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Court métrageTranscription
00:00S'il y a bien une chose à mettre au crédit d'Oblivion, c'est bien la beauté de son univers.
00:04Nous sommes sur une Terre dévastée par la guerre contre une espèce extraterrestre.
00:08Les humains ont gagné la guerre, mais la Terre est devenue radioactive.
00:11Jack est un technicien resté sur place afin de récupérer certaines ressources
00:15avant de rejoindre une colonie d'humains sur Saturne.
00:18Seulement voilà, Jack est tenté par des visions d'un passé qu'il ne peut pas avoir vécu.
00:22Et va s'en rendre compte qu'entre illusion et réalité, la frontière est mince.
00:27Oui, je pitche super bien, je sais. En même temps, c'est un métier.
00:30Joseph Kozinski avait déjà surégalé nos rétines avec le très sous-estimé Tronc l'Héritage.
00:36Ici, il passe encore un niveau dans sa gestion des décors et sa capacité à utiliser chaque espace disponible.
00:41Je pense notamment à la course-poursuite avec les drones, qui est d'une superbe maîtrise,
00:45et qui me rassure quant à son futur film où il devra également filmer des engins aériens.
00:50La scène n'est pas sans rappeler une certaine guerre des étoiles.
00:53Et d'ailleurs, les références vont bon train.
00:55Mad Max, Terminator, Independence Day...
00:58Kozinski est un grand fan de SF, et le montre peut-être un peu trop.
01:02Mais on ne va pas lui en vouloir d'être passionné, tant le résultat est là.
01:06Je ne dis pas qu'Oblivion est une réussite totale,
01:08mais il a au moins le mérite de proposer un divertissement honnête, soigné et fait avec cœur.
01:13Les effets visuels sont une réussite totale pour la simple et bonne raison qu'on ne les voit pas.
01:17L'univers paraît crédible et certains décors naturels, notamment islandais, viennent accentuer ce réalisme.
01:23Le scénario n'a rien de bien original.
01:25On reprend le principe d'allégorie de la caverne comme base,
01:28et on y insère des éléments par-ci par-là pas toujours subtils,
01:31mais pas assez dérangeants pour gâcher le plaisir.
01:34Le récit aurait pu soulever bien plus de questions philosophiques,
01:37notamment sur la condition de Jack et sur la vie des humains survivants.
01:40Mais le film doit rester efficace pour le grand public et ne s'aventure pas dans ce chemin-là.
01:45Malgré tout, il prend le temps de poser une certaine mélancolie, notamment au début,
01:49où la solitude de Jack m'a rappelé celle d'un autre technicien solitaire sur une terre ravagée.