Avec Philippe Pascot, auteur de "Pilleurs d'Etat" ed. Max Milo
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00:00Plus de radio, Bercoff dans tous ses états, midi 14h. André Bercoff.
00:05— Et ça continue encore et encore. Et nous sommes d'accord, d'accord. Non, c'est pas Francis Cabrel. C'est Philippe Pascot.
00:13Alors Philippe Pascot, vous savez qu'on l'avait reçu, et toujours on le reçoit avec plaisir, parce que Philippe Pascot, c'est un chien truffié.
00:21Et je dis ça comme... Effectivement, en compliment. C'est un compliment parce qu'il va chercher.
00:27Et il a commencé à faire ce que, d'ailleurs, tous les journalistes devraient faire. Il a commencé en 2014 avec un livre qui s'appelait « Délits d'élus ».
00:35« Délits d'élus », évidemment, les délits, les élus. Alors il a commencé comme ça en donnant des noms. Il a continué avec « Pire d'État ».
00:43Ces deux livres ont été des best-sellers. Et puis il a continué avec « Du gros don et des plumes », « Pire de vie », « Mensonge d'État »,
00:49« Abstention, piège à cons, les silences, cris, le pouvoir du pire ». Et là, il sort aux éditions Max Milot, « Pire d'État », encore et encore.
00:58Alors Philippe Pascot, d'abord, est-ce que... Deux reproches qu'on peut vous faire, en tout cas ceux qui ne vous connaissent pas, ne vous aiment pas,
01:06pour dire « Oui, encore une fois, c'est du populisme outrancier. Ils prétendent que tous sont pourris, ou presque. »
01:13Et deuxièmement, est-ce que vous n'êtes pas un peu fatigué de vouloir assécher le marécage avec une cuillère à café, même pas une cuillère à soupe ?
01:24Parce que ça fait dix ans que vous dénoncez, et je dis simplement aux éditeurs, parce qu'il faut lire les livres de Pascot,
01:32parce qu'il n'y va pas avec l'eau de la cuillère. C'est le cas de le dire. Et surtout, il n'a eu qu'un procès en dix ans de bouquin.
01:39Donc vraiment, il éteille. Mais est-ce qu'on n'est pas un peu fatigué de reprendre tout ça ?
01:44— Alors je suis fatigué le soir, et puis le lendemain, je recommence. Parce que si... Moins on se sert de la démocratie, plus elle s'use.
01:50Moins on dénonce les choses, plus quelque part, il s'augmente en France. Et si personne ne dénonce la mafia qui est en train de se mettre en place,
02:00elle va s'installer de façon durable. Nous sommes dans des pays où on peut encore un peu dire ce qui va pas. Donc il faut le faire.
02:08Moins on le fera, plus l'État se resserre. — Alors justement, attendez, vous parlez de mafia. Mais vraiment, « mafia », c'est le terme qu'il faut appeler.
02:14C'est fort, « mafia ». — Ah bah depuis quelque temps, je parle de mafia, c'est clair. Il y a une mafia qui s'installe en France.
02:20Il y a plein de choses qui sont en train de se mettre en place. Il y a plein de mafias qui s'installent en France, qui sont en train de se mettre en place.
02:29En gros, il y a une corruption endémique qui est en train de se mettre en place avec des lois qui favorisent ces gens-là.
02:42Je dis bien qui favorisent ces gens-là. Et moi, je peux pas ne pas le dire. Je ne peux pas ne pas l'écrire, en sachant que quand je l'écris, tout est factuel.
02:52Vous le disiez tout à l'heure. — Vous avez tout vérifié. — Je vérifie tout 3 fois. J'ai eu un seul procès. C'était de ma faute. J'ai fait une erreur.
02:58J'ai attribué une condamnation à quelqu'un. Et c'était pas la sienne. Procès en affirmation, je l'ai payé très cher. C'est un procès qui m'a quand même coûté 50 000 €.
03:06Donc j'ai plus été condamné que Jean-Marie Le Pen sur le point de détail. Et j'ai plus payé que ce que le roi de Monaco a récupéré sur un de ses procès.
03:13Donc ils voulaient pas me louper. Ils m'ont pas loupé. J'assume un procès sur les 1 800 noms que j'ai mis.
03:19Aujourd'hui, si les gens ne se réveillent pas, la mafia s'installe en France. — Alors on va en parler juste après cette petite pause.
03:26Et on va inventorier, justement. On va prendre des exemples. Parce que vous dites « loi, corruption », etc. Votre livre fourmille d'exemples.
03:34Et c'est ça qui est intéressant. — Et de preuves. — Si on veut savoir... Et de... Non, bien sûr. Et de preuves.
03:39Et on va en parler tout de suite après cette petite pause. À tout de suite.
03:44— Sud Radio-Bercov, dans tous ses états, midi 14 h. André Bercov. — Et toujours plus jamais avec Philippe Pascot,
03:50pire d'État encore et encore, qui vient de paraître aux éditions Max Milot. Et effectivement, d'ailleurs, vous le savez,
03:58si vous voulez savoir à quelle sauce vous serez mangé ou où vous l'avez été et sous quel ciseau vous allez être tondu ou pas,
04:08eh bien vous appelez 0826 300 300 0826 300 300. Alors Philippe Pascot, rentrons dans le vif du sujet.
04:16Parce que vous allez fort quand même de café. Vous dites « mafia », vous dites « corruption ». Votre livre fourmille d'exemples.
04:22Mais je voudrais que vous donniez comme ça tout de suite. Parlons d'un ou deux exemples qui vous ont particulièrement frappés.
04:26Je parle du nouveau livre. — Je vais vous donner un exemple bien précis. Par exemple, en 2018, c'est pas vieux.
04:32— Non. — C'était juste après une élection qui avait eu lieu en mai 2017. Eh bien en 2018... — Mai 2017, c'était présidentiel.
04:40— Oui, oui. 2017, mai 2017, vous tombez bien, c'est juste ça. Donc le gouvernement, en 2018... Donc à peine un an après l'élection présidentielle.
04:50D'accord ? — Tout à fait. — Il y avait plus de 56% des ministres qui avaient eu affaire avec le fisc et la justice.
04:57— 56%. — Presque 60%. — Vous voulez dire des ministres du gouvernement en place. — Des ministres du gouvernement Macron.
05:02Il n'y a jamais eu autant, autant de gens mis en examen ayant eu des problèmes avec la justice, ayant eu des problèmes avec le fisc qui nous gouvernent.
05:11Est-ce que c'est normal ? Des gens qui nous demandent d'être propres, d'être intègres, etc. n'aient pas un COPEX sur eux à ce sujet-là.
