33notre nationalité partage cette liberté, liberté de conscience, de croire ou de ne pas croire. Comment est-ce que l'égalité, notamment l'égalité
03:40entre les hommes et les femmes, comment est-elle respectée ? C'est fondamental. Comment la notion de fraternité, qui n'est pas une notion religieuse,
03:49d'une communauté religieuse, de croyants, mais qui est une notion républicaine d'un lien civique qui dépasse les croyances, qui dépasse
03:59la couleur de peau, les conditions sociales. C'est ça, le cœur. Alors ça, c'est un débat qui est majeur, qui est très, très important.
04:06Et c'est la question, comment devient-on français ? Qu'est-ce qu'être français ?

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