05:17Eh bien on en est là aujourd'hui. — Justement, vous le dites en début de votre livre. Il n'y a pas de loi qui dise que ne peuvent pas
05:23exercer la fonction ministérielle quelqu'un qui n'aurait pas un casier judiciaire vierge. — Un casier judiciaire... Je suis bien placé pour le savoir.
05:31C'est moi qui ai mis en place la pétition pour que les élus aient un casier judiciaire vierge pour se présenter. Il y a eu... J'ai référencé en 2013
05:39396 métiers où on exige un casier judiciaire vierge pour travailler. Si vous n'avez pas un casier vierge, vous ne pouvez pas travailler.
05:48Il y a même des métiers aujourd'hui où vous êtes obligés de le présenter tous les ans. Tous les ans. Avocats, pompiers, ambulanciers,
05:53femmes de ménage, maintenant presque, ça, il faut un casier vierge. Pour travailler dans une mairie, André, il vous faut un casier vierge.
06:01Pire, si vous êtes fonctionnaire et condamné – délit grave, pas le permis de conduire, pas une bêtise sur la route –, on peut vous renvoyer
06:08de la fonction publique et vous supprimer votre retraite. Par contre, pour diriger la mairie, il n'y a pas de problème.
06:13Vous pouvez avoir un casier chargé. C'est quand même inadmissible. – Pour les conseils municipaux, par exemple, tout ça.
06:19– Ah mais sans problème. Alors on me dit « Oui, mais tu comprends, si jamais on met cette loi en place, ils vont nous condamner exprès ».
06:24On change. Mais alors dans ces cas-là, les enfants, pourquoi pour travailler, il faut un casier vierge et pas pour être élu ?
06:29Expliquez-moi la différence. Et si vraiment, vous voulez quand même, mettez-le sur votre bulletin de vote. Condamné pour détournement d'argent,
06:35et on verra pour qui les gens votent. Aujourd'hui, c'est innommable en France qu'un élu soit condamné alors que pour travailler,
06:42il faut un casier vierge. – Et alors par rapport à 2018, est-ce que la proportion, vous pensez, reste la même aujourd'hui ?
06:47Nous sommes en 2025. – Non mais il y en a plus. Sous le gouvernement Hollande, j'avais réforcé 30% des élus,
06:54entre 30% des ministres qui avaient eu affaire au fisc ou à la justice. Aujourd'hui, 30%. Hollande, je trouvais ça déjà pas mal.
07:03Eh ben sous M. Macron, on en est à 60, plus de 60%. Est-ce que c'est normal ? – Des gouvernements de Macron successifs, vous voulez dire.
07:11– Plus de 60% des ministres qui nous gouvernent, qui nous donnent des ordres, qui nous disent comment on doit faire, ont affaire avec la justice ou le fisc.
07:18Comment ça se fait que ces gens-là... Je vais dire une bêtise. Un garde des Sceaux achète une super voiture, etc., à Monaco,
07:25dans des conditions « plus que sulfureuses », entre guillemets. Et je n'irai pas plus loin. La justice est au courant des noms qui ont donné de l'argent
07:33quand c'est passé par Monaco, comment il a payé une certaine somme en liquide, etc., etc. Il n'y a pas de suite. Ou alors...
07:40– Et un ministre certain, quand on a un certain ministre. – Un ministre certain, mais qui fait du théâtre en ce moment.
07:46Mais je trouve ça fou. Toi, tu as le malheur de « détourner », entre guillemets, ou d'oublier de déclarer sur tes impôts 50 €.
07:53Tu te retrouves avec des agios. On frappe à ta porte. C'est tout juste si le GIGN n'est pas chez toi à 6 heures du matin. Cette personne-là oublie,
08:01oublie de déclarer 300 000 €. 300 000 € ! C'est sûr que pour ces gens-là, 300 000 €, c'est de l'argent de poche. Eh bien, pas de problème.
08:12C'est un petit oubli. Pardonnez. Aujourd'hui, il y avait responsable et pas coupable. Eh bien, il y a coupable et pas responsable.
08:18– Pas responsable, oui. Mais comment il se fait que... – Si ça, c'est pas malhonnête, excusez-moi.
08:23– Oui, mais alors, Philippe Ascot, comment il se fait que personne n'ait pensé... Vous avez fait une pétition là-dessus.
08:29Mais personne n'est pensé, selon les législateurs, enfin après tout...
08:34– Mais le pire, André, c'est que la loi a été votée. – Cette loi du quasi-judiciaire vierge pour les élus ?
08:39– Oui, elle a été votée le 1er février 2017 à l'ensemble des députés présents. Et qu'on me dise pas que c'est pas vrai.
08:47J'ai participé à la conception de cette loi avec le sénateur Cabanel et une députée qui s'appelait Coste, je sais pas quoi.
08:54La loi a été faite pour que les élus aient un quasi-judiciaire vierge.
08:58Elle a été votée à l'unanimité de tous les présents le 1er février 2017.
09:02Elle est dans un casier au Sénat pour une deuxième lecture. Je peux vous donner le nom du casier, la pile où elle est.
09:08Depuis 2017, elle n'est toujours pas sortie du casier. Il suffit qu'un seul groupe politique du Sénat.
09:13– Vous voulez dire que ça a été voté par l'Assemblée et pas par le Sénat et c'est enfermé dans une…
09:18– C'est dans un casier au Sénat. Donc elle existe, cette loi-là.
09:21Et en plus, M. Macron et M. Béroux, à qui j'en veux beaucoup, puisque c'est eux qui ont complètement évacué cette loi-là,
09:29pourraient très bien s'en servir. Mais ils nous disent que c'est pas constitutionnel.
09:34Alors c'est pas constitutionnel d'avoir un casier… – Pourquoi c'est pas constitutionnel ?
09:37– Je vous donne l'excuse de M. Béroux. Alors on va refaire toute l'histoire.
09:40Mars 2017, il y a un dénommé Julien qui vient me voir, qui était dans l'équipe de travail de campagne de M. Macron.
09:47Il me demande de lui faire une petite note sur le casier judiciaire vierge pour être élu.
09:51J'avais fait une note pour Nicolas Dupont-Aignan, j'avais fait une note pour mon copain Jean Lassalle,
09:54j'avais fait une note pour Asselineau, j'en fais une pour le candidat Macron.
09:58– Pas de problème. – Il l'inscrit à son programme page 27.
10:01– Ah c'est dans le programme présidentiel de Macron, d'accord.
10:04– Oui, depuis 2017, page 27. Tout élu devra avoir un casier judiciaire vierge.
10:09J'étais content. Ils en parlent, attendez, écoutez, au débat à 11 personnes,
10:15ils en parlent devant des millions de personnes à la télé, ils citent même mon nom.
10:19Je me dis ça y est, ça va repasser, c'est bon. Deuxième tour arrive.
10:24Le même Julien vient me revoir entre les deux tours, il me dit « Attends Philippe,
10:28on est bien embêté, on ne pourra pas le passer cette histoire de casier judiciaire vierge
10:32parce que Béroux n'est pas d'accord ». J'ai répondu à Julien « Casse-toi, tu diras à ton mec
10:37que c'est un menteur » et maintenant je le traite de menteur systématiquement.
10:39Et je le dis « Monsieur Macron, sur le casier judiciaire vierge,
10:42vous êtes un menteur, faites-moi un procès ». Depuis, ces gens la mentent.
10:47Et ils ne veulent pas le casier judiciaire vierge. Ils veulent pour tout le monde sauf pour eux.
10:51Aujourd'hui, tu es « comptable », tu voles de l'argent, on te condamne et on t'interdit
10:58de travailler dans une profession. Un élu, non, il est condamné avec notre argent,
11:05sauf l'argent qui l'a détourné, et bien il peut continuer gentiment à être élu.
11:09Moi, ça me rend complètement fou. Je ne comprends pas que les élus ne m'entendent pas.
11:13– C'est-à-dire que c'est un système de caste, c'est une caste.
11:14– C'est un système d'intouchables. – Intouchables dans l'autre genre.
11:18– Il dit « Continuons la corruption, de toute manière, nous, on ne morflera jamais ».
11:21C'est inadmissible dans un pays que je juge encore un petit peu démocratique, en France.
11:27Quoique, on en avait parlé tous les deux, on n'est pas encore en dictature,
11:30on n'est plus en démocratie, on est en démocrature.
11:32– Oui, on a parlé de la démocrature. Alors, je voudrais continuer quand même sur les exemples,
11:35d'autres exemples, puisque, Philippe Ascot, je reviens à cette histoire de mafia.
11:40Bon, alors, il y a les élus, on a parlé des élus, et justement, puisque votre livre,
11:44d'ailleurs, c'est ce que vous appelez les « pilleurs d'État »,
11:46mais les « pires d'État », c'est aussi ceux qui profitent de l'argent de l'État.
11:50Ce capitalisme de connivence.
11:52– C'est clair, je vais vous donner un exemple bien précis,
11:55sur des gens qui, quelque part, devraient payer des amendes,
11:58et qui, en fin de compte, ne les payent pas. Et c'est légal.
12:01Il y a ce qu'on appelle en France le plaidé coupable.
12:03C'est génial, le plaidé coupable.
12:05Donc, vous vous êtes pris les mains dans le sac,
12:07vous vous êtes pris les mains dans la corruption,
12:09vous vous êtes dénoncé, preuve à l'appui, comme ayant fait des choses pas légales,
12:14et bien, on vous propose de faire un plaidé coupable,
12:16et de réduire considérablement ce que vous avez à payer.
12:20Je vous donne un exemple bien précis, qui s'appelle M. Arnaud,
12:23que tout le monde connaît bien,
12:25qui donc a été pris la main dans le sac, etc.,
12:28et qui devait payer une superbe amende, je ne sais plus qui se chiffrait,
12:32de mémoire, je ne sais plus si c'est Arnaud ou Bolloré,
12:35un milliard d'euros d'amende.
12:38Légalement, ce qui est marqué dans la loi,
12:40t'as fait ça, c'est 0,3%.
12:42– Attention, c'est sûr, parce que, vous êtes sûr de vous,
12:44parce que sinon, il y a des procès là.
12:46– Non, c'est dans mon livre. – D'accord.
12:48– Donc, les chiffres exacts sont d'empire d'État, allez voir.
12:50Ils devaient être condamnés à des amendes énormes,
12:52par rapport aux 3 ans de bilan de leur société,
12:56et en fin de compte, je crois qu'ils ont payé, qu'il a payé,
12:58à des deux, 12 millions d'euros.
13:00J'ai une autre personne, qui était un marchand d'art,
13:05qui, lui, était condamné à 90 millions d'amendes.
13:08– Pour ne pas avoir payé les impôts qu'il voulait être payé.
13:12– Pour ne pas avoir payé, pour avoir fait de l'optimisation fiscale pas légale,
13:14pour avoir, etc., etc., et bien,
13:16à la finale, il s'est retrouvé à payer 33 millions.
13:19– Au lieu de 90 millions.
13:21– Oui.
13:231 milliard, 12 millions d'euros.
13:25Avec ce plaidé coupable, entre guillemets,
13:27non seulement vous n'êtes plus condamné,
13:29juridiquement, pour votre société,
13:31mais il n'y a plus de poursuites pénales, non plus.
13:33– Toutes les poursuites pénales s'arrêtent, à ce moment-là.
13:35– C'est génial.
13:37Nestlé a bénéficié de ça, sur une de ses affaires,
13:39plaidé coupable.
13:41Le plaidé coupable, aujourd'hui, on s'en sert
13:43pour effacer la corruption
13:45de certaines personnes bien placées.
13:47Et ça, c'est pas normal,
13:49parce que le petit, lui, il n'y a pas droit.
13:51Le petit, lui, si jamais il fait une erreur,
13:53etc., le petit patron de PME,
13:55s'il fait un truc, etc., lui, il y va.
13:57Et lui, il n'a pas de plaidé coupable.
13:59Lui, il paye plein d'impôts.
14:01Donc, il perd sa société, sa femme le quitte,
14:03ses enfants, il ne peut plus les mettre à l'école, etc.
14:05Je n'arrive pas à comprendre que la loi
14:07ne soit pas la même pour tout le monde.
14:09Et c'est pour ça que je l'écris dans mes livres.
14:11Moi, j'ai les dessous des cartes. J'ai les chiffres.
14:13Et les chiffres sont dans le livre. Et les chiffres sont factuels.
14:15Moi, j'invente rien.
14:17– Justement, Philippe Pascot, comment vous travaillez ?
14:19C'est intéressant de savoir, parce que…
14:21– 80% de mes informations sont en milieu ouvert.
14:2585%.
14:27– Vous voulez dire quiconque veut prendre la peine
14:29et le temps de travailler là-dessus, elles sont là.
14:31– On peut encore aujourd'hui.
14:33Ça devient de plus en plus difficile.
14:35– Non, mais on peut encore aujourd'hui, par exemple,
14:37si moi ou autre, ou quelqu'un qui nous écoute
14:39et qui dit je vais creuser ça, il peut le faire.
14:41– Il peut. Il faut aller chercher sous la table.
14:43Il faut aller chercher, lire les petits aléas.
14:45Je vais vous en donner un, tiens, que les gens ne lisent pas.
14:47– Oui, donnez.
14:49– Par exemple, vous savez qu'en 2035,
14:51on ne peut plus construire de voitures thermiques.
14:53– Oui, oui, absolument.
14:55– Ils vont peut-être repousser à 2036.
14:57– Oui.
14:59– Mais bon, comme d'habitude.
15:01Par contre, quand vous lisez le texte de loi jusqu'au bout,
15:03ce que moi j'adore faire, il y a un petit alénéa
15:05qui exempte
15:07de non-construction de voitures thermiques
15:09les constructeurs de voitures
15:11à moins de 10 000 exemplaires.
15:13– D'accord.
15:15– Ça y est, ça parle ?
15:17– C'est une collection presque.
15:19– Ben voilà, Maserati, Rolls-Royce,
15:21eux auront toujours le droit
15:23d'avoir du thermique et de faire du bruit.
15:25Le peuple, non.
15:27Le peuple, en 2035,
15:29– Mais il a l'idéal, il a moins de 10 000 exemplaires.
15:31– C'est dans la loi.
15:33– Et qui valent 400 000 euros ou 300 000 euros.
15:35– C'est dans la loi. Et c'est là où je dis que la corruption,
15:37elle est là,
15:39elle est dans la légalité maintenant.
15:41Je vais vous en donner un autre. Allez, allons-y.
15:43C'est les cadeaux. Fillon, ça vous parle ?
15:45– On va parler du vol par ruse,
15:47qui est un truc.
15:49Le vol par ruse, à un moment donné,
15:51au moment de l'affaire Fillon,
15:53ils ont voté une loi en catastrophe
15:55qui, en plus, est passée pour une bonne loi.
15:57Le vol par ruse, aujourd'hui,
15:59il y avait 10 ans de prescriptions.
16:01Je découvrais,
16:03je faisais un vol par ruse en 2000,
16:05je le découvrais.
16:07– C'est quoi le vol par ruse ?
16:09– Le vol par ruse, c'est quand vous volez en truandant
16:11sans que les gens le sachent.
16:13C'est par ruse, quand vous faites des faux,
16:15on peut mettre plein de choses dedans,
16:17mais ils appellent ça par ruse.
16:19Donc il y avait 10 ans de prescriptions
16:21à partir du moment où on découvrait les faits.
16:23D'accord ?
16:25J'ai fait un vol par ruse en 2000,
16:27je le découvre, puisque c'est par ruse,
16:29en 2010,
16:31j'avais jusqu'à 2020
16:33pour la prescription.
16:35Donc ça laissait le temps aux enquêteurs
16:37de chercher, de trouver les preuves.
16:39Eh bien, ils ont posé une loi,
16:41le vol par ruse,
16:43c'est 12 ans de prescription.
16:45– Et c'était avant ?
16:47– Attends, les gens se sont dit
16:4910 ans avant, 12 ans maintenant, c'est vachement bien.
16:51Sauf que quand vous lisez le texte,
16:53c'est 12 ans de prescription
16:55quand les faits sont découverts
16:57à partir du moment où les faits ont été commis.
16:59Je le réexplique.
17:01– D'accord, oui.
17:03– 2000, je fais un vol par ruse,
17:052010, je le découvre,
17:07avec les 12 ans de prescription,
17:09je n'ai plus que jusqu'à 2012.
17:11– J'ai 2 ans.
17:13– Tu n'as plus que 2 ans au lieu de 10.
17:15Mais ils ont annoncé partout que c'était 12 ans.
17:17Et les gens ont gobé.
17:19Et ça,
17:21pour moi, c'est de la corruption passive,
17:23c'est de la corruption légale.
17:25Parce que ça veut dire qu'il y a plein d'affaires
17:27dont on ne peut plus aller chercher.
17:29Les enquêteurs n'ont plus le temps,
17:31ils n'ont plus que 2 ans.
17:33Et quand un vol par ruse, par définition,
17:35tu ne le découvres pas tout de suite.
17:37– En fait, ce que vous avez fait,
17:39c'est de lire les lois jusqu'au bout,
17:41alinéa par alinéa.
17:43– Et puis leurs conséquences.
17:45On peut parler de la loi qui vient de passer
17:47sur les ZFE, les zones fortement...
17:49– Les zones fortement, oui.
17:51Et vous n'avez plus le droit d'y aller
17:53que 10 fois par an et encore.
17:55– C'est pire que ça, 24 fois par an avec un petit mot.
17:57Alors maintenant, je dois faire un mot pour pouvoir me déplacer
17:59pour aller voir ma grand-mère qui est malade à Paris.
18:01Non mais c'est un truc de fou.
18:03Mais il y a pire que ça.
18:05D'accord, si je ne vais pas porter plainte.
18:07Parce qu'en fin de compte, vous n'avez plus le droit
18:09de vous servir que des critères 2.
18:11D'accord, si vous avez un critère 3.
18:13Or, par exemple, à la Courneuve,
18:15il y a 90% des gens qui sont en critère 3.
18:17Ils sont mal.
18:19– 90% ?
18:21– De la population ? Ben oui, c'est des pauvres.
18:23Donc ils n'ont pas le choix.
18:25– Ils n'ont pas 28 000 euros pour acheter une voiture.
18:27– Voilà, ils n'ont pas de critère 2,
18:29ils ne peuvent pas acheter une voiture électrique, etc.
18:31Mais le pire, c'est que du coup,
18:33vous n'avez plus le droit d'acheter le critère 2.
18:35Vous ne pourrez même plus vendre votre critère 3,
18:37puisque personne n'en voudra.
18:39Donc ça, c'est un effet derrière que les gens n'ont pas compris.
18:41– Les effets pervers de tout ça.
18:43– C'est un truc de fou.
18:45Et moi, je sais creuser ce genre de choses.
18:47Et personne ne s'en rend compte.
18:49– Mais alors, justement, Philippe Ascot,
18:51vous dites, on nous a dit que tout ça allait changer.
18:53Vous dites ça en sous-titre sur la couverture de votre livre.
18:55Et aujourd'hui, c'est pire.
18:57– Mais c'est pire.
18:59– Mais qu'est-ce qui est pire ?
19:01Le système n'a pas du tout changé.
19:03– Mais ils nous mentent depuis 2017.
19:05Est-ce que la Sécurité Sociale va mieux ? Non.
19:07Est-ce que les retraites, ça va mieux ? Non.
19:09Est-ce que les prud'hommes, ça va mieux ? Non.
19:11Est-ce que la justice, ça va mieux ? Non.
19:13Est-ce qu'aujourd'hui, il n'y a pas 5 millions de personnes
19:15qui font la queue pour manger ?
19:17Demandez aux banques alimentaires.
19:19Et on me dit que ça va mieux depuis 2017.
19:21Mais il est où, ruisselé où, l'argent ?
19:23– Et les SDF devaient disparaître.
19:25– Et puis on ne devait pas toucher aux retraites, etc.
19:27Mais il y en a des tonnes comme ça.
19:29Et moi, j'ai fait l'inventaire.
19:31Il n'y a rien de positif.
19:33Qu'est-ce qui est positif ?
19:35– Il n'y a pas, attendez, entre 10 ans,
19:37à un moment, de pire d'État, de méroins et d'élit d'élus.
19:39Et aujourd'hui, vous n'avez pas trouvé
19:41franchement une seule mesure positive,
19:43tout gouvernement confondu, qui a amélioré le sort.
19:45– André, citez-moi une.
19:47Allez, on commence à chercher.
19:49– Oui.
19:51Non mais comme ça…
19:53– Comme ça, il n'y en a pas.
19:55Par contre, dans l'inverse, il y en a un paquet.
19:57Ils gagnent le Smig et qui dorment dans leur voiture.
19:59Alors qu'on m'a dit que ça allait mieux.
20:01Comment ça se fait qu'aujourd'hui, il y a des retraités
20:03qui sont de plus en plus obligés de prendre un deuxième,
20:05voire un troisième travail ?
20:07Parce qu'ils n'ont pas assez de leur retraite,
20:09alors qu'il y a de l'argent.
20:11Alors que j'ai cru comprendre que pendant la pandémie,
20:13le CAC 40 avait explosé.
20:15Les bénéfices avaient explosé.
20:17J'ai cru comprendre quelque part que
20:19les bénéfices de M. Arnault et de M. Bolloré
20:21ont aussi explosé.
20:23Je veux qu'on m'explique.
20:25D'un côté, il y a un gros paquet d'argent
20:27pour quelques personnes, élus compris.
20:29Et de l'autre, il y a tout le peuple
20:31qui crève de faim de plus en plus.
20:33– Est-ce que vous ne rentrez pas dans le toit
20:35et vous dites, faites payer les riches.
20:37Faites payer les riches, mais vous le savez très bien,
20:39c'est une autre discussion, que les riches,
20:41ils auront toujours les moyens de partir ailleurs,
20:43de s'implanter ailleurs, et que l'État,
20:45lui, l'État, il grossit de plus en plus.
20:47– Je suis désolé.
20:49La politique, c'est un petit peu avoir des coronesses.
20:53Donc, quel que soit le gouvernement politique,
20:55ils n'ont aucune coronesse.
20:57Vous voulez partir ? Partez les enfants.
20:59Partez. C'est quoi cette
21:01sempiternelle chantage à l'emploi ?
21:03Si jamais vous me donnez de l'argent,
21:05je vais supprimer les emplois.
21:07Il y a un mandat, il faut taper sur la table.
21:09– Il y a l'économie quand même.
21:11– Mais l'économie, je veux bien,
21:13mais on n'est plus dans l'économie.
21:15On est dans l'excès.
21:17La différence qu'il y a
21:19entre ceux qui crèvent de faim
21:21et ceux qui gagnent beaucoup d'argent,
21:23il y a un juste milieu.
21:25Tu es riche, tu as bossé comme un malade.
21:27J'ai un de mes enfants qui est millionnaire.
21:29Il bosse comme un fou.
21:31C'est normal qu'il gagne beaucoup d'argent.
21:33Mais entre beaucoup et trop,
21:35il y a quand même une différence.
21:37Et gagner beaucoup d'argent
21:39pendant que dans la rue, il y a des gens qui crèvent de faim,
21:41je ne suis pas d'accord.
21:43Moi, je n'ai pas envie d'avoir un pays,
21:45comme il y a dans certains pays,
21:47où tu vois des superbes immeubles avec des piscines,
21:49des places, des gens qui crèvent de faim,
21:51sans eau, sans électricité.
21:53Eh bien, on s'y dirige en France.
21:55C'est vrai que justement,
21:57Maud Koffler, qui travaille avec moi sur l'émission,
21:59me dit qu'en 2022,
22:019,1 millions de personnes en France
22:03vivent sous le seuil de pauvreté.
22:05Oui, mais de plus en plus de gens
22:07ne peuvent plus acheter de viande
22:09et de plus en plus de personnes ne savent pas
22:11le 5 du mois comment ils vont faire pour finir leur frigo.
22:13Et ça, il y a de l'argent.
22:15Ça, ce n'est pas un phénomène de société,
22:17ce n'est pas un phénomène économique.
22:19C'est bien qu'il y a quelques personnes qui font des lois,
22:21qui font de l'économique uniquement à leur profit.
22:23Oui, mais vous avez raison.
22:25Je ne suis pas communiste.
22:27Je sais, mais c'est quand même intéressant.
22:29Je les respecte.
22:31Vous avez le droit d'être communiste.
22:33Souvent, c'est ce que me disent les gens d'en face.
22:35Non, mais Philippe, parce que ce n'est pas une question
22:37des gens d'en face, c'est que c'est intéressant.
22:39Vous parlez des pires d'État, mais dites-moi,
22:41des tas d'agences, et vous le savez,
22:43des agences d'État qui reçoivent
22:45des dizaines de millions, des centaines de millions.
22:47Elles pillent l'État, qui ne sert à rien.
22:49Je ne parle pas de tout, je ne vais pas généraliser.
22:51Vous prêchez un convaincu.
22:53Je n'ai pas parlé de Manneken-Sej, je n'ai pas parlé
22:55d'un tas de gens, etc.
22:57Même des ARS et compagnie, pardon,
22:59du Conseil d'État économique et social, etc.
23:01Alors, il faut savoir qu'autour des pires d'État,
23:03il y a ce qu'on appelle
23:05des courtisans.
23:07Il y a ce qu'on appelle des gens qui sont là
23:09et qui vivent des miettes de ces choses-là.
23:11Et quelles miettes ?
23:13Des grosses miettes pour certains.
23:15Et c'est vrai que le système n'est pas fait pour taper sur ces gens-là.
23:17Je dis toujours, moi, un élu aujourd'hui
23:19qui se fait condamner,
23:21il a des circonstances atténuantes.
23:23Est-ce que c'est normal ?
23:25Non, ce n'est pas normal.
23:27Eh bien, c'est ce qui se passe aujourd'hui.
23:29Il y a tout élu, droite, gauche, confondu, qui se fait...
23:31Alors, il y a une grande différence.
23:33Les petits élus, eux, morflent grave
23:35quand ils se font prendre.
23:37Mais les grands élus, non.
23:39J'ai même découvert, et je le mets dans mon livre,
23:41qu'il y a un variable
23:43constante selon les élus.
23:45Par exemple, les sénateurs,
23:47et il y en a un qui vient d'être condamné à une inégibilité,
23:49qu'ils s'arrêtent juste avant l'élection.
23:51Comme ça, ils peuvent se représenter.
23:53C'est bizarre, hein ?
23:55Selon que vous serez puissant et misérable,
23:57les jugements de cours.
23:59Et encore une fois, je mets dans mon livre,
24:01je mets dans Pire d'État, les condamnations
24:03de certains élus et de certains
24:05grands commis économiques.
24:07Ce qu'ils ont fait,
24:09et à ceux
24:11qu'ils sont condamnés.
24:13Et dans la page d'après,
24:15je mets le même nombre de condamnés,
24:17mais chez des petits. Chez quelqu'un, par exemple,
24:19qui avait détourné
24:21un centime d'euro dans le supermarché.
24:23Je pèse mes mots,
24:25c'est dans mon livre.
24:27Un centime d'euro, il a fait une heure de caisse
24:29d'un centime d'euro, il a été licencié
24:31sans préavis, rien du tout. Un centime.
24:33Un caissier ? Oui, un centime.
24:35Je mets les condamnations. Quelqu'un qui a volé deux bananes
24:37et trois tablettes de chocolat. Je mets
24:39à combien eux ont été condamnés.
24:41Et bien la justice en France, c'est ça.
24:43Donc je dénonce ce genre d'injustice
24:45qui n'est pas logique.
24:47Pourquoi un type qui vole trois bananes
24:49et deux tablettes de chocolat est condamné
24:51à cinq mois de prison, et un type qui s'appelle
24:53un ancien Premier ministre
24:55qui a fait des choses beaucoup plus graves
24:57et je le mets aussi dans le livre, il est condamné avec
24:59deux mois exsurcis. Expliquez-moi !
25:01Expliquez-moi ! Et bien non,
25:03on ne peut pas m'expliquer. Parce que ce que j'écris est factuel.
25:05Comme un qui peut redevenir Président
25:07du Conseil Constitutionnel
25:09et autres et autres.
25:11Je peux vous parler aussi du
25:13bracelet électronique. Je l'ai mis
25:15dans un de mes bouquins. Comment ça se fait qu'il y a une élue du
25:17Midi de la France qui avait un bracelet électronique
25:19au pied et qui pouvait venir voter à l'Assemblée
25:21quand elle voulait.
25:23Avec son bracelet électronique.
25:25Ce que je dis est factuel. Et après quand
25:27vous creusez, parce que là aussi j'ai creusé, j'ai cherché à comprendre
25:29pourquoi. C'était à une époque où
25:31la gauche et la droite étaient un peu bis-bis
25:33à l'Assemblée quand il y avait des votes. Et elle, elle venait
25:35toujours avec le vote d'une procuration de quelqu'un.
25:37Donc elle avait deux voix. Et des fois
25:39les trucs passaient à deux voix.
25:41Et bien bizarrement, elle pouvait venir à l'Assemblée
25:43nationale avec son bracelet électronique au pied.
25:45Expliquez-moi ! Le moindre petit
25:47mec qui est condamné, lui il a un bracelet électronique
25:49il n'a pas le droit de faire plus de 50 mètres de chez lui.
25:51Expliquez-moi pourquoi la loi n'est pas la même pour
25:53tout le monde. Expliquez-moi pourquoi les juges
25:55ont tant de dossiers à étudier. Parce qu'on tape
25:57sur les juges. Mais les juges ils n'en peuvent plus aujourd'hui.
25:59Ils ont tellement de dossiers à étudier
26:01qu'ils ne peuvent pas tous les faire.
26:03Donc ils battent.
26:05Donc ils battent.
26:07Oui mais alors là on revient à la question
26:09des moyens etc.
26:11Oui, je le mets aussi.
26:13Je sais que vous en parlez. Mais en fait,
26:15dites-moi, est-ce que
26:17vous n'êtes pas aussi
26:19de parti pris en disant oui d'accord
26:21ok faisons
26:23payer les riches et pourquoi pas
26:25effectivement et diminuons les inégalités.
26:27Je n'ai pas dit faisons payer les riches.
26:29Faisons les contribuer
26:31un peu plus raisonnablement.
26:33Oui mais ça veut dire faisons payer les riches.
26:35Oui mais moi je suis pour que les riches restent riches.
26:37Les riches c'est celui qui
26:39travaille, c'est celui qui a les idées.
26:41Vous n'êtes pas pour que tout le monde soit au même...
26:43Georges Marchais c'est bon, au-dessus de 10 000 euros
26:45je prends tout. Non on n'en est pas là, j'en suis pas là.
26:47Mais aujourd'hui on arrive dans des... C'est Mélenchon ça ?
26:49Non c'est Georges Marchais.
26:51Mais Mélenchon il est pareil aussi.
26:53D'ailleurs vous en parlez juste un mot.
26:55Vous avez une grande...
26:57Je le connais depuis 40 ans Mélenchon.
26:59C'est clair on était dans le même département
27:01et il m'a bien allumé
27:03à un moment donné parce que je vais oser
27:05présenter des gens contre lui.
27:07Mélenchon c'est le roi de la tolérance à sens unique.
27:09Et moi je le connais depuis 40 ans
27:11je ne peux pas me la faire à l'envers.
27:13Oui parce que vous avez été je rappelle conseiller municipal
27:15vous avez été élu. J'ai été conseiller régional
27:17président de la formation professionnelle et de l'apprentissage
27:19sur toute l'île de France. Les élus je les ai
27:21fréquentés, je les connais et je n'ai jamais
27:23mis les doigts dans la confiture.
27:25Parce que ça aurait été un peu
27:27embêtant ça.
27:29On m'a proposé des pots de vin.
27:31On m'a proposé un tas de choses. Je n'ai jamais profité.
27:33Un élu c'est fait pour servir, pas pour se servir.
27:35Un élu c'est déjà bien payé
27:37entre guillemets. Il n'a pas besoin d'autre chose.
27:39Pas dans les petites communes quand même.
27:41Pas dans les petites communes aujourd'hui.
27:43Mais ça s'est quand même grandement amélioré.
27:45Par rapport à avant.
27:47Et puis encore une fois les gens ne le savent pas.
27:49Mais par exemple sur une commune
27:51un maire peut
27:53répartir entre tous les conseillers
27:55l'argent des indemnités mensuelles.
27:57Il y a des maires qui le font
27:59et il y a des maires qui ne le font pas et qui prennent tout pour eux.
28:01Et c'est au gré du maire.
28:03Ça se vote en conseil municipal. On décide de donner un petit peu
28:05du gâteau
28:07à tous les conseillers.
28:09Il y a plein de maires qui ne le font pas et qui se gardent
28:11la main de ça.
28:13Comme les conseillers ne le savent pas,
28:15ils viennent bosser bénévolement les pauvres et sans doute c'est souvent
28:17ceux qui bossent le plus.
28:19Maintenant ils le sauront. Ils sont écoutés.
28:21On se retrouve avec
28:23Philippe Pascot, pire d'Etat
28:25encore et encore.
28:27Juste après cette petite pause. Écoutez.
28:29Vous en apprendrez beaucoup.
28:31...
28:33...
28:35...
28:37On nous pille parce que pire d'Etat
28:39c'est nous. Philippe Pascot, pire d'Etat.
28:41Aux éditions MaxMilot je crois que nous avons des auditeurs.
28:43J'imagine.
28:45Il y a deux auditeurs. Chantal de Bastia pour commencer.
28:47Bonjour Chantal.
28:49Bonjour André. Bonjour Philippe Pascot
28:51que j'adore.
28:53J'aime beaucoup ce que vous faites.
28:55Je ne suis pas tout d'accord avec vous
28:57mais j'aime beaucoup, vous êtes très pertinent.
28:59Alors moi je voudrais quand même quelque chose
29:01qui me chiffonne. Bon déjà, il faut savoir
29:03que c'est les lois, c'est les législateurs
29:05donc ils ne vont pas voter des lois contre eux-mêmes.
29:07C'est clair.
29:09Voilà. C'est pour ça que ça revient au chaud dans le Sénat.
29:11Deuxièmement, concernant les riches,
29:13moi je suis, on baisse les impôts sur la société
29:15et plus de niche fiscale
29:17et plus de subventions.
29:19M. Arnaud il s'est gavé dans les années 80
29:21grâce aux socialistes, il touche encore de l'argent
29:23pour le parisien, les échos.
29:25On donne des subventions à la presse écrite.
29:27Et toute la presse, oui.
29:2916 millions par mois pour chacun des journaux,
29:31y compris ceux qui tirent à 10 000 exemplaires.
29:33Exactement. Presse écrite, pas les autres.
29:35Presse écrite, oui.
29:37Pas Sud Radio.
29:39Non, non, pas Sud Radio, pas du tout.
29:41Il vient la presse écrite et pas toute la presse écrite.
29:43Par contre, moi ce qui m'embête un peu
29:45c'est que
29:47les électeurs
29:49ils se renseignent, ils imposent sur leurs élus
29:51parce que c'est quand même eux qui les élisent.
29:53Donc, s'ils veulent avoir
29:55des escrocs
29:57dans leur mairie,
29:59dans leur circonscription,
30:01alors les ministres c'est pas nous
30:03qui les choisissons, certes.
30:05Mais les députés,
30:07les sénateurs non plus, c'est pas nous.
30:09Mais quand même, les maires,
30:11les députés,
30:13les députés, regardez,
30:15Kaïsac, Kaïsac il ose se représenter.
30:17Bon, heureusement
30:19il n'a pas été élu. Mais à un moment donné,
30:21les Français, réveillez-vous,
30:23si vous voulez des escrocs
30:25qui vous représentent, il ne faut pas
30:27s'étonner, qu'ils nous entubent et je suis
30:29poli.
30:31Donc on a ce qu'on mérite, ma chère Chantal.
30:33En fait, c'est vrai, parlons un peu
30:35de nous tous, de ceux qui
30:37élisent.
30:39La démocratie meurt quand on ne s'en sert pas, Chantal.
30:41Et aujourd'hui, les gens s'en servent de moins en moins.
30:43Mais tout est fait pour que les gens n'aillent pas voter.
30:45Tout est fait pour écœurer les gens.
30:47On s'est fait avoir par la droite, on s'est fait avoir
30:49par la gauche, on s'est fait avoir par un type
30:51qui se prenait pour Kennedy, qui était
30:53avec une petite dame un peu plus âgée que lui.
30:55Les gens n'ont plus envie d'aller voter. Et comme rien
30:57n'est fait pour que les gens aillent voter,
30:59ils ne vont pas voter. C'est une grosse erreur.
31:01Aujourd'hui en France, la moyenne
31:03des élections globales
31:05sur quelqu'un qui se fait élire,
31:07se fait élire avec 1 à 2
31:09électeurs sur 10 pas plus.
31:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a à peine
31:1320% par rapport aux inscrits
31:15de gens qui vont voter.
31:17Allez, votez !
31:19Et si vous ne savez pas pour qui voter, votez blanc !
31:21— Donc vote obligatoire.
31:23— Moi, je suis pour le vote obligatoire.
31:25Il y a 96 pays au monde où il y a le vote obligatoire.
31:27Je ne dis pas que c'est mieux. Je dis qu'on ferait
31:29un pas de plus vers une démocratie saine.
31:31— C'est clair. Alors je crois que nous avons...
31:33— Un deuxième appel de Philippe Decan.
31:35— Oui, bonjour Philippe.
31:37— Bonjour.
31:39— Bonjour.
31:41— Alors bravo pour votre travail.
31:43Je vais acheter votre livre.
31:45— C'est gentil. Je connais le cœur.
31:47— Je ferai un constat et je vous poserai une question.
31:49— Allez-y.
31:51— Bon, le constat, pour moi,
31:53ce sont les conflits d'intérêts.
31:55On prend les premiers ministres,
31:57Juppé, Raffarin, De Villepin.
31:59Effectivement, comme disait l'auditrice avant,
32:01nos élus, on va dire nos ministres,
32:03votent des lois qui les servent après.
32:05Je prends un exemple.
32:07C'est tous les cabinets d'avocats
32:09qu'ils ont créés.
32:11Et ils sont devenus, eux-mêmes en plus,
32:13cerise sur le gâteau.
32:15Je prends l'exemple de M. Raffarin.
32:17Un bon conseil pour notre adversaire,
32:19la Chine.
32:21Ça, c'est des renommées.
32:23C'est connu à l'international.
32:25En plus, sur nos deniers,
32:27puisqu'ils ont suivi un cursus
32:29avec nos deniers,
32:31ils se permettent de, je dirais,
32:33tourner Kazakh
32:35et de nous planter un petit couteau dans le dos.
32:37Une question, enfin, pour finir.
32:39Que pensez-vous d'Emmanuel Macron
32:41qui a enclenché sa campagne
32:43alors qu'il était
32:45encore
32:47ministre du Budget
32:49sous François Hollande ?
32:51– Il n'est pas le premier, mon cher Philippe.
32:53– Il y a
32:55des enquêtes
32:57qui sont faites sur ce sujet-là.
32:59Mais dites-nous bien que c'est de plus en plus difficile
33:01d'enquêter sur les gens qui sont haut placés.
33:03Donc il y a des freins.
33:05Mais c'est vrai qu'il a commencé sa campagne de façon bizarre.
33:07Mais il faut en parler surtout à M. Hollande,
33:09qui, à l'époque, n'aurait pas dû laisser faire.
33:11– C'est clair. D'ailleurs, M. Hollande a reconnu
33:13ensuite que... – Il l'est bien fait avoir.
33:15– Il jura, mais un peu tard,
33:17qu'on ne l'y prendrait plus.
33:19C'est ça.
33:21– Mais il n'est pas le seul. Je veux juste vous raconter.
33:23Je le mets d'Empire d'État.
33:25Tous les présidents de la République
33:27ont truandé sur leur
33:29compte de campagne.
33:31Tous les présidents de la République.
33:33– Sans exception. – Tous.
33:35Et qu'on ne me dise pas le contraire.
33:37Tous. Je le répète. Tous.
33:39Et j'ai les preuves.
33:41– Oui, mais écoutez...
33:43– Et eux n'ont pas été déclarés inéligibles.
33:45– Oui. – Faut le savoir.
33:47– Mais au diable avarice, en amour, on ne compte pas.
33:49Vous le savez très très bien.
33:51– Et le seul qui a morflé
33:53sur les élections présidentielles,
33:55c'est, comment il s'appelait,
33:57un petit candidat.
33:59Un monsieur de 70 ans. Je l'adore.
34:01Mais lui, par contre,
34:03il a été déclaré inéligible.
34:05– Ah bon ? D'accord. Il faudrait se rappeler.
34:07Non, parce qu'il y a eu beaucoup de petits candidats.
34:09Philippe Ascot, juste un mot.
34:11Alors, en fait, il y a deux choses, quand même.
34:13Parce que nous arrivons...
34:15Il y a beaucoup de choses à dire.
34:17On pourrait passer des heures, effectivement,
34:19à faire l'inventaire des pires d'État.
34:21Et il y en a d'autres encore.
34:23C'est pour ça que vous ferez d'autres livres là-dessus.
34:25– Ils sont effectivement en fonction dans l'État.
34:27Il y aurait aussi des choses à dire.
34:29Mais, au fond,
34:31est-ce que, franchement,
34:33on ne pourrait pas dire aussi que
34:35les Français sont aussi responsables ?
34:37On l'a dit, les gens qu'on mérite.
34:39Il faut le dire, parce que...
34:41– Mais je le dis, je l'écris.
34:43Tout le monde veut des élus propres, mais pas le sien.
34:45Parce que, tu comprends, le mien, je le connais.
34:47Le mien, il me sert la main.
34:49Le mien, je le connais depuis 10 ans.
34:51Donc arrêtez un élu qui truande,
34:53même si c'est ton frère.
34:55– Oui, mais alors, le problème,
34:57et je ne vais pas citer Telhoutel, juste, dernière question.
34:59Si j'ai un élu,
35:01mettons, municipal, qui truande,
35:03il a fait des petits ou pas trop cruxentantages,
35:05mais il est excellent pour sa ville.
35:07Est-ce que je ne devrais pas surmonter ça ?
35:09– Oui, c'est ça.
35:11Balkany, c'est génial. Les gens revêtaient pour lui.
35:13C'est une des villes qui est les plus endettées en France.
35:15Donc, il faut savoir ce qu'on veut.
35:17Après, ce n'est pas les gens d'aujourd'hui qui vont payer,
35:19c'est les gens de demain. Un élu qui truande,
35:21remarque, quand quelqu'un truande dans votre entreprise,
35:23vous le virez. Quand quelqu'un truande dans une ailleurs,
35:25vous le virez. Donc, un élu qui truande,
35:27on devrait pouvoir le virer. Et j'ai même allé plus loin.
35:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous pouvez être déclaré
35:31inéligible en tant que député,
35:33mais si vous êtes élu ailleurs,
35:35vous n'êtes pas inéligible.
35:37– C'est-à-dire, si vous êtes élu ailleurs ?
35:39– C'est-à-dire que par exemple, si t'es… – Conseiller municipal ?
35:41– Là, non, t'es pas inéligible. T'as été inéligible en tant que député,
35:43mais pas en tant que conseiller municipal.
35:45– On s'est parlé d'eux. – On s'est parlé d'eux.
35:47C'est rare, mais ça arrive. Moi, j'arrive pas à comprendre.
35:49Si t'es inéligible en tant qu'élu, t'es inéligible partout.
35:51Eh ben non.
35:53Et c'est légal. – Donc, Philippe Pascot,
35:55vous allez continuer à traquer les pires d'État.
35:57– Je vais essayer, s'ils me tuent pas avant.
35:59– Mais non, mais non.
36:01– Parce qu'à un moment donné, c'est quand même assez chaud pour eux.
36:03Je mets dans mon livre quelque chose de très très grave par rapport au ministère de l'Intérieur,
36:05par exemple, où depuis 2015,
36:07preuve à l'appui,
36:09les ministres de l'Intérieur successifs
36:11ne conservent d'un logiciel à reconnaissance faciale
36:13sans l'avoir déclaré à l'ACNIL.
36:15– D'accord. – Sans l'avoir déclaré à l'ACNIL.
36:17Comment les gens d'État
36:19peuvent passer par-dessus
36:21les lois qui nous les imposent ?
36:23– Encore, ce sera
36:25l'un des sujets du prochain livre.
36:27Merci, Philippe Pascot.
36:29Et à vous, aux lisiteurs du Sud Radio,
36:31de le lire, et puis peut-être
36:33de prendre vos décisions.
36:35Votez, votez, votez. Vraiment, ne restez pas chez vous